Laplantation, l’entretien et la taille sont des gestes qui amĂ©lioreront la floraison. L’indigotier : un feuillage et une floraison remarquables DĂ©couvrez les charmes de l’indigotier, cet arbuste compact qui saura embellir votre jardin, terrasse ou balcon, grĂące Ă  ses feuilles et ses fleurs aussi originales que gĂ©nĂ©reuses. Citation vertu par DĂ©couvrez une citation vertu par - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase vertu par issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 100 citations et proverbes sur le thĂšme vertu par. 100 citations > Citation de Cheikh Hamidou Kane n° 172740 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesLa poĂ©sie est ici une vertu, plus qu’ailleurs, informulĂ©e, exclusive et gĂ©nĂ©rale Ă  la nation ; les poĂštes seront en fait des devins. Nous explorons les gouffres lĂ©gers de l’enfance, dĂ©celant comme la chouette des Écritures les ordres sacrĂ©s aujourd’hui pareils Ă  des dĂ©bris fanĂ©s. Sept annĂ©es de tourments ont brouillĂ© nos pistes. Nos songes s’élĂšvent comme au loin les collines bleues. Ceux que leurs propres citĂ©s rejettent, ceux-lĂ  seuls auront le pouvoir d’écrire et de tester pour le monde dĂ©funt. J’en salue les hĂ©ritiers des ouvriers d’usine, des bergers, des semeurs de seigle, des petits marchands d’abricots et de raisins ; notre histoire sera faite par eux et non plus par les avocats. Ils ont donnĂ© au pays ses noms. Toute leur vie forme une tragĂ©die muette par les chemins, les masures sombres, les champs Ă©cartĂ©s. Nus leurs visages, leurs mains, nues les habitations des Ăąmes. Le sommeil de la terre s’use pareil Ă  une source du Haut-RhĂŽne 2003 de Maurice ChappazRĂ©fĂ©rences de Maurice Chappaz - Biographie de Maurice ChappazPlus sur cette citation >> Citation de Maurice Chappaz n° 166713 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesJ’étais allergique Ă  la censure et encore plus Ă  certains juges qui s’érigeaient en parangons de vertu et en gardiens de l’ordre religieux et moral. Je ne comprenais pas comment, dans l’État de droit et des institutions » que prĂŽnaient nos dirigeants, dans un pays prĂ©tendument dĂ©mocratique, considĂ©rĂ© comme un havre de libertĂ© par les autres pays arabes, pareille mesure pouvait ĂȘtre dĂ©crĂ©tĂ©e. Le Roman de Beyrouth 2005 de Alexandre NajjarRĂ©fĂ©rences de Alexandre Najjar - Biographie de Alexandre NajjarPlus sur cette citation >> Citation de Alexandre Najjar n° 165975 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesCe n'Ă©tait pas son argent qui l'avait corrompu, mais la façon dont il avait dĂ©cidĂ© de dĂ©penser sa fortune. Il avait commencĂ© par s'isoler du quotidien et, Ă  force de se juger supĂ©rieur aux masses, il avait muselĂ© sa conscience en estimant que la vertu Ă©tait bonne pour les esprits primitifs et superstitieux. Finalement, il reprĂ©sentait une tumeur maligne dans le tissu de la Web 2018 de Dean KoontzRĂ©fĂ©rences de Dean Koontz - Biographie de Dean KoontzPlus sur cette citation >> Citation de Dean Koontz n° 163844 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesTopaze [...] Ah ! l'argent
 Tu n'en connais pas la valeur
 Mais ouvre les yeux, regarde la vie, regarde tes contemporains
 L'argent peut tout, il permet tout, il donne tout
 Si je veux une maison moderne, une fausse dent invisible, la permission de faire gras le vendredi, mon Ă©loge dans les journaux ou une femme dans mon lit, l'obtiendrai-je par des priĂšres, le dĂ©vouement, ou la vertu ? Il ne faut qu'entrouvrir ce coffre et dire un petit mot Combien ? » Il a pris dans le coffre une liasse de billets. Regarde ces billets de banque, ils peuvent tenir dans ma poche, mais ils prendront la forme et la couleur de mon dĂ©sir. Confort, beautĂ©, santĂ©, amour, honneurs, puissance, je tiens tout cela dans ma main
 Tu t'effares, mon pauvre Tamise, mais je vais te dire un secret malgrĂ© les rĂȘveurs, malgrĂ© les poĂštes et peut-ĂȘtre malgrĂ© mon coeur, j'ai appris la grande leçon Tamise, les hommes ne sont pas bons. C'est la force qui gouverne le monde, et ces petits rectangles de papier bruissant, voilĂ  la forme moderne de la 1926 de Marcel PagnolRĂ©fĂ©rences de Marcel Pagnol - Biographie de Marcel PagnolPlus sur cette citation >> Citation de Marcel Pagnol n° 159198 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 477 votesJe crois Ă  la vertu des petits peuples. Je crois Ă  la vertu du petit nombre. Le monde sera sauvĂ© par quelques-uns. ConfĂ©rence prononcĂ©e Ă  Beyrouth en 1946 de AndrĂ© GideRĂ©fĂ©rences de AndrĂ© Gide - Biographie de AndrĂ© GidePlus sur cette citation >> Citation de AndrĂ© Gide n° 157991 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesM'est avis, donc, que le bonheur intime et propre n'est point contraire Ă  la vertu, mais plutĂŽt est par lui-mĂȘme vertu, comme ce beau mot de vertu nous en avertit, qui veut dire puissance. Car le plus heureux au sens plein est bien clairement celui qui jettera le mieux par-dessus bord l'autre bonheur, comme on jette un vĂȘtement. Mais sa vraie richesse il ne la jette point, il ne le peutPropos sur le bonheur 1928 de Emile-Auguste Chartier, dit AlainRĂ©fĂ©rences de Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Biographie de Emile-Auguste Chartier, dit AlainPlus sur cette citation >> Citation de Emile-Auguste Chartier, dit Alain n° 153588 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesTous les dĂ©veloppements qu'on donne Ă  une vĂ©ritĂ© convergent, et c'est pourquoi nous sommes ramenĂ©s ici Ă  une observation dĂ©jĂ  faite Ă  propos d'Horace il y a dans cette page superbe une surface et un fond ; la surface, c'est ce que vous appelez l'idĂ©e premiĂšre, c'est la louange courtisane Ă  Auguste ; le fond, c'est la forme. Par la vertu du grand style, la surface, la flatterie au maĂźtre, immonde Ă©corce du sublime, se brise et s'ouvre, et par la dĂ©chirure, le fond Ă©toile de l'art, l'Ă©ternel beau, philosophiques 1901-1937, UtilitĂ© du Beau de Victor HugoRĂ©fĂ©rences de Victor Hugo - Biographie de Victor HugoPlus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo n° 153087 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 472 votesSi la pudeur vĂ©ritable est une vertu, la beautĂ© aussi est une vertu. C'est ce que les Anciens signifiaient par leur VĂ©nus pudique. La plupart des femmes font d'ailleurs bien de se cacher; la vie serait bien triste si les passantes n'Ă©taient soigneusement tĂ©lĂ©phone a-t-il tant que cela augmentĂ© notre bonheur ? de Remy de GourmontRĂ©fĂ©rences de Remy de Gourmont - Biographie de Remy de GourmontPlus sur cette citation >> Citation de Remy de Gourmont n° 152943 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesNous ne mentons pas seulement aux autres, nous nous mentons Ă  nous-mĂȘmes. Nous vivons tous dans un cabinet de miroirs construit par notre propre vertu morale et il n'y a aucun moyen d'y 2008 de Christian JungersenRĂ©fĂ©rences de Christian Jungersen - Biographie de Christian JungersenPlus sur cette citation >> Citation de Christian Jungersen n° 152515 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'argent ne doit entrer en la maison des gens d'honneur que par la voie de la BrĂ©viaire 1829 de Jacques AmyotRĂ©fĂ©rences de Jacques Amyot - Biographie de Jacques AmyotPlus sur cette citation >> Citation de Jacques Amyot n° 144152 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesL'amitiĂ© nous est donnĂ©e par la nature, non pour favoriser le vice, mais pour aider la amicitia 44 av. de CicĂ©ronRĂ©fĂ©rences de CicĂ©ron - Biographie de CicĂ©ronPlus sur cette citation >> Citation de CicĂ©ron n° 143732 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesUne thĂ©orie qui n'est rĂ©futable par aucun Ă©vĂ©nement qui se puisse concevoir est dĂ©pourvue de caractĂšre scientifique. Pour les thĂ©ories, l'irrĂ©futabilitĂ© n'est pas comme on l'imagine souvent vertu mais et rĂ©futations 1953 de Sir Karl Raimund PopperRĂ©fĂ©rences de Sir Karl Raimund Popper - Biographie de Sir Karl Raimund PopperPlus sur cette citation >> Citation de Sir Karl Raimund Popper n° 142381 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesLe vice aussi bien que la vertu se propage par contagion Incertitudes de l'heure prĂ©sente 1924 de Gustave Le BonRĂ©fĂ©rences de Gustave Le Bon - Biographie de Gustave Le BonPlus sur cette citation >> Citation de Gustave Le Bon n° 139640 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesSi les coquins savaient tous les avantages de la vertu, ils deviendraient vertueux par ou les limbes du Pacifique 1967 de Michel TournierRĂ©fĂ©rences de Michel Tournier - Biographie de Michel TournierPlus sur cette citation >> Citation de Michel Tournier n° 139575 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 473 votesSocrate, dans Platon, se montre trop souvent philosophe par mĂ©tier, au lieu de se contenter de l'ĂȘtre par nature et par de Joseph JoubertRĂ©fĂ©rences de Joseph Joubert - Biographie de Joseph JoubertPlus sur cette citation >> Citation de Joseph Joubert n° 138123 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesOn va Ă  la gloire par le palais, Ă  la fortune par le marchĂ©, Ă  la vertu par les de Proverbes chinoisRĂ©fĂ©rences de Proverbes chinois - Biographie de Proverbes chinoisPlus sur cette citation >> Citation de Proverbes chinois n° 136143 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 485 votesQui gouverne par la vertu, c'est la Polaire qui demeure fixe cependant qu'autour d'elle se meuvent les II, 1 de ConfuciusRĂ©fĂ©rences de Confucius - Biographie de ConfuciusPlus sur cette citation >> Citation de Confucius n° 135716 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 486 votesLa vertu d'un homme ne doit pas se mesurer par ses efforts, mais par ce qu'il fait d' 1670 de Blaise PascalRĂ©fĂ©rences de Blaise Pascal - Biographie de Blaise PascalPlus sur cette citation >> Citation de Blaise Pascal n° 134400 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesEtre GouvernĂ©, c'est ĂȘtre gardĂ© Ă  vue, inspectĂ©, espionnĂ©, dirigĂ©, lĂ©gifĂ©rĂ©, rĂ©glementĂ©, parquĂ©, endoctrinĂ©, prĂȘchĂ©, contrĂŽlĂ©, estimĂ©, apprĂ©ciĂ©, censurĂ©, commandĂ©, par des ĂȘtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu...IdĂ©e gĂ©nĂ©rale de la RĂ©volution au dix-neuviĂšme siĂšcle 1851 de Pierre Joseph ProudhonRĂ©fĂ©rences de Pierre Joseph Proudhon - Biographie de Pierre Joseph ProudhonPlus sur cette citation >> Citation de Pierre Joseph Proudhon n° 131606 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 476 votes< 23456Votre commentaire sur ces citations - Vacance - Vache - Vacuite - Vaincre - Valeur - Vanite - VanitĂ© - Vengeance - Verbe - Verge - VĂ©ritĂ© - Verite - Vertu - Vetement - Vice - Victoire - Vie - Vieillard - Vieillesse - Vierge - Vieux - Vie_heureuse - Ville - Vin - Violence - Visage - Visite - Vitesse - Vivre - Vivre - Voeux - Voisinage - Voiture - Voleur - Volonte - VolontĂ© - VoluptĂ© - Vote - Voyage - Voyager ThĂšmes populaires + Autres belles citations et proverbes sur vertu par Toutes les citations sur vertu par Citations vertu par Citation vertu par et Proverbe vertu par Citations, proverbes sur vertu par Citations vertu par 100 citations sur vertu par Citation sur vertu Citations courtes vertu PoĂšmes vertu par Proverbes vertu par Etendez votre recherche avec le dictionnaire des dĂ©finitionsThĂšmes populairesCitations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitiĂ© Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance LalogothĂ©rapie se fonde sur trois assises : -la libertĂ© du vouloir, la volontĂ© de signifiance et le sens de la vie. La libertĂ© de vouloir s’oppose au dĂ©terminisme. Elle peut bien sure ĂȘtre restreinte face Ă  la maladie, l’immaturitĂ©, ou la sĂ©nilitĂ© mais cela ne change rien au fait qu’elle existe. Et qu’elle demeure prĂ©sente malgrĂ© les plus lourds handicaps. La volontĂ© de Immobile sous le jet brĂ»lant, les yeux fermĂ©s, Carole laisse dĂ©gouliner les fatigues de sept heures d’avion. Bien sĂ»r, le voyage n’est pas encore fini. Tout Ă  l’heure, il y aura un autre avion Ă  prendre, et puis les interminables formalitĂ©s Ă  l’arrivĂ©e Ă  Emerald Cape, et encore l’installation Ă  l’hĂŽtel... Mais, pour l’instant, elle profite pleinement de ces quelques heures d’escale, de la voluptĂ© particuliĂšre d’une douche en pleine journĂ©e, du parfum prĂ©cieux de son lait de toilette. Quand elle sort de la cabine, elle se frictionne soigneusement, s’enduit Ă  petits gestes efficaces d’une crĂšme de luxe, se coiffe, enfile un tailleur pantalon impeccable. Carole n’est pas de ces femmes qui soupirent devant leur miroir. À quarante-deux ans, elle est restĂ©e jolie, elle le sait et en connaĂźt le prix. De l’esthĂ©ticienne au coach sportif, des accessoires griffĂ©s Ă  l’alimentation bio, de la discipline, du temps et de l’argent, il n’y a pas de miracle. Regardez-la entrer dans la salle d’attente de l’aĂ©roport. Tout est parfait. Ses vĂȘtements, son maquillage, sa coiffure, son sourire haut accrochĂ©, sa dĂ©marche qui reste Ă©lĂ©gante malgrĂ© le poids de son sac. Qu’est-ce qui la pousse ? Qu’est-ce qui la jette, jour aprĂšs jour, au saut du lit, dans cette course aux apparences ? Y a-t-il dans son histoire une petite Carole en chemise de nuit, agenouillĂ©e prĂšs de son lit, qui prie Mon Dieu, JĂ©sus, Marie et tous les Saints, je vous en supplie, faites que ma vie soit parfaite ! » ? Elle affectionne le mot gĂ©rer ». Tout se gĂšre. Le travail, les gens, le temps qui passe et le temps qui manque. Avec une Ă©nergie quasi mystique, Carole gĂšre ses enfants les meilleures Ă©coles, cela va de soi, et du sport pour GisĂšle la danse, qui rend les fillettes gracieuses, pour Jean-Christophe le tennis, qui fait des garçons dĂ©gourdis. Pour les deux du violon, et le club d’échecs. Le catĂ©chisme, Ă©videmment, et une nanny qui leur parle anglais le mercredi. Plus un ballet de spĂ©cialistes de tous bords, dont le nom commence par ortho ». Carole contrĂŽle tout ce qu’ils portent, ce qu’ils mangent, ce qu’ils aiment, qui ils frĂ©quentent. Bien sĂ»r, quelque effort que l’on fasse, la vie n’est jamais tout Ă  fait parfaite, mais l’essentiel n’est-il pas qu’elle le paraisse ? Il y avait eu ces longs mois oĂč Yves ne faisait que passer Ă  la maison, prendre ses clubs de golf, dĂźner sur le pouce ou se changer, sans mĂȘme lui adresser la parole. Carole s’était battue. Remises en question, thĂ©rapeute conjugale, monologues d’une infinie patience devant un Yves fermĂ© qui fixait une ineptie Ă  la tĂ©lĂ©vision. Elle avait fini par gagner et par reformer, Ă  force de conviction, le couple lisse et feutrĂ© qu’ils avaient toujours Ă©tĂ©. Aux amis, elle avait parlĂ© de surmenage, et ils avaient soupirĂ© avec sympathie. Ensuite, elle avait rĂ©servĂ© des vacances de rĂȘve, cela avait Ă©tĂ© leur premier sĂ©jour Ă  Emerald Cape. Du drame du cancer de sa mĂšre, elle s’était protĂ©gĂ©e en s’accrochant au qu’en verra-t-on ». Elle souriait Ă  la malade, lui envoyait des fleurs, affichait une mine optimiste et courageuse. Son dĂ©vouement forçait l’admiration, et c’était bien lĂ  le but recherchĂ©. Carole avait rajoutĂ© de l’abnĂ©gation Ă  la louche. Rien n’est jamais trop beau quand il s’agit d’aimer l’image que les autres ont de nous. Plus tard, elle avait dosĂ© avec art son affliction afin qu’elle ne basculĂąt pas dans la théùtralitĂ©. Elle avait choisi les costumes de deuil des enfants un bleu marine classique — les enfants ne portent pas de noir. Elle avait peaufinĂ© le texte Ă©mouvant qu’elle avait lu Ă  l’église, si belle et si touchante dans sa robe sombre. Elle avait mis un maquillage rĂ©sistant Ă  l’eau, au cas oĂč elle pleurerait. Mais elle n’avait pas pleurĂ©. Dans la salle d’attente, Yves sirote une tasse de cafĂ©, Ă  demi allongĂ© sur un des fauteuils. Quand Carole arrive, il lui sourit, tandis que les enfants s’empressent autour d’elle. — Maman ! Papa a dit qu’on pourrait aller voir pour ma montre de plongĂ©e... — D’accord, dit Carole en dĂ©tachant ses mots, mais on est bien d’accord, Jean-Christophe, tu te l’offres avec ton argent de poche... — Oui, oui... — Et moi, Maman, je voudrais du parfum. On peut l’acheter ici aussi ? GisĂšle. Carole se tourne vers sa fille et la dĂ©taille anxieusement, comme Ă  chaque fois qu’elle la regarde, comme les milliers d’autres fois oĂč elle l’a regardĂ©e depuis qu’elle est nĂ©e. Un joli bĂ©bĂ©, tout rond. Une incertitude bienheureuse, au dĂ©but. Puis, peu Ă  peu, sous l’espiĂšglerie de la petite fille de quatre, cinq, huit ans ; dans les formes floues de l’adolescence s’était dessinĂ© le drame GisĂšle n’était pas jolie. Les traits denses, virils chez son pĂšre, Ă©taient grossiers sur ce visage de fille. Elle avait de petits yeux ronds, une bouche sans charme, un corps trapu que les cours de danse n’avaient pu dĂ©lier. ComplexĂ©e, elle se tenait voĂ»tĂ©e, riait dans sa main pour cacher son appareil dentaire. Pauvre petite crĂ©ature sans soleil, remorquĂ©e dans le sillage rayonnant de sa mĂšre... — Oui, bien sĂ»r ma chĂ©rie, il sera moins cher qu’à Paris. Allez ! Allez ! Je vais prendre un thĂ© vert en vous attendant. Carole les regarde s’éloigner dans la foule bariolĂ©e des voyageurs. Yves, avec sa nouvelle veste en daim, puissance et dĂ©sinvolture. Jean-Christophe qui sautille pour suivre le rythme de son pĂšre, lui expliquant quelque chose avec force gestes. GisĂšle qui suit, jetant des regards inquiets. Elle ramĂšne ses longs cheveux devant ses Ă©paules, et cela accentue l’impression d’accablement qui se dĂ©gage de toute sa personne. Carole soupire. Quand ils ont disparu, elle prend son sac Ă  main, se dirige vers le bar, demande un thĂ©. Son regard se perd vers les pistes, le ciel incroyablement bleu d’AmĂ©rique. Un aĂ©roport en plein dĂ©sert. RigiditĂ© des volumes et quĂȘte de lumiĂšre. C’est Ă  ce moment exact qu’il faudrait s’arrĂȘter, songe-t-elle, Ă  cette minute bĂ©nie, cet instant d’attente, le dernier, juste avant les vacances, quand elles ne sont encore que rĂȘve et impatience. AprĂšs, tout va si vite... quelques jours douillets et heureux, arrachĂ©s Ă  la course quotidienne, et on est dĂ©jĂ  dans l’avion du retour, avec un peu de sable au fond des poches et trois pauvres coquillages coincĂ©s dans la valise... Des cris l’arrachent Ă  sa rĂȘverie. Une femme vient d’entrer dans la salle d’attente. DĂ©braillĂ©e, en nage et visiblement Ă©nervĂ©e, elle houspille d’une voix criarde deux gamins qui slaloment pour Ă©viter les taloches, sans perdre de vue l’écran de leur jeu vidĂ©o. — OĂč c’est que t’as mis la bouteille d’Ice tea ? Hein ? Qui c’est qui l’a mise dans le sac ? J’la trouve plus ! Elle prononce ice tea » Ă  la française. Carole sourit intĂ©rieurement. Il n’y a plus beaucoup de places libres dans la piĂšce. Partout des voyageurs lisent ou discutent Ă  voix basse, se lĂšvent pour aller vers le bar ou les douches. La femme atterrit Ă  cĂŽtĂ© de Carole, sans cesser de houspiller ses enfants. Le plus grand finit par sortir en soupirant la bouteille demandĂ©e, la tend Ă  sa mĂšre sans la regarder et reprend sa partie. Il y a un instant de flottement. Les enfants se sont posĂ©s et on n’entend plus que les bips-bips rĂ©guliers de leurs jeux. Leur mĂšre reprend son souffle. Carole feuillette un magazine de dĂ©coration, pour Ă©viter une Ă©ventuelle conversation. Nouveau du teck brut dans la cuisine ! Pampilles, velours et pourpres le grand retour du baroque. — On n’a pas trouvĂ© tout de suite, nous... Faut dire que c’est vachement grand, ici... Puis c’est pas bien marquĂ© oĂč qu’il faut aller. Vous avez trouvĂ© de suite, vous ? — Oui, concĂšde Carole, qui ajoute poliment mais on Ă©tait dĂ©jĂ  venus. Au pays des merveilles, bois des Ăźles pour siestes de luxe. — Ah ! C’est pour ça... LampĂ©e d’ice tea, puis coup de menton vers les enfants. — Y a que ça qui les intĂ©resse, hein, les gosses de maintenant... La console, la PlayStation... Carole acquiesce sans conviction. Very girly, choisissez une chambre aux formes douces et rondes... — Je leur ai payĂ© Ă  NoĂ«l... C’était cher, mais tous leurs copains l’avaient, alors... en pin massif, l’esprit brocante anglaise — ... Vous aussi vous allez Ă  Emerald Cape ? — Hum... oui... un petit meuble classique et Ă©lĂ©gant aux pieds galbĂ©s... — Nous aussi. Ça a l’air beau sur les photos ! Nondid’ju, toi ! La mer, la plage, le soleil... Mon gamin, lĂ , le p’tit, Bradley, il a jamais vu la mer, hein, Brady, que t’as jamais vu la mer ? Un grognement. — ... la belle mer bleue... puis y a une piscine, un bar... Elle fixe un instant son sac de voyage Ă©limĂ©. — C’t’une copine qui m’l’a prĂȘtĂ©. Mon, j’en ai pas de sac. Qu’est-ce que j’en foutrais ? On voyage jamais. On reste lĂ , mĂȘme l’étĂ©. J’habite dans une citĂ©, vous savez... — Ah... somptueusement dĂ©corĂ©e, en bois polychrome... Difficile de lire plus longtemps sans devenir vraiment impolie. Carole lĂšve la tĂȘte vers son interlocutrice et Ă©prouve aussitĂŽt une dĂ©lectation Ă©trange Ă  dĂ©tailler la permanente dĂ©modĂ©e, les racines noires dans les mĂšches platine pisseux, le jogging dĂ©formĂ© par les lavages, les baskets de plastique rose, le sourire qui s’ouvre sur les dents mal soignĂ©es, noircies par le tabac. MalgrĂ© elle, une bouffĂ©e de joie malsaine l’envahit une dose de pitiĂ©, deux grammes d’amusement, une petite pincĂ©e de mĂ©pris et par-dessus tout l’immense satisfaction de n’ĂȘtre pas comme ça. Si un seul instinct survit, dans nos sociĂ©tĂ©s rationnelles, c’est certainement celui de la classe sociale. Ce simple coup d’Ɠil a suffi Ă  Carole pour cataloguer cette femme, avec toutes les impossibilitĂ©s qui en dĂ©coulent. Il est par exemple Ă©vident qu’elles ne pourront jamais ĂȘtre amies. Carole pourrait peut-ĂȘtre lui refiler quelques vieux vĂȘtements, ou la recommander comme femme de mĂ©nage, mais ça n’ira jamais plus loin. D’ailleurs l’autre le sent, elle aussi, qui regarde avec respect le tailleur linĂ©aire de Carole, les lunettes Chanel dans les cheveux impeccables, le scintillement raffinĂ© des bijoux. Ravie tout de mĂȘme de cette attention inespĂ©rĂ©e, elle se penche en avant et confie d’un ton sentencieux — Ce n’est pas facile tous les jours. — Non, bien sĂ»r. Ce n’est pas une simple formule. Carole pense que non, vraiment, pour cette femme, la vie ne doit pas ĂȘtre facile tous les jours. Vivre dans une citĂ©, quelle horreur ! Elle, elle ne pourrait pas. Les appartements sordides et minuscules, les cris des voisins, les cages d’escaliers taguĂ©es, les odeurs d’urine et de cuisine grasse... — Et puis, une femme toute seule avec deux gamins, c’est pas drĂŽle, j’vais vous dire... — J’imagine... — Heureusement y en a qui m’aident ! Sinon je sais pas comment que j’f’rais. J’ai un Ă©ducateur qui m’aide, surtout pour Brady. Hein, Brady ? Hein qu’y a Nicolas qui te dit ce qu’il n’faut pas faire ? Carole a une pensĂ©e d’admiration pour ce Nicolas, comme elle en a en gĂ©nĂ©ral pour tous les gens qui consacrent leur vie Ă  aider leurs semblables. Éducateur dans une citĂ© ! Il faut avoir la vocation, tout de mĂȘme. Le jeune Bradley commence d’ailleurs Ă  s’agiter. Il a posĂ© son jeu et tourne mĂ©caniquement autour des fauteuils en poussant des petits cris. À chaque passage, il shoote dans le sac de sa mĂšre et envoie une bourrade Ă  son frĂšre qui proteste mollement sans cesser de jouer. — Calme-toi, Brady, nom did’ju ! glapit la mĂšre. Carole observe l’enfant. Est-il tout Ă  fait normal ? Son petit corps n’est que mouvements saccadĂ©s, qui semblent toujours rater leur but. Son regard fuyant, vide, met mal Ă  l’aise. Il tiraille Ă  prĂ©sent une plante verte, sous le froncement de sourcils agacĂ© du barman. La mĂšre soupire bruyamment. — C’est reparti ! Je sais plus quoi en faire, moi ! Y n’arrĂȘte jamais... — Quel Ăąge a-t-il ? — Sept ans. Carole sursaute elle lui en mettait quatre. Voyant la femme au bord des larmes, elle tente de dĂ©dramatiser — Ça a l’air d’ĂȘtre en effet un petit garçon plein de vie... Mais l’autre n’écoute plus, partie dans un monologue Ă©crasant, son histoire dĂ©colorĂ©e pour elle car cent fois rĂ©pĂ©tĂ©e, mais oĂč chaque mot pĂšse une tonne — Depuis qu’il Ă©tait nĂ©, il pleurait. Sans arrĂȘt, il criait, il pleurait, Brady, le jour, la nuit, tout le temps. On savait pas ce qu’il avait. Le mĂ©decin non plus savait pas. On pouvait pas dormir. Les voisins gueulaient. Alors mon mari, il le prenait, il le secouait pour qu’il s’arrĂȘte, mais il arrĂȘtait jamais. Alors mon mari, il le tapait, il le tapait. Pour qu’il arrĂȘte. Mais il arrĂȘtait jamais. Il pleurait, sans arrĂȘt. À six mois, on l’a opĂ©rĂ©. Il avait une infection, un truc Ă  l’intestin, et c’est pour ça qu’il pleurait tout le temps. AprĂšs, mon mari a continuĂ© Ă  le taper. Il Ă©tait violent, cet homme, il me tapait, moi aussi, et Kevin quand il voulait pas dormir. Alors je suis partie, on a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Strasbourg. On a la paix maintenant. Bradley chiffonne de petits morceaux de feuilles qu’il arrache mĂ©thodiquement Ă  la plante. Il lance Ă  Carole un regard dĂ©nuĂ© de toute expression. — ArrĂȘte, Brady ! Touche pas Ă  ça ! Puis, plus bas — Je pense qu’y va aimer la mer. La mer de lĂ -bas, quoi, chaude et tout. C’est ça que je voulais leur payer avec l’argent. Vous savez combien j’ai eu ? Carole secoue la tĂȘte. — Cinq mille euros. AprĂšs quatre ans au tribunal et tout, pour avoir mon divorce et que mon mari paye. Cinq mille euros qu’il a dĂ» payer. Pour mon Brady qui s’ra jamais normal Ă  cause de tout ce qu’il lui a tapĂ© dessus quand il Ă©tait bĂ©bĂ©... Les revoici. Jean-Christophe en tĂȘte, brandissant sa montre. DerriĂšre lui, GisĂšle, l’Ɠil vague dans ses cheveux lourds. — Il lui faudrait une bonne coupe, songe Carole, oui, un petit carrĂ©, par exemple, quelque chose d’assez aĂ©rien... Je lui prendrai un rendez-vous au retour chez RenĂ© — Paul... ou chez Tiphaine, ce n’est pas donnĂ©, mais les coupes sont ravissantes... LAcadĂ©mie française, c’est comme une grande façade, oĂč doivent apparaĂźtre aux fenĂȘtres de grandes figures du pays. Il Ă©tait juste et il Ă©tait nĂ©cessaire que vous y apparaissiez, afin d’y ĂȘtre l’image d’une disposition de l’ñme sans laquelle toutes autres vertus seraient inopĂ©rantes, Pierre Messmer : le courage.

PubliĂ© le 25 juil. 2005 Ă  101FidĂšle Ă  ses habitudes, RenĂ© Koering, le directeur artistique du Festival de Montpellier, a opĂ©rĂ© un savant mĂ©lange entre le plus connu et le plus rare. Que sait-on, par exemple, d'Ignaz Holzbauer 1711-1783, compositeur viennois qui passa une partie de sa carriĂšre auprĂšs du prince Carl Theodor de Mannheim ? Dans les annĂ©es 1770, Mozart apprĂ©cia son GĂŒnther von Schwarzburg » on peut juger de ses qualitĂ©s dans un enregistrement Ă©ditĂ© par la firme allemande CPO ; la caution est-elle suffisante ? Suffit-elle Ă  le distinguer des autres musiciens de cour de son temps, dĂ©livrant des partitions soigneusement Ă©laborĂ©es, mais ne transcendant en rien la production courante ? Heureux homme, Carl Theodor disposait de deux théùtres, le premier Ă  Mannheim, pour une saison d'hiver, le second dans sa rĂ©sidence estivale de Schwetzingen _ il accueille encore, de nos jours, des ouvrages lyriques. Et c'est justement avec Il Figlio delle selve » que fut inaugurĂ©, en 1753, ce petit joyau de l'architecture baroque. Ni opera seria ni opera buffa, ce Fils des forĂȘts » Ă©chappe aux classifications, mais en dit long sur les goĂ»ts de l'Ă©poque et sur ceux du mĂ©cĂšne, ouvert Ă  tous les courants musicaux. Rien d'Ă©tonnant Ă  ce que travestissements et quiproquos soient au coeur du livret de Carlo Sigismondo Capece, que le mĂ©lange des genres n'effraie pas. Un roi dĂ©possĂ©dĂ© s'est rĂ©fugiĂ© dans la forĂȘt ; son fils, librement Ă©levĂ© en pleine nature, dans un cadre dont la beautĂ© Ă©voque Ă  coup sĂ»r les environs agrestes de Schwetzingen, rencontrera des femmes qui feront son Ă©ducation, retrouvera sa mĂšre qui vit sous un faux nom, dĂ©guisĂ©e en homme, et, happy end attendu, Ă©pousera la fille du rival de son pĂšre _ nul n'en doute, il deviendra, par la suite, un monarque Ă©clairĂ©. Un dĂ©cor rĂ©duit au minimum Ce bon sauvage, qui ignore la vengeance, expose ses Ă©tats d'Ăąme avec naĂŻvetĂ©. Dans un dĂ©cor rĂ©duit au strict minimum, mais habilement Ă©clairĂ© par Patrick Fuchs, et qui exploite la profondeur de champ du plateau sur trois niveaux, avec pour seul ornement une vue restreinte sur des feuillages sortie d'une peinture XVIIIe, Georges Delnon apporte aux bons sentiments de l'intrigue un juste contrepoids par le biais de l'humour, sans forcer inutilement la dose ; le rythme languit un peu dans la premiĂšre partie, mais se ressaisit dans la seconde, oĂč les coups de théùtre s'accumulent, jusqu'Ă  donner lieu Ă  un strip-tease inattendu. VĂȘtus de maniĂšre farfelue par Marie-ThĂ©rĂšse Gossen, les personnages fument et sablent le champagne sans vergogne. Un singe folĂątrant l'acrobate Waskar Coello leur tient compagnie. Curieuse distribution que celle-ci, qui utilise cinq voix aiguĂ«s, trois sopranos, une haute-contre, un tĂ©nor, ne respectant la diffĂ©renciation des timbres et des couleurs. Maria Rodroguez campe non sans quelques stridences mais avec esprit Arsinda, la mĂšre travestie. Sabina Martin Lucilla joue les soubrettes avec piquant. Melba Ramos, pulpeuse et sensuelle, incarne une princesse Ă©mouvante, qui rend justice Ă  des airs superbes. MalgrĂ© d'Ă©videntes limites dans le registre supĂ©rieur et quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec les vocalises, Gunnar Gusbjörnsson Teramene, roi dĂ©chu est un pĂšre convaincant et la haute-contre Gunther Schmid un fils dont on suit la mĂ©tamorphose. Le son des instruments anciens du Neue Orchestre n'est pas des plus flatteurs et leur justesse est souvent prise en dĂ©faut ; mais Christophe Spering dirige sans s'appesantir, ni forcer le mouvement. Schwetzingen affichait ce spectacle en 2003, pour son deux-cent cinquantiĂšme anniversaire. L'an prochain, Delnon y mettra en scĂšne la Proserpine » de Joseph Martin Kraus, un vrai gĂ©nie musical, nĂ© la mĂȘme annĂ©e que Mozart.\

Malgrél'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer. joelle et ses anges . joelle et ses anges: joelle et ses anges: Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. joelle et ses anges. amusement discussion
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Sous la coupole de l'institut se tient aujourd'hui la sĂ©ance publique annuelle de l'AcadĂ©mie française, la traditionnelle sĂ©ance des prix de vertu. Le programme annonce simplement un " Rapport de M. le secrĂ©taire perpĂ©tuel sur les concours de l'annĂ©e 1953 " et un " Discours de M. AndrĂ© Maurois sur les prix de vertu ", ce qui signifie que M. AndrĂ© Maurois prĂ©side, compensation bien lĂ©gitime accordĂ©e Ă  celui des Quarante qui doit, aprĂšs tant et tant de ces prĂ©dĂ©cesseurs, traiter un sujet sur lequel il semble bien qu'il n'y ait plus rien Ă  dire. Le rapport de M. Georges Lecomte est, comme chaque annĂ©e, un choix parmi les laurĂ©ats des prix littĂ©raires, il dit le mĂ©rite de chacun, explique les raisons que l'AcadĂ©mie a eues de les distinguer. Deux de nos collaborateurs et amis sont parmi eux M. Marcel Brion, qui ouvre ce palmarĂšs, et M. Jules Bertaut. M. Marcel Brion, Ă  qui est allĂ© le grand prix de littĂ©rature, " s'est consacrĂ© Ă  l'histoire de l'art, explique M. Georges Lecomte, Ă  l'histoire littĂ©raire et Ă  l'histoire proprement dite, avec un sens critique toujours appuyĂ© sur les plus solides donnĂ©es scientifiques, sur une rigoureuse mĂ©thode exigeant l'examen mĂ©ticuleux des textes et documents de toutes sortes... " Je ne puis nommer la quarantaine de volumes qui reflĂštent les divers aspects de la personnalitĂ©, des curiositĂ©s, de l'intelligence, de M. Marcel Brion... " Enfin il ne faut pas oublier que M. Marcel Brion est critique pour la littĂ©rature de plusieurs pays Ă©trangers au journal le Monde et Ă  la Revue dĂšs Deux Mondes. " A propos de M. Jules Bertaut, Ă  qui a Ă©tĂ© votĂ© un prix Dupau, le secrĂ©taire perpĂ©tuel observe qu'on voit parfois dans ce laurĂ©at " le reprĂ©sentant le plus qualifiĂ© de la petite histoire ", ce qui n'est pas juste, car certains de ses ouvrages sont beaucoup plus et mieux. Ailleurs, parlant du grand prix d'AcadĂ©mie attribuĂ© Ă  M. Jean Bonnerot, le rapporteur nous dit que le nom de ce laurĂ©at " restera attachĂ© Ă  la publication de la Correspondance de Sainte-Beuve. Il en a dĂ©jĂ  fait paraĂźtre six volumes qui concernent les annĂ©es de 1818 Ă  1846. Recueillir ces lettres, les classer, c'est dĂ©jĂ  une tĂąche de patience et de discernement. Mais M. Jean Bonnerot a multipliĂ© les notes sagaces, les explications. En mĂȘme temps il a mis debout une bibliographie de l'Ɠuvre du grand critique, ce qui constitue un monument... Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Siquiconque avait encore un doute sur la candidature de Jacques Chirac Ă  sa propre succession Ă  la tĂȘte de l'État, le doute est dĂ©finitivement levĂ© : samedi, devant les camĂ©ras de la
Qu'est-ce que le Cabinet Saint Paul ? A Paris, le Cabinet Saint Paul regroupe des professionnels de la santĂ©, sexologues et conseillers conjugaux. Marie-Noel et Olivier Florant, Michel des RoseauxMarie-NoĂ«l et Olivier Florant, sexologues et conseillers conjugauxMichel des Roseaux, mĂ©decin Olivier Florant, sexologue et conseiller conjugal, thĂ©ologien et consultant pour le Cler Amour et Famille. A publiĂ© aux Presses de la Renaissance "Ne GĂąchez pas votre plaisir, il est sacrĂ©" utilisĂ© par plusieurs milliers de couples qui souhaitent creuser le sens qu'ils donnent Ă  leur Mars 2011, avec Olivier Florant, j'ai crĂ©e le Cabinet Saint Paul de LilleNous sommes deux psychologues diplĂŽmĂ©s de l'Ă©cole des psychologues particiens de l'institut catholique de Paris. Olivier Florant pouvant recevoir exeptionnellement pour des consultations de conseil conjugal. Il reçoit principalement Ă  Paris.Les deux associĂ©s du Cabinet de Lille reçoivent indĂ©pendemment sur rendez-vous Vianney Caulliez et moi-mĂȘme Servane plus de ma formation initiale, je suis formĂ©e en premier cycle de LogothĂ©rapie troisiĂšme Ă©cole viennoise de psychologie et de psychothĂ©rapieLa LogothĂ©rapie face aux besoins de notre Ă©poque La frustration existentielle ou vide existentiel», comme l’appelle Viktor Frankl, est sans doute Ă  notre Ă©poque une des causes de nombreuses souffrances. Ainsi, certaines Ă©preuves Ă  traverser peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme une crise oĂč le sens de la vie n’est plus perçu. Qui d’entre nous ne s’est pas un jour posĂ© la question du pourquoi » pour lui-mĂȘme ou pour un proche ? Deuils, divorces, maladie chroniques, homosexualitĂ© dĂ©clarĂ©e au sein d’un couple
 Exemple aussi de celui qui s’égare dans des voies sans issue qui sont autant de nĂ©vroses, ou celui qui cherche une Ă©chappĂ©e dans l’alcool ou la drogue, et qui sans aucun doute a laissĂ© se perdre quelque chose du sens et de l’intelligence qu’il pouvait avoir de sa vie. L’homme qui souffre aujourd’hui n’est pas nĂ©cessairement pauvre, ĂągĂ©, malade ou abandonnĂ©. Il peut vivre dans de bonnes conditions extĂ©rieures, mais il souffre de non-sens ».L’approche de la LogothĂ©rapie, dĂ©veloppĂ©e par Viktor Frankl dans les annĂ©es 30, s’intĂ©resse Ă  cette recherche essentielle en l’homme. La LogothĂ©rapie est une psychothĂ©rapie orientĂ©e vers le sens. En grec, Logos sens.Et cette orientation sert de ressort thĂ©rapeutique. Afin de vous permettre de mieux entrer dans l’Anthropologie de la LogothĂ©rapie ainsi que sa pratique, je vous donne quelques prĂ©cisions sur Viktor Frankl et son regard sur l’homme qui sous tend son Frankl 1905-1997Originaire de Vienne en Autriche, Frankl est de tradition juive, docteur en philosophie, mĂ©decin psychiatre et neurologue. Exerçant Ă  l’hĂŽpital de vienne, il se trouve en charge du pavillon des femmes suicidaires. AprĂšs de nombreuses Ă©tudes sur l’état physique et mental de ses patientes dĂ©primĂ©es, il dĂ©couvre la composante majeure capable d’empĂȘcher le dĂ©veloppement de la maladie ou de la favoriser par son absence ce facteur Ă©tant la personnalitĂ© spirituelle de la personne. Il est fondateur de la troisiĂšme Ă©cole de vienne de psychothĂ©rapie, que l’on nomme LogothĂ©rapie. Sa prĂ©cocitĂ© intellectuelle et humaine lui a permis, dĂ©s l’adolescence de correspondre avec Sigmund freud. Il a toujours eu conscience de ce qu’il devait Ă  freud qu’il considĂ©rait comme un gĂ©ant de la psychothĂ©rapie moderne. Il osait dire qu’il Ă©tait un nain sur les Ă©paules d’un gĂ©ant mais Ă©tant plus haut placĂ©, il voyait plus loin
Il a ainsi osĂ© une analyse critique de la pensĂ©e de Freud ds son livre la psychothĂ©rapie et son image de l’homme »Pour Viktor frankl, la personne n’est pas principalement frustrĂ©e au plan sexuel comme l’avait dĂ©veloppĂ© Freud Ă  son Ă©poque mais d’abord au plan existentiel. Pour rester en bonne santĂ© psychique, l’homme a besoin d’une tension spĂ©cifique entre lui-mĂȘme et un sens. Pour Frankl, il existe en l’homme une capacitĂ© d’auto transcendance cad qu’il peut se distancer par rapport Ă  la maladie mais sans que cette transcendance ne soit uniquement comprise comme une transcendance thĂ©ologique. Elle doit ĂȘtre comprise sur fond de conscience et d’ la seconde guerre mondiale, Frankl dĂ» mettre ce concept en pratique dans son existence. Il passa trois annĂ©es dans quatre camps de concentration et perdit toute sa famille. Il s’y est senti dĂ©pouillĂ© de tous ses attributs humains. Dans un camps de concentration, il ne reste aux personnes que la derniĂšre des libertĂ©s humaines la capacitĂ© dechoisir l’attitude Ă  adopter dans les situations qu’il est obligĂ© de vivre. Ainsi en tant que psychothĂ©rapeute, frankl se demande comment aider une personne Ă  devenir responsable de sa vie, si dĂ©sespĂ©rĂ©e que soit sa situation ? Frankl est optimiste face Ă  la capacitĂ© de l’homme de transcender sa situation et de dĂ©couvrir la voie qui va le traitement par la logothĂ©rapie vise donc Ă  rĂ©veiller la volontĂ© de signifiance » qui sommeille en tout homme afin de rĂ©tablir la transcendance de l’existence. La logothĂ©rapie se fonde sur trois assises -la libertĂ© du vouloir, la volontĂ© de signifiance et le sens de la vie. La libertĂ© de vouloir s’oppose au dĂ©terminisme. Elle peut bien sure ĂȘtre restreinte face Ă  la maladie, l’immaturitĂ©, ou la sĂ©nilitĂ© mais cela ne change rien au fait qu’elle existe. Et qu’elle demeure prĂ©sente malgrĂ© les plus lourds handicaps. La volontĂ© de signifiance veut dire que tout homme est animĂ© par le dĂ©sir et la quĂȘte d’un sens. Le sens de la vie exprime cette conviction affirmĂ©e la vie est pourvue d’un sens inaltĂ©rable. Il peut Ă©chapper Ă  la portĂ©e de l’entendement mais se retrouve par la mobilisation des forces spirituelles. Le sens de la vie, n’est pas l’objet d’une question mais d’une rĂ©ponse en prenant dans cette vie nos responsabilitĂ©s. En consĂ©quence la rĂ©ponse sera fournie non par un discours mais par un agir, par des actes. La vie ne nous interpelle pas par un discours mais par des faits qui nous sont donnĂ©s et nous y rĂ©pondons Ă  notre tours pas des actes que nous posons. »Frankl en 1993J’aime cette remarque de Frankl que je redis d’ailleurs souvent Ă  mes patients c’est la vie qui pose Ă  l’homme ses questions. Lui, l’homme, n’a pas Ă  interroger pourquoi », c’est lui qui, interrogĂ© par la vie doit rĂ©pondre Ă  la vie, ĂȘtre responsable face Ă  la vie. Les questions que la vie nous pose, nous ne pouvons les choisir, mais les rĂ©ponses que nous leur donnons sont tĂ©moignage de notre attitude spirituelle la plus sont ces forces spirituelles dont parle la LogothĂ©rapie ? Viktor Frankl dĂ©veloppe une conception de l’homme selon trois dimensions qui s’interpĂ©nĂštrent somatique, psychologique et spirituelle. Dimension somatique les phĂ©nomĂšnes physiques liĂ©s au corps. Dimensions psychique Ă©tats d’humeurs, sensibilitĂ©s, pulsions, instincts, dĂ©sirs, affects. Cela regroupe tout le cognitif et l’ reste t il dans le domaine spirituel ? Frankl la dĂ©finit comme la dimension vraiment humaine au sens profond du terme. C’est la vie de l’esprit le nous en grec. On parle en logothĂ©rapie de dimension noĂ©tique. On y trouve, les dĂ©cisions de la volontĂ© autonome l’intentionnalitĂ©, les intĂ©rĂȘts portĂ©s aux objets, la crĂ©ativitĂ©, la religiositĂ©, l’éthique cad la conscience morale, le sens des valeurs, l’ des postulats les plus importants de Frankl est le suivant chez tout homme, la dimension noetique ne peut jamais tomber malade » la LogothĂ©rapie s’appuie sur cette force prĂ©sente en chaque concrĂštement ? La logothĂ©rapie a pour objectif d’aider tte personne Ă  reconnaitre les valeurs qui l’attirent et Ă  faire grandir en elle la conscience de sa propre dignitĂ© de personne libre et l’entretien, nous tĂąchons de mettre la personne en contact avec la voix de sa conscience. » la conscience est le seul miroir qui ne trompe ni ne flatte » disait christine de SuĂšde. Si quelque chose en l’homme approche de prĂšs la vĂ©ritĂ©, c’est en nous cet organe du sens » comme le nomme Frankl. Nous cherchons ce qui, au nom de la vie, lui est demandĂ© de faire. Et ce Ă  la lumiĂšre de ses valeurs personnelles valeurs de vĂ©cu, valeurs d’attitudes, valeurs crĂ©atrices. et non celles du thĂ©rapeute bien surValeurs de vĂ©cu passent par l’expĂ©rience de quelque chose ou de quelqu’un. L’amour par crĂ©atrices l’homme qui fait, capacitĂ© de travailler et les valeurs qui en dĂ©coulent. homo faberValeurs d’attitude les plus imp selon Frankl, valeurs qui permettent de faire face Ă  une situation inĂ©luctable, de se dĂ©passer, de s’oublier vertues ? Ce qui est dĂ©couvert n’est pas toujours chose facile mais c’est libĂ©rateur si la personne se reconnait ĂȘtre en cohĂ©rence avec elle-mĂȘme. Il y a d’ailleurs un lien Ă©troit entre le sentiment qu’un homme peut avoir de sa valeur personnelle et celui qu’il a de la valeur de la auquel la LogothĂ©rapie s’attache avant tout est de rechercher non la cause des troubles mais la meilleure façon d’y faire face. C’est dc une psychothĂ©rapie axĂ©e sur la dĂ©couverte et non le dĂ©pistage. Elle cherche les forces saines qui en l’homme aspirent au logos oĂč il retrouve son identitĂ©. L’intention paradoxale, prĂ©conisĂ©e par ex ds les situations de troubles phobiques permet l’autodistanciation, notamment par l’humour et le point fort de la LogothĂ©rapie ne rĂ©side pas dans un riche rĂ©pertoire de mĂ©thodes mais plus dans l’art de l’improvisation et de crĂ©ativitĂ© du thĂ©rapeute, notamment Ă  partir du dialogue socratique, s’adaptant au caractĂšre unique de chaque personne et la dĂ©tresse unique oĂč il se souligner aussi que derriĂšre l’idĂ©e d’auto transcendance, le LogothĂ©rapeute cherche Ă  dĂ©velopper les forces permettant Ă  la personne de s’oublier elle mĂȘme grĂące Ă  la dĂ©rĂ©flexion par exemple. L’homme est un ĂȘtre qui existe pour quelque chose ou pour quelqu’un. Il s’agit pour la personne de rĂ©apprendre Ă  diriger toute l’intentionnalitĂ© de ses actes vers un bien extĂ©rieur, pour l’ »amour » afin de sortir de son conclure, je dirai que toute thĂ©rapie authentique est pour une personne similaire Ă  un voyage une rencontre avec ses richesses et ses faiblesses -Dans ce texte je me suis largement rĂ©fĂ©rĂ©e des paroles d’Elisabeth Lukas, Ă©lĂšve de Frankl,. Et directrice scientifique de l’institut d’Allemagne du Sud de LogothĂ©rapie. Vous pouvez en savoir plus sur le site
Rencontreavec une intellectuelle indépendante de 92 ans autour d'un livre de souvenirs et d'un numéro d'hommage de la revue «Esprit». par Antoine de GAUDEMAR. publié le 3 février 2000 à
Y a-t-il des locomotives dans l'histoire ? Un effet de la Terreur, Ă©crivait en 1797 Adrien Lezay, fut de dĂ©truire les anciennes habitudes, et de... Lire la suite 8,99 € E-book - ePub Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 8,99 € Vous pouvez lire cet ebook sur les supports de lecture suivants TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat DĂšs validation de votre commande Offrir maintenant Ou planifier dans votre panier Y a-t-il des locomotives dans l'histoire ? Un effet de la Terreur, Ă©crivait en 1797 Adrien Lezay, fut de dĂ©truire les anciennes habitudes, et de donner aux nouvelles coutumes autant de force que l'habitude eĂ»t pu le faire. Dix-huit mois de Terreur suffirent pour enlever au peuple des usages de plusieurs siĂšcles, et pour lui en donner que plusieurs siĂšcles auraient eu peine Ă  Ă©tablir. Sa violence en fit un peuple neuf. » Rien de plus Ă©videmment faux, rĂ©pliquait Benjamin Constant ; les ennemis de la rĂ©publique s'emparent habilement de la rĂ©action que la Terreur a causĂ©e. C'est de la mĂ©moire de Robespierre que l'on se sert pour insulter aux mĂąnes de Condorcet. La Terreur a prĂ©parĂ© le peuple Ă  subir un joug quelconque ; elle l'a rendu indiffĂ©rent, peut-ĂȘtre impropre Ă  la libertĂ©. »Est-il possible de contraindre Ă  la vertu », comme le croyaient Platon et Saint-Just ? En revanche, la tolĂ©rance » est-elle justifiĂ©e en soi, ou bien serait-elle une forme subtile d'acceptation de l'ordre Ă©tabli ? VoilĂ  le dilemme indiscret que ce livre un peu Ă  contre-courant voudrait esquisser. Date de parution 25/07/2015 Editeur Collection ISBN 978-2-84321-176-8 EAN 9782843211768 Format ePub Nb. de pages 192 pages CaractĂ©ristiques du format ePub Pages 192 Taille 1 208 Ko Protection num. Digital Watermarking

VoilĂ le Paris du XXV e siĂšcle tel que l’imagine, en 1771, Louis-SĂ©bastien Mercier. Dans L’An 2440, pas de mers dĂ©chaĂźnĂ©es, de navigateurs naufragĂ©s ou d’üles lointaines et

» Bon VendrediVen 4 Juil - 748 par Melgibson» Mes Tubages du moi de juilletJeu 3 Juil - 2110 par Melgibson» Bon DmancheDim 27 Avr - 833 par Melgibson» Bon VendrediVen 25 Avr - 945 par Melgibson» bON jEUDI 24 AVRILJeu 24 Avr - 350 par Melgibson» Bon Mercredi 23 avrilMer 23 Avr - 545 par Melgibson» Word ArtMar 22 Avr - 915 par Melgibson» GLACE CAFE SAUCE AU CAFEMar 22 Avr - 738 par Melgibson» Bon MardiMar 22 Avr - 720 par Melgibson
Le22 dĂ©cembre 2020, la Cour europĂ©enne des droits de l'homme rendait un arrĂȘt dans lequel elle sommait la Turquie de procĂ©der Ă  la
Kevin Moine ShaolinVieux RoutardNombre de messages 115Age 36Localisation MONTELIMARDate d'inscription 29/03/2010Sujet AUX CABINETS poĂšme Ven 2 Avr 2010 - 1904 MalgrĂ© l'humour et la vertuIl faut ici montrer son culMalgrĂ© la haine et la fiertĂ©Il faut ici se dĂ©froquerMalgrĂ© l'amour et la tendresseIl faut ici montrer ses ! poussez ! les constipĂ©sLe temps ici n'est pas comptĂ©Venez ! venez ! foules empressĂ©esSoulager lĂ  votre diarrhĂ©eCar en ces lieux souvent chĂ©risMĂȘme le papier y est qu'on y pĂšte, soit qu'on y roteTout est permis au sein des chiottesMais ? graine de vĂ©role ou de morpionN'oubliez pas d'vous laver l'fionDe ces WC tant usitĂ©sPrĂ©servez donc l' gloire Ă  nos vespasiennesDe faĂŻence ou de porcelaine !Que l'on soit riche ou bien fauchĂ©Jamais de classe dans les WCPines de smicards ou de richardsVenez tous voir mon urinoir !Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, watersTout l'monde y pose son derriĂšreOn les dit turcs ou bien tinettesTout est une question de cuvetteQuand celles-ci se trouvent bouchĂ©esNous voilĂ  tout bien entrez aux cabinetsNous raconter vos p'tits secretsSavoir pĂ©ter c'est tout un artPour ne pas chier dans son cet Ă©crit vous semble idiotTorchez-vous-en vite au plus tĂŽtSi au contraire il peut vous plaireAffichez-le dans vos waters !!!Voici un petit poĂšme que j'ai trouvĂ© bien drĂŽle ...Vous ne pourrez vous empĂȘchez d'y penser quand vous entrerez dans vos waters ! A vos cabinets !Kryte IckeDroguĂ© du ForumNombre de messages 576Age 49Localisation CannesDate d'inscription 25/09/2009Sujet Re AUX CABINETS poĂšme Ven 2 Avr 2010 - 1918 Joli poĂšme en effet !!! _________________SpoilerValanaMĂ© ...Heu ...M'enfin...Pas fou Non!!Nombre de messages 914Age 54Localisation Au pays de PagnolDate d'inscription 24/10/2008Sujet Re AUX CABINETS poĂšme Ven 2 Avr 2010 - 2008 Une autre inspiration....Sur le siĂšge en Ă©mailAssis depuis une heure,Je tĂąche vaille que vailleD'apaiser ma douleurDe grandes libationsEt bouffes dĂ©risoiresOnt troublĂ© les fonctionsDe mon corps sans malgrĂ© moiLes pires viscositĂ©s,Vu l'odeur, Ă  deux doigtsJe suis de jure que plus jamais,Ah! promesse d'ivrogne,Quand soudain, c'est pas vrai,A la porte l'on cogne!Devant ce coup frappĂ©La panique me tourmente,Car de l'autre cĂŽtĂ©Je sens qu'on s' puis me dis-je, tant pis,Puisque tel est mon sort,Fini ou pas fini,Je m'essuie et je malĂ©diction,Mais qu'ai-je fait au cielPour qu'en cette occasionIl me soit si cruel?Le monde autour de moiSe met Ă  tournoyerO mon Dieu, pourquoi moi?Il n'y a plus de papier!Et maintenant que faire?Il me faut fait mon grand-pĂšre?EnvisagĂ© le doigts? Non, impossiblePour essuyer ma crasse,Et puis, le plus terrible,C'est que ça laisse des traces!Help! PitiĂ©!Quelqu'un Ă  mon secours,Quelque chose, une idĂ©e,Une issue, un on tambourineMaintenant plus encore,On rugit, on fulmine,On appelle du par les coups, les cris,Atteint, je rapetisse,Mais la peur est ainsiVoilĂ  que je m'Ă©tant approchĂ©Au bord de la cuvette,J'ai, oui, j'ai arrosĂ©,InnondĂ© la moquette!Redoublent les jurons,Arrivent les insultes,Les pompiers en camion,Un ministre du soit cette porte,Satan Ă©loigne-toi,Que le Diable enfin sorteDe ce funeste endroit!Miracle du cinoche,Vive la religion,Je trouve au fond d'une poche,Bien cachĂ© un fait je l'avale,RĂ©cupĂšre son papier,M'essuie le trou de balle,et sors sans voulez-vous qu'j'vous dise?Que les ennuis s'enchaĂźnent?C'Ă©tait une friandiseAu bleu de mĂ©thylĂšne!_________________L'homme n'est pas fait pour travailler et la preuve, c'est que ça le fatigue PagnolRien n'est jamais jouĂ© si l'on se refuse Ă  Angel D Anais La Rouge El Christal Line G White Necromante N Acide Ac..... M Jeanne Sous Calmant RtKevin Moine ShaolinVieux RoutardNombre de messages 115Age 36Localisation MONTELIMARDate d'inscription 29/03/2010Sujet Re AUX CABINETS poĂšme Ven 2 Avr 2010 - 2104 Je prĂ©fĂšre celui lĂ  mine de rien !Merci bien Contenu sponsorisĂ©
Troublant le placement syndical continue de plus belle, malgrĂ© tout le fric et les efforts pour assainir les mƓurs de cette industrie qui coĂ»te un bras aux QuĂ©bĂ©cois. [Lire la suite] Autres
Aux cabinets MalgrĂ© l'humour et la vertuIl faut ici montrer son culMalgrĂ© la haine et la fiertĂ©Il faut ici se dĂ©froquerMalgrĂ© l'amour et la tendresseIl faut ici montrer ses ! poussez ! les constipĂ©sLe temps ici n'est pas comptĂ©Venez ! venez ! foules empressĂ©esSoulager lĂ  votre diarrhĂ©eCar en ces lieux souvent chĂ©risMĂȘme le papier y est qu'on y pĂšte, soit qu'on y roteTout est permis au sein des chiottesMais ? graine de vĂ©role ou de morpionN'oubliez pas d'vous laver l'fionDe ces WC tant usitĂ©sPrĂ©servez donc l' gloire Ă  nos vespasiennesDe faĂŻence ou de porcelaine !Que l'on soit riche ou bien fauchĂ©Jamais de classe dans les WCPines de smicards ou de richardsVenez tous voir mon urinoir !Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, watersTout l'monde y pose son derriĂšreOn les dit turcs ou bien tinettesTout est une question de cuvetteQuand celles-ci se trouvent bouchĂ©esNous voilĂ  tous bien entrez aux cabinetsNous raconter vos p'tits secretsSavoir pĂ©ter c'est tout un artPour ne pas chier dans son cet Ă©crit vous semble idiotTorchez-vous-en vite au plus tĂŽtSi au contraire il peut vous plaireAffichez-le dans vos waters !!!
Dautres Ă©tudes scientifiques ont montrĂ© que participer rĂ©guliĂšrement Ă  des missions bĂ©nĂ©voles, agir auprĂšs des autres avec chaleur et compassion augmente nettement l’espĂ©rance de vie et la vitalitĂ© en gĂ©nĂ©rale. Par ailleurs, venir en aide Ă  l’autre induit un sentiment de bonheur, apaise l’esprit et attĂ©nue la dĂ©pression.
Dans L'Express du 12 avril 1957 Qu'un hebdomadaire Ă  grand tirage Paris-Match 1 200 000 exemplaires ait ouvert, la semaine derniĂšre, son numĂ©ro sur dix pages consacrĂ©es Ă  Bertolt Brecht, voilĂ  qui exprime mieux qu'un long discours l'importance qu'a prise brusquement le plus grand dramaturge allemand de notre Ă©poque, mort il y a quelques mois, Ă  57 ans. C'est une piĂšce de Brecht qui a inaugurĂ© vendredi dernier Ă  Paris le cycle dramatique du Théùtre des Nations, premiĂšre scĂšne internationale du monde. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement La Vie de GalilĂ©e a Ă©tĂ© supervisĂ© par l'auteur lui-mĂȘme Ă  Berlin-Est oĂč se trouve le théùtre du Berliner Ensemble dirigĂ© par HĂ©lĂšne Weigel, la femme de Brecht. C'est donc en quelque sorte son dernier message théùtral que Paris a reçu cette semaine, quelques mois aprĂšs Londres qui fit un accueil enthousiaste Ă  la troupe allemande. La salle Ă©tait consciente de l'importance de l'Ă©vĂ©nement. Doublement consciente mĂȘme chaque reprĂ©sentation proposĂ©e par des artistes de derriĂšre le rideau de fer provoque un enthousiasme automatique du "Tout-Paris", habituĂ© des grandes premiĂšres. Parfois cet enthousiasme est justifiĂ© - OpĂ©ra de PĂ©kin, Berliner Ensemble - mais la tĂąche est souvent ingrate et la claque mondaine peu rĂ©compensĂ©e de ses efforts. Si, en effet, la connaissance du chinois Ă©tait inutile pour apprĂ©cier les magnifiques danseurs et acrobates de PĂ©kin, celle de l'allemand est indispensable pour suivre cette grande piĂšce idĂ©ologique qu'est GalilĂ©e. Il suffisait, pour s'en convaincre, de voir une grande partie du public, doucement endormi, sortir brusquement de sa torpeur Ă  la fin de chacune des treize scĂšnes pour acclamer de confiance ce qu'il ignorait par vocation. Aurait-il d'ailleurs applaudi s'il avait compris le texte ? Il est probable qu'il aurait Ă©tĂ© choquĂ© ou au moins inquiet, car ce que Brecht dit n'est pas de tout repos. Au cours d'une carriĂšre littĂ©raire de plus de trente ans, Brecht a toujours voulu inquiĂ©ter, interroger, troubler. Haereses opportet esse [NDLR "Il faut qu'il y ait des hĂ©rĂ©sies", Saint Paul, EpĂźtre aux Corinthiens], semble-t-il clamer dans chacune de ses piĂšces, dans chacun de ses poĂšmes sa grandeur est justement due Ă  sa facultĂ© de voir les choses autrement, de jeter un regard neuf sur tout ce qui semble admis, convenu et naturel Nous vous prions instamment, ne dites pas c'est naturel / Devant les Ă©vĂ©nements de chaque jour. / A une Ă©poque oĂč rĂšgne la confusion, oĂč coule le sang, / OĂč on ordonne le dĂ©sordre, / OĂč l'arbitraire prend force de loi, / OĂč l'humanitĂ© se dĂ©shumanise / Ne dites jamais c'est naturel / Afin que rien ne passe pour immuable. Avant-garde populaireIl faut transformer le monde, a dit Marx, ce maĂźtre de Brecht, et le disciple veut le transformer par les moyens qui se trouvent Ă  sa disposition par la parole. Il cherche Ă  montrer dĂšs ses dĂ©buts tout ce qui est artificiel dans notre univers et, pour dĂ©voiler les conventions, il utilise une mĂ©thode de choc. Le jeune homme qui, immĂ©diatement aprĂšs la guerre, a quittĂ© sa Souabe natale pour se rendre Ă  Munich, Ă©crit des poĂšmes qu'aucun journal, qu'aucune revue n'accepte Ă  cause de la virulence de leur ton. Qu'importe, Brecht les prĂ©sentera lui-mĂȘme et il chante dans un cabaret de la capitale bavaroise ses chansons incendiaires, annonçant dĂ©jĂ  les "songs" de L'OpĂ©ra de Quat' Sous qui devaient le rendre cĂ©lĂšbre. Car Brecht est cĂ©lĂšbre. Ce n'est pas une des moindres contradictions de cet Ă©crivain admirĂ© par l'avant-garde, il est en mĂȘme temps un auteur populaire et ses piĂšces se jouent dans le monde entier. Ou plutĂŽt, dans une partie du monde. Ce communiste, car Brecht Ă©tait communiste, mĂȘme s'il n'avait pas la carte du parti dans sa poche, est jouĂ© Ă  Londres, New York, Paris, Zurich, mais dans les pays de derriĂšre le rideau de fer - sauf Berlin-Est bien entendu - ses piĂšces restent inconnues. A vingt ans, il est Ă  Munich, et la premiĂšre chanson qu'il chante provoque aussitĂŽt un scandale retentissant. C'est la Ballade du Soldat mort, oĂč Brecht utilise le ton que Kipling employait pour magnifier les expĂ©ditions coloniales britanniques aux Indes. Mais, sous la forme ancienne, on trouve un contenu nouveau la droite allemande et militariste ne lui a jamais pardonnĂ© ce poĂšme oĂč un deuxiĂšme classe tombĂ© sur le champ de bataille est extrait de sa tombe pour pouvoir continuer la guerre du Kaiser qui assiste, accompagnĂ© de ses marĂ©chaux et Ă©vĂȘques, Ă  cette rĂ©surrection dĂ©risoire. Piscator et Caligari Brecht ne restera pas longtemps Ă  Munich. Il a vite compris que les temps ont changĂ© et que la capitale bavaroise n'est plus le centre culturel qu'elle fut au dĂ©but du siĂšcle. MĂȘme dans un Etat aussi dĂ©centralisĂ© que l'Allemagne de Weimar, la vie des arts et des lettres tendait de plus en plus Ă  se concentrer Ă  Berlin. Il a Ă  peine vingt ans lorsqu'il arrive dans la capitale du Reich, ville insolente oĂč s'opposent l'extrĂȘme luxe et l'extrĂȘme misĂšre. Moi, Bertolt Brecht, je suis des forĂȘts noires. / Ma mĂšre me porta dans les villes / Lorsque j'Ă©tais encore dans son sein. Et le froid des forĂȘts / Sera en moi jusqu'Ă  ma mort. Depuis trente-cinq ans, il a souvent vĂ©cu dans les villes Berlin, Paris, New York, Hollywood. Mais il ne les a jamais aimĂ©es ce campagnard Ă  la tĂȘte de Bouddha paysan, au regard calme et matois, se mĂ©fiait de cette excroissance artificielle d'une civilisation marchande qu'il condamnait sans rĂ©mission. De ces villes ne restera / Que ce qui les traversait / Le vent ! Brecht, cependant, s'accommode de la vie berlinoise. Il s'est d'ailleurs toujours accommodĂ© de toutes les circonstances, sans rien abandonner de ce qu'il estimait essentiel, mais en faisant toutes les concessions apparentes. Et puis, le Berlin d'aprĂšs-guerre Ă©tait une ville prodigieusement attachante pour un artiste. Il Ă©tait aux premiĂšres loges pour assister Ă  toutes les transformations et Ă  toutes les expĂ©riences et personne ne pouvait encore connaĂźtre dans ces annĂ©es d'inflation folle, oĂč le prix d'un dĂ©jeuner augmentait de quelques milliards entre le hors-d'oeuvre et le dessert, l'issue finale du combat. La gauche Ă©tait encore puissante et la droite, fortement appuyĂ©e sur ses positions administratives qui lui assuraient le contrĂŽle effectif de l'Etat, n'osait pas trop relever la tĂȘte. La Reichswehr faisait semblant d'ĂȘtre rĂ©publicaine et Ă  Leipzig on venait justement de condamner Ă  quelques annĂ©es de forteresse un petit agitateur du nom d'Adolf Hitler qui avait maladroitement tentĂ© un coup d'Etat, encore plus maladroitement exĂ©cutĂ©. Dans le domaine propre de Brecht, Berlin fut Ă  l'Ă©poque Ă  l'avant-garde de tous les arts. L'expressionnisme triomphait au cinĂ©ma - Le Cabinet du docteur Caligari est encore aujourd'hui un morceau de rĂ©sistance de tous les cinĂ©-clubs - et au théùtre, Erwin Piscator rĂ©volutionnait l'art scĂ©nique. Brecht s'insĂšre entre ces deux courants. Ses premiĂšres piĂšces sont fortement marquĂ©es par l'expressionnisme. Mais en mĂȘme temps, il cherche dĂ©jĂ  Ă  rĂ©nover l'art dramatique en s'inspirant des inventions scĂ©niques de Piscator, sans toutefois les imiter. Il est Ă  la recherche de son style. Contre AristotePour se dĂ©lasser, il Ă©crit des poĂšmes et le mince volume de poĂ©sie qu'il publie en 1924 provoque d'abord la stupeur des milieux littĂ©raires, pour les dĂ©passer aussitĂŽt, et ces vers accĂšdent comme, il y a quelques annĂ©es chez nous ceux de Jacques PrĂ©vert, Ă  la grande notoriĂ©tĂ©. Puis en 1925, c'est Homme pour homme, la premiĂšre piĂšce vraiment "brechtienne". Depuis un quart de siĂšcle, on a Ă©normĂ©ment Ă©crit sur la rĂ©volution antiaristotĂ©licienne apportĂ©e par Brecht au théùtre. Quels sont ses, objectifs et ses vĂ©ritables intentions ? 1 D'abord Brecht cherche un nouveau public. Le spectateur bourgeois le laisse insatisfait et il veut redonner Ă  l'art dramatique la place dans la citĂ© qui Ă©tait la sienne dans l'antiquitĂ©. Pour lui, le théùtre est une lutte et il ne se contente pas d'amuser ou de distraire, mais veut rĂ©veiller le spectateur, afin qu'il participe Ă  la vie de son Ă©poque. Le théùtre classique, a Ă©crit Brecht, provoquait chez le spectateur des sentiments, le sien veut l'obliger Ă  des dĂ©cisions. Il ne s'agit pas de montrer le monde tel qu'il est, mais tel qu'il devient et proposer en mĂȘme temps une nouvelle conception de l'homme qui n'est plus immuable, mais change selon les conditions sociales. Brecht ne veut plus opĂ©rer, comme ses devanciers, en suggĂ©rant, mais en Ă©veillant la rĂ©flexion par des arguments. La belle Ă©poque Inutile de dire que les adversaires ne manquent pas. Brecht prĂȘte le flanc Ă  la critique, car, pour populariser ses conceptions, il utilise tous les moyens en Ă©crivant en particulier plusieurs "piĂšces didactiques" jouĂ©es dans les lycĂ©es et les usines, s'adressant ainsi Ă  un public qui n'est pas habituĂ© Ă  frĂ©quenter le théùtre. Chez nous, Jean Vilar a voulu se rapprocher d'un public populaire en lui montrant Ă  proximitĂ© de son lieu de travail des piĂšces du rĂ©pertoire classique ; Brecht, plus radical, se dĂ©place, lui aussi, mais avec une matiĂšre qui, elle aussi, et complĂštement neuve. Le plus grand critique allemand de l'Ă©poque, Alfred Kerr, se voile la face et dĂ©crĂšte qu'il est faux "de dire qu'il s'agit d'une piĂšce pour spectateurs primitifs. C'est la piĂšce d'un auteur primitif". Mais toute cette hostilitĂ© n'arrĂȘte pas le succĂšs immense qu'atteint, deux ans plus tard, L'OpĂ©ra de Quat' Sous. C'est la piĂšce qui fit connaĂźtre Brecht dans le monde entier et, comme toujours, ce succĂšs fulgurant cache un peu le reste de son oeuvre. Brecht n'est pas tout entier dans cette piĂšce qui est une rĂ©ussite exceptionnelle, mais par certains de ses aspects en marge de son oeuvre. GrĂące au film, grĂące Ă  la musique de Kurt Weill, L'OpĂ©ra de Quat' Sous reste aujourd'hui une des oeuvres les plus caractĂ©ristiques de l'entre-deux-guerres, une de ces piĂšces qui expriment une Ă©poque, mais qui ne la marquent pas nĂ©cessairement. Un seul air de cet opĂ©ra Ă©voque pour nous aujourd'hui une sorte de "belle Ă©poque", telle que les annĂ©es 20 tendent de plus en plus Ă  se transformer dans le souvenir, mais qui ne fut pas, et de loin, une belle Ă©poque. Brecht lui-mĂȘme n'est pas dĂ©vorĂ© par ce succĂšs inattendu. Il Ă©crit encore un "opĂ©ra" Mahagonny dont le succĂšs n'atteint pas celui du prĂ©cĂ©dent, puis reprend ses recherches. Il publie d'ailleurs toutes ces piĂšces dans des cahiers qu'il titre modestement Versuche, mot allemand qui se situe entre essai, recherche et tentative. Mais l'atmosphĂšre politique a dĂ©jĂ  changĂ©. La gauche allemande est d'abord en recul, puis en plein dĂ©sarroi. En Russie, Staline a pris le pouvoir et les premiers communistes s'Ă©loignent du parti. Brecht lui reste fidĂšle. Son communisme Ă©tait d'une espĂšce particuliĂšre et on risque de ne pas comprendre nombre de ses attitudes ultĂ©rieures en nĂ©gligeant son caractĂšre sui generis. La seule vertu AprĂšs la RĂ©volution d'Octobre, les partis communistes du monde entier attirĂšrent des enthousiastes idĂ©alistes qui s'Ă©loignĂšrent Ă  l'annonce du stalinisme. Ces premiers idĂ©alistes furent remplacĂ©s plus tard par une nouvelle gĂ©nĂ©ration de staliniens, des militants durs, courageux et souvent bornĂ©s qui nĂ©gligeaient la doctrine au profit d'une efficacitĂ© immĂ©diate. Brecht se place exactement Ă  mi-chemin entre ces deux attitudes. L'artiste Brecht a une confiance illimitĂ©e dans l'homme et la raison humaine. Mais cet optimisme est Ă  long terme et dans l'immĂ©diat on retrouve chez Brecht la mĂ©fiance prudente qu'il doit Ă  ses origines paysannes. L'homme est bon, mais la sociĂ©tĂ©, telle qu'elle est, est mauvaise et il faudrait beaucoup de temps et beaucoup de luttes pour libĂ©rer l'homme de cette gangue artificielle oĂč il se trouve enfermĂ©. Cette pĂ©riode transitoire exige et justifie aux yeux de Brecht beaucoup de compromissions, pour ne pas dire toutes les compromissions. Quoi qu'il arrive, le but reste intact, le communisme reste le seul avenir possible du monde. "Celui qui lutte pour le communisme doit savoir lutter et ne pas lutter, dire la vĂ©ritĂ© et ne pas dire la vĂ©ritĂ©, rendre des services et refuser des services, tenir ses promesses et ne pas les tenir, s'exposer au danger et Ă©viter le danger, lutter Ă  visage dĂ©couvert ou se dissimuler. Celui qui lutte pour le communisme possĂšde entre toutes les vertus une seule c'est qu'il lutte pour le communisme." Embrasse le boucherLa fin justifie donc les moyens et une des plus grandes piĂšces de Brecht, La DĂ©cision, Ă©crite peu de temps avant l'avĂšnement de Hitler, se charge de nous l'expliquer. Quatre agitateurs reviennent de Chine oĂč ils ont exĂ©cutĂ© un de leurs camarades, communiste fanatique, mais qui a mis en danger, au nom d'une puretĂ© absolue, certains objectifs immĂ©diats du parti. Le jeune homme comprenant ses erreurs a librement consenti Ă  sa mort, et la Commission du contrĂŽle du parti acquitte les quatre "coupables", car AbĂźme-toi dans la crasse / Embrasse le boucher, mais / Change le monde il en a besoin. La revue Europe, qui consacre sa derniĂšre livraison Ă  un Hommage Ă  Brecht, publie cette piĂšce avec infiniment de prĂ©cautions oratoires. Son traducteur fait Ă©tat d'une conversation avec l'auteur qui aurait cherchĂ© Ă  en diminuer l'importance. Il est parfaitement possible que Brecht ait fait ces dĂ©clarations, mais elles ne diminuent en rien la valeur de son tĂ©moignage. Brecht Ă©tait un homme prudent, archi-prudent, et il savait parfaitement que la doctrine de cette piĂšce n'Ă©tait pas conforme Ă  la doctrine officielle. Comment le serait-elle, alors que Brecht examine le problĂšme des "mains sales", mais, contrairement au jeune hĂ©ros de Sartre, rejette la puretĂ© et opte pour la rigueur et la nĂ©cessitĂ© rĂ©volutionnaires ? Le mĂȘme numĂ©ro d'Europe explique, involontairement bien sĂ»r, l'attitude de Brecht qui expose les Cinq difficultĂ©s pour Ă©crire la vĂ©ritĂ©. A ses yeux, il faut avoir 1 le courage de la dire ; 2 l'intelligence de la reconnaĂźtre ; 3 l'art de la rendre maniable comme une arme, et 4 assez de bon sens pour choisir ceux qui la rendront efficace. Mais Brecht ajoute une cinquiĂšme et derniĂšre condition il faut avoir assez de ruse pour rĂ©pandre largement cette vĂ©ritĂ©. L'Occident et l'Inquisition Brecht n'a jamais manquĂ© de cette ruse. Son GalilĂ©e est une critique, mais en mĂȘme temps aussi un Ă©loge de cette ruse et de l'art des compromissions. A un montent donnĂ©, GalilĂ©e prĂ©cise sa pensĂ©e et aussi celle de Brecht en dĂ©clarant qu'il a confiance dans la force lente et patiente de la raison. GalilĂ©e est prĂȘt Ă  sacrifier la libertĂ© formelle que lui garantit la RĂ©publique des Marchands de Venise, symbole de l'Etat capitaliste, au bien-ĂȘtre et aux riches possibilitĂ©s de recherches offerts par Florence qui comportent cependant un inconvĂ©nient majeur l'Inquisition. GalilĂ©e l'accepte et, en homme subtil, il rĂ©ussit Ă  parachever son oeuvre, malgrĂ© la surveillance et les menaces des inquisiteurs. Est-il exagĂ©rĂ© de penser Ă  la situation de Brecht Ă  Berlin-Est qui lui a offert un magnifique théùtre, sans lĂ©siner sur les dĂ©penses, mais imposant en Ă©change un certain contrĂŽle sur sa production, allant jusqu'Ă  la suspension d'une de ses piĂšces L'Interrogatoire de Lucullus, dont il a Ă©tĂ© obligĂ© de rĂ©crire certains passages pour ne pas dĂ©plaire aux puissants du jour ? Cette ruse patiente, on la retrouve dans la vie de Brecht. Lorsque Hitler arrive au pouvoir, il prend le chemin de l'exil, mais il choisit les pays capitalistes et non la Russie pour attendre la chute du dictateur. Il vit Ă  Paris, au Danemark et plus tard en Finlande. Au moment de l'avance allemande dans ce pays, Brecht doit, une fois de plus, fuir et dans un poĂšme il dĂ©crit son angoisse, ne voyant sur la carte de la Finlande qu'un seul point le port de Petsamo, derniĂšre frontiĂšre de la libertĂ©, susceptible de permettre l'Ă©vasion vers l'Angleterre ou les Etats-Unis. Herbert LĂŒthy, un de ses critiques les plus aigus, s'est Ă©tonnĂ© Ă  juste titre que ce communiste acharnĂ© n'ait vu que ce petit port, porte de l'Occident, et ait perdu de vue toute la grande frontiĂšre commune avec la Russie qui donnait accĂšs au pays de ses rĂȘves. McCarthy et la poĂ©sie Mais il serait Ă©galement vain de rĂ©clamer Brecht, pour les pays occidentaux qu'il a choisis comme lieu d'exil. Il va Ă  Hollywood, mais il garde toute sa puretĂ©, cette puretĂ© tissĂ©e de compromissions extĂ©rieures qui n'entament en rien son vĂ©ritable message. Il a Ă©crit un poĂšme de quatre lignes sur Hollywood, digne et impitoyable Chaque matin, pour gagner mon pain, / Je vais au marchĂ© oĂč l'on vend des mensonges. / Plein d'espoir, / Je me range aux cĂŽtĂ©s des vendeurs. Il reste aux Etats-Unis jusqu'en 1947. ConvoquĂ© devant la commission McCarthy, il donne une des illustrations les plus flagrantes de cet art de dire la vĂ©ritĂ© qui ne s'adresse qu'aux hommes dignes de la recevoir. Mentir Ă  un McCarthy, s'est dit Brecht Ă  juste titre, ne signifie rien, n'engage Ă  rien et ne compromet personne. Il faut lire cet interrogatoire, chef-d'oeuvre d'ironie, de prudence et de dissimulation Question Pourquoi disiez-vous aux ouvriers de se soulever ? Brecht Mes poĂšmes ne sont pas trĂšs bien traduits, monsieur le PrĂ©sident. J'ai Ă©crit ces poĂšmes en Allemagne au moment oĂč Hitler allait monter an pouvoir. J'ai toujours Ă©tĂ© antifasciste. Mes poĂšmes ne s'adressaient qu'aux ouvriers allemands. Puis Brecht rentre en Allemagne. Le Berliner Ensemble, actuellement peut-ĂȘtre la meilleure troupe théùtrale du monde, est sa crĂ©ation. Mais en mĂȘme temps, Brecht Ă©crivain se tait. Il a peu Ă©crit depuis son retour Ă©tait-il Ă©puisĂ©, considĂ©rait-il sa tĂąche de directeur de théùtre plus importante que la crĂ©ation littĂ©raire ou Ă©tait-ce l'Inquisition ? Nul ne le sait, mais il est certain que Brecht a Ă©crit ses grandes piĂšces dans l'Allemagne prĂ©-hitlĂ©rienne et pendant son sĂ©jour dans les pays occidentaux. Sa vie littĂ©raire dans une "dĂ©mocratie populaire" est restĂ©e stĂ©rile. Entre Staline et GromulkaOn l'a beaucoup critiquĂ© lors de ses prises de position politiques les plus voyantes. Il a consenti Ă  condamner la rĂ©volte ouvriĂšre de Berlin en la qualifiait de contre-rĂ©volutionnaire et il a Ă©crit pour le 70e anniversaire de Staline un poĂšme d'une platitude dĂ©solante. Ses dĂ©fenseurs le justifient en soulignant le niveau dĂ©testable de ce panĂ©gyrique qu'ils considĂšrent comme une protestation voilĂ©e contre la contrainte. RĂ©cemment, lors du procĂšs du professeur Walter Harich, condamnĂ© Ă  dix ans de prison pour avoir essayĂ© d'instaurer une sorte de gomulkisme en Allemagne orientale, on a prĂ©tendu que Brecht avait Ă©tĂ© un des intimes de Harich et qu'il fut au courant de toutes ses activitĂ©s. Il se peut. Il est probable que Brecht aurait favorablement accueilli une "libĂ©ralisation" du rĂ©gime, mais il est certain qu'il se serait Ă©galement soumis Ă  un stalinisme victorieux. Les moyens employĂ©s ne lui Ă©taient certainement pas indiffĂ©rents, mais il les considĂ©rait, mĂȘme les moyens les plus criminels, comme une nĂ©cessitĂ© inĂ©luctable. Dans notre vie tout est faussĂ©, car nous vivons dans une sociĂ©tĂ© malade et il ne faut reculer devant rien, jusqu'Ă  "embrasser le boucher" pour en sortir. "De mon temps les routes dĂ©bouchaient sur le marĂ©cage", a-t-il Ă©crit. Il le croyait profondĂ©ment. Mais il croyait aussi profondĂ©ment Ă  un avenir meilleur et dans un de ses poĂšmes les plus bouleversants, il s'adresse aux hommes de cet avenir qu'il considĂ©rait certainement comme lointain, pour leur demander pardon Nous savions que / La haine contre la bassesse / Durcit aussi les traits / Aussi la colĂšre contre l'injustice / Rend la voix rauque. Nous / Qui voulions prĂ©parer le terrain pour un monde amical / Nous ne pouvions pas ĂȘtre amicaux. / Mais vous quand le temps sera venu oĂč / L'homme sera un ami pour l'homme / Pensez Ă  nous / Avec indulgence. 1 Six volumes sur huit annoncĂ©s du théùtre de Bertolt Brecht ont paru aux Editions de l'Arche. Couverture de L'Express n° 303 du 12 avril 1957 Richard Nixon.L'EXPRESS Archive choisie par la Documentation de L'Express Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
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AUXCABINETS MalgrĂ© l`humour et la vertu Il faut ici montrer son cul AUX CABINETS MalgrĂ© l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© Il faut ici se dĂ©froquer MalgrĂ© l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipĂ©s Le temps ici n'est pas comptĂ© Venez ! venez ! foules empressĂ©es Soulager lĂ  votre diarrhĂ©e Car en ces lieux souvent chĂ©ris MĂȘme le papier y est fourni. Soit qu'on y pĂšte, soit qu'on y rote Tout est permis au sein des chiottes Mais ? graine de vĂ©role ou de morpion N'oubliez pas d'vous laver l'fion De ces WC tant usitĂ©s PrĂ©servez donc l'intĂ©gritĂ©. Rendons gloire Ă  nos vespasiennes De faĂŻence ou de porcelaine ! Que l'on soit riche ou bien fauchĂ© Jamais de classe dans les WC Pines de smicards ou de richards Venez tous voir mon urinoir ! Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, waters Tout l'monde y pose son derriĂšre On les dit turcs ou bien tinettes Tout est une question de cuvette Quand celles-ci se trouvent bouchĂ©es Nous voilĂ  tous bien emmerdĂ©s. Entrez, entrez aux cabinets Nous raconter vos p'tits secrets Savoir pĂ©ter c'est tout un art Pour ne pas chier dans son falzar. Si cet Ă©crit vous semble idiot Torchez-vous-en vite au plus tĂŽt Si au contraire il peut vous plaire Affichez-le dans vos waters !!!
MalgrĂ©sa bienveillance et sa courtoisie, il agit toujours pour le compte de la partie adverse. N'ayez jamais recours Ă  l'humour durant un interrogatoire prĂ©alable, mĂȘme dans le contexte d'une discussion « en marge » de l'interrogatoire prĂ©alable. C'est une stratĂ©gie qui n'est jamais payante. Un interrogatoire prĂ©alable constitue une
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 Un bon ami est difficile Ă  trouver, difficile Ă  perdre et impossible Ă  oublier» Autres citations que vousCitation sur la vie ArrĂȘter de fumer brusquement peut provoquer des troubles de la perception. Aux... ArrĂȘter de fumer brusquement peut provoquer des troubles de la perception. Aux Etats-Unis ils ont votĂ© Bush. »Citation courte Les influences qu’on n’arrive pas Ă  discerner sont les plus puissantes. – gustav m... Les influences qu’on n’arrive pas Ă  discerner sont les plus puissantes. » – gustav meyrink AutresHomeAvez-Vous DĂ©jĂ  Une idĂ©e Blagues et Humour Conseils Utiles Le saviez-vous ? Messages et Sms d’amour PensĂ©es de Filles Sais tu aimer ? Saviez-vous que
MariaPourchet, Faces et envers des Ă©crans de la littĂ©rature (1953-2007).ArchĂ©ologie d'un monde du Discours : images, acteurs et publics de tĂ©lĂ©vision, thĂšse de doctorat en sciences de l'information et de la communication, sous la direction de Jacques Walter, universitĂ© de Metz, 2007 ; FrĂ©dĂ©ric Delarue, À la croisĂ©e des mĂ©diations : les Ă©missions littĂ©raires de la tĂ©lĂ©vision
affaire snc-lavalin La controverse entourant SNC-Lavalin continue de faire des vagues Ă  Ottawa. La pression monte dans le camp libĂ©ral, oĂč les yeux son rivĂ©s sur le prochain scrutin. Analyse et comptes rendus. Analyse Ottawa — À sept mois des Ă©lections fĂ©dĂ©rales, le premier ministre Justin Trudeau est confrontĂ© Ă  un nouveau dĂ©fi en raison de l’affaire SNC-Lavalin. En plus d’affronter les tirs nourris des partis de l’opposition Ă  la Chambre des communes sur cette affaire et de rĂ©pondre aux nombreuses questions pointues des journalistes quand il sillonne le pays, il doit maintenant composer avec la grogne d’un nombre grandissant de ses dĂ©putĂ©s, qui redoutent les retombĂ©es des manchettes nĂ©gatives qui se multiplient au malgrĂ© les dĂ©nĂ©gations du premier ministre et des autres principaux acteurs de ce feuilleton politico-juridique, l’ancienne ministre de la Justice et procureure gĂ©nĂ©rale Jody Wilson-Raybould et sa collĂšgue Jane Philpott, qui a aussi dĂ©missionnĂ© du cabinet, ne cessent de jeter de l’huile sur le feu en insistant pour dire que les Canadiens ont le droit de savoir toute la vĂ©ritĂ© et que bien des choses n’ont pas Ă©tĂ© les yeux rivĂ©s sur le prochain scrutin, les dĂ©putĂ©s libĂ©raux constatent avec ahurissement que le premier ministre et ses proches collaborateurs n’arrivent pas Ă  tourner la page sur cette marmite bout Ă  un point tel dans les rangs libĂ©raux que des dĂ©putĂ©s de l’Ontario exigent que l’on trouve un moyen pour que les ministres dĂ©missionnaires Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott puissent dĂ©baller leur sac une fois pour toutes. Qu’elle mette tous ses jetons sur la table ou qu’elle se taise [put up or shut up] », a d’ailleurs lancĂ© la fin de semaine derniĂšre la dĂ©putĂ©e libĂ©rale de York-Ouest, dans la rĂ©gion de Toronto, Jody Sgro, en s’en prenant Ă  Jody faisant, elle a dit tout haut ce que bien des libĂ©raux pensent tout bas depuis plusieurs jours. Des ministres comme Karina Gould Institutions dĂ©mocratiques et MĂ©lanie Joly Tourisme et Langues officielles ont Ă©tĂ© plus polies en disant que rien n’empĂȘchait leurs anciennes collĂšgues du cabinet de se lever Ă  la Chambre des communes pour raconter tout ce qu’elles savent au sujet de l’affaire SNC-Lavalin en se prĂ©valant de l’immunitĂ© parlementaire dont jouissent tous les dĂ©putĂ©s dans cette parti Plus uni que jamais »De passage Ă  Winnipeg, hier, Justin Trudeau a Ă©cartĂ© du revers de la main l’idĂ©e voulant qu’une guerre civile » Ă©tait sur le point d’éclater au sein de son parti, affirmant que l’unitĂ© demeurait solide au sein des troupes. À cause de l’occasion unique que nous avons eue de voter en tant qu’équipe pendant 30 heures la semaine derniĂšre Ă  la Chambre des communes, oĂč nous avons vu les conservateurs voter contre une foule de choses telles que des programmes pour appuyer les femmes ou les anciens combattants ou encore nos forces militaires, notre Ă©quipe en est sortie plus forte et plus unie que jamais », a affirmĂ© le premier ministre. Je suis incroyablement fier du Parti libĂ©ral parce que nous nous concentrons sur les choses qui comptent vraiment pour les Canadiens. »— Justin TrudeauN’empĂȘche que l’affaire SNC-Lavalin entre dans sa septiĂšme semaine, et les libĂ©raux ne savent plus Ă  quel saint se vouer pour que les partis de l’opposition, les mĂ©dias et certains des acteurs de cette controverse passent Ă  un autre budget dĂ©posĂ© la semaine derniĂšre Ă  la Chambre des communes par le ministre des Finances Bill Morneau devait permettre de relĂ©guer au second rang cette controverse qui a permis aux conservateurs d’Andrew Scheer de prendre la tĂȘte dans les intentions de vote, selon une sĂ©rie de sondages publiĂ©s depuis trois et les controversesRencontrĂ© rĂ©cemment au Salon du livre de l’Outaouais, Ă  Gatineau, alors qu’il dĂ©dicaçait le livre qu’il a Ă©crit pour marquer le 25e anniversaire de son Ă©lection Ă  titre de premier ministre du Canada, Jean ChrĂ©tien a spontanĂ©ment abordĂ© l’affaire SNC-Lavalin qui fait la manchette depuis le 7 fĂ©vrier. Ce soi-disant scandale n’aurait pas durĂ© plus de deux jours si c’était moi qui Ă©tais premier ministre », a lancĂ© d’emblĂ©e Ă  La Presse M. ChrĂ©tien, qui a gĂ©rĂ© son lot de controverses durant son rĂšgne de 10 ans Ă  la tĂȘte du controverses comme l’intervention musclĂ©e des policiers de la Gendarmerie royale du Canada durant les manifestations qui ont eu lieu en 1997 Ă  l’occasion du sommet de l’APEC Ă  Vancouver. Certains des manifestants avaient Ă©tĂ© fouillĂ©s et aspergĂ©s gĂ©nĂ©reusement de gaz poivre. Pour moi, le poivre, je mets cela dans mon assiette », avait dĂ©clarĂ© Jean ChrĂ©tien, sourire en coin, dans les heures suivant la fin du sommet lorsqu’il avait Ă©tĂ© interrogĂ© par les journalistes sur le comportement des ChrĂ©tien a aussi survĂ©cu Ă  des controverses plus orageuses encore comme le Shawinigate » et le scandale des commandites, usant parfois de l’humour et de l’ironie pour riposter aux attaques des partis de l’opposition aux Communes et rĂ©pondre aux questions des toute vraisemblance, le p’tit gars de Shawinigan » n’aurait pas hĂ©sitĂ© trĂšs longtemps avant de montrer la porte de sortie Ă  Mmes Wilson-Raybould et Philpott Ă  la suite de leurs dĂ©clarations laissant entendre que le bureau du premier ministre avait manquĂ© de transparence jusqu’ avril 1996, M. ChrĂ©tien avait expulsĂ© du caucus libĂ©ral le dĂ©putĂ© John Nunziata parce qu’il avait votĂ© contre le budget fĂ©dĂ©ral Ă  la Chambre des communes pour s’élever contre la dĂ©cision du gouvernement de maintenir la TPS, mĂȘme si le Parti libĂ©ral avait promis de l’abolir durant la campagne de ChrĂ©tien avait Ă©galement montrĂ© de quel bois il se chauffait quand son ex-rival et ministre des Finances Paul Martin avait Ă©voquĂ© l’idĂ©e de dĂ©missionner un vendredi soir de juin 2002. ExaspĂ©rĂ© d’attendre la dĂ©cision finale de M. Martin, Jean ChrĂ©tien l’a dĂ©mis de ses fonctions pour l’exclure totalement du cabinet deux jours plus tard et le remplacer par John supplice de la goutteAu cours des derniĂšres semaines, Justin Trudeau a Ă©tĂ© interrogĂ© Ă  quelques reprises pour savoir s’il comptait expulser les anciennes ministres. La rĂ©ponse a Ă©tĂ© la mĂȘme. Non, il n’a guĂšre l’intention de les excommunier. Et il n’a pas d’objection Ă  ce qu’elles portent les couleurs du Parti libĂ©ral du Canada aux prochaines Ă©lections. Je sais qu’elles veulent se prĂ©senter pour le Parti libĂ©ral, qu’elles croient en ce que nous faisons dans les grandes lignes et je suis trĂšs content de pouvoir continuer Ă  travailler avec elles », a-t-il dit la semaine le professeur de droit constitutionnel Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa Benoit Pelletier, le premier ministre pourrait fort bien mettre fin au supplice de la goutte en excluant celles qui Ă©taient des candidates vedettes aux derniĂšres Ă©lections, et qui n’osent pas rĂ©itĂ©rer leur confiance en lui. Mais en optant pour cette solution, il ferait d’elles deux martyrs nationaux ». Le geste pourrait donc se retourner contre lui. Et il est lĂ , tout le dilemme du premier ministre », a-t-il dit. Affaire SNC-Lavalin Les libĂ©raux disent non Ă  une autre enquĂȘte MĂ©lanie Marquis La Presse Ottawa — Autre comitĂ©, mĂȘme rĂ©sultat. Les libĂ©raux ont rĂ©sistĂ©, hier, Ă  une nouvelle tentative de l’opposition de convoquer les ministres dĂ©missionnaires Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott pour les entendre sur l’affaire SNC-Lavalin. Le vice-prĂ©sident du comitĂ© permanent de l’éthique, le libĂ©ral Nathaniel Erskine-Smith, a justifiĂ© son dĂ©saccord en arguant que la dĂ©marche serait prĂ©maturĂ©e », puisque Jody Wilson-Raybould doit bientĂŽt soumettre de nouvelles informations au comitĂ© de la a Ă©galement soutenu que les comitĂ©s parlementaires ne disposaient pas des outils juridiques nĂ©cessaires pour mener une enquĂȘte aussi approfondie et que, sans Ă©largissement de la portĂ©e du dĂ©cret qui a permis Ă  l’ex-ministre de tĂ©moigner une premiĂšre fois, l’exercice serait conservateurs qui siĂšgent au comitĂ© n’ont pas achetĂ© l’argument. Ils ont continuĂ© Ă  marteler que les libĂ©raux ne veulent tout simplement pas que toute la lumiĂšre soit faite sur l’affaire dĂ©putĂ© Jacques Gourde a voulu les inciter Ă  abdiquer. Crever un abcĂšs, c’est sĂ»r que, sur le coup, ça fait mal, ça ne sent pas bon, mais Ă  un moment donnĂ©, il y a des choses qu’on doit faire pour guĂ©rir notre sociĂ©tĂ©. »— Le conservateur Jacques Gourd Ă  la table du comitĂ©Il n’est pas parvenu Ă  convaincre les libĂ©raux, et la motion conservatrice a finalement Ă©tĂ© battue Ă  six dĂ©putĂ©s contre trois. À l’issue de la rĂ©union, son collĂšgue Pierre Poilievre a averti que les troupes d’Andrew Scheer ne lĂącheraient pas le morceau. On a dĂ©jĂ  montrĂ© notre capacitĂ© Ă  dĂ©ployer nos outils parlementaires, et nous allons le faire encore », a-t-il lancĂ© en point de presse. La semaine derniĂšre seulement, l’opposition a chahutĂ© le discours du budget et forcĂ© un marathon de votes de 30 heures en discordante ?Dans le camp nĂ©o-dĂ©mocrate, on a Ă©galement fustigĂ© ce nouveau refus dĂ©putĂ© Daniel Blaikie est d’avis que Nathaniel Erskine-Smith – qui a Ă©tĂ© le seul Ă  s’exprimer pour les libĂ©raux pendant cette rencontre de deux heures – ne parle pas vraiment au nom de ses est vrai que l’élu a rĂ©cemment brisĂ© les rangs en votant pour la tenue d’une enquĂȘte publique sur SNC-Lavalin, et aprĂšs la rencontre du comitĂ©, en point de presse, il s’est montrĂ© en faveur de l’élargissement du dĂ©cret liant l’ex-ministre le Torontois n’a pas non plus voulu ajouter sa voix Ă  celles des Catherine McKenna, MĂ©lanie Joly et Judy Sgro, qui ont montrĂ© des signes d’impatience en invitant les dĂ©missionnaires Ă  s’expliquer en Chambre, sous le couvert de l’immunitĂ© comitĂ©, la nĂ©o-dĂ©mocrate Tracey Ramsey a pourfendu Judy Sgro pour les propos tenus dans une entrevue qui a Ă©tĂ© diffusĂ©e samedi dernier sur les ondes de la radio de CBC. Qu’elles endurent ou qu’elles se taisent. »— Tracey Ramsey, dĂ©putĂ©e de longue date du NPD Ce que Mme Sgro a dit a choquĂ© les gens. [
] PremiĂšrement, je ne sais pas qui parle Ă  ses collĂšgues de cette façon. [
] C’est misogyne, c’est sexiste. Et le fait que ça vienne d’une femme, d’une femme d’expĂ©rience, est encore plus choquant », a-t-elle tensions remontant Ă  2017 ?À la veille de cette rĂ©union, des mĂ©dias ont rapportĂ©, sur la foi de sources anonymes, qu’un dĂ©saccord est survenu dĂšs 2017 entre Justin Trudeau et Jody Wilson-Raybould, sur l’enjeu de la nomination d’un juge de la Cour ministre aurait voulu nommer un juge manitobain, Glenn Joyal, et l’élever directement au poste de juge en chef. Le choix aurait notamment fait sourciller au bureau du premier ministre en raison de son interprĂ©tation de la Charte canadienne des droits et Winnipeg, hier matin, Justin Trudeau a refusĂ© de dire si ces rĂ©vĂ©lations Ă©manaient de son bureau. Il a soutenu que son gouvernement respectait l’indĂ©pendance de la Cour suprĂȘme et que le choix de ses juges Ă©tait une prĂ©rogative du premier aprĂšs-midi, sur la colline d’Ottawa, les conservateurs et les nĂ©o-dĂ©mocrates du comitĂ© ont qualifiĂ© ces fuites mĂ©diatiques d’inappropriĂ©es, car elles sont de nature Ă  nuire Ă  l’indĂ©pendance du processus judiciaire. C’est une attaque contre l’institution, sur la façon dont on choisit les juges. La façon dont cette information a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e soulĂšve de grandes inquiĂ©tudes », a exposĂ© le chef nĂ©o-dĂ©mocrate Jagmeet Singh en point de y voit une tentative de diversion orchestrĂ©e par un gouvernement empĂȘtrĂ© dans une saga depuis maintenant un mois et demi et doute de la vĂ©racitĂ© de l’histoire. Je ne crois pas en ces rumeurs. C’est seulement une rumeur en ce moment », a exposĂ© le chef Singh. Affaire SNC-Lavalin Le commissaire Ă  l’éthique pourrait dĂ©poser son rapport en pleine campagne Fanny LĂ©vesque La Presse Ottawa — Le commissaire Ă  l’éthique et aux conflits d’intĂ©rĂȘts, Mario Dion, est libre de dĂ©poser quand il le jugera opportun, et ce, mĂȘme si c’est en pleine campagne Ă©lectorale, son rapport d’enquĂȘte sur l’affaire SNC-Lavalin. Une possibilitĂ© qui se pose telle une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de la tĂȘte du premier ministre Justin Trudeau Ă  sept mois du scrutin fĂ©dĂ©ral. Alors qu’il tentera de convaincre les Ă©lecteurs canadiens de le reconduire au pouvoir l’automne prochain, Justin Trudeau devra composer avec la publication possible des conclusions du commissaire Mario Dion, qui dĂ©termineront s’il y a eu ou non des pressions politiques indues Ă  l’endroit de l’ancienne ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, pour qu’elle infirme la dĂ©cision de la Directrice des poursuites pĂ©nales d’écarter l’option de nĂ©gocier une entente de rĂ©paration avec la firme d’ingĂ©nierie quĂ©bĂ©coise. Le commissaire n’est pas liĂ© par une convention parlementaire qui pourrait empĂȘcher la publication d’un rapport en vertu de la Loi sur les conflits d’intĂ©rĂȘts. »— Le Commissariat aux conflits d’intĂ©rĂȘts et Ă  l’éthique Ă  La PresseCes rapports d’étude », toujours en vertu de la Loi sur les conflits d’intĂ©rĂȘts, sont rendus publics sans ĂȘtre dĂ©posĂ©s Ă  la Chambre des communes. C’est donc dire que les fruits de l’enquĂȘte sur la controverse SNC-Lavalin pourront ĂȘtre publiĂ©s mĂȘme lorsque le Parlement sera dissous par la gouverneure gĂ©nĂ©rale, vraisemblablement aprĂšs la fĂȘte du Travail, en septembre que Mario Dion, bien qu'il soit l’un des agents du Parlement, n’est pas soumis aux mĂȘmes rĂšgles que la majoritĂ© des autres. À titre d’exemple, le vĂ©rificateur gĂ©nĂ©ral ou le commissaire aux langues officielles ne peuvent dĂ©poser leur rapport respectif que lorsque la Chambre des communes est en six Ă  huit mois de travailM. Dion, qui se trouve actuellement en congĂ© de maladie, a estimĂ© lui-mĂȘme que ses travaux pourraient prendre de six Ă  huit mois, ce qui nous amĂšne en pleine pĂ©riode Ă©lectorale. Lorsqu’il livrera ses conclusions, il soumettra son rapport au premier ministre et devra fournir un double aux auteurs de la demande d’enquĂȘte, soit, dans ce cas-ci, les dĂ©putĂ©s nĂ©o-dĂ©mocrates Nathan Cullen et Charlie 2003, le rapport explosif de la vĂ©rificatrice gĂ©nĂ©rale Sheila Fraser sur le scandale des commandites n’avait pu ĂȘtre dĂ©posĂ© comme prĂ©vu, parce que l’ancien premier ministre Jean ChrĂ©tien avait dĂ©cidĂ© de proroger le Parlement avant de passer le pouvoir Ă  son ex-rival et ancien ministre des Finances, Paul rapport en question n’a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© que quelques mois plus tard, Ă  l’hiver 2004, aprĂšs la prĂ©sentation du discours du TrĂŽne du gouvernement formĂ© par Paul Martin. Le ressac avait Ă©tĂ© tel que les libĂ©raux ont Ă©tĂ© rĂ©duits Ă  un gouvernement minoritaire aux Ă©lections de juin de la mĂȘme annĂ©e. Ce gouvernement avait Ă©tĂ© renversĂ© aprĂšs seulement 18 commissaire va mieuxPar ailleurs, le Commissariat aux conflits d’intĂ©rĂȘts et Ă  l’éthique a confirmĂ© Ă  La Presse que M. Dion se sent bien » et qu’il espĂšre pouvoir ĂȘtre de retour » au travail le plus rapidement possible ». Il y a moins de deux semaines, le Commissariat avait indiquĂ© qu’il n’était plus en mesure d’exercer ses fonctions en raison de son Ă©tat de santĂ©. Bien que le commissaire Dion soit absent du Commissariat Ă  ce moment, il continue d’avoir de nombreuses discussions avec les membres de son personnel », a fait savoir son bureau, assurant que l’équipe de M. Dion poursuit le travail d’enquĂȘte en cours malgrĂ© ces circonstances exceptionnelles ».DĂšs les premiĂšres heures de l’éclatement de l’affaire SNC-Lavalin, les dĂ©putĂ©s du NPD Charlie Angus et Nathan Cullen se sont adressĂ©s au commissaire aux conflits d’intĂ©rĂȘts et Ă  l’éthique pour qu’il tire la controverse au clair. Acquiesçant Ă  leur demande d’enquĂȘte, M. Dion a dit avoir des raisons de croire » qu’une infraction Ă  l’article 9 de la Loi sur les conflits d’intĂ©rĂȘts pouvait avoir Ă©tĂ© 9 interdit Ă  tout titulaire de charge publique de se prĂ©valoir de ses fonctions officielles pour tenter d’influencer la dĂ©cision d’une autre personne dans le but [
] de favoriser de façon irrĂ©guliĂšre [l’intĂ©rĂȘt] de toute autre personne ». Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.
BLAGUEPOEME Aux cabinets MalgrĂ© l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© Il faut ici se dĂ©froquer Facebook. Adresse e-mail ou tĂ©lĂ©phone: Mot de passe: Informations de compte oubliĂ©es ? S’inscrire. Voir plus de contenu de ZA GASY TIA MIVANITIKA sur Facebook . Se connecter. ou. CrĂ©er nouveau compte. Voir plus de contenu par HĂ©loĂŻse VIMONT Cet article a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© Ă  partir de l’une des parties du master II de recherche d’HĂ©loĂŻse Vimont, Saint-Lazare, prison de femmes Ă  Paris. Imaginaire carcĂ©ral et imaginaire social 1794-1932, sous la direction de M. Dominique Kalifa, UniversitĂ© de Paris I PanthĂ©on-Sorbonne, soutenu en 2010. Police Magazine, n°54, 6 dĂ©cembre 1931 Jeanne Humbert fut condamnĂ©e Ă  deux ans de prison et 3000 frs d’amende le 27 octobre 1921 pour cause de propagande nĂ©o-malthusienne », en vertu de la loi de 1920 rĂ©primant la diffusion d’informations sur les mĂ©thodes contraceptives et la propagande anti-nataliste. Militante anarchiste et pacifiste, Jeanne Rigaudin Ă©tait la compagne du militant anarchiste EugĂšne Humbert qu’elle Ă©pousa en 1924. L’un et l’autre furent Ă  plusieurs reprises condamnĂ©s pour leurs Ă©crits en faveur de la libertĂ© sexuelle et le contrĂŽle des naissances [1]. Avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©e Ă  Fresnes [2], elle effectua sa dĂ©tention prĂ©ventive Ă  Saint-Lazare. Elle a retranscrit cette expĂ©rience dans un ouvrage intitulĂ© Le Pourrissoir [3], Ă©ditĂ© en 1932. Avant cette publication, des extraits du livre, illustrĂ©s de photographies d’Henri Manuel, furent offerts en feuilleton aux lecteurs de l’hebdomadaire Police Magazine en novembre et dĂ©cembre 1931. Il s’agit lĂ  du seul ouvrage ayant pour unique objet la dĂ©tention Ă  Saint-Lazare que nous ait transmis une ancienne dĂ©tenue. Jeanne Humbert offre un prĂ©cieux tĂ©moignage sur “la vie clandestine” dans l’établissement, sur “l’envers du dĂ©cor” et “la contre-culture carcĂ©rale” au sein d’une prison de femmes. Univers sans argent, la prison fourmille de trafics. Espace voulu de claustration et d’isolement, les contacts entre dĂ©tenues y sont nombreux. Jeanne Humbert Ă©crivait “Toute cette vie clandestine, extrĂšmement importante, est certainement le seul spectacle qui m’ait quelque peu amusĂ©e au cours de ma dĂ©tention“. Anarchiste anticlĂ©ricale et athĂ©e, elle est souvent ironique Ă  l’égard des Soeurs gardiennes de prison, dĂ©nonçant les passes-droits et leurs compromissions. Favorable Ă  l’eugĂ©nisme, elle se montre sĂ©vĂšre Ă  l’égard de certaines criminelles [4]. Jeanne Humbert vĂ©cut chez les prĂ©venues et chez les condamnĂ©es. Elle y vit la misĂšre de la grande majoritĂ© de ses compagnes “C’est la pauvretĂ© qui est la pourvoyeuse des maladies, la cause de toutes les tares et de presque toutes les morts prĂ©maturĂ©es. C’est la pauvretĂ© qui est la plaie la plus honteuse de notre humanitĂ© ; c’est la pauvretĂ© qui peuple Ă©ternellement les prison !” La dĂ©brouille des femmes prĂ©venues Elle y fait part au lecteur de certaines pratiques qui la surprirent Mon Ă©tonnement fut donc Ă  son comble lorsque je constatai qu’un assez grand nombre de prĂ©venues avaient de l’argent, fumaient, s’offraient des douceurs et lisaient » . Elle Ă©voque mĂȘme l’existence d’un important et fructueux commerce » prospĂ©rant au cƓur de la prison. Les prĂ©venues les plus aisĂ©es recevaient de leur famille de l’argent et Ă©taient autorisĂ©es Ă  commander leur repas au restaurant situĂ© Ă  proximitĂ© de la prison, repas qui leur Ă©tait livrĂ© par l’intermĂ©diaire de commissionnaires. Victor Cavier Ă©voque lui aussi ce marchĂ© » qui permettaient Ă  certaines d’amĂ©liorer considĂ©rablement leur quotidien Il y a toujours, devant chaque prison, un restaurant qui monopolise la clientĂšle des dĂ©tenus. Quelquefois, le patron s’exerce Ă  un esprit facile On est mieux ici qu’en face », affirme son enseigne. Ce qui est certain, c’est que ses prix sont plus soignĂ©s que sa cuisine. [5]. » Les autres dĂ©tenues s’adressaient Ă  ces femmes pour obtenir ce qu’elles dĂ©siraient chocolat, sucre, vin fin, champagne, fruits et bonbons par exemple. Les receleuses » revendaient ces marchandises Ă  prix d’or. Le petit trafic 
 est rarement puni » prĂ©cise Jeanne Humbert qui ajoute il est certain que le trafic du tabac prime tous les autres Ă  Saint-Lazare ». Dans le cas des prostituĂ©es, il arrivait souvent que les femmes ayant rĂ©ussi Ă  conserver leurs cigarettes au DĂ©pĂŽt soudoient une des leurs, de prĂ©fĂ©rence celle prĂ©sentant l’aspect le plus repoussant, afin qu’elle cache sur elle ce prĂ©cieux trĂ©sor, ainsi que des allumettes. Car une fois Ă  Saint-Lazare, la fouilleuse » attitrĂ©e rĂ©pugnait le plus souvent Ă  explorer les linges sales et encore moins le corps d’une telle vermineuse », comme l’évoque Victor Cavier dans son reportage ». Les autres dĂ©tenues pouvaient parvenir Ă  se procurer des cigarettes par l’intermĂ©diaire des filles de service, moins surveillĂ©es par les SƓurs que les autres dĂ©tenues, de leur avocat ou de leur famille si celle-ci parvenait Ă  transmettre de tels paquets. Police magazine, n°51, 15 novembre 1931 Heureusement qu’à l’aide de toutes les combines » qui fleurissent dans la maison, on arrive Ă  se pourvoir de beaucoup d’objets que le rĂšglement interdit for-mel-le-ment ! » , a Ă©crit Jeanne Humbert. La dĂ©brouille permettait en effet aux dĂ©tenues de se fournir certains objets dont elles Ă©taient privĂ©es. MĂȘme si le fait est gĂ©nĂ©ralisable Ă  l’ensemble des prisons de femmes, il relĂšve de la plupart des Ă©crits que les prĂ©venues jouissaient de plus grandes libertĂ©s et d’une moindre surveillance Ă  Saint-Lazare qu’ailleurs. Il circulait par exemple dans la prison, toujours selon l’ancienne dĂ©tenue, des couteaux que les prisonniĂšres ont pu confectionner avec des lamelles de fer provenant de leurs ceintures ou de leurs corsets et qui, lorsqu’elles ont Ă©tĂ© aiguisĂ©es sur les grosses pierres de la cour, coupent comme des rasoirs. » Cette production informelle d’objets contondants tĂ©moigne du peu de surveillance qui s’exerçait lors des heures de promenade. Outre l’aspect pratique que pouvait constituer le fait de possĂ©der un objet tranchant nombreuses Ă©taient celles qui cuisinaient dans leurs cellules, il reprĂ©sentait Ă©galement une vĂ©ritable menace pour les SƓurs et les autres dĂ©tenues. Il semble que ce fait n’était pas ignorĂ© puisque l’on retrouve de nombreuses Ă©vocations de rixes opposant des dĂ©tenues armĂ©es de tels objets, comme c’est le cas dans le chapitre des MystĂšres de Paris oĂč la prison de femmes est Ă©voquĂ©e. Les couteaux leur servaient Ă©galement pour graver des inscriptions et effectuer des dessins sur les murs peints en noir de leurs cellules. Police Magazine n°52, 22 novembre 1931 Les visiteurs cachaient parfois de menus objets dans les victuailles ou le linge qu’ils apportaient aux dĂ©tenues de la poudre de riz ou de la drogue pouvaient ĂȘtre cachĂ©es dans les ourlets. Parfois les avocats apportaient des douceurs ou du tabac Ă  leur cliente, ce qui Ă©tait aisĂ© car leurs entrevues n’étaient que trĂšs mollement surveillĂ©es. Emmanuel Bourcier [6] cite les propos d’une dĂ©tenue On ne permet pas les journaux ici, mais, quand on a un avocat gentil, il vous les passe, au parloir, sans que personne s’en aperçoive ». Les dĂ©tenues se passionnaient pour certains procĂšs criminels qui impliquaient certaines de leurs compagnes. La militante indique comment elle apprit les aveux d’une co-dĂ©tenue devant un juge d’instruction ” J’en fus informĂ©e par le compte rendu que chaque jour publiait sur cette affaire sensationnelle un journal qui circulait dans la prison et qui venait, clandestinement, de la cuisine jusqu’à moi.” Jeanne Humbert Ă©voque le cas de la jeune aide des mĂ©decins de l’infirmerie. Elle affirme que celle-ci avait des relations sexuelles avec les praticiens en Ă©change de cigarettes qu’elle revendait ensuite Ă  prix d’or aux autres dĂ©tenues. Le quartier des nourrices 
 Ă©tait rĂ©putĂ© pour sa parfaite organisation de trafic commercial », d’aprĂšs l’ancienne dĂ©tenue. En effet, les nourrices Ă©taient autorisĂ©es Ă  promener leurs enfants dans les couloirs et profitaient de l’absence des autres femmes alors au travail dans les ateliers pour subtiliser dans les cellules et autres dortoirs des vĂȘtements ou des objets qu’elles revendent peu aprĂšs Ă  des dĂ©tenues d’autres quartiers. Les enfants aussi servent de vĂ©hicules pour Ă©couler le produit des vols ». Les visiteurs pouvaient Ă©galement remettre Ă  la dĂ©tenue dans la poche du tablier de l’enfant ou dans ses chaussettes, du tabac, de l’argent ou d’autres objets interdits » . Police Magazine, n°51, 15 novembre 1931 Des communications pouvaient s’établir entre les quartiers, voire les sections, par la transmission de biftons. Ces petits messages pouvaient ĂȘtre cachĂ©s dans la cour oĂč se relayaient les diffĂ©rents groupes de dĂ©tenues pour la promenade biquotidienne ou ĂȘtre transmis par l’intermĂ©diaire des femmes de service, ou par celles des malades qui vont Ă  la visite », comme l’a constatĂ© Jeanne Humbert. Ces services devaient gĂ©nĂ©ralement se monnayer puisque les prisonniĂšres prenaient de grands risques Ă  transmettre de la sorte des messages personnels. En effet, une peine de cachot pouvait sanctionner leur dĂ©couverte. Arnould Galopin, dans son ouvrage intitulĂ© Les EnracinĂ©es [7] en retranscrit 150, lettres saisies dans une prison dont il ne cite pas le nom et dont le contenu parfois lubrique, le plus souvent de nature amoureuse, lui permet de dĂ©noncer l’homosexualitĂ© fĂ©minine qui avait cours dans le milieu carcĂ©ral. Ces lettres traduisaient aussi bien la colĂšre et le dĂ©sir de vengeance que l’attachement et la fidĂ©litĂ© Ă  une compagne rencontrĂ©e en dĂ©tention. Cependant, les Ă©vocations de nature purement sexuelle sont rares dans ce corpus. Jeanne Humbert eut une correspondance Ă©pistolaire quotidienne avec une dĂ©tenue politique par l’intermĂ©diaire d’une femme de service. Elle ajoute dans son rĂ©cit que la communication avec l’extĂ©rieur pouvait Ă©galement s’effectuer par le biais de tels billets. Elle-mĂȘme fit passer des lettres clandestinement Ă  l’extĂ©rieur. Avant leur libĂ©ration, il arrivait que des dĂ©tenues cachent les lettres que leurs amies voulaient transmettre au dehors dans leur sexe » ces lettres sont roulĂ©es fortement en forme de cure-dent et enveloppĂ©es dans un morceau de mouchoir le plus fin que l’on possĂšde. » SƓur Chrysostome avait son clan de prĂ©fĂ©rĂ©es », affirme Jeanne Humbert dans son ouvrage. Il s’agissait certainement de celles respectant le mieux la discipline et semblant plus concernĂ©es que les autres par la question religieuse. S’attirer les faveurs d’une des SƓurs permettait Ă  coup sĂ»r de s’assurer une dĂ©tention moins contraignante. C’était particuliĂšrement le cas des prostituĂ©es et des voleuses rĂ©cidivistes, car celles-ci revenaient frĂ©quemment passer quelques jours en prison. L’Enfer des condamnĂ©es, les “jugĂ©es”. Saint-Lazare constituait vraisemblablement un vĂ©ritable Enfer pour les condamnĂ©es. Beaucoup moins nombreuses que les prĂ©venues et les prostituĂ©es, elles subissaient un traitement bien plus sĂ©vĂšre. Elles n’avaient par exemple pas droit aux visites, ni Ă  la rĂ©ception de nourriture en provenance de l’extĂ©rieur. Elles avaient le droit de n’envoyer du courrier qu’une seule fois par semaine. Contrairement aux autres catĂ©gories de dĂ©tenues qui Ă©taient autorisĂ©es Ă  conserver leurs vĂȘtements, les condamnĂ©es devaient subir une vĂ©ritable dĂ©personnalisation par le port du costume carcĂ©ral. Celui-ci se constituait d’un bonnet noir blanc pour les syphilitiques, d’un fichu Ă  petits carreaux bleus et blancs et des sabots, voire d’une robe d’une Ă©toffe rugueuse et brune, grossiĂšrement taillĂ©e dans des Ă©toffes de rebut, souvent dans de vieilles capotes de soldats », comme le prĂ©cise Victor Cavier. Ce costume devait permettre d’identifier facilement les condamnĂ©es en cas de fuite, mais celui-ci n’était plus obligatoire lorsque Jeanne Humbert fut transfĂ©rĂ©e dans le quartier des condamnĂ©es, en 1921. Police magazine, n°53 du 29 novembre 1931 Les conditions de dĂ©tention des condamnĂ©es Ă©taient bien plus rudes que celles des prĂ©venues et des prostituĂ©es. Il pouvait arriver que six femmes dorment dans une piĂšce de trois mĂštres sur trois. C’est ce qui se produisit Ă  l’arrivĂ©e de Jeanne Humbert dans le quartier des condamnĂ©es, Ă  l’issue de son procĂšs. Voulant la placer dans une cellule oĂč aucun lit n’était disponible, la religieuse lui suggĂ©ra laconiquement vous dormirez sur une paillasse par terre, en attendant qu’une femme soit libĂ©rĂ©e. » La prison disposait d’environ quarante cellules-dortoirs par Ă©tage, comprenant de trois Ă  dix-huit lits, et divisĂ©es en quartiers. La promiscuitĂ© forcĂ©e, l’entassement y Ă©taient inĂ©vitables. De plus, comme Jeanne Humbert l’a soulignĂ©, les lits Ă©taient pleins de vermine, et il n’y avait ni Ă©clairage ni chauffage dans les dortoirs ». Les prĂ©venues seules Ă©taient autorisĂ©es Ă  acheter des bougies Ă  la cantine de la prison mais, de façon absurde, on ne fournissait pas les allumettes, produit interdit Ă  l’intĂ©rieur de la prison
 Tous les murs de Saint-Lazare sont infestĂ©s par une vermine aussi nombreuse que variĂ©e 
, les punaises certainement dĂ©tiennent le record du nombre » d’aprĂšs Jeanne Humbert dans ses mĂ©moires. Elle insiste sur la pestilence provoquĂ©e par ces insectes et les inĂ©vitables piqĂ»res qu’elles infligeaient. Le journaliste Emmanuel Bourcier a recueilli un tĂ©moignage similaire de la part de Madame Steinheil, ancienne dĂ©tenue elle aussi Je vis les murs peints en noir et suintant ; la vermine qui grouillait dans les trous, les flaques d’eau sale lĂ  oĂč le carrelage Ă©tait cassĂ© ou absent et les grosses poutres vermoulues du plafond d’oĂč pendaient des toiles d’araignĂ©es, grises, Ă©paisses. 
 Tout Ă©tait dĂ©labrĂ©, sale, et sombre ». MalgrĂ© un traitement plus sĂ©vĂšre que lors de leur dĂ©tention prĂ©ventive, les condamnĂ©es Ă  des peines de plus d’un an de prison redoutaient bien souvent leur dĂ©part vers les maisons centrales. C’était le cas par exemple pour certaines condamnĂ©es du quartier des nourrices. Celles-ci pouvaient diffĂ©rer leur dĂ©part en maison centrale jusqu’à ce que leur enfant ait atteint l’ñge de quatre ans. À partir de cet anniversaire, ce dernier Ă©tait remis Ă  la famille ou Ă  l’Assistance Publique et la mĂšre partait finir sa peine dans une autre prison de femmes. Le Matin. 20 juillet 1907 L’encellulement individuel effrayait la majoritĂ© des condamnĂ©es. C’était le cas dans la prison de Fresnes. À propos de celle-ci, nous avons trouvĂ© un article Ă©voquant une mutinerie » causĂ©e par des dĂ©tenues qui refusaient d’y ĂȘtre transfĂ©rĂ©es. Le journaliste du Matin du 20 juillet 1907 explique qu’à partir de cinq heures du matin, des dĂ©tenues ont causĂ© un infernal tapage » Nous n’irons pas Ă  Fresnes, rĂ©pĂ©taient-elles en chƓur 
. Elles Ă©taient sept, sept furies, au verbe effroyable, au geste menaçant, Ă©chevelĂ©es, hagardes et glapissantes. Elles Ă©taient sept femmes et en chemise. Il y en avait une surtout, une fille superbe, Ă  la poitrine triomphante 
, qui Ă©tait bien, au dire des spectateurs, la plus hurlante parmi les hurleuse dĂ©chaĂźnĂ©es. » On peut Ă  juste titre se demander quels Ă©taient les spectateurs » que cite le journaliste. Il est peu probable qu’il s’agissait de personnes rĂ©sidant Ă  proximitĂ© de la prison et Ă©tant capables de voir depuis chez eux ce qui pouvait se passer dans les cours, car des chemins de ronde assez larges sĂ©paraient l’établissement pĂ©nitentiaire des autres habitations du quartier. Les tĂ©moignages recueillis auprĂšs des gardiens, chargĂ©s d’intervenir en pareil cas, ont dĂ» permettre au journaliste de composer son article. Mais le voyeurisme Ă©manant de ce texte et l’image Ă©rotisĂ©e de la dĂ©tenue qui y est proposĂ©e traduisent peut-ĂȘtre davantage une reconstitution fantasmatique d’un Ă©vĂ©nement dont ne sont parvenus hors de la prison que des Ă©chos sonores et des rumeurs. La croisĂ©e, carreaux brisĂ©s et chĂąssis disloquĂ©s, n’existaient plus, et la literie dĂ©vastĂ©e, s’en Ă©tait allĂ©e par morceaux, traversins, couvertures et draps, Ă  travers les barreaux, rejoindre dans la cour les vĂȘtements discrĂ©ditĂ©s. ». Les mutines se livrĂšrent Ă  ce jeu, mĂȘlĂ© des cris les plus Ă©pouvantables, durant quatre heures sans interruption, ce qui est la preuve d’une endurance remarquable, en mĂȘme temps que le signe certain d’une vĂ©nĂ©rable vocation pour le vacarme et la dĂ©vastation. », selon les Ă©crits du journaliste. Les mutines sont ainsi Ă©galement prĂ©sentĂ©es comme des furies violentes, façon de rappeler la bassesse des instincts propres aux femmes dĂ©linquantes. Le journaliste termine son article en indiquant que les condamnĂ©es finirent par monter dans la voiture cellulaire qui devait les mener Ă  Fresnes, mais sans avoir pour autant acceptĂ© de remettre leurs vĂȘtements. Nous pouvons penser que si cet Ă©vĂ©nement fit l’objet d’un article en premiĂšre page, ceci traduisait peut-ĂȘtre le fait que ce genre de phĂ©nomĂšnes Ă©tait suffisamment rare pour susciter la surprise des contemporains. Cependant, cette rĂ©bellion traduit la mauvaise image que pouvait avoir la prison de Fresnes auprĂšs des condamnĂ©es qui se savaient destinĂ©es Ă  y subir le port de la cagoule et de l’encellulement individuel, ce qui n’avait pas cours Ă  Saint-Lazare. La prison parisienne pouvait par quelques aspects ressembler Ă  un “paradis” par comparaison avec “l’enfer” que pouvait reprĂ©senter le rĂ©gime appliquĂ© Ă  Fresnes, mais il convient de ne pas nĂ©gliger la rĂ©elle sĂ©vĂ©ritĂ© du traitement des condamnĂ©es dans la maison du 107, rue du faubourg Saint-Denis. » Limites de la discipline et contre-culture carcĂ©rale Jeanne Humbert Ă©voque Ă  de nombreuses reprises le peu d’autoritĂ© dont faisait preuve la plupart des SƓurs de Marie-Joseph, la MĂšre SupĂ©rieure mise Ă  part puisque SƓur PerpĂ©tue Ă©tait redoutĂ©e non seulement par les prisonniĂšres mais aussi par les religieuses qu’elle rudoyait et qu’elle commandait toujours d’un ton acerbe », comme le prĂ©cise l’auteur du Pourrissoir. Allons, en rangs et en silence ! Ces mots on les entend cent fois par jour
et les rangs ne sont jamais rangĂ©s » et le silence n’est jamais silencieux », se rappelle l’ancienne dĂ©tenue. En effet, tous les dĂ©placements Ă©taient sensĂ©s s’effectuer comme dans un couvent ou un pensionnat. Dans la cour, lors de la promenade, les dĂ©tenues devaient en thĂ©orie tourner en rond, deux par deux, et il leur Ă©tait interdit de communiquer. Or, Jeanne Humbert a constatĂ© que dans la cour, les femmes cousent, lisent ou bavardent 
, pĂ©rambulent, jouent et courent ». Cette description ferait presque penser Ă  celle d’une cour de rĂ©crĂ©ation et met fortement en doute la rigueur imposĂ©e par les Religieuses. C’est Ă  l’occasion d’une promenade qu’une femme Ă©lĂ©gante d’une quarantaine d’annĂ©es lui confie comment son amant a assassinĂ© et dĂ©pecĂ© son Ă©poux. Lors de son sĂ©jour dans le quartier des prĂ©venues, la militante a Ă©tĂ© surprise de dĂ©couvrir que mĂȘme dans les ateliers, les dĂ©tenues Ă©taient assez libres de leurs mouvements. C’est ce qu’elle relate en ces termes Les prĂ©venues profitent de son Ă©loignement la religieuse qui surveille pour rire chahuter, s’embrasser, se chatouiller et, heureuses d’oublier leur longue contrainte, font le diable Ă  quatre ainsi que des enfants dĂ©chaĂźnĂ©s ». Lors de la priĂšre forcĂ©e Ă  l’atelier, elle Ă©voque le recueillement des SƓurs mais constate du cĂŽtĂ© des dĂ©tenues, un charabia grossier, souvent obscĂšne, qui ne laisse aucun doute sur la sincĂ©ritĂ© de leur foi ! ». AthĂ©e et particuliĂšrement anticlĂ©ricale, Jeanne Humbert, dĂ©peint avec un certain humour et beaucoup d’ironie le travail de surveillance effectuĂ© par les SƓurs. Elle prĂ©cise que si l’une d’elle avait peu d’autoritĂ©, l’atelier se faisait plus bruyant et bien moins assidu au travail. Point n’était besoin aux homosexuelles de se retirer dans le boyau des cabinets pour se livrer Ă  leurs caresses mĂȘme les plus osĂ©es. Tout se passait confortablement dans l’atelier prĂšs de l’estrade de la sƓur, sans qu’elle en parĂ»t trop choquĂ©e ». Ce propos indique la grande complaisance que pouvaient avoir certaines religieuses envers les agissements des dĂ©tenues. Enfin, l’ancienne prisonniĂšre ajoute que les SƓurs Ă©taient en quelque sorte complices des dĂ©tenues puisqu’elles pouvaient tirer profit des rĂ©seaux informels Les religieuses savent parfaitement aussi que certaines dĂ©tenues ont de l’argent puisqu’elles leur en donnent de la main Ă  la main, soit pour brĂ»ler des cierges Ă  l’occasion de leur prochain procĂšs, soit pour acheter des fleurs qui orneront la chapelle ». Couverture de Police Magazine, n°51, 15 novembre 1931 Des femmes venaient souvent fumer des cigarettes dans les toilettes attenantes Ă  l’atelier des prĂ©venues, malgrĂ© l’interdiction officielle du tabac dans la prison. Ceci illustre la grande complaisance des religieuses chargĂ©es de la surveillance des ateliers envers certaines dĂ©tenues. Elle rapporte cette anecdote ArrivĂ©e tout au fond du couloir, j’allais enfin pĂ©nĂ©trer lĂ  oĂč j’avais besoin de m’isoler. HĂ©las ! Quatre, cinq, six dĂ©tenues peut-ĂȘtre – c’était plein ! – serrĂ©es en cercle autour du siĂšge, fumaient Ă  tour de rĂŽle la mĂȘme et unique cigarette
 ». Rappelons que PĂ©rinette, tĂ©moin convoquĂ© par Hughes Le Roux dans son enquĂȘte sur Saint-Lazare, fumait elle aussi beaucoup. L’argent structurait grandement les rapports entre les prisonniĂšres, comme c’était Ă©galement le cas dans les prisons d’hommes. Les plus aisĂ©es pouvaient obtenir une cellule individuelle et se procurer des douceurs qu’elles revendaient Ă  leurs codĂ©tenues comme nous l’avons Ă©voquĂ©. Mais ce sont cependant les rapports affectifs, amoureux voire sexuels qui, semble-t-il, ont le plus influencĂ© les relations entre les femmes incarcĂ©rĂ©es. Jeanne Humbert consacre un chapitre Ă  L’amour Ă  Saint-Lago », car elle fut trĂšs surprise de constater l’importance de l’homosexualitĂ© fĂ©minine au cƓur de la prison. Elle raconte, Ă  l’occasion de sa dĂ©tention en tant que prĂ©venue, avoir Ă©tĂ© tĂ©moin de dĂ©monstrations de cette nature dans la ruelle
 de Lesbos », le couloir menant de l’atelier de travail aux toilettes. Cet endroit Ă©tait selon elle l’endroit favori des homosexuelles. Elle rappelle y avoir vu un couple allongĂ© sur le carrelage qui se livrait Ă  des caresses trĂšs prĂ©cises », et poursuit sa description avec un humour douteux la tribade s’était remise à
 l’ouvrage et n’en perdait pas une bouchĂ©e, si j’ose dire ! ». L’ancienne dĂ©tenue assure avoir mĂȘme vu des religieuses Ă©pier les femmes en action par un trou creusĂ© dans le mur. L’auteur Ă©voque le mĂȘme genre de pratiques dans les dortoirs. Elle dit avoir entendu Ă  plusieurs reprises deux amies se mouvoir dans l’ombre, aller d’un lit Ă  l’autre pour se rejoindre », que trahissaient les froissements de la paille et du linge, le halĂštement de leurs soupirs Ă  peine contenus et la musique des baisers donnĂ©s et rendus sur leurs lĂšvres avides ». Ce tĂ©moignage d’une ancienne dĂ©tenue est important pour comprendre de quelle maniĂšre les femmes pouvaient reproduire Ă  Saint-Lazare un semblant de couple quand bien mĂȘme la dĂ©tention les privait de leur compagnon ou de leur mari. Cette dĂ©viance par rapport aux interdits du rĂ©gime carcĂ©ral et Ă  la dĂ©personnalisation que subissaient les femmes dĂ©tenues participe bien de l’élaboration d’un systĂšme de valeurs et de rapports humains contre-culturels. Police Magazine n° 51, 15 novembre 1931 Jeanne Humbert Ă©voque Ă©galement diffĂ©rents graffitis qu’elle put relever lors de son sĂ©jour dans la prison de femmes en 1920 À ma sortie je descendrai Fanny-la-vache, c’est une donneuse ! », Berthe de la rue Saint Martin aime DĂ©dette Ă  bas les hommes ! », On le reverra Ă  BarbĂšs. Mon homme c’est BĂ©bert. Il est Ă  Fresnes. À lui mon cul, mon cƓur et ma vie », a-t-elle pu lire gravĂ© sur les murs des couloirs ou des cellules. DĂ©clarations de vengeance meurtriĂšre, d’amour homosexuel et de fidĂ©litĂ© par delĂ  les murs, ces inscriptions Ă©taient autant de cris de dĂ©sespoir et d’impuissance portĂ©s par des femmes recluses Ă  qui l’institution niait toute individualitĂ© propre sous prĂ©texte d’uniformiser le traitement. L’ancienne prisonniĂšre Ă©crit Ă©galement avoir vu de nombreux dessins obscĂšnes ». Mais, hĂ©las, la plupart de ces dessins sont des variations sur la banane et les deux pommes », dĂ©plore-t-elle. Nous pouvons rappeler que les graffitis occupaient une place majeure dans la contre-culture carcĂ©rale qui existait Ă  Saint-Lazare, et que leur rĂ©alisation Ă©tait facilitĂ©e par la prĂ©sence du coaltar recouvrant les murs de cellules et des couloirs jusqu’à mi-hauteur, sorte de peinture noire appliquĂ©e sur un mur blanc. Pour l’historienne Patricia O’Brien [8], les graffitis, comme les tatouages, devaient ĂȘtre vus non comme l’expression de l’infĂ©rioritĂ© biologique et de l’inadaptation sociale des criminels, mais comme une rĂ©action Ă  la dĂ©personnalisation subie dans l’institution ». Les dĂ©tenues n’étaient en effet pas des individus dĂ©pourvues de rĂ©action vis-Ă -vis de ce qu’on leur faisait subir et ont de tout temps participĂ© et fait Ă©voluer des pratiques contestataires s’exprimant avec les humbles moyens qui Ă©taient Ă  leur disposition. On peut expliquer la persistance et mĂȘme l’universalitĂ© de la nouvelle contre-culture par la prĂ©sence de plus en plus consĂ©quente des rĂ©cidivistes dans les prisons françaises » de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle ajoute Patricia O’Brien. En effet, ces habituĂ©es » de la prison ont largement contribuĂ© Ă  la diffusion de ces pratiques culturelles dans les prisons et dans le milieu » dont elles Ă©taient issues. Le phĂ©nomĂšne est comparable dans les prisons d’hommes. Individus aux itinĂ©raires sociaux sinueux, ils ont Ă©tĂ© des acteurs majeurs de l’élaboration de codes dĂ©sormais perçus comme incontournables dans l’étude du vĂ©cu carcĂ©ral. [1] Roger-Henri Guerrand et Francis Ronsin, Le sexe apprivoisĂ©, Jeanne Humbert et la lutte pour le contrĂŽle des naissances, Paris, Éditions de la DĂ©couverte, 1990. [2] Jeanne Humbert. Sous la cagoule. À Fresnes, prison modĂšle. PrĂ©face de SĂ©bastien Faure. Dessins et croquis d’AndrĂ© Doubin, Paris, Éditions de LutĂšce, 1934, 212 p. [3] Jeanne Humbert. Le Pourrissoir Saint-Lazare. Choses vues, entendues et vĂ©cues. PrĂ©face de Victor Margueritte, Fontenay-aux-Roses, impr. L. Bellenand, Paris, Éditions Prima, 1932, 190 p. [4] Elle dĂ©crit ainsi une femme de Saint-Lazare en partance vers une maison centrale “L’autre condamnĂ©e perpĂ©tuelle Ă©tait un monstre, chargĂ©e d’une hĂ©rĂ©ditĂ© trĂšs lourde. Il eĂ»t certes mieux valu pour elle et pour la sociĂ©tĂ© qu’elle eut Ă©tĂ© supprimĂ©e dans l’embryon ! Seule, dans le groupe funĂšbre, elle paraissait parfaitement inconsciente du tragique de l’heure. jeune, sans grĂące, le front bas, les cheveux plantĂ©s drus, elle faisait des mines, lançait des oeillades aux gardes en se dandinant. Avec l’aide de l’amant qu’elle avait alors, un dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© de son espĂšce, elle avait tuĂ© sa patronne, une vieille rentiĂšre de soixante ans. 
 Crime bestial accompli par des tarĂ©s, qui ne disparaĂźtront du monde que grĂące Ă  l’eugĂ©nisme, qui est la plus utile des sciences, la science de la procrĂ©ation sĂ©lectionnĂ©e. Ce n’est que par elle seule que peu Ă  peu on verra s’éteindre cette race d’irresponsables tragiques, la prison, le bagne et l’échafaud, la souffrance, la torture et la mort se sont rĂ©vĂ©lĂ©s suprĂȘmement inutiles.” Dans les derniĂšres phrases de son ouvrage elle prĂ©conisait Ă©galement l’eugĂ©nisme pour faire dĂ©croĂźtre la dĂ©linquance “Ma voix s’enfle pour exiger la sĂ©lection de la race humaine, telle au moins que l’on a jugĂ© bon de l’établir pour la race animale, car il est certain que l’élimination des tarĂ©s, des incurables et des dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, Ă©tablirait l’équilibre nĂ©cessaire au maintien de l’ordre social, faciliterait l’entente fraternelle et la solidaritĂ©, et diminuerait considĂ©rablement le nombre de malfaiteurs.” [5] Victor Cavier, À Saint-Lazare, histoire d’une fille, Paris, non datĂ©, 320 p. [6] Emmanuel Bourcier, La cage aux femmes, Paris, Éditions BaudiniĂšre, 1928, 287 p. [7] Arnould Galopin, Les enracinĂ©es lettres et dessins de dĂ©tenues, Paris, Fayard, 1903, 288 p. [8] Patricia O’Brien, Correction ou chĂątiment, Histoire des prisons en France au XIXe siĂšcle, Paris, PUF, 1988, 342 p.
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Le premier roman -perdu- de François Villon Le “Roman du Pet au diable” un ouvrage Ă©crit probablement entre 1451 et 1453 Ă  Paris et dont il ne nous reste que le titre
Sa trace se perd avec l’énigme des tribulations urbaines et justiciables de son auteur François Villon, dont il s’agirait du premier texte. Dans son Grand Oeuvre le Testament,le poĂšte mentionne ce roman qu’il lĂšgue a celui qui fut son pĂšre adoptif, le chanoine dont il hĂ©rita du nom maĂźtre Guillaume de Villon. Il y prĂ©cise que ce roman Ă©crit sous forme de “cahiers” se trouve chez lui, sous une table. Depuis cette mention toute allusive, l’Ɠuvre se perd ou bien se tire, Ă  la traĂźne de son auteur qui quitte le cocon universitaire oĂč il avait Ă©tĂ© reçu maĂźtre-Ăšs-arts pour s’acoquiner avec la bande des mauvais garçons qui Ă  Paris se disputait la prestigieuse et plus occulte facultĂ© de cambriologie, hors-les-murs et
 argotiĂšre. “Pet au Diable”
de quoi faire pĂąlir les noms ensorcelĂ©s qu’on retrouve en s’égarant un peu partout, Ă  la ville ou la campagne, Ă  la faveur des superstitions qui prĂȘtent aux lieux inquiĂ©tants la mainmise secrĂšte des dĂ©mons. Pont du diable, moulin du diable ou au diable vauvert les titres de propriĂ©tĂ© ne se comptent plus qui disent l’angoisse et la peur des riverains que le temps a fini par Ă©vanouir et que la toponymie, seule, recueille Ă  l’insu des dictionnaires et dresse, vivantes, au hasard d’un nom qui se survit dans le fatras des enseignes modernes de la grande ville qui a mangĂ© les parcelles de campagne. OĂč l’on devine encore, derriĂšre le dĂ©dale de la zone industrielle ou de la rĂ©sidence pavillonnaire, le puits maudit pendant des siĂšcles oĂč le diable engrossait les jeunes filles ou encore, le carrefour terrible oĂč le nuit venaient se retrouver sorciĂšres et tempestaires. Impasse Satan
actuellement dans le XXĂšme arrondissement Le “Pet au Diable” qui donne son titre Ă  l’ouvrage perdu du poĂšte renvoie au nom d’une grosse pierre sise Ă  Paris au Moyen-Âge, rue du Martroi-St-Jean actuelle rue Lobau derriĂšre l’hĂŽtel de ville. Ancien mĂ©galithe,prĂ©historique probablement-tels qu’ils Ă©taient nombreux alors dans le paysage urbain et qui se survivent encore dans les noms des rues de “la pierre levĂ©e” , “des Trois-bornes”, en borne de circulation ou chasse-roue devant l’hĂŽtel d’une notable parisienne, ce “pet au diable- ainsi baptisĂ© de maniĂšre satirique par les riverains fut au centre d’une joyeuse course-poursuite entre Ă©tudiants de l’UniversitĂ© et gens de justice en 1453 tels qu’en tĂ©moignent les registres du Parlement criminel. En effet, en 1451 cette pierre fut enlevĂ©e de devant l’HĂŽtel d’une noble dame que l’histoire retient comme Ă©tant Mlle de BruyĂšres. Qu’ils aient Ă©tĂ© investis d’une force herculĂ©enne ou que l’ivresse leur ai portĂ© secours, quelques Ă©tudiants en rupture de ban parmi lesquels François Villon, dĂ©placĂšrent la grosse borne et l’emportĂšrent jusqu’au sommet de la montagne Sainte GeneviĂšve actuelle place du PanthĂ©on oĂč elle fut consacrĂ©e comme le bĂ©tyle de leurs paĂŻenne dissidence. Autour de ce menhir repĂȘchĂ© du tracĂ© urbain -profane-en voie de standardisation et auto-sacrĂ© divinitĂ© obscĂšne comme un pape de Carnaval, se retrouvaient nuitamment les cortĂšges Ă©chevelĂ©s d’escholiers et de bandits, de goliards, de coquillards qui Ă©ructaient au son des fifres chansons Ă  boire et blasphĂšmes, comme un exorcisme au temps prĂ©sent qui court la gueuse dans l’oubli des anciens rites oĂč le mystĂšre copule avec le rire. L’affaire fit grand bruit dans la ville de Paris
 Mlle de BruyĂšres, dont la borne avait Ă©tĂ© enlevĂ©e de devant son domaine fut courroucĂ©e et exigea que la voirie la dĂ©dommage de sa grande perte. Un arrĂȘt de justice fit ordre de saisir le gros caillou dĂ©placĂ© sur la colline et d’arrĂȘter les joyeux drilles qui poursuivaient de lui rendre un culte obscĂšne. Jean Bezon, lieutenant criminel fut chargĂ© d’aller saisir et rapporter la pierre il l’entreposa dans le Palais de justice 
d’oĂč, elle disparut, mystĂšRIEUSEMENT une nouvelle fois. En ces annĂ©es 1451-1453, l’UniversitĂ© Ă©tait arrivĂ©e Ă  un point de dĂ©sordre considĂ©rable. Les escholiers peuplaient la nuit urbaine de dĂ©routantes facĂ©ties. Un procĂšs de 1453 garde mĂ©moire du dĂ©tournement des enseignes qu’ils avaient coutume de perpĂ©trer, Ă  la nuit tombĂ©e, renversant le sens d’orientation des honnĂȘtes gens le lendemain, Ă  une Ă©poque oĂč les noms de rue n’existaient pas et oĂč les enseignes des Ă©choppes servaient de seules balises Ă  logique dĂ©sormais conquise par Google Maps. Ars Combinatoria le mariage des Enseignes et le sexe occulte de la langue. Ars Combinatoria le sens occulte de la magie tel que l’arpentĂšrent Ă  la fin du Moyen-Âge savants, kabbalistes et alchimistes. DerriĂšre le grand Livre de la Nature oĂč les mĂ©tamorphoses permanentes du vivant nous laissent deviner une intelligence secrĂšte qui en apparence nous Ă©chappe, il existerait un chemin occulte qu’empruntent ceux qui savent celui d’une ascension subtile vers la cause de toutes les causes, que les mages recombinent au grĂ© des “signatures”, ces indices labiles inscrits dans l’apparence de toutes choses et qui leur servent de balises dans l’ñpre dĂ©sert initiatique d’une connaissance des grands mystĂšres. Art combinatoire des indices et des images qui recĂšlent des vertus occultes qu’on sait venir des astres et dans la conjonction ou mise en branle desquelles on travaille Ă  l’aveugle Ă  retrouver la sente par laquelle les forces de l’esprit agissent sans obstacles. Liber de ascensu et descensu intellectus, Raymond Lulle, 1304 premiĂšre publication 1512 De Raymond Lulle Ă  Giulio Camillo, de la combinatoire du jeu de Tarots Ă  l’art magique de la mĂ©moire dĂ©veloppĂ© par Giordano Bruno la combinatoire des images qui agissent emprunte une histoire marginale, subversive. Les traitĂ©s qui en tĂ©moignent sont obscurs mĂ©taphores, Ă©nigmes et jeux de sens dessaisissent la lecture pour l’éprouver. Le Jeu voie royale Le mystĂšre se fait heuristique
et dans l’expĂ©rience offerte Ă  tous, l’imagination et ses vertus magiques marie, comme en pĂ©riode de Carnaval dont Rabelais croquera le fruit le noble et le plus vil, l’érudit et le grossier, la connaissance avec le rire. Car il faut Ɠuvrer au chemin de traverse et au dĂ©tour chacun est appelĂ©, Ă  se faire l’artiste de son propre parcours. Le destin est un jeu de pistes. VoilĂ  sans doute la clĂ© de l’apparente obscuritĂ© des textes hermĂ©tiques lĂ  oĂč le savoir est reproductible et transmissible, la connaissance ne l’est pas il faut la vivre. Le mariage des Enseignes et la sexualitĂ© du sens initiation et paillardise “Comme ce qui est en haut, ce qui est en bas” la loi des magies immĂ©moriales met sur la piste d’une correspondance subtile entre le macrocosme et la rĂ©alitĂ© humaine. Le Carnaval et tous les rites d’inversion qui durent les quelques jours jugĂ©s nĂ©fastes oĂč les saisons se mĂ©tamorphosent, redonnent le ton d’un branle-bas propitiatoire oĂč le monde est renversĂ© Ă  dessein d’ĂȘtre rĂ©investi des puissances oniriques collectives, qui au fond, on le sait, sont celles qui le maintiennent sur pied. À Paris, au mĂȘme moment que l’affaire du Pet au Diable, les registres judiciaires surajoutent aux griefs qui pĂšsent sur les Ă©tudiants et mauvais garçons une pratique inattendue ceux-ci sont poursuivis pour avoir interverti nuitamment les enseignes des cabarets et des Ă©choppes dans plusieurs rues du centre de Paris. Au petit matin, les voisins se sont rĂ©veillĂ©s et vaquant Ă  leurs affaires dans le pĂ©rimĂštre rĂ©duit de leur quartier, se sont perdus
”L’ñne rouge” qu’ils avaient coutume d’apercevoir derriĂšre l’angle de l’auberge s’était mystĂ©rieusement transformĂ© en “croissant d’or”, on avait sagacement accolĂ© Ă  la fameuse “truie qui file” des Halles de Paris l’enseigne d’un ours patibulaire pour lui servir de mari et les Noces mystiques se poursuivaient mĂȘme en plein jour, aux vues de tous. L’orientation dans la ville avait Ă©tĂ© entiĂšrement modifiĂ©e Ă  la faveur de l’humour nocturne de quelques malandrins. Pis, on s’était amusĂ© Ă  marier les figures peintes dont on s’était Ă©mu de la solitude “aux quatre fils Aymon” dont l’enseigne alors signait divers commerces on avait trouvĂ© subtil d’adjoindre quelque pucelle de St Georges qui languissait sur la façade d’une auberge isolĂ©e. Paris devint un bordel. Les Noces des figures laissaient entendre une partouze sĂ©mantique que ne dĂ©crieraient pas les gens qui comprennent la gaye science des alchimistes et des truands, cette “langue des oiseaux”, volatile, qui dĂ©fie l’esclavage de la grammaire et poursuit, Ă  l’image du Mercure des alchimistes, sa cavale perpĂ©tuelle. Voici peut-ĂȘtre un des legs fondamental de Villon la ville, comme la langue rĂ©clame son tribut de jouissance et de rapine que seuls quelques enfants â€œĂ©veillĂ©s” savent lui offrir et lui l’ordre reviendra,on croira que tout s’est remis sur pied. Pourtant, au pied de la lettre, les enfants perdus se sont planquĂ©s. Et ils savent encore sur quel pied danser. Rendre Ă©vidente l’incertitude du monde Les poĂšmes postĂ©rieurs de Villon feront montre d’une quĂȘte effrĂ©nĂ©e de l’ambiguĂŻtĂ© sur tous les plans. Antiphrases, contradictions, dĂ©tournement de mĂ©taphores la langue travaille Ă  se dĂ©faire de l’intĂ©rieur, Ă  l’image de la ville de Paris que le poĂšte traverse en canaille avec certaines figures de style de ses amis. Villon est un enfant de Paris il connaĂźt si bien sa ville qu’il la vit Ă  l’intĂ©rieur. Comme une psychogĂ©ographie au sens plein, pis comme l’art mnĂ©motechnique kabbalistique qu’à la mĂȘme Ă©poque et tandis qu’il est si souvent en prison, les mages exercent dans leurs cabinets tenus secrets. “Rien ne m’est sĂ»r que la chose incertaine”, “je meurs de soif auprĂšs de la fontaine”le poĂšte ne cesse de poser une chose et son contraire. Son Testament et ses poĂ©sies volantes construisent une vision du monde brouillĂ©e, sans dessus-dessous un chaos philosophique oĂč l’on devine cette Ă©tape de l’Oeuvre au Noir alchimique oĂč il est question de dĂ©vĂȘtir la matiĂšre mĂȘme, “la mariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires” pour retrouver l’étincelle de cette chose insĂ©cable, cette pierre philosophale qui survit occulte dans les charniers les plus obscurs, oĂč peu sont prĂȘts Ă  se risquer et que la Mort laisse apercevoir Ă  la fin et dans un sursaut. À la plume comme Ă  la ville, tout devient dĂ©dale et prĂ©texte au vertige. C’est un dĂ©filĂ© de Carnaval oĂč la force de Villon se fait initiation Ă  la maniĂšre du cristal
qui restitue diffĂ©remment la lumiĂšre selon la facette qui la reçoit. L’humour, enjeu du pouvoir Villon restitue la rĂ©alitĂ© dans le miroitement de sa complexitĂ©. Si ses vers nous parlent toujours malgrĂ© les 600 ans qui nous sĂ©parent et en dĂ©pit des jeux de mots que seuls quelques uns de ses amis pouvaient entendre, c’est qu’il y a scellĂ©, intacte,sous couvert d’une pathĂ©tique sarabande, la voie royale d’une transmission de l’émotion, repĂȘchĂ©e vivante, encore et malgrĂ© les siĂšcles. Sa poĂ©sie est un talisman, au sens strict les vertus actives s’y prĂ©servent Ă  la faveur d’un chassĂ©-croisĂ© sans fin des assauts rĂ©pĂ©tĂ©s des manipulateurs, des fossoyeurs. Depuis la fin du Moyen-Âge et bientĂŽt Ă  l’orĂ©e des guerres de religion, le tout sous la main mise subliminale de l’Église, le contrĂŽle de l’émotion devient l’enjeu crucial du pouvoir et prĂ©pare le laboratoire moderne du sortilĂšge rationnel. Les Ɠuvres d’art serviront au premier chef l’entreprise l’art ne tardera pas Ă  faire Ă©cole, isolant de maniĂšre stratĂ©gique dans le lieu clos de l’impasse spĂ©culative, les sentiers percĂ©s Ă  jour par quelques poĂštes brigands et sans aveux. “La science de l’esthĂ©tique”, le Patrimoine et la culture, se feront les CerbĂšres d’un Enfer oĂč les crĂ©ations de l’esprit humain se verront dĂ©vitalisĂ©es pour gentiment venir ponctuer les mises en scĂšne fatiguĂ©es des lieux de culte que plus personne ne devine dans les musĂ©es. C’est le rĂšgne du littĂ©ral, du commentaire, des forfaits tout-inclus et des enquĂȘtes Ă  algorithme. La pente raide du place n’est plus prĂ©vue au contre-sens, Ă  l’omission ni Ă  l’ellipse. L’ensemble des structures de pouvoir, politiques, Ă©conomiques et culturelles, enracinent leurs actions dans un gouvernement de l’attention, une simplification des Ă©motions et le dĂ©tournement de leurs puissances Ă  des fins platement rentables et consensuelles. La libertĂ© du poĂšte reste aujourd’hui plus que jamais survivante car subversive;les mages, les enfants et les illusionnistes savent de quoi il en retourne
eux qui par jeu, renversent le jeu
 et allument l’existence ♠
Enfin quand on parle d’une personne en situation de dĂ©pendance, il faut toujours ĂȘtre attentif Ă  ses capacitĂ©s, aux promesses de vie demeurĂ©es intactes malgrĂ© le handicap : le dĂ©sir de vivre, le jeu, l’humour, la crĂ©ativitĂ©, la capacitĂ© d’interagir avec les autres, le rapport aux animaux. C’est pourquoi il importe de ne pas l’enfermer dans le soin mais de la solliciter, de
Que nous apprend la pop-culture sur la perception des dynamiques urbaines, et notamment la gentrification des centres occidentaux ? Illustration avec les trentenaires chicagoans de la sympathique sitcom Happy Endings inĂ©dite en France, en proie Ă  l’embourgeoisement annoncĂ© de leur quartier. Dans l’épisode S01E09 – You’ve Got Male, Max et Alex le looser gay et la petite commerçante de quartier partent en guerre contre un cafĂ© de type Starbucks qui vient d’ouvrir dans le quartier. Le premier dialogue est Ă  ce titre rĂ©vĂ©lateur de la maniĂšre dont la gentrification est perçue par les protagonistes. Selon Max, l’ouverture d’une franchise de ce type est en effet un signe avant-coureur de gentrification, annonçant une inquiĂ©tante » Ă©volution socio-dĂ©mographique du quartier
 l’arrivĂ©e de familles ! A l’opposĂ© du dernier PokĂ©mon qui n’évoquait que les vertus d’une certaine forme de gentrification rĂ©habilitation de friches industrielles, Happy Endings se concentre ici sur les dommages collatĂ©raux de l’embourgeoisement, non seulement pour les commerçants mais aussi pour l’ñme » du quartier. [0’35] Max – Qu’est-ce que c’est ? Homme-sandwich – Un nouveau cafĂ©. Nick’s coffee & tea. Alex – Super, ça manquait dans le quartier. Max – Ce n’est pas un cafĂ©, c’est une chaĂźne. Homme-sandwich – On a 300 magasins sur la cĂŽte Ouest. Max – Alex, une chaĂźne de cafĂ©s est un signe de gentrification. Tu sais ce que ça veut dire ? Dave – Des lattes au potiron ! Max Ça veut dire augmentation des loyers. Ça veut dire supermarchĂ©s bio. Ça veut dire des familles, Dave. Des familles. Alex – Oh, des scones au beurre chaud ! Max – Alex, tu devrais te sentir concernĂ©e. Un chaĂźne de magasins est l’ennemi N° 1 des petites commerces comme le tien. Alex – T’as raison. J’y avais jamais pensĂ©. Convaincue par le discours de Max Ă  partir de 2’12, Alex se dĂ©cide alors Ă  rĂ©unir les petits commerçants du quartier afin d’organiser une pĂ©tition contre l’installation du café  Max propose quant Ă  lui un plan de bataille plus radical de dĂ©sobĂ©issance civile » 2’50
 jusqu’à dĂ©couvrir que son nouveau petit ami est le propriĂ©taire de la franchise faisant Ă©cho Ă  l’intrigue de You’ve Got Mail. Celui-ci lui explique d’ailleurs que les commerçants du coin ne sont pas accueillants ils distribuent des tracts, organisent un boycott
 » 3’28 Suite Ă  cette nouvelle, Max et Alex tentent de faire avorter la manifestation organisĂ©e par les commerçants du coin 5’52 Cet Ă©pisode illustre parfaitement, avec la simplicitĂ© et l’humour caractĂ©ristiques de la sĂ©rie, la dimension quasi-guerriĂšre qui oppose les habitants d’un quartier aux supposĂ©s gentrifieurs voire aussi La gentrification est sport de combat
 et la paranoĂŻa qui va avec. Sans vouloir prendre sa dĂ©fense, il existe aujourd’hui une certaine forme de caricature de la gentrification en France sous la banniĂšre de la boboĂŻsation vĂ©hiculĂ©e par des mĂ©dias volontiers rĂ©ducteurs vis-Ă -vis d’un processus plus complexe qu’il n’y paraĂźt, notamment dans ses origines politiques plus subtiles et donc moins facilement dĂ©noncĂ©es. Il en rĂ©sulte une certaine paranoĂŻa vis-Ă -vis de supposĂ©s signes avant-coureurs de la gentrification [ndlr je tombe moi-mĂȘme parfois dedans, mĂȘme quand ceux-ci n’en sont pas vraiment – comme ici avec l’ouverture d’un Starbucks, relativement inoffensif comparĂ© Ă  d’autres types d’installations a priori moins critiquables centres culturels, etc. Comble du comble – qui n’est malheureusement pas Ă©voquĂ©e dans l’épisode -, Alex et Max prĂ©sentent toutes les caractĂ©ristiques des prĂ©-gentrifieurs Max est un post-Ă©tudiant homosexuel vivant dans un immense loft non-rĂ©habilitĂ© poke RichardFlorida, tandis qu’Alex tient un magasin de vĂȘtements et bijoux typiquement bobo. Leurs amis ne sont pas en reste, appartenant pour certains aux populations typiques de la gentrification Penny, Jane et Brad appartiennent dĂ©jĂ  Ă  la petite bourgeoisie. En rĂ©alitĂ©, ce sont eux [Sam, Max et leurs amis] qui ont amorcĂ© la gentrification en s’installant dans ce quartier, et en le rendant ainsi suffisamment sĂ©duisant pour attirer les jeunes familles dĂ©criĂ©es par Max. Certes, ce n’est qu’avec leur arrivĂ©e que la gentrification s’épanouira vraiment, pour le meilleur et surtout pour le pire hausse des loyers, Ă©viction des classes populaires, etc. Mais c’est d’abord et avant tout l’authenticitĂ© » du quartier, telle qu’elle est thĂ©orisĂ©e et prĂ©servĂ©e par les autochtones », qui rendent le quartier dĂ©sirable aux gentrifieurs
 et aux promoteurs. Une dualitĂ© complexe, que les scĂ©aristes ont Ă  mon sens tentĂ© d’exprimer dans cette intrigue, notamment en exagĂ©rant le ridicule de la protestation cf. les rĂ©unions de petits commerçants et les slogans farouches des pancartes, tel que le caricatural Down with the fashist pig ». Ce sont d’ailleurs Max et Alex qui mettront fin Ă  la rĂ©volte qu’ils avaient eux-mĂȘmes lancĂ©e, parachevant la lĂ©gitimation de l’enseigne dans le quartier
 et donc sa contribution probable Ă  une future gentrification dont ils sont partie prenante malgrĂ© eux ». [ndlr j’ai rĂ©digĂ© mon mĂ©moire de M1 sur la dualitĂ© des pratiques ludiques en milieu gentrifiĂ© , oĂč je mettais en Ă©vidence le rĂŽle des prĂ©-gentrifieurs dans la seconde vague de gentrification du Canal St Martin, Ă  la fin des annĂ©es 2000.] Il n’aura finalement fallu que d’un peu d’amour pour pacifier ces tensions. Les gentrifieurs ne passeront pas, qu’ils disaient ? Et pourtant
 ÂĄHan pasado! – Note Sans le savoir, les scĂ©naristes ont ici mis en scĂšne, presque littĂ©ralement, une Ă©volution sociĂ©tale et urbaine parfaitement dĂ©crite et dĂ©criĂ©e par David Harvey dans Le capitalisme contre le droit Ă  la ville, rĂ©cemment traduit en français et dĂ©jĂ  citĂ© ici Centre commerciaux, multiplexes et grandes chaĂźnes prolifĂšrent, de mĂȘme que les fast-foods, les marchĂ©s vendant des produits artisanaux, les petites boutiques, tout cela contribuant Ă  ce que Sharon Zukin a joliment appelĂ© la pacification par le cappucino ». Et quelques lignes plus bas La dĂ©fense des valeurs de la propriĂ©tĂ© revĂȘt un si grand intĂ©rĂȘt politique que, comme le note Mike Davis, les associations de propriĂ©taires dans l’Etat de Californie sont devenues des bastions de la rĂ©action, sinon mĂȘme des fascismes fragmentĂ©s de quartier. David Harvey, Le capitalisme contre le droit Ă  la ville 2008 – 2011,
Parmiles autres nominations, Damien St-Onge, associé fondateur du cabinet St-Onge & Assels, est nommé à la Cour supérieure du Québec pour le district de Québec.
Aux États-Unis – pays du Thanksgiving – et dans les pays de culture anglo-saxonne, l’expression de sa gratitude est un “must”, ancrĂ© dans l’ADN des habitantes et salariĂ©es. Bien plus qu’en France ! Pourtant, dans l’Hexagone, alors que les employĂ©es ont souffert de deux annĂ©es difficiles et dĂ©matĂ©rialisĂ©es du Covid, un nouveau champ du “merci” semble s’ouvrir dans les entreprises. Mais attention, transposer des traits psychologiques fondamentaux d’une culture en inventant une culture du remerciement de toutes piĂšces au sein d’une boĂźte n’est pas sans danger. Les employĂ©es ne sont pas dupes et sont prĂȘtes Ă  sortir le carton rouge en cas de dĂ©rapages et d’abus. Merci pour ton travail. » Ces mots tout simples, Ă©crits sur un bout de papier, ont d’abord Ă©tonnĂ© Wendy. Alors que cette Française travaille au Royaume-Uni chez JUST EAT, l’employĂ©e en ressources humaines participe Ă  un Ă©vĂ©nement de team building au moment de NoĂ«l. Elle se souvient Au dĂ©but, j’étais gĂȘnĂ©e, je n’avais jamais reçu en France de note de remerciement. J’étais trĂšs Ă©tonnĂ©e. Mais au final, j’ai gardĂ© cette “thank you note” parce que le mot que j’ai reçu Ă©tait hyper touchant. Ça fait du bien ! » Beaucoup d’entre nous, Français, auraient eu la mĂȘme rĂ©action que Wendy. Car, mĂȘme si, d’aprĂšs le baromĂštre Odoxa-Dentsu Aegis Network de 2018, les employĂ©s français sont massivement satisfaits de leur travail 72 % ainsi que des relations avec leurs collĂšgues 88 %, leurs supĂ©rieurs 72 % et leur direction 64 %, seuls 50% d’entre eux estiment que leur travail est reconnu Ă  sa juste valeur. Et pire, seuls 11% estiment recevoir les feedbacks positifs et la reconnaissance qu’ils mĂ©ritent lorsqu’ils font du bon travail ». Notre Hexagone pudique aurait donc du mal Ă  dĂ©voiler ses Ă©motions au quotidien alors que dans certains pays, ce serait plus simple ? Oui, car le remerciement est aussi une affaire culturelle. Charles Sellen, chercheur canadien et expert en philanthropie, s’est intĂ©ressĂ© aux diffĂ©rences culturelles quant au remerciement. Il a Ă©tudiĂ© les ressorts entre la gĂ©nĂ©rositĂ© le fait de faire des dons Ă  une association par exemple et la gratitude. Et il se trouve que les AmĂ©ricains sont les champions de la gĂ©nĂ©rositĂ© avec des traits psychologiques fondamentaux » comme la confiance en l’avenir, l’expression sincĂšre d’une gratitude envers la vie, l’appartenance Ă  une communautĂ© ». Pas Ă©tonnant donc, qu’au pays de la fĂȘte du Thanksgiving, on n’attende pas de manger la dinde annuelle autour d’une table pour se petit merci, mille vertuesEt la gratitude a de nombreuses vertus. Nous citions dĂ©jĂ , en fĂ©vrier 2020, RĂ©becca Shankland, auteure et maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’universitĂ© de Grenoble-ChambĂ©ry, qui explique l’effet de ce sentiment dans son ouvrage Les Pouvoirs de la gratitude Odile Jacob, 2016 Exprimer sa gratitude est une façon de donner quelque chose en retour un signe de reconnaissance. Je signale par lĂ  que j’ai repĂ©rĂ© le geste et l’intention d’autrui. Mais la gratitude va plus loin que la simple rĂ©ciprocitĂ© du geste, elle gĂ©nĂšre une Ă©motion agrĂ©able qui nous donne envie Ă  notre tour de venir en aide Ă  d’autres. »Comme une boucle magique, le remerciement donnĂ© ou reçu, focalise notre attention sur l’aspect positif d’une situation. Et cette boucle positive nous conditionne Ă  en faire de mĂȘme sur la situation suivante. Le remerciement est donc bon pour notre santĂ© mentale c’est ce qu’à ressenti Wendy chez JUST EAT, mais aussi pour notre santĂ© cardiovasculaire, selon une Ă©tude amĂ©ricaine publiĂ©e dans la revue Health Behavior and Policy Review et reprise par CBS News. L’aspect culturel du remerciement ne se cantonne pas Ă  l’aspect privĂ©. En entreprise, il a Ă©tĂ© largement traitĂ© dans l’ouvrage de FrĂ©dĂ©ric Laloux, ancien partenaire associĂ© chez McKinsey, cabinet international de conseil en stratĂ©gie, et auteur du livre Reinventing Organizations. Il y cite de nombreux exemples. Au Japon, il existe un jour du merci en entreprise Kinrƍ kansha no hi ć‹€ćŠŽæ„ŸèŹăźæ—„. Lors de cette journĂ©e, les employĂ©s se remercient tour Ă  tour. Chez Ozvision, une entreprise nippone, le fondateur Ryo Suzuki, a repris cette coutume Ă  son compte. Lors du Thanks Day, les employĂ©s dĂ©pensaient 200 dollars, cadeau de la sociĂ©tĂ©, afin de faire plaisir Ă  un proche lors d’une journĂ©e off. L’idĂ©e a finalement Ă©tĂ© abandonnĂ©e car - selon le patron - c’est finalement tous les jours qu’il faut dire merci Ă  ceux Ă  qui l’on tient. Plaisir d’offrir, joie de recevoir en entrepriseCharlotte Chauvinc a fait le constat de l’application de la gratitude en entreprise. Polyglotte, elle cumule Ă  son actif plusieurs expĂ©riences internationales. Pendant trois ans trois quarts - je fais des maths, c’est normal que je sois prĂ©cise - j’ai Ă©tĂ© directrice d’un service client pour le groupe de livraison de plats cuisinĂ©s Delivery Hero anciennement Foodora en Allemagne. On n’était clairement pas dans la culture du merci, mais plutĂŽt dans celle de “marche ou crĂšve”. » La manageuse a constatĂ© une nette diffĂ©rence Outre-Rhin, on est beaucoup dans la duretĂ© et le reproche. »Alors, en 2020, Charlotte Chauvinc rejoint Believe, une entreprise française spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement des artistes et des labels. De nombreux rappeurs comme Jul, PNL ou Heuss l’EnfoirĂ© y ont signĂ©. Charlotte coordonne la mise en ligne des albums de certains de ces artistes, et chaque opĂ©ration est rĂ©alisĂ©e au cordeau. MalgrĂ© le stress et les responsabilitĂ©s, la manageuse adore son job. À chaque fois on me remercie, et on remercie le travail collectif. C’est la raison pour laquelle je suis extrĂȘmement satisfaite de mon entreprise. » La jeune femme affirme qu’en raison de la gratitude signifiĂ©e aux employĂ©s, le turn over est trĂšs faible ». La direction n’avance pas masquĂ©e. Lorsque quelqu’un bosse moins bien, il y a un accompagnement. La personne ne l’apprend pas le jour de son entretien. C’est une culture de l’honnĂȘtetĂ©. » Éviter la “distribution de bons points”Moins de turn over, plus de fidĂ©lisation, meilleur moral des employĂ©s, les arguments sont nombreux pour dire merci entre entreprises. Stanislas Haquet est vice-prĂ©sident du pĂŽle corporate et directeur associĂ© chez Angie, une agence de communication et de relations publiques Ă  Paris. Il accompagne les entreprises depuis de nombreuses annĂ©es. Depuis la crise du Covid, je sens les entreprises dĂ©sireuses de montrer leur reconnaissance envers leurs employĂ©s qui se sont mobilisĂ©s. Je les sens honnĂȘtes dans leur dĂ©marche. » Pour autant, l’expert en communication met en garde contre une mise en place artificielle de la culture de la gratitude Il faut se mĂ©fier des modalitĂ©s pour imposer la culture de la reconnaissance, et donc de la gratitude. Par exemple, de nombreuses entreprises sont tentĂ©es de recourir Ă  des applications ou un systĂšme oĂč les employĂ©s sont incitĂ©s Ă  remercier leurs collĂšgues. Ça tourne Ă  la distribution de bons points et ça peut entraĂźner un systĂšme de troc, ce qui est dangereux. »Les fameuses applications de remerciement auxquelles fait allusion le directeur s’appellent Cocoworker, Listen LĂ©on Parce que vous ĂȘtes quelqu’un de bien » ou 5feedback. Sur ces applis, on peut noter des qualitĂ©s humaines comme la gentillesse ou l’humour, mais aussi pour certaines, ses points d’amĂ©lioration. Cette automatisation du compliment et de la gentillesse peut paraĂźtre surprenante. Pourtant, pour Bertrand Ponchon interrogĂ© par Le Figaro et fondateur de 5feedback, les gĂ©nĂ©rations Y ou Z sont habituĂ©es Ă  ĂȘtre Ă©valuĂ©es constamment et qui elles-mĂȘmes notent et Ă©valuent les applications, les sites internet, etc. ». Stanislas Haquet y voit plutĂŽt un danger quant Ă  la dĂ©responsabilisation du management de proximitĂ© et penche plutĂŽt pour une responsabilisation Ă  tous les niveaux. Dans un monde virtuel, il doit y avoir une prise de conscience de l’exemplaritĂ© vis-Ă -vis des Ă©quipes dirigeantes. Montrer de la gratitude envers les Ă©quipes doit faire partie de la formation managĂ©riale. »Fake happiness manager et positivitĂ© toxiqueAttention cependant aux dĂ©rives que peuvent cacher les compliments et fĂ©licitations virtuels ou pas. AurĂ©lie 1 garde un goĂ»t amer des mercis qu’elle reçoit quotidiennement. Cette journaliste travaille en agence de presse depuis une dizaine d’annĂ©es. RĂ©cemment, des restrictions budgĂ©taires ont menĂ© l’entreprise Ă  licencier la moitiĂ© de son service. Le rythme, dĂ©jĂ  soutenu, s’est encore resserrĂ©. Elle suit la cadence tant bien que mal et a dĂ» redoubler d’efforts pour suivre le rythme. Aux dires de son boss, elle est un Ă©lĂ©ment fort de l’équipe. Oui, on me valorise Ă©normĂ©ment. Mon boss me dit merci 1 000 fois par jour. Sauf qu’à chaque fois, j’ai de nouvelles missions, plus de travail et plus de responsabilitĂ©s
 pour zĂ©ro euro de salaire en plus ! »Attention donc aux techniques de gratitude toxique. Selon le code du travail, un job est encadrĂ© par une fiche de poste qui dĂ©finit des missions. Ces compĂ©tences demandĂ©es aux salariĂ©s sont rĂ©munĂ©rĂ©es en salaire. Chaque mission ou demande supplĂ©mentaire, qu’il s’agisse d’un dossier ou de l’encadrement d’une nouvelle recrue, doit ĂȘtre actĂ©e, voire rĂ©munĂ©rĂ©e. Sinon, il ne s’agit pas de promotion ou d’une preuve de confiance, mais juste
 de manipulation. Non merci !1 Le prĂ©nom a Ă©tĂ© modifiĂ©Article Ă©ditĂ© par ClĂ©mence Lesacq ; Photo Thomas Decamps pour WTTJ
Tusais maintenant que tous les matins je lis la Presse sur le net. Un inconvĂ©nient tout de mĂȘme, tu ne peux pas arracher les pages pour te torcher le fion. PoĂ©sie aux toilettes. MalgrĂ© l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© Il faut ici se dĂ©froquer MalgrĂ© l'amour et la tendresse Il faut ici

Pour ce lieu de passage obligĂ© qui a inspirĂ© les plus grands
 Avant de quitter l’oublietteJetez vos yeux sur la cuvetteN’imitez pas ceux qui s’en vontLaissant leurs souvenirs au fond Prenez plutĂŽt la balayetteVersez de l’eau avec douceurFrottez ensuite avec ardeurEt partez quand la place est nette. Voltaire Toi qui soulages ta tripeTu peux dans cet antre obscurChanter ou fumer la pipeSans mettre tes doigts au mur StĂ©phane MallarmĂ© LE PETIT ENDROIT Vous qui venez iciDans une humble posture, De vos flans alourdisDĂ©poser un fardeau, Veuillez, quand vous aurez soulagĂ© la natureEt dĂ©posĂ© dans l’urne un modeste cadeau, Epancher de l’amphore un courant d’onde pureEt, sur l’autel fumant poser en chapiteau, Ce couvercle arrondi dont l’austĂšre jointureAux parfums indiscrets doit servir de tombeau PoĂšme d’Emmanuel Arago souvent attribuĂ© Ă  tort Ă  Alfred de Sand Ă  envoyĂ© ce poĂšme Ă  George Sand, sa mĂšre. Ici viennent tomber en ruinesLes chefs d’oeuvre de la cuisine. Brillat-Savarin Cambronne — on y songe avec peine —Ne se fut pas montrĂ© bien français En criant aux Anglais le mot qui porte veine,C’était fatalement assurer leur succĂšs. Tristan Bernard Chasseur sachant chasserIci sachez pousser. Louise de Vilmorin avait Ă©crit dans les vastes et belles toilettes du relais de chasse de Jean de Beaumont, et sur un livre d’or prĂ©vu Ă  cet effet dans ledit endroit. Dans ce lieu peu agrĂ©ableMais pourtant indispensable,Tenez vous comme Ă  tableFaites que la lunette Ressemble a votre assietteEt qu’il n’y reste aucune mietteCar c’est ici que tombent en ruinesAvec odeur et triste mine,Les restes de la cuisine AffichĂ©e dans les toilettes d’un restaurant de Lorraine AUX CABINETS MalgrĂ© l’humour et la vertuIl faut ici montrer son culMalgrĂ© la haine et la fiertĂ©Il faut ici se dĂ©froquerMalgrĂ© l’amour et la tendresseIl faut ici montrer ses fesses. Poussez ! Poussez ! Les constipĂ©sLe temps ici n’est pas comptĂ©Venez ! Venez ! foules empressĂ©esSoulager lĂ  votre diarrhĂ©eCar en ces lieux souvent chĂ©risMĂȘme le papier y est fourni. Soit qu’on y pĂšte, soit qu’on y roteTout est permis au sein des chiottesMais ? graine de vĂ©role ou de morpionN’oubliez pas d’vous laver l’fionDe ces WC tant visitĂ©sPrĂ©servez donc l’intĂ©gritĂ© Rendons gloire Ă  nos vespasiennesDe faĂŻence ou de porcelaine !Que l’on soit riche ou bien fauchĂ©Jamais de classe dans les WCPines de smicards ou de richardsVenez tous voir mon urinoir ! Qu’ils s’appellent chiottes, goguenots, watersTout l’monde y pose son derriĂšreOn les dit turcs ou bien tinettesTout est une question de cuvetteQuand celles-ci se trouvent bouchĂ©esNous voilĂ  tous bien emmerdĂ©s. Entrez, entrez aux cabinetsNous raconter vos p’tits secretsSavoir pĂ©ter c’est tout un artPour ne pas chier dans son falzar. Si cet Ă©crit vous semble idiotTorchez-vous-en vite au plus tĂŽtSi au contraire il peut vous plaireAffichez-le dans vos waters !!! Auteur inconnu !

LESROTHSCHILD Ils sont banquiers, mécÚnes, collectionneurs, viticulteurs et turfistes Depuis deux siÚcles, leur nom est associé à l'Histoire Les branches française et
Matthieu RougĂ© Ă  Paris, juillet 2012 - Mathieu Deslandes/Rue89 Matthieu RougĂ© a un mĂ©tier » un peu particulier. Cet homme de 46 ans, ancien secrĂ©taire particulier du cardinal Lustiger, est depuis neuf ans l’aumĂŽnier catholique des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs. Il cĂ©lĂšbre la messe pour eux le mercredi seule une minoritĂ© y participe, leur organise des dĂ©jeuners-dĂ©bats, les accompagne en pĂšlerinage... Sa mission Ă  la tĂȘte du Service pastoral d’études politiques Spep s’achĂšve cet Ă©tĂ© il va cĂ©der la place Ă  un autre prĂȘtre. Ils ne sont pas si nombreux Ă  pouvoir se targuer d’avoir scrutĂ© l’ñme des politiques. D’oĂč l’envie de cette conversation en forme de suite aprĂšs la publicitĂ© Il Ă©voque le dĂ©sarroi des Ă©lus fraĂźchement battus, un regain de laĂŻcitĂ© dure », la libertĂ© spirituelle qu’offre Paris, le rapport des politiques Ă  la vĂ©ritĂ©, les tentations du pouvoir et le droit au mariage pour tous » promis par François Hollande. Il a la voix douce, le dĂ©bit lent et, le temps de l’entretien, le col romain ouvert. Rue89 Quand vous repensez aux neuf annĂ©es passĂ©es parmi les parlementaires, quels moments restent comme les plus marquants ? Matthieu RougĂ© Les moments les plus immĂ©diatement marquants, c’est d’avoir accompagnĂ© des personnes dans des moments parfois difficiles de leur existence – que ce soient des Ă©lus qui viennent de perdre une Ă©lection ou des familles en deuil. Dans quel Ă©tat trouvez-vous ceux qui ont perdu une Ă©lection ? La suite aprĂšs la publicitĂ© Quand vous avez le sentiment d’avoir donnĂ© beaucoup d’énergie, beaucoup de vous-mĂȘme au service d’un territoire ou d’une population, et que, Ă  quelques voix prĂšs, dans une conjoncture locale qui pour des raisons presque anecdotiques vous est devenue tout d’un coup dĂ©favorable, c’est humainement rude. C’est un moment, aussi, oĂč tout le monde vous laisse tomber vous n’ĂȘtes plus intĂ©ressant, il y a moins de journalistes, moins d’amis politiques... Et donc, qu’un prĂȘtre, de maniĂšre totalement gratuite, dise courage, je pense Ă  vous », c’est simple mais ça peut ĂȘtre prĂ©cieux. Les hommes politiques ont-ils changĂ© depuis 2003 ? C’est peut-ĂȘtre une pĂ©riode un peu courte pour sentir une Ă©volution vraiment marquante. Mais j’observe des renouveaux de laĂŻcitĂ© suite aprĂšs la publicitĂ© Comment l’expliquez-vous ? La France est un pays Ă  la fois trĂšs profondĂ©ment catholique et trĂšs anticlĂ©rical, ça fait partie du paradoxe français. AprĂšs, la place nouvelle dans le paysage français des communautĂ©s musulmane et protestante Ă©vangĂ©lique est un peu dĂ©routante. Et comme on n’a pas une trĂšs grande tradition de rĂ©flexion sur les phĂ©nomĂšnes religieux, pour beaucoup de gens, il n’y a pas tellement d’autre possibilitĂ© de rĂ©action qu’une espĂšce de crispation en dĂ©fense. Qui sont vos ouailles ? Surtout des Ă©lus ? Leurs collaborateurs ? Ma mission principale, c’est d’ĂȘtre au service des parlementaires. AprĂšs, le monde politique est une galaxie il y a les Ă©lus, les responsables des partis politiques, les collaborateurs, les journalistes politiques... Je peux ĂȘtre un interlocuteur pour leurs questions personnelles et suite aprĂšs la publicitĂ© Est-ce que vous attirez des gens de tous les partis ? Je peux dire que j’ai nouĂ© des relations personnelles et profondes avec des gens de tous les partis. Typiquement, Olivier Ferrand [dĂ©putĂ© PS des Bouches-du-RhĂŽne, dĂ©cĂ©dĂ© le 30 juin dernier, ndlr] il m’avait invitĂ© Ă  des rĂ©unions de Terra Nova et on s’était liĂ©s, ainsi qu’avec nombre de ses amis qui ont aujourd’hui rejoint les cabinets des nouveaux ministres. Matthieu RougĂ© Ă  Paris, juillet 2012 - Mathieu Deslandes/Rue89 Vous aviez des contacts avec des gens du Parti communiste ? D’excellents contacts. Ma porte est ouverte Ă  tous ceux qui veulent me rencontrer, quelle que soit leur suite aprĂšs la publicitĂ© Vous aviez des contacts avec des gens du Front national ? Il ne vous a pas Ă©chappĂ© que jusqu’aux derniĂšres Ă©lections, ils n’étaient pas reprĂ©sentĂ©s au Parlement. Il ne m’a pas Ă©chappĂ© non plus que vous avez dit ne pas frĂ©quenter que des parlementaires... Eh bien disons que je n’en ai pas eu l’ suite aprĂšs la publicitĂ© Avez-vous des alter ego d’autres religions ? Autant qu’on puisse le savoir, il n’y avait pratiquement pas de musulmans jusqu’ici Ă  l’AssemblĂ©e. A un moment, il y a eu un pasteur, mais je crois que ce n’est plus le cas. J’ai accueilli des catholiques, des protestants, des juifs, des musulmans, des gens dont j’ignore l’appartenance religieuse... A quel point le fait d’ĂȘtre parlementaire change-t-il un homme ? Paradoxalement, pour certains, le fait d’ĂȘtre Ă  Paris offre de la libertĂ© pour leur vie spirituelle. Quand ils sont maires, il peut toujours y avoir des histoires de nĂ©gociations avec le clergĂ© local sur tel ou tel sujet. Ici, Ă  distance de leur terrain Ă©lectoral de base, c’est plus neutre, plus discret, plus personnel. Paris devient le lieu du recul et de la suite aprĂšs la publicitĂ© Ceci dit, j’observe que les personnalitĂ©s politiques ne sont pas toujours les mĂȘmes quand on se rencontre en tĂȘte-Ă -tĂȘte ou dans un contexte public. Mais je crois que ma position m’amĂšne Ă  les rencontrer dans leur vĂ©ritĂ©. Si les hommes politiques ont des personnalitĂ©s variables selon le contexte, qu’est-ce qui vous permet de penser que c’est quand ils sont face Ă  vous qu’ils sont en vĂ©ritĂ© ? L’un d’entre eux m’a dit un jour Beaucoup de ceux que vous voyez vous montrent leur plus beau visage. » Moi je crois que malgrĂ© la difficultĂ© que chacun a Ă  faire l’unitĂ© de sa vie, quand quelqu’un se livre en toute simplicitĂ©, il y a une part de suite aprĂšs la publicitĂ© Ceux qui essayent de vous instrumentaliser, de vous faire passer des messages subliminaux, on les repĂšre assez vite. Vous disiez que vous aviez acquis une assez bonne connaissance du monde politique quels traits communs avez-vous repĂ©rĂ© entre ses membres ? Beaucoup de gĂ©nĂ©rositĂ©, le goĂ»t des autres et celui de faire avancer les choses. Souvent, aussi, une forme de souffrance d’ĂȘtre constamment dĂ©nigrĂ©s par la sociĂ©tĂ©, d’ĂȘtre toujours suspectĂ©s de vouloir se servir avant de servir une collectivitĂ©. Par rapport aux autres, qu’est-ce que les politiques ont de particulier ? La suite aprĂšs la publicitĂ© Les politiques n’ont ni plus de dĂ©fauts ni moins de qualitĂ©s que les autres corporations. Ils rendent un service Ă  la sociĂ©tĂ©, c’est tout. Mais notre pays manque de maturitĂ© et les voit souvent comme l’instance suprĂȘme. On a besoin de rois thaumaturges, on attend tout des Ă©lus. Cela renforce les tentations spĂ©cifiques que leur fonction vĂ©hicule un besoin de pouvoir et de reconnaissance qui peut devenir dĂ©mesurĂ©. Ceux qui rĂ©sistent le mieux Ă  ces tentations sont ceux pour qui le service du pays, d’un territoire ou d’une cause sont prioritaires ; ceux qui savent ne pas tout sacrifier Ă  la politique, conserver du temps pour la rĂ©flexion, la vie spirituelle, la famille ; ceux qui ont suffisamment d’humour sur eux-mĂȘmes ; ceux qui ont suffisamment d’éthique pour savoir qu’il y a des choses qui ne se font pas pour atteindre l’échelon suivant. A quoi ressemblent les confessions d’hommes politiques que vous recueillez ? La suite aprĂšs la publicitĂ© Ah ! Le grand fantasme des journalistes ! C’est secret. Alors quittons le cadre sacramentel et Ă©voquons leurs confidences sont-elles d’abord liĂ©es Ă  leur mission ou Ă  leur vie d’homme ? On peut parler de leurs cas de conscience politiques avant de passer Ă  des questions sur tel passage de la Bible, Ă  la maniĂšre de se situer par rapport Ă  la maladie d’un enfant... Ou Ă  la maniĂšre de faire la jonction entre leurs convictions et leurs responsabilitĂ©s. C’est-Ă -dire ? La suite aprĂšs la publicitĂ© En France, on reste toujours un peu dans le cadre de la distinction de Max Weber entre Ă©thique de conviction » et Ă©thique de responsabilitĂ© » – en gĂ©nĂ©ral en ne l’ayant pas lu de trĂšs prĂšs. On les oppose donc a priori la conviction, ce serait des rĂ©alitĂ©s intimes, privĂ©es, n’ayant absolument pas Ă  avoir de consĂ©quences sur le plan public ; la responsabilitĂ©, finalement, ce serait le lieu du pragmatisme, Ă©ventuellement le plus cynique. Ce n’est pas fidĂšle Ă  ce que dit Weber. Le dĂ©cideur devrait exercer sa responsabilitĂ© Ă  la lumiĂšre de ses convictions, en les laissant s’interroger l’une l’autre. Quand vous leur dites cela, que rĂ©pondent les hommes politiques ? Oui mon PĂšre » ? Les politiques sont des grands garçons et des grandes filles, ce ne sont pas des bĂ©ni-oui-oui, on suite aprĂšs la publicitĂ© Vous finissez par les convaincre ? MĂȘme si le courage n’est pas la vertu la mieux partagĂ©e, beaucoup ont envie d’agir de maniĂšre responsable Ă  la lumiĂšre de leurs convictions. Matthieu RougĂ© devant l’église Sainte Clotilde Ă  Paris, juillet 2012 - Mathieu Deslandes/Rue89 Comment qualifieriez le rapport Ă  la vĂ©ritĂ© des responsables politiques ? Certains sont tellement pris par l’abondance des occupations qu’ils ont du mal Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la vĂ©ritĂ© des situations sur lesquelles ils doivent se dĂ©cider. Mais beaucoup voient bien qu’il faut quand mĂȘme de temps en temps des pauses. Un jour, il y avait une rencontre autour de RenĂ© Girard, qui enseigne aux Etats-Unis. Il Ă©tait impressionnĂ© de voir une trentaine de parlementaires français prendre, sur une journĂ©e de travail Ă  l’AssemblĂ©e, trois heures pour Ă©couter, m’a-t-il dit, [ses] salades ». Il n’était pas sĂ»r qu’il aurait trouvĂ© l’équivalent Ă  suite aprĂšs la publicitĂ© Je pense donc que certains sont vraiment en recherche de vĂ©ritĂ©. Les candidats Ă  la prĂ©sidentielle aussi ? Comment avez-vous jugĂ© la campagne ? Je pourrais rĂ©pĂ©ter tout ce que tout le monde a dit sur la violence ambiante... Mais un de mes grands regrets, c’est un dĂ©ficit sur certains sujets importants – typiquement, les questions internationales. En dehors de la Libye et de l’Afghanistan, elles ont Ă©tĂ© suite aprĂšs la publicitĂ© Le fait que France 2 ait fait venir un vrai journaliste Ă©conomique, c’était intĂ©ressant ; mais je trouve dĂ©solant qu’on n’ait pas fait la mĂȘme chose avec un vrai spĂ©cialiste des relations internationales. Vous vous en ĂȘtes pris Ă  l’agressivitĂ© contre la religion » de François Hollande... Le discours du Bourget avait Ă©tĂ© Ă©tonnamment virulent. J’ai donc eu l’occasion d’en parler Ă  quelques membres de son Ă©quipe. Le hasard des rencontres fait naĂźtre des relations amicales et du coup, on s’envoie assez facilement des SMS, on prend des cafĂ©s ensemble et on se parle librement. Ce qui a Ă©tĂ© intĂ©ressant – je n’ai pas du tout la faiblesse de penser que mon intervention y a Ă©tĂ© pour quoi que ce soit – c’est qu’il y a eu un assez fort dĂ©calage entre La suite aprĂšs la publicitĂ© la proposition du Bourget [Hollande a annoncĂ© vouloir inscrire la loi de 1905 de sĂ©paration entre l’Eglise et l’Etat dans la Constitution, alimentant des craintes sur l’avenir du Concordat en vigueur en Alsace-Moselle, ndlr] et celle qui Ă©tait dans son projet prĂ©sentĂ© le jeudi suivant [il prĂ©cise alors qu’il tiendra compte des rĂšgles particuliĂšres applicables en Alsace et Moselle », ndlr]. Est-ce que l’élection de François Hollande a quand mĂȘme Ă©tĂ© une source d’inquiĂ©tude pour vous ? Aucun candidat n’a toutes qualitĂ©s, aucun n’a tous les dĂ©fauts. Je suis vraiment trĂšs attachĂ© Ă  la neutralitĂ© en matiĂšre partisane, tout en ayant des convictions Ă©thiques clairement affirmĂ©es. Il y a un certain nombre de sujets qui, je l’espĂšre, seront des sujets de dĂ©bat entre les chrĂ©tiens et la majoritĂ© nouvelle. Ça a Ă©tĂ© le cas avec la majoritĂ© prĂ©cĂ©dente sur les questions d’immigration et ça devrait le rester, puisque le positionnement reste Ă  peu prĂšs le mĂȘme – les groupes chrĂ©tiens sont d’ailleurs un peu déçus par l’absence d’évolution. Il y aussi l’euthanasie et le mariage. Si le mariage civil change de nature, est-il juste que nous continuions d’ĂȘtre obligĂ©s de ne marier religieusement que des gens mariĂ©s civilement alors mĂȘme que le mariage sera devenu une rĂ©alitĂ© relativement Ă©quivoque ? C’est un vrai sujet de rĂ©flexion.
iSnJbn.