Cest l'aviron qui nous mÚne, qui nous mÚne - Mélodie C'est le jour de la Noël - Mélodie C'est nous les descendants des régiments d'Afrique / La cavalerie d'Afrique - Mélodie C'est une
L'Ă©volution de la rĂ©partition gĂ©ographique des amicales Dans le chapitre prĂ©cĂ©dant nous avions articulĂ© en 4 pĂ©riodes le dĂ©veloppement des amicales; il est intĂ©ressant maintenant d'en Ă©tudier l'Ă©volution gĂ©ographique. Cette Ă©volution bien sĂ»r porte la marque des deux conflits mondiaux, mais aussi celle des bouleversements liĂ©s Ă  l'indĂ©pendance des pays d'outre-mer et aussi Ă  la chute de l'emprise communiste sur l'Europe orientale; ces bouleversements influent sur la localisation de ses sources de recrutement de la LĂ©gion, et, par contre-coup, modifie, avec un certain dĂ©calage il est vrai, la localisation des amicales. 21 - Les amicales en France mĂ©tropolitaine 211- Les amicales en RĂ©gion parisienneLa rĂ©gion parisienne est caractĂ©risĂ©e par deux types d'amicales, nous parlerons d'amicales verticales et d'amicales horizontales ñ– Au premier type peuvent ainsi se rattacher La LĂ©gion», devenue aujourd'hui AALEP, et toutes les amicales Au second type peuvent se rattacher trois sous-ensembles particuliersles amicales regroupant les anciens ayant fait partie de rĂ©giments spĂ©cialisĂ©s cavaliersdes REC ou paras des BEP et des REP, il y a mĂȘme eu, de 1954 Ă  1956, une amicale des anciens de la Musique;les amicales liĂ©es Ă  un rĂ©giment particulier, du fait de son recrutement ou des Ă©vĂ©nementsvĂ©cus 14/18, 39/45, anciens du 3e REI, anciens des 11e et 12e des 21e, 22e et 23e les amicales que l'on pourrait dĂ©nommer catĂ©gorielles, une des plus connue Ă©tantl'Amicale des anciens officiers engagĂ©s volontaires dans l'ArmĂ©e française Ă  titre Ă©tranger, mais il y a eu aussi une amicale des anciens sous-officiers, et maintenant une amicale des anciens lĂ©gionnaires chinois, bien que la revendication du pays d'origine ne figure pas dans la dĂ©nomination de l'amicale. Une caractĂ©ristique des associations du deuxiĂšme type est souvent de recruter dans toute la France et dans le monde entier. On pourrait aussi imaginer des amicales d'anciens lĂ©gionnaires qui seraient regroupĂ©s en fonction de la spĂ©cificitĂ© de leur mĂ©tier civil. Nous verrons plus loin, lorsque nous aborderons le cas particulier des Etats-Unis d'AmĂ©rique et du Canada, l'apparition d'une amicale liĂ©e Ă  l'utilisation du rĂ©seau internet. Celle-ci recrute bien sĂ»r dans le monde entier. Mais ce concept semble particuliĂšrement adaptĂ© aux immenses pays ayant leurs adhĂ©rents dissĂ©minĂ©s les uns des autres Ă  des milliers de kilomĂštres cas des du Canada, de l'Australie aujourd'hui, demain, peut-ĂȘtre, de la Chine ou de la Russie... Il est Ă  noter que les amicales liĂ©es Ă  un rĂ©giment constituĂ© pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques d' une Ă©poque donnĂ©e et aujourd'hui dissous, sont plus ou moins rapidement exposĂ©es au vieillissement et Ă  la diminution de leurs effectifs. De mĂȘme que l'Ă©loignement des grands conflits qui ont provoquĂ© le gonflement des effectifs de la LĂ©gion Ă©trangĂšre les deux guerres mondiales, la guerre d'Indochine, la guerre d'AlgĂ©rie laisse prĂ©voir une rapide dĂ©flation des effectifs de toutes les amicales, qui ne pourra ĂȘtre compensĂ© que par le regroupement de certaines d'entre elles, comme cela a d'ailleurs Ă©tĂ© le cas en rĂ©gion parisienne. En 2002, 16 amicales avaient encore leur siĂšge en rĂ©gion parisienne; beaucoup d'entre elles ont un recrutement national, du fait de leur spĂ©cificitĂ© -AMALEPLa LĂ©gion,Association mutuelle des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de Paris/ Paris 07 [d]-AALPAmicale des anciens lĂ©gionnaires parachutistes /Paris 05 [n]-AOTEAssociation des officiers anciens combattants de l'ArmĂ©e française Ă  titre Ă©tranger /Paris 07 [n]-AACEVAssociation des anciens combattants engagĂ©s volontaires Ă©trangers dans l'ArmĂ©e française /Paris 07 [n]-AA 21e La Tramontane, association des anciens du 21e RMVE/Paris 19 [n]-AA 22e Association des anciens du 22e RMVE/Paris 19 [n]-AA 23e Association des anciens du 23e RMVE/Paris 04 [n]-AALE 77Amicale des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de Seine-et-Marne / Mouroux [l]-Association des Amis et anciens de la de la rĂ©gion mantaise / Mantes-la-Jolie. [ll]-Association des anciens de la de Poissy / Poissy [l] -ARALEAmicale rambolitaine des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre / Rambouillet [I] -AALE 93Amicale des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de Seine-Saint-Denis / Rosny [d] -AALEAALE Yu-Sang-Ming»Pantin [anciens lĂ©gionnaires chinois ]-AALE Association des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de Jointville-le-Pont / Jointville [l] -AALE 94Association des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre du Val de Marne/ section de CrĂ©teil / CrĂ©teil [l] -AALE 95Association des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre du Val-d'Oise / Montsoult [d] Recrutement [n] = national; [d] = dĂ©partemental; [l] = Local 212 - Les amicales de l'Est de la France ñ– Une des toutes premiĂšres amicale des l'Est de la France fut celle de Mulhouse. Mais lorsqu'elle fut créée, Mulhouse se trouvait alors en territoire annexĂ© Ă  l'Allemagne depuis la fin de la guerre de 1870. En 1907, alors que l'Alsace est sous la domination allemande depuis l'issue catastrophique de la guerre de 1870, les anciens et amis de la LĂ©gion Ă©trangĂšre française de Mulhouse dĂ©cident de braver l'occupant en crĂ©ant une amicale le 8 aoĂ»t elle portera un nom alsacien Verein ehem Fremdenlegionare16. Le prĂ©sident-fondateur est Kindelbarger. Il dĂ©pose les statuts de son amicale au Tribunal cantonal de Mulhouse, oĂč l'amicale est enregistrĂ©e au registre des associations, volume 9 F 833. En 1910, cette amicale se dote d'un drapeau, et comme elle ne peut pas avoir un drapeau tricolore rĂ©glementaire, celui-ci sera blanc et rouge d'un cĂŽtĂ© et bleu de l'autre, ce qui fait quand mĂȘme bleu-blanc-rouge! Furieuses d'avoir Ă©tĂ© bernĂ©es, les autoritĂ©s allemandes emprisonnent le prĂ©sident de l'Ă©poque, Lang, qui rĂ©colte 3 ans! Pour se voir restituer son drapeau, il devra en masquer le cĂŽtĂ© bleu par un cache de tissu vert maintenu par des boutons-pressions. Lorsque l'amicale des anciens lĂ©gionnaires de Lausanne, nouvellement créée en Suisse, dĂ©cide d'inviter les amicales voisines pour son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de 1914 Ă  NeuchĂątel, Mulhouse demande Ă  ĂȘtre de la partie, ce que Jules Dally, prĂ©sident de l'amicale de Lausanne et les amicales suisses, conscientes des malheurs des Alsaciens, accordent avec grand plaisir. L'amicale de Mulhouse se rend donc en Suisse. Le premier geste de la dĂ©lĂ©gation est d'arracher le voile vert de son drapeau dĂšs qu'elle met le pied sur le sol helvĂ©tique, on s'en serait doutĂ©! Au cours des diffĂ©rents discours prononcĂ©s ce-jour lĂ , le prĂ©sident Ch. Lang fait Ă©tat de son emprisonnement et de l'obligation qui lui avait Ă©tĂ© faite de masquer la face bleue de son drapeau, pour que celui-ci lui soit rendu. Il devra remettre le voile vert pour le retour en Alsace. Aujourd'hui, bien que les couleurs en soient un peu dĂ©fraĂźchies on peut toujours voir les boutons-pressions du cĂŽtĂ© bleu ce vieux drapeau, chargĂ© d'un lourd symbole, repose dans la petite chapelle de l'Institution des invalides entourĂ© des anciens drapeaux d'autres amicales ou des amicales disparues. Depuis 1967 l'Institution a reçu en effet la charge de ce prĂ©cieux dĂ©pĂŽt. ñ– Dans l'Est de la France Belfort fut la premiĂšre amicale 1901 et la 2e en France mĂ©tropolitaine, peu aprĂšs l'amicale de Maurer, La LĂ©gion» Ă  Paris. Elle fut suivie de peu par Reims 1907, Troyes et St-DiĂ© 1908 et Nancy 1911. Les marches de l'Est» sont, comme on le voit, une rĂ©gion fertile en amicales d'anciens lĂ©gionnaires. C'est aussi Ă  Belfort que s'est rĂ©uni le congrĂšs de 1910 qui donna naissance Ă  la premiĂšre forme de fĂ©dĂ©ration, l' ñ– Quelques amicales furent créées entre les deux guerres Strasbourg 1920, Metz 1925, Longwy 1939, mais l'invasion de 1940 devait les faire AprĂšs la seconde guerre mondiale, ces amicales refirent surface et bien d'autres furent alors créées, en particulier dans les rĂ©gions frontaliĂšres MontbĂ©liard 1946, Colmar 1943, Epinal 1951 Hagondange 1952, Rombas et Hayange 1953, Forbach et St-Louis 1956. ñ– Une autre sĂ©rie d'amicales fut crĂ©es aprĂšs la fin de la guerre d'AlgĂ©rie Verdun et Thionville 1965, Saverne 1987 213 - Les amicales de l'Ouest et du Sud-Ouest de la France La premiĂšre amicale du Sud-Ouest fut créée Ă  Bordeaux en 1931, mais ce n'est qu'aprĂšs la seconde guerre mondiale que s'y multipliĂšrent les amicales, soit crĂ©ations entiĂšrement nouvelles et indĂ©pendantes, soit d'abord comme sections rattachĂ©es Ă  Bordeaux qui se libĂ©rĂšrent peu Ă  peu de sa tutelle Marmande 1952, PĂ©rigueux, Pau 1963, Agen 1965. De temps Ă  autre des regroupements rĂ©gionaux organisĂ©s Ă  l'initiative des prĂ©sidents locaux ou du dĂ©lĂ©guĂ© fĂ©dĂ©ral donnent lieu Ă  des manifestions de plus grande ampleur et permettent aux membres des amicales de se retrouver et confronter leurs expĂ©riences, comme en 1998 Ă  Parentis, en 1999 Ă  Bordeaux, en 2001 Ă  Pau, en 2002 Ă  Agen, en 2003 Ă  Tarbes. 214 - Les amicales du Sud de la France ñ– Les plus anciennes sociĂ©tĂ©s de la rĂ©gion furent celles de Marseille 1909D'abord la SociĂ©tĂ© de secours mutuels La LĂ©gion Ă©trangĂšre de Marseille et Provence» En 1909 quelques anciens lĂ©gionnaires habitant Marseille se regroupĂšrent en une amicale et fondĂšrent la SociĂ©tĂ© La LĂ©gion Ă©trangĂšre» 17 Cette amicale devait par la suite se transformer en SociĂ©tĂ© de secours mutuels» . Les statuts furent dĂ©posĂ©s Ă  la PrĂ©fecture et adressĂ©s au MinistĂšre du Travail et de la PrĂ©voyance sociale.18 A la dĂ©claration de guerre de 1914, les sociĂ©taires furent mobilisĂ©s ou s'engagĂšrent. Seul, le porte-drapeau, trop ĂągĂ© resta et se chargea de la garde du drapeau19, des archives et de la caisse. Pendant la guerre, il fut question de dissoudre la sociĂ©tĂ©, mais l'action de deux anciens, Tracol et Gillmet, empĂȘcha cette 1919, la sociĂ©tĂ© pu reprendre son activitĂ©, les statuts furent Ă  nouveau modifiĂ©s. Il fut dĂ©cidĂ© entre temps de crĂ©er une caisse spĂ©ciale destinĂ©e Ă  venir en aide aux anciens lĂ©gionnaires non adhĂ©rents mais dignes d'intĂ©rĂȘt. A la veille de la seconde guerre mondiale la situation Ă©tait la suivante - conditions d'admissionavoir servi Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre au moins 1 ans; cependant les EVDG sont admis s'ilsont au moins 5 ans de services, Ă  condition d'ĂȘtre rĂ©formĂ©s pour faits de guerre, mĂ©daillĂ©s miliaires, croix de guerre, combattant la rĂ©gion provençaleavoir un certificat de bonne conduite et l'autorisation de rĂ©sider en France; les Ă©pouses et veuves de sociĂ©taires sont Ă©galement obligations des sociĂ©taires rĂšglement d'une cotisation annuelle versĂ©e Ă  la caisse mutualiste, augmentĂ©e des frais de gestions, d'enterrements et de cimetiĂšre. Comme dans toutes les sociĂ©tĂ©s de secours mutuels, il y a quelques membres bienfaiteurs, parmi lesquels quelques non-lĂ©gionnaires- obligation de la sociĂ©tĂ©rĂ©duction du tarif mĂ©dical et des mĂ©dicaments dans certaines pharmacies;indemnitĂ© journaliĂšre de maladievisites Ă  domicile et dans les hĂŽpitauxsecours en cas d'opĂ©ration chirurgicalesecours en espĂšces ou en nature dĂ©cidĂ©s par le conseil de gestionallocation dĂ©cĂšsallocation Ă  chaque naissance dans un foyer lĂ©gionnaire d'un livret de caisse d'Ă©pargne au nom de l'enfantprĂȘts d'honneur jusqu'Ă  un certain montant. L'amicale s'occupe du placement des anciens lĂ©gionnaire, de la rĂ©gularisation de situation des Ă©trangers naturalisation, rectification d'Ă©tat-civil, dossiers de pension, de rĂ©forme, dĂ©coration. Ces avantages, sont en principe, rĂ©servĂ©s aux seul sociĂ©taires mais l'amicale s'occupe aussi de tous les lĂ©gionnaires rĂ©cemment 1939 l'effectif de la sociĂ©tĂ© dĂ©passait lĂ©gĂšrement 200. DĂšs le dĂ©but de la guerre de 1939 de nouveaux problĂšmes se posent - Internement dans les camps des anciens lĂ©gionnaires de nationalitĂ© allemande. La sociĂ©tĂ© dĂ»t intervenir auprĂšs du directeur du Camp des Milles, prĂšs d'Aix. Des mesures furent prises entre le commandant du Camp et le commandant du DĂ©pĂŽt de Marseille et fin septembre 1939 il ne restait plus que 2 anciens lĂ©gionnaires au Camp dont la situation fut rĂ©gularisĂ©e peu aprĂšs. - Les Ă©trangers pouvaient obtenir leur naturalisation en s'engageant dans un rĂ©giment rĂ©gulier et la sociĂ©tĂ© fit de nombreuses dĂ©marches en ce sens auprĂšs des pouvoirs publics - Travail et placement le marchĂ© du travail ayant tendance Ă  refuser les Ă©trangers, la sociĂ©tĂ© dĂ»t intervenir dans de nombreux cas - Avoirs des Allemands; alors que les finances continuaient Ă  servir les pensions des anciens lĂ©gionnaires de nationalitĂ© allemande, la Justice bloquait leurs avoirs dĂ©posĂ©s en banque ou Ă  la caisse d'Ă©pargne. LĂ  aussi de nombreuses interventions. Tout de suite des initiatives furent prises pour rĂ©pondre aux besoins- colis au soldats pour NoĂ«l 1939; des secours pour les plus besogneux. Le 1er REI, le 6e REI, la maison de retraite ne furent pas oubliĂ©s dans la La sociĂ©tĂ© ayant Ă  sa disposition la Maison du Colonial y crĂ©a un centre d'accueil pour tous les lĂ©gionnaires de passage Ă  Marseille, oĂč il trouvaient salles de correspondance, de lecture et de jeux. - ComitĂ© d'hĂ©bergement des permissionnaires pour permettre aux lĂ©gionnaires sans famille de bĂ©nĂ©ficier de leur permissions de dĂ©tente ailleurs que dans des centres militaires. - Recueil de livres ou de brochure pour les lĂ©gionnaires d'active expĂ©diĂ©s dans les rĂ©giments. - Colis et correspondances avec quelques lĂ©gionnaires prisonniers20. - Au retour du 6e REI de Syrie, visite des blessĂ©s dans les hĂŽpitaux militaires Action particuliĂšrement efficace de Mme Muller Cependant, Ă  partir de novembre 1942, les relations furent interrompues entre l'association et le dĂ©pĂŽt du Fort St-Jean et la maison du Colonial fut fermĂ©e. Une permanence fĂ»t cependant assurĂ©e dans un bar-tabac, rue Colbert. ñ– Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et, plus prĂ©cisĂ©ment, depuis la fin de la guerre d'Indochine, les amicales se multiplient Montpellier 1953, Nice1954, NĂźmes, AlĂšs et Aix 1955, Carcassonne, BĂ©ziers et Orange 1956, Perpignan, Toulon et HyĂšres 1957, La Ciotat 1958. ñ– Une seconde sĂ©rie d'amicales suivra plus ou moins les implantations des rĂ©giments Ă©trangers repliĂ©s sur la mĂ©tropole St-RaphaĂ«l 1963, Forcalquier 1965, Aubagne 1966, Puyloubier, puis les toute derniĂšres implantations des rĂ©giments lĂ©gionnaires de GĂ©nie Laudun 2002 et St-Christol 2003. 215- Les amicales de Corse L'Association des anciens lĂ©gionnaires de Corse a Ă©tĂ© créée le 6 avril 1964. Elle comprenait alors cinq sections Ajaccio, Bastia, Bonifacio, Calvi et Corte21. Au fil du temps, compte tenu des Ă©vĂ©nements qui ont affectĂ© la vie de la LĂ©gion en Corse, les diffĂ©rentes sections se sont mises en sommeil, et l'Association des anciens lĂ©gionnaires de Corse peut ĂȘtre aujourd'hui considĂ©rĂ©e comme dissoute de facto, bien qu'il n'existe aucune trace officielle de sa disparition. La garde de son drapeau a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l'amicale de Calvi. En 1985 a Ă©tĂ© créée l'Amicale des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de Bonifacio. En 1992 est créée Ă  Calvi l'Amicale des Anciens lĂ©gionnaires parachutistes de Balagne», devenue en 1993 l' Amicale des anciens lĂ©gionnaires et parachutistes de Corse» puis en 2001 l' Amicale des anciens lĂ©gionnaires parachutistes de Corse, affiliĂ©e Ă  l'Amicale [nationale] des anciens lĂ©gionnaires parachutistes. En 1995 a Ă©tĂ© créée l'Association des Anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de existe donc aujourd'hui trois associations en Corse - celle de Calvi, la plus nombreuse 70 membres et la plus active, qui bĂ©nĂ©ficie du soutien constant du 2e REP et, sous l'influence de son dynamique prĂ©sident, Egon Heer, joue un rĂŽle fĂ©dĂ©rateur auprĂšs des amicales sƓurs de Corse. - Ă  Corte, l'amicale comprend 17 membres. Sous la prĂ©sidence avisĂ©e de Daniel Nisali, elle perpĂ©tue le souvenir de la prĂ©sence lĂ©gionnaire dans la rĂ©gion. - l'amicale de Bonifacio regroupe moins d'une dizaine de membres, malgrĂ© le dĂ©vouement de son prĂ©sident Pierre Naldi. 22- Les amicales de la France d'outre-mer 221- L'amicale d'Indochine En dehors du territoire mĂ©tropolitain, c'est au Tonkin qu'apparaĂźt en 1909 la premiĂšre amicale d'anciens lĂ©gionnaires. Elle semble avoir Ă©tĂ© trĂšs active et a mĂȘme Ă©tĂ© une des toute premiĂšres Ă  publier localement un bulletin22. Ses activitĂ©s ont fait Ă©galement l'objet de plusieurs publications dans la revue La LĂ©gion Ă©trangĂšre», avant la Seconde guerre mondiale. 222- Les amicales en Afrique du nord23TunisieIl est Ă  noter que c'est Ă  Tunis que naĂźt, en 1911, la premiĂšre amicale d'Afrique du Nord, sous l'impulsion d'un ancien lĂ©gionnaire qui termina sa carriĂšre militaire comme sergent fourrier mais devint par la suite avocat au barreau de Tunis, Me GUNG'L, Ă  qui on doit Ă©galement de remarquables plaidoiries en faveur de lĂ©gionnaires. AlgĂ©rieC'est seulement en 1913 que naĂźt Ă  SaĂŻda la premiĂšre amicale d'AlgĂ©rie, suivie par celle d'Alger l'annĂ©e suivante et seulement en 1924 celle d'Oran. Il faudra attendre 1930 pour voir naĂźtre celle de Sidi-Bel-AbbĂšs ! et de Colomb-BĂ©char et les annĂ©es 1960-61 pour voir les premiĂšres amicales de l'Est algĂ©rien Philippeville, Touggourt, Hassi-Messaoud. MarocLa premiĂšre amicale Ă  s'implanter au Maroc est en fait une ramification de l'Amicale d'Oran l'Amicale des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre du dĂ©partement d'Oran et du Maroc, fondĂ©e le 14 septembre en 1930 aussi qu'apparaissent les premiĂšres amicales marocaines Ă  part entiĂšre Marrakech, Casablanca, Rabat. Une fĂ©dĂ©ration marocaine sera créée en 1936 pour rĂ©unir les diffĂ©rentes sections»; elle fera mĂȘme dissidence un moment par suite Ă  un diffĂ©rent avec l'Union. 23 - Les vieilles amicales d'Europe 231 - Les amicales de Suisse C'est en Suisse exceptĂ© le cas particulier dĂ©jĂ  citĂ© prĂ©cĂ©demment de Mulhouse, situĂ© alors dans l'Alsace occupĂ©e par l'Allemagne que sont apparues les premiĂšres amicales d'anciens lĂ©gionnaires Ă  l' le cas des amicales suisses ne manque pas de effet, d'une part, en vertus d'accords diplomatiques appelĂ©s capitulations militaires, passĂ©s entre leurs cantons d'origine et la monarchie française, les Suisses ont fourni Ă  la France depuis Louis XI, en 1477, un fort contingent de soldats et se sont constituĂ©s ainsi une solide tradition du service de la France. Mais d'autre part, la lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale, soucieuse de neutralitĂ©, condamnait encore Ă  la fin du XXe siĂšcle les ressortissants du pays qui avaient servi Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre sans avoir accompli de service militaire en n'est que assez rĂ©cemment que ce genre de situation a Ă©voluĂ©, sans doute sous l'influence de l'exemple de la participation d'Ă©tats europĂ©ens voisins Ă  des missions effectuĂ©es dans le cadre de l'ONU. ñ– Les premiĂšres amicales suisses, et mĂȘme une sorte de fĂ©dĂ©ration suisse, ont vu le jour dĂšs 1913 L'union ou l'association amicale des anciens lĂ©gionnaires suisses est en quelque sorte une fĂ©dĂ©ration nationale des amicales suisses dont les sections sont situĂ©es Ă  Bienne, NeuchĂątel, BĂąle et dont le prĂ©sident central est Cossandier. A cette Ă©poque est aussi créée l'association des Volontaires suisses au service de la France» Ă  Lausanne par le prĂ©sident Jules Dolly et qui rejoint l' congrĂšs rĂ©unit les sections suisses Ă  NeuchĂątel en la fin de la PremiĂšre guerre mondiale, Lucy Junod, dont le frĂšre est mort au champ d'honneur Ă  la LĂ©gion comme capitaine, crĂ©e Ă  GenĂšve la SociĂ©tĂ© Capitaine Junod» pour subvenir aux besoins des anciens lĂ©gionnaires retirĂ©s en section de l'union a Ă©tĂ© créée Ă  GenĂšve en 1918 sous la prĂ©sidence de Julmy et reçoit son drapeau des mains du gĂ©nĂ©ral Foch24. ñ– Cependant, la premiĂšre guerre mondiale ayant vu la quasi mise en sommeil des associations françaises, ainsi que la disparition de la premiĂšre FĂ©dĂ©ration française25. Pendant la guerre, on n'entend plus guĂšre parler des amicales en France comme en Suisse, semble-t-il. Ce n'est que vers 1931 que les contacts seront Entre temps une amicale a vu le jour Ă  La Chaux de Fonds en 1939ñ– Depuis la fin de la Seconde guerre mondialeAprĂšs la Seconde Guerre mondiale les amicales suisses prospĂšrent, mais il est parfois difficile aux lĂ©gionnaires d'origine suisse de rejoindre une amicale, en particulier lorsqu'ils n'ont pas fait leur service militaire dans leur les faits importants, rappelons - En 1964 l'Amicale de GenĂšve change d'appellation pour prendre la dĂ©nomination actuelle;- L'Amicale des Anciens LĂ©gionnaires - Vaud-Valais-Fribourg est créée en 1983. Son PrĂ©sident est FrĂ©dĂ©ric Bachmann;- L'Amicale des Anciens et Amis de la LĂ©gion Ă©trangĂšre - Suisse alĂ©manique et Tessin est créée Ă  ZĂŒrich le 2 fĂ©vrier 1993 par Hans Elbling; son drapeau lui est remis Ă  ZĂŒrich le 1993 par le gĂ©nĂ©ral Coullon le 13 novembre 1993 Ă  l'occasion du 75e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918;- L'Ă©rection d'une stĂšle au Pas de Morgins Valais Ă  la frontiĂšre franco-suisse en octobre 1993;- L'Amicale des anciens lĂ©gionnaires de GenĂšve fĂȘte son 80e anniversaire en 1998. ñ– C'est aussi en Suisse que prend corps en 2002 l'idĂ©e de jumeler des anciens des maisons de retraite Auriol ou Puyloubier avec une amicale. Cette idĂ©e, dĂ»e au reprĂ©sentant fĂ©dĂ©ral pour la Suisse, FrĂ©dĂ©ric Bachmann et au directeur de la Maison du LĂ©gionnaire d'Auriol, le commandant Christian Morisot, vise a sortir de leur isolement les pensionnaires qui n'ont plus de famille en entretenant de temps en temps une correspondance, ou en lui faisant une visite. 232 - Les amicales du Luxembourg Les premiĂšres amicales d'anciens lĂ©gionnaires font leur apparition au Luxembourg Ă  la fin de la premiĂšre guerre mondiale. Ce sont deux associations bien distinctes- L'Amicale des anciens lĂ©gionnaires de mĂ©tier;- L'Amicale des volontaires luxembourgeois ayant servi dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre pour la durĂ©e de la guerre;En effet au lendemain de la PremiĂšre guerre mondiale, au Luxembourg comme en France, les anciens restent trĂšs pointilleux sur leur appartenance ils veulent maintenir le distinguo entre,d'une part, ceux qui s'Ă©taient engagĂ©s bien avant la dĂ©claration de guerre et pouvaient dĂ©jĂ  se rĂ©clamer d'Ă©tats de services couvrant un ou plusieurs contrats successifs, et d'autre part, ceux qui ne s'Ă©taient engagĂ©s que pour la durĂ©e de la guerre. C'est ce qui explique l'existence de deux amicales la Seconde guerre mondiale, Henri BODRY, qui avait servi Ă  la LĂ©gion de 1920 Ă  1945, persuadĂ© que l'union fait la force, milite pour la rĂ©union des deux amicales. Mais, comme en France, l'idĂ©e met beaucoup de temps Ă  faire son chemin d'un cĂŽtĂ© de la frontiĂšre comme de l'autre. Ce n'est qu'en 1959 qu'il parvient Ă  son objectif en rĂ©unissant les deux amicales en une seule, l'Amicale des anciens lĂ©gionnaires et volontaires luxembourgeois. A cette date, accompagnĂ© dans sa dĂ©marche par d'autres anciens, il dĂ©pose les statuts de cette association au greffe du tribunal d'arrondissement de Luxembourg, pour se conformer Ă  la lĂ©gislation du pays. Ces statuts sont publiĂ©s au MĂ©morial27 le 14 octobre 1959. Cette amicale publie un bulletin Le petit kĂ©pi». 233 - Les amicales d'Autriche La premiĂšre amicale en Autriche a vu le jour en 1931. C'est le Groupement des anciens lĂ©gionnaires d'Autriche / Section de Vienne; il envoit un reprĂ©sentant Ă  Paris au congrĂšs de 1931. L'Anchluss de 1938 a bien entendu causĂ© sa la seconde guerre mondiale, c'est seulement en fĂ©vrier 1984 qu'une nouvelle association est créée, l' L'Association des anciens lĂ©gionnaires d'Autriche, Verinigung der ehemaligen LegionĂ€re Frankreichs in Östereich28 234 - Les amicales de Belgique ñ– L'idĂ©e de crĂ©er une association regroupant les anciens lĂ©gionnaires belges se fait jour aprĂšs le franc succĂšs du Pavillon du Maroc lors de l'Exposition de Gand de 1913, oĂč sont prĂ©sentĂ©s l'histoire du protectorat français et les produits du pays. M. Henri Keurels, fils du rĂ©dacteur en chef de deux journaux de la ville Ă©crit dans La Flandre libĂ©rale» et d'autres journaux des articles intĂ©ressants sur le Maroc et la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Gantois lui-mĂȘme, M. Keurels est employĂ© spĂ©cial de police Ă  Gand et ancien sous-officier du 1er RĂ©giment d'infanterie de cette ville, mais aussi ancien lĂ©gionnaire titulaire de la mĂ©daille commĂ©morative du Maroc avec les agrafes Oudjda et Haut-Guir. Il se propose d'aider les anciens lĂ©gionnaires de Belgique. Son initiative est saluĂ©e par la revue française La LĂ©gion Ă©trangĂšre de dĂ©cembre 1913 qui lui souhaite de pourvoir fonder une association d'anciens. ñ– Cependant l'Ă©clatement de la PremiĂšre guerre mondiale en dĂ©cidera autrement et ne permettra pas de concrĂ©tiser immĂ©diatement ces bonnes dispositions. Mais l'idĂ©e fera son chemin. Finalement ce n'est qu'en 1934 que la premiĂšre amicale d'anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre française fait son apparition en Belgique. Elle porte le nom de La LĂ©gion d'Afrique».Son prĂ©sident est...Elle est dĂ©clarĂ©e officiellement en Cette association est remplacĂ©e en 1936 par la Fraternelle29 belge des anciens lĂ©gionnaires français30» qui est alors organisĂ©e en 3 sections31. Elle a un prĂ©sident national», Marcel Hansenne fondateur de l'association et est inscrite au Moniteur belge du 13/6/1936. Elle a son siĂšge Ă  groupements» rĂ©gionaux , qui ont chacun leur prĂ©sident, sont créés- Anvers, prĂ©sident...- Bruxelles, prĂ©sident...- LiĂšge, prĂ©sident...Le 8 mai 1938, le gĂ©nĂ©ral Rollet remet Ă  l'association son premier drapeau. Le fond du drapeau est aux couleurs du drapeau français, traversĂ© en diagonale par les trois couleurs belges. Lors d'une cĂ©rĂ©monie, le 8/5/1938, Madame Maxime Gaston, femme du vice-prĂ©sident ?, est nommĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Rollet cantiniĂšre des anciens lĂ©gionnaires français de Belgique» Comme leurs homologues françaises, ces amicales sont pratiquement mises en sommeil» du fait de l'occupation allemande. ñ– AprĂšs la seconde guerre mondiale, la Fraternelle est reconstituĂ©e en 1945 et demande son affiliation Ă  la crĂ©e une distinction honorifique La croix d'honneur de reconnaissance lĂ©gionnaire»32, qui sera complĂ©tĂ©e, neuf ans plus tard, par un second grade, la rosette», valant promotion au grade supĂ©rieur de mĂ©rite33. Parmi les premiers bĂ©nĂ©ficiaires de cette distinction se trouve le MusĂ©e du souvenir de la LĂ©gion Ă©trangĂšre de uniforme de lĂ©gionnaire est remis le 28/4/1948 au premier bourgeois de Bruxelles le Manneken Pis en prĂ©sence du bourgmestre de Bruxelles et d'autoritĂ©s civiles et militaires belges et françaises. ñ– CrĂ©ation du groupement de Charleroi en 1959; il est dissous en 1969. Un groupement de Namur-Charleroi voit le jour en 2002. ñ– 25e anniversaireLe 25e anniversaire de la fondation de la Fraternelle est cĂ©lĂ©brĂ© avec Ă©clat Ă  Bruxelles le 11/6/1961. A cette occasion le gĂ©nĂ©ral Van Hecke34 remet Ă  son prĂ©sident, Maxime Gaston, le nouveau drapeau de l' Situation de la Fraternelle en 196535AffiliĂ©e Ă  la FSALE et Ă  l'UFAC36 en Belgique, reprĂ©sentĂ©e Ă  la Commission pour la Belgique de l'Office national français des anciens combattants et victimes de guerre, agréée au sein de l'Union combattante France-Belgique. SiĂšge social 33 rue Ste-Catherine, Bruxelles-1PrĂ©sident d'honneur gĂ©nĂ©ral Flipo pdt fĂ©dĂ©ral FSALE et gĂ©nĂ©ral Van HeckePrĂ©sident fĂ©dĂ©ral honoraire M. Maxime GastonPrĂ©sident fĂ©dĂ©ral en exercice M. Emile PireElle comprend alors 4 groupements rĂ©gionaux Ă - Anvers HĂŽtel Monico Gare, pl Reine Astrid. Pdt Lucien Dirkx- LiĂšge 31 bd de la SauvaniĂšre. Pdt Jean Janssens- Charleroi Maison du soldat, boulevard de l'Yser Pdt Jean Sahroui- Bruxelles CafĂ© Le Bully», 33, pl Ste Catherine Pdt Paul WirthL'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale statutaire de 1965 confirme donc le caractĂšre de fĂ©dĂ©ration belge» de la Fraternelle, qui tout en Ă©tant rattachĂ©e Ă  la a bien son propre prĂ©sident fĂ©dĂ©ral. ñ– CrĂ©ation du groupement du Hainaut, 1985Le groupement du Hainaut est créé le 29/6/1985; prĂ©sident Wilhelm Wilke; siĂšge Mouscron. ñ– JubilĂ©, 1986Le jubilĂ© est cĂ©lĂ©brĂ© avec Ă©clat Ă  Bruxelles en 1986 en prĂ©sence de nombreuses autoritĂ©s militaires et civiles belges et françaises. Un numĂ©ro spĂ©cial de La Guitoune» est Ă©ditĂ© et vendu au profit du centre Camerone de Strasbourg, en faveur duquel le gĂ©nĂ©ral Compagnon avait fait appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de Situation de la Fraternelle en 199037La Fraternelle comporte maintenant 5 groupements rĂ©gionaux»- Anvers- Bruxelles qui publie un bulletin depuis 1980 La Guitoune» qui remplace Legio patria nostra»- Deux Flandres rĂ©gion de Bruges- Hainaut- LiĂšge qui publie un bulletin rĂ©gional, depuis 1980 Legio Patria Nostra»ù– SoixantiĂšme anniversaire, 1996Un grand rassemblement national a lieu en 1996 pour commĂ©morer le 60e anniversaire de la crĂ©ation de la Fraternelle. ñ– Dissidence,2002Marcel Leclerc fonde le groupement rĂ©gional de l'amicale de la LĂ©gion Ă©trangĂšre française en Belgique Charleroi-Namur GRALEF. Cette association fait sĂ©cession avec la Fraternelle le 2/3/2002 suite Ă  un conflit de personnes. 235 - Les amicales de TchĂ©coslovaquie ñ– La premiĂšre amicale tchĂšque fut fondĂ©e Ă  Prague en 1935. Elle a pour prĂ©sident Lang et pour vice-prĂ©sident Joseph Bohac. Elle prend pour dĂ©nomination Association des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre et de leurs amis en TchĂ©coslovaquie»38Cette amicale organise avec beaucoup d'Ă©clat une fĂȘte de l'armistice», le 9 novembre 1935 dans les salles de la CeskĂ  akademiskĂ  beseda, oĂč le gratin» de la sociĂ©tĂ© praguoise se fait disparaĂźt en 1939 Ă  l'invasion allemande. ñ– L'amicale renaĂźt en 1946, sous l'impulsion du gĂ©nĂ©ral Flipo39, alors attachĂ© militaire français auprĂšs de l'ambassade de disparaĂźt une nouvelle fois le de la prise de pouvoir des communistes Coup de Prague» de fĂ©vrier 1948. L'intervention militaire soviĂ©tique de 1968 ne devait pas amĂ©liorer les choses. ñ– De nos jours, malgrĂ© la chute du mur de Berlin en 1990 et malgrĂ© l'exemple de la Hongrie oĂč a pu se reconstituer une amicale, la lĂ©gislation tchĂšque ne permet toujours pas la renaissance d'une amicale en effet tout ressortissant de la RĂ©publique tchĂšque qui s'engage dans une armĂ©e de pouvoir Ă©tranger ou dans une troupe armĂ©e Ă©trangĂšre est passible d'une rĂ©clusion de 3 Ă  8 ans». On peut toutefois espĂ©rer que cette disposition soit modifiĂ©e, tout comme l'a Ă©tĂ© la rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale suisse et compte tenu de l'Ă©volution de l'Union europĂ©enne et de l'engagement des armĂ©es sous la banniĂšre de l' 236 - L'amicale de Pologne La premiĂšre amicale de Pologne a vu le jour Ă  Lodz40 en tenu de l'invasion allemande et russe, cette amicale n'a eu en fait qu'une existence trĂšs Ă©phĂ©mĂšre. ñ– AprĂšs la chute du mur de Berlin, alors que de nombreux Polonais se sont engagĂ©s dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre, la lĂ©gislation actuelle ne permet toujours pas la crĂ©ation d'une amicale, car les ressortissants polonais sont toujours susceptibles de faire de la prison dans leur pays d'origine s'ils dĂ©clarent avoir servi Ă  la LĂ©gion est probable que la situation actuelle finira aussi par Ă©voluer. 237 - Les amicales d'Allemagne41 L'Allemagne est le pays qui compte le plus d'amicales d'anciens lĂ©gionnaires aprĂšs la France. En effet, aprĂšs la seconde guerre mondiale, beaucoup de jeunes Allemands sans travail se sont engagĂ©s dans la LĂ©gion qui en avait bien besoin pour arriver Ă  augmenter ses effectifs engagĂ©s en Indochine. N'oublions pas qu'Ă  cette pĂ©riode la LĂ©gion a comptĂ© jusqu'Ă  35 000 1965, les amicales d'anciens lĂ©gionnaires en Allemagne Ă©taient principalement situĂ©e dans le sud-ouest de l'Allemagne fĂ©dĂ©rale, correspondant au secteur français, en raison des avantages qui leur avaient Ă©tĂ© consentis par le gĂ©nĂ©ral KƓnig. A partir de 1965, un certain nombre d'amicales se sont créées dans le reste de l'Allemagne fĂ©dĂ©rale. Ce sont souvent des anciens qui ont fait la guerre d'AlgĂ©rie qui forment leurs effectifs. La rĂ©unification de l'Allemagne n'a cependant donnĂ© lieu qu'Ă  la crĂ©ation d'une seule amicale en Allemagne orientale, Ă  Dresde .Situation particuliĂšre des amicales en AllemagneAvant d’aller plus loin, il y a lieu de s’arrĂȘter un peu sur la situation des amicales en Allemagne, car elle va absorber la principale activitĂ© du prĂ©sident Flipo. Depuis 1947, les amicales d’A. L. dans la zone française sont rĂ©gies par une instruction du gĂ©nĂ©ral Koenig qui donne Ă  leurs membres d’énormes privilĂšges, dont le principal est d’avoir accĂšs aux coopĂ©ratives militaires. Les anciens lĂ©gionnaires rĂ©sidants en zone française adhĂšrent aux amicales qui deviennent alors riches et nombreuses. Mais il y a tout de mĂȘme lieu de prĂ©voir la fin du statut d’occupation. Les principales amicales vont se raccrocher Ă  l’ en 1955 pour parer Ă  cette Ă©ventualitĂ©. Berlin qui continue Ă  garder ses privilĂšges ne rejoindra la que plus assiste alors Ă  une activitĂ© dĂ©sordonnĂ©e, oĂč tous les responsables ont leur mot Ă  dire et leurs projets concernant les associations d'anciens lĂ©gionnaires commandant en chef en Allemagne, inspection de la LĂ©gion, prĂ©sident de la prĂ©sidents des amicales, services allemands, etc.. Ce sont ces derniers qui auront finalement raison et les amicales devront se plier Ă  la loi allemande en ce qui concerne les associations et leur gestion, sauf Berlin qui continue Ă  garder ses privilĂšges ne rejoindra la fĂ©dĂ©ration que plus tard. Les effectifs vont fondre et parfois se rĂ©duire au personnel employĂ© dans les services français du lieu. Des tentatives pour les regrouper en unitĂ©s rĂ©gionales avec des filiales amĂšnent des conflits, ces filiales prenant rapidement leur indĂ©pendance. Il faudra attendre les annĂ©es 70 pour voir la situation se stabiliser puis s'amorcer un nouvel essor des amicales en gouvernement allemand a d’ailleurs dĂ©signĂ© M. Loeffler de l’association Caritas pour veiller au reclassement des anciens lĂ©gionnaires et l’autoritĂ© de ce personnage a Ă©tĂ© trĂšs d'amicales avaient Ă©tĂ© créées dans le secteur français sous l'occupation aprĂšs la Seconde guerre mondiale. Depuis, leur statut a dĂ» ĂȘtre rĂ©glementĂ©; elles doivent ĂȘtre enregistrĂ©es auprĂšs du tribunal cantonal Amtsgericht et figurer dans le registre des associations das Vereinregister du lieu de rĂ©sidence Sitz des Vereins, moyennant un droit d'enregistrement. Comme le montrent les cartes figurant page 229 , les amicales allemandes furent d'abord cantonnĂ©es au secteur français jusque vers les annĂ©es 1965, puis se rĂ©pandirent sur tout le territoire occidental c'est Ă  dire les limites de l'ex-RFA; mais une seule apparut dans les provinces orientales aprĂšs la chute du mur de Berlin en1990, celle de Dresde. 238 - L'amicale de Danemark Une amicale a vu le jour en 1951 Ă  Copenhague. Elle publiait mĂȘme un bulletin voir 5e partie, que dont correspondant local, Jan-RenĂ© Westh a eu l'amabilitĂ© de nous envoyer la photocopie de couverture..Elle cesse de donner des signes d'existence aprĂšs 1979, date d'une ultime relation dans KĂ©pi blanc. 24 - Les nouvelles amicales d'Europe Aujourd'hui il n'y que 12 pays d'Europe Ă  compter une amicale. Un certain nombres d'amicales ont disparu dans la tourmente de la seconde guerre mondiale, un trĂšs petit nombre seulement sont rĂ©apparues aprĂšs. 241- Les amicales des Pays-Bas ñ– La premiĂšre amicale d'anciens lĂ©gionnaires des Pays-bas voit le jour Ă  Kerkade en 1963. Elle disparaĂźt quelques annĂ©es plus tard. ñ– Le 19 dĂ©cembre 1975 est créée la Nederlandse Vereniging van Oud-Legionnaires [Association nĂ©erlandaise des anciens lĂ©gionnaires] Capitaine Danjou» Ă  Amsterdam ou Eindhoven ?.DĂšs 1983 elle Ă©dite un bulletin le Journaal En Avant» rĂ©digĂ© en nĂ©erlandais. 242 - L'amicale du Royaume-Uni Jusque vers 1980, peu de sujets britanniques s'Ă©taient engagĂ©s Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Et les candidats qui se prĂ©sentaient n'avaient bien souvent, pour toute connaissance de la LĂ©gion que quelques rĂ©miniscences des scĂšnes romantiques et vieillotes de l'un des films rĂ©alisĂ©s d'aprĂšs le livre de Christopher Wren, Beau tĂ©lĂ©film, produit par une chaĂźne britannique, Les hommes sans nom» rĂ©alisĂ© vers 1981, annĂ©e qui marque aussi le 150e anniversaire de la crĂ©ation de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, et qui correspond aussi pour les Britanniques Ă  la guerre des Malouines fera beaucoup Ă©voluer la situation chez nos voisins d'outre-Manche. Il est aussi vraisemblable que la rĂ©ussite sociale de Simon Murray, riche homme d'affaire anglais de Hong-Kong, qui a servi 5 ans au 2e et qui rĂ©dige, 20 ans aprĂšs avoir quittĂ© la LĂ©gion, un livre de souvenirs Legionnaire, my five years in the French foreign legion, Sidgwick, Londres, 1978 y soit aussi pour quelque premiĂšre amicale britannique voit le jour en 1969 grĂące Ă  l'initiative de John est aujourd'hui toujours une des plus dynamiques amicales europĂ©ennes, qui ne manque pas chaque annĂ©e de commĂ©morer Camerone par une cĂ©rĂ©monie au pied de la satue du MarĂ©chal Foch Ă  Londres. 242b - L'amicale de NorvĂšge Il semble bien qu'une amicale ait eu une brĂšve existence en NorvĂšge en 1975 mais malheureusement nous ne disposons pas de documentation prĂ©cise Ă  ce sujet. 243 Les amicales d'Italie L'admission des Italiens au service de la France date de l'ancien rĂ©gime ils sont 15 000 arbalĂ©triers gĂȘnois dans l'armĂ©e française Ă  la bataille de CrĂ©cy en 1346, pendant la guerre de cent ans. Rappelons aussi que le tambour Lai, l'un des rares rescapĂ©s de Camerone Ă©tait d'origine sarde. Depuis la bataille de Magenta en 1859, de nombreux soldats français reposent sur le sol italien. En 1870, Giuseppe Garibaldi est venu combattre contre les Prussiens auxquels il a mĂȘme pris un drapeau. Durant la PremiĂšre guerre mondiale, le rĂ©giment garibaldien au sein duquel la famille Garibaldi, hĂ©ritiĂšre de la tradition rĂ©publicaine du hĂ©ros de l'indĂ©pendance italienne, Giuseppe Garibaldi, paya un lourd tribut, Ă©tait rattachĂ© Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre42. La seconde guerre mondiale jalonna aussi la progression de l'armĂ©e française d'un grand nombre de ce n'est que tardivement, le 14 novembre 1979, que voit le jour en Italie la premiĂšre amicale d'anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Son siĂšge n'est pas sur le territoire continental de l'Italie, mais dans l'Ăźle de Sicile, Ă  Trapani. Son prĂ©sident fondateur, Francesco Panitteri di Lagarde, grand mutilĂ© de l'Indochine43 revendique pourtant une audience nationale; il porte la main du capitaine Danjou Ă  Aubagne, le 30 avril 1980. L'amicale prend le nom d'Associazione nazionale italiana ex legionari della legione straniera francese association nationale italienne des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre française, et a conservĂ© Ă  ce jour son nom d'origine, mĂȘme si son siĂšge a maintenant rejoint l'Italie continentale Vincenza. A cette premiĂšre Ă©poque, le prĂ©sident ne prĂ©levait pas de cotisation sur les membres de l'amicale et, pour cette raison, il avait d'ailleurs obtenu de ne pas envoyer sa quote-part Ă  la fĂ©dĂ©ration!.AprĂšs le congrĂšs de 1982, au cours duquel le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral demandait aux amicales de l'Ă©tranger de songer d'abord Ă  Ă©largir leur action au niveau national avant de songer au niveau local, naĂźt le 3/11/1983 une nouvelle amicale, Ă  Padoue, sous l'impulsion de Frigo Luigi, qui revendique aussi l'appellation nationale, Associazione nationale degli ex-legionari italiani delle tre Venezia-Padova». Mise devant le fait accompli, la FĂ©dĂ©ration Ă©prouve une certaine difficultĂ© Ă  Ă©valuer Ă  leur juste niveau les griefs prĂ©sentĂ©s par les deux parties; le dĂ©cĂšs de Francesco Panitteri n'arrange pas les choses et une quasi indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale semble s'instaurer, jusqu'Ă  la dĂ©signation d'un reprĂ©sentant local du prĂ©sident fĂ©dĂ©ral pour l'Italie, le gĂ©nĂ©ral Tresti qui quitte Ă  point nommĂ© l'activitĂ© de service pour relancer l'amicale 1986 sous l'impulsion du gĂ©nĂ©ral Tresti et du prĂ©sident Columbo de l'amicale de Vicenza, l' reprend des couleurs et s'efforce de recruter et de marquer sa prĂ©sence par des commĂ©morations en particulier le rassemblement annuel Ă  Radicofani, haut lieu de la campagne d'Italie pendant la seconde guerre mondiale. C'est lĂ  que le 17 juin 2001 le gĂ©nĂ©ral Coullon assiste Ă  l'inauguration d'une stĂšle Ă  Radicofani. 244- L'amicale d'Espagne Une amicale est créée Ă  Barcelone en 1980 l'Amicale des anciens de la LĂ©gion française de Catalogne AgrupaciĂłn de los antiguos de la LegiĂłn francesa de Cataluña. Son premier prĂ©sident est l'ach Juan Pedraza Rodriguez. Elle devient en 1998 l'Amicale des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre française de Catalogne AgrupaciĂłn de los antiguos de la LegiĂłn extrangera francesa de Cataluña. Son siĂšge social est domiciliĂ© au consulat gĂ©nĂ©ral de France de Barcelone.44 245 - L'amicale de SuĂšdeUne amicale est fondĂ©e Ă  Stockholm en SuĂšde en 1986 par le lieutenant-colonel Jacques Roques et Tamas Weber. Ce dernier, ancien lĂ©gionnaire devenu officier de rĂ©serve de l'armĂ©e suĂ©doise est trĂšs bien introduit dans les milieux officiels et sportifs karatĂ© de son pays d'adoption, la SuĂšde. Son entregent a beaucoup servi au dĂ©veloppement de son amicale, mais a fini par agacer, d'autant plus que sa carriĂšre de lĂ©gionnaire n'avait pas eu le lustre qu'il laissait croire et affirmer par les mĂ©dia locaux. Il a fini par jeter l'Ă©ponge, l'amicale qu'il avait fondĂ©e s'est par la mĂȘme Ă©teinte. 246 - Les amicales de HongrieIl a fallu attendre la dislocation du bloc communiste pour crĂ©er une amicale en premiĂšre amicale hongroise est créée en 1994 par Jeno Szabo Ă  Szeged45. Le gĂ©nĂ©ral Coullon lui remet son drapeau en 1994. Elle disparaĂźt Ă  la mort de son prĂ©sident. Une nouvelle amicale voit le jour Ă  Budapest en 2001, Ă  l'initiative d'Attila GĂ bor. Elle se dĂ©nomme Francia Idegen Legionarius BarĂĄti Kör 247 - L'amicale du Portugal Une amicale a Ă©tĂ© créée le 1er juin 2000. l' Associaçao dos veteranos da legio estrangeira francesa em Portugal. Son prĂ©sident-fondateur est Jacinto Marques.. 25 - Les amicales d'AmĂ©rique 251 - Les amicales des associations ont vu le jour aux Etats-unis, mais n'ont pas rĂ©ussi Ă  se maintenir, probablement en raison du vieillissement de leurs adhĂ©rents, mais aussi en raison de l'immensitĂ© du pays, dont la carte n°10, le rapportant Ă  l'Ă©chelle de l'Europe donne une petite faisons d'abord le point sur les diffĂ©rentes associations qui y ont vu le jour. Depuis la premiĂšre guerre mondiale un certain nombre de volontaires amĂ©ricains ont servi Ă  la LĂ©gion. Il y a ceux qui sont restĂ©s Ă  la LĂ©gion, ceux qui ont rejoint l'armĂ©e amĂ©ricaine lors de l'engagement de celle-ci, mais aussi le cas particulier des aviateurs qui avaient dĂ©butĂ© comme lĂ©gionnaires avant d'ĂȘtre regroupĂ©s dans la fameuse escadrille Lafayette, qui en fait ont souvent servi peu longtemps dans les rangs de la LĂ©gion. AprĂšs la PremiĂšre guerre mondiale, ils ont fondĂ© leur propre association Trench and Air46, mais restent cependant attachĂ©s Ă  leur ancienne appartenance Ă  la LĂ©gion, comme en tĂ©moigne la prĂ©sence de Rollet invitĂ© Ă  leurs rĂ©unions. On note dans les pages de KĂ©pi-blanc que les anciens lĂ©gionnaires se rĂ©unissent pour commĂ©morer Camerone Ă  San Francisco 1960, dans l'Illinois 1961, ou Ă  New York, lors du passage du colonel OliĂ© allant inaugurer le monument de Camerone au Mexique en 1963.Il ne semble pas qu'il y ait eu, Ă  proprement parler, de crĂ©ation effective d'amicales. La Foreign Legion Association Amicale des Anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre aux Etats-unis est une crĂ©ation relativement rĂ©cente. Cette amicale fondĂ©e en 1991 par Henryk Zsarek et John A. King accueillera dans ses rangs le gĂ©nĂ©ral Schwarkopf, ancien chef de la 1e guerre du Golfe le 13 dĂ©cembre 1991 et lĂ©gionnaire actuelle connaĂźt quelques difficultĂ©s au passage du relais» entre les prĂ©sidents Szarek et Schwarz Ă  la fin du siĂšcle dernier. Le premier secrĂ©taire, le dynamique Jack Ryan, rĂ©alisait un bulletin trimestriel imprimĂ© The Legionnaire» mais finit par jeter l' faut mentionner aussi une association que nous qualifieront de pirate», puis qu'elle reprenait Ă  son compte la dĂ©nomination qui a Ă©cumĂ© aussi le pays en proposant Ă  ses adhĂ©rents, qui pouvaient ĂȘtre seulement des sympathisants de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, divers brevets ou grades dans l'association, moyennant finance. Il semblerait que cette association ait eu son siĂšge en Europe et n'ait eu qu'un but commercial, abusant des bonnes dispositions de ses adhĂ©rents. Les dispositions juridiques en vigueur aux Etats-unis ne semblaient cependant pas permettre une action en justice rapide et efficace. 252 - Les amicales du Canada Dans se pays oĂč les distances entre les villes sont souvent Ă©normes, la crĂ©ation d'une amicale date seulement le 1990 et n'a qu'un nombre restreint d'adhĂ©rents.. Une autre amicale, French Foreign Legion on line» a vu le jour en 2001, Ă  l'initiative d'un ancien lĂ©gionnaire Diaz, qui proposait Ă  chaque adhĂ©rent de mettre sur le site qu'il avait créé, une rubrique avec un de sa carriĂšre Ă  la LĂ©gion. C'Ă©tait une premiĂšre et il a Ă©crit au prĂ©sident fĂ©dĂ©ral, le gĂ©nĂ©ral Coullon, pour se faire reconnaĂźtre en tant qu'amicale, ce qui lui fut accordĂ©. Compte tenu du moyen employĂ©, cette amicale entre dans le type horizontal» et peut donc recruter dans le monde entier. 253 - L'association Camerone du Mexique S'il existait au Mexique, aprĂšs la seconde guerre mondiale et sous l'Ă©gide de l'ambassade de France Ă  Mexico, une amicale d'anciens officiers de rĂ©serve ayant servi dans l'armĂ©e française particuliĂšrement dynamique et qui Ă©tait prĂ©sidĂ©e par le capitaine interprĂšte Jean Castaingt †1964, il n'existe pas d'amicale d'anciens lĂ©gionnaires Ă  proprement revanche, Ă  l'initiative du gĂ©nĂ©ral Penette † 1991 et du capitaine Castaingt a Ă©tĂ© fondĂ©e une association franco-mexicaine et de droit mexicain dĂ©nommĂ©e Camerone, dont le but Ă©tait de rĂ©aliser sur les lieux-mĂȘmes du combat de Camerone, un MĂ©morial, qui pĂ©renniserait le souvenir de ce fait d'armes. Nous parlerons de cette entreprise plus en dĂ©tail en 6e partie du prĂ©sent document. 254 - Une amicale au BrĂ©sil? En 1966 des relations sont nouĂ©es entre la fĂ©dĂ©ration et une sociĂ©tĂ© d'anciens combattants de Sao Paulo, mais cela n' a pas encore abouti Ă  la crĂ©ation d'une amicale LĂ©gion. 26 - Les autres amicales dans le monde 261- L'amicale d'IsraĂ«lUne amicale a vu le jour en 1980, mais n'a plus beaucoup fait parler d'elle depuis plusieurs annĂ©es. 262 - L'amicale d'AustralieComme pour les Etats-unis d'AmĂ©rique, c'est le gigantisme qui caractĂ©rise l'espacement des localitĂ©s de ce pays. on se reportera Ă  la carte n°11 qui superpose l'Europe et l'Australie pour se rendre compte du phĂ©nomĂšne. Il n'est donc pas surprenant que l'on trouve ici les mĂȘmes problĂšmes que rencontrent les anciens lĂ©gionnaires pour se rĂ©unir. Il est probable qu'internet permettent bientĂŽt une autre apprĂ©hension de cette tentatives pour fonder une amicale d'anciens lĂ©gionnaires ont Ă©chouĂ© ou n'ont pas rĂ©ussi Ă  perdurer, soit en raison de l'Ă©loignement, soit en raison de rivalitĂ©s personnelles sur lesquelles nous ne nous Ă©tendrons finalement Ă  la fin de l'annĂ©e 1989 que celles-ci se sont concrĂ©tisĂ©es par la crĂ©ation d'une amicale nationale, regroupant une trentaine de membres et sise Ă ... et regroupant 2 sections, l'une dans les Nouvelles Galles du Sud prĂšs de Sydney, l'autre dans le Queensland prĂšs de Brisbanne, et placĂ©e sous la prĂ©sidence d'honneur de l'ambassadeur de France en Australie. 263 - Les amicales du SĂ©nĂ©gal La premiĂšre amicale d'Afrique Noire voit le jour Ă  Dakar en 1959, mais disparaĂźt peu aprĂšs l'accĂšs Ă  l'indĂ©pendance de ce pays en 1969. Il faut attendre 2002 pour qu'une nouvelle amicale soit créée, la premiĂšre d'une Afrique dĂ©sormais indĂ©pendante. Souhaitons-lui vivement de surmonter les difficultĂ©s qu'elle rencontre sur place pour recruter des anciens lĂ©gionnaires et s'organiser. 264 - L'amicale de MadagascarUne toute nouvelle amicale vient d'ĂȘtre créée Ă  Madagascar l'Amicale du gĂ©nĂ©ral RolletĂ  l'initiative de l'adjudant Patrice Majchrzak, dont le siĂšge est Ă  Antananarivo. *SociĂ©tĂ© des Amis du MusĂ©e de la LĂ©gion Ă©trangĂšre 1Voir sa bibliographie sommaire en annexe 12Union des SociĂ©tĂ©s d’Anciens LĂ©gionnaires de France, des Colonies et de l’Etranger. Inscrite au Registre de la PrĂ©fecture de la Seine sous le N° 168 715 le 3 juin et publiĂ©e au du 20 juin 1931, page 6679. 3Nous reparlerons de cette association en 5e partie.4Le siĂšge se trouve au 136 boulevard Ney dans le 18e.5EVDG = engagĂ©s volontaires pour la durĂ©e de la guerre.6Le numĂ©ro 31 de la LĂ©gion Ă©trangĂšre juillet-aoĂ»t 1949 se fait l'Ă©cho de cette crĂ©ation, qui induira en erreur bien des chercheurs et mĂȘme le Livre d'Or, qui mentionne Nazare Aga comme prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration.7Nous verrons les dĂ©tails en 3e partie, au chapitre 2.8Se reporter Ă  l'annexe 49Se reporter Ă  l'annexe 310Certaines comme celle d'Oran et celle d'Alger se replient en France.11C'est tellement extraordinaire qu'on peut Ă©videmment se poser la question de savoir s'ils n'ont pas Ă©tĂ© prĂ©venus la veille par les auteurs de l'attentat. L'enquĂȘte de police n'a apportĂ© aucune prĂ©cision sur ce point La 3e partie de cet ouvrage relate cette affaire de façon plus dĂ©taillĂ©e.12Se reporter Ă  la 4e partie du prĂ©sent livre, chapitre113Les amicales allemandes n'ont plus le support des forces françaises qui se replient sur la mĂ©tropole, mais peuvent aussi se crĂ©er dans les territoires qui ne faisaient pas partie du secteur français.14La revue polonaise Kommando s'en fait parfois l'Ă©cho.15Se reporter Ă  la 4e partie de ce prĂ©sent livre, chapitre 416Le nom correspondant en allemand serait Verein ehemaliger FremdenlegionĂ€re17Source document datant de 194318Ils furent approuvĂ©s et la sociĂ©tĂ© fut inscrite au rĂ©pertoire des sociĂ©tĂ©s de secours mutuels du dĂ©partement sous le n° 743 le 28 avril 1913.19Le drapeau, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©posĂ© au musĂ©e de Sidi Bel AbbĂšs en 1936 se trouve aujourd'hui Ă  Puyloubier Ă  vĂ©rifier20Anciens des 11e et 12e REI21Sources lettre du gĂ©nĂ©ral Guignon Ă  l'auteur22Se reporter Ă  la 5e partie23Se reporter Ă  la carte n°2, page24Foch sera nommĂ© marĂ©chal de France en25 La FĂ©dĂ©ration, créée en 1912 par Jacques-Emile Maurer a cessĂ© d'exister en 1914.26Une nouvelle fĂ©dĂ©ration, dĂ©nommĂ©e SociĂ©tĂ© des Anciens LĂ©gionnaires, France, Colonies et Etranger fondĂ©e par le mĂȘme Jacques Emile Maurer27Le MĂ©morial est l'Ă©quivalent luxembourgeois du Journal officiel français.28Dans le sigle AAFÖ seules les deux premiĂšres lettres de la dĂ©nomination en français et les deux derniĂšres de la dĂ©nomination en allemand ont Ă©tĂ© retenues, encore que F pourrait aussi ĂȘtre l'abrĂ©viation de FremdenlegionĂ€re29Contrairement Ă  une idĂ©e reçue, elle n'est ni la premiĂšre, ni la seule amicale Ă  se dĂ©nommer fraternelle» en effet en 1910, l'association fondĂ©e Ă  Marseille par Elie Rambaud s'appelait La LĂ©gion Ă©trangĂšre, sociĂ©tĂ© fraternelle et de secours mutuels des anciens lĂ©gionnaires de Marseille Provence» et en 1946 l'association créée Ă  Grenoble s'appelle Fraternelle des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre du dĂ©partement de l'IsĂšre».30Cette dĂ©nomination sera ultĂ©rieurement modifiĂ©e en Fraternelle des anciens de la LĂ©gion Ă©trangĂšre en Belgique» Moniteur du........31Un peu Ă  la maniĂšre ou l' Amicale de Bordeaux et du Sud-Ouest» des annĂ©es 1931 ou de la FĂ©dĂ©ration du Maroc» des annĂ©es 1946, qui se ramifient en plusieurs sections qui obtiendront elles-mĂȘmes plus tard leur autonomie32Moniteur du 21/4/194533Moniteur du 3/4/195434Le gĂ©nĂ©ral Van Hecke portera la main du capitaine Danjou Ă  Aubagne le 30/4/196835Source kb214/71/196536Union française des anciens combattant et victimes de guerre37Source archives FSALE38Source La LĂ©gion Ă©trangĂšre numĂ©ro 60 de dĂ©cembre 1950 il prendra la prĂ©sidence de l' Union des sociĂ©tĂ©s d'anciens lĂ©gionnaires40Source Etude du colonel Lenoir sur la fĂ©dĂ©ration41Se reporter Ă  la carte n°942Le 4e RĂ©giment de marche du 1er Etranger, créé officiellement Ă  NĂźmes le 4 novembre 1914, est composĂ© d'Italiens et d'une forte partie de descendants des chemises rouges. Le colonel Pepino Garibaldi en est le chef. RegroupĂ© au camp de Mailly le 10 novembre, il gagne l'Argonne. Il monte en ligne le jour de NoĂ«l; au soir il reçoit l'ordre de se porter en face des tranchĂ©es ennemies du Bois de Bollante. A 8 h 30 du matin les clairons sonnent l'attaque, c'est la ruĂ©e vers les positions ennemies et le massacre. Le 5 janvier il remonte en ligne et dĂ©passe les lignes allemandes; les 8 et 9 janvier il stoppe l'avance ennemie. Le 8 mars 1915 l'Italie entre en guerre; le 4e RĂ©giment de marche est dissous. Ce rĂ©giment comptait dans ses rangs 6 frĂšres, petits fils du gĂ©nĂ©ral Giuseppe Garibaldi, hĂ©ros de l'indĂ©pendance italienne Pendant sa courte existence le rĂ©giment garibaldien avait perdu 566 hommes dont les frĂšres Bruno et Costante Garibaldi.43Il a aussi Ă©tĂ© pilote dans l'armĂ©e de l'air de Mussolini44Sources correspondance de E. Zaar, prĂ©sident de l'AALEFC.45Szeged est situĂ© au Sud de la Hongrie, non loin de la frontiĂšre serbo-hongroise.46Cette association ne sera jamais Ă©tĂ© affiliĂ©e Ă  la fĂ©dĂ©ration qui s'appelait en 1931 et Nazare-Aga tente de l'attirer vers la fĂ©dĂ©ration des engagĂ©s volontaires qu'il crĂ©e.
\n \n\nc est nous les descendants des régiments d afrique
LarmĂ©e d’Afrique comprend, entre autres, 9 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et cinq rĂ©giments de spahis algĂ©riens lors de la dĂ©claration de guerre. Les 4 Ăšme et 8Ăšme rĂ©giments sont Chant de la cavalerie d'Afrique les trompettes d'AĂŻda ✕ C'est nous Les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans rĂ©pit leurs fiers coursiers. Toujours prĂȘts Ă  servir À vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie. Trompettes Au garde Ă  vous, sonnez, Sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel Montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d'air du pays Au fond du cƓur. C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies À la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleursC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peurC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le cƓur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros ✕Last edited by Floppylou on Tue, 02/04/2019 - 0853 Cecostume et la rĂ©putation des zouaves français allaient donner naissance Ă  des rĂ©giments qui voulurent les imiter. C'est ainsi qu'on assistera dans les annĂ©es suivantes aux rĂ©giments des zouaves de Louisiane (1861), de Pennsylvanie (1862) et de New York (1863) qui allĂšrent s'illustrer Ă  leur tour Ă  Fredericksburg, Chancellorsville, Gettysburg et Petersburg.
Dans le royaume de France, les dragonnades ont conduit Ă  l'abjuration de dizaines de milliers de protestants - © Nastasic PubliĂ© le 27 mai 2019 Mise Ă  jour le 6/02 Par Louis Fraysse Le mot “dragonnades” incarne Ă  lui seul l’histoire de persĂ©cutions subies par les protestants du royaume de France. Le terme de dragonnades revoie aux annĂ©es prĂ©cĂ©dant la rĂ©vocation de l’édit de Nantes, actĂ©e en 1685. De 1679 Ă  1685, sous le rĂšgne de Louis XIV, une cascade de mesures cible les huguenots du royaume. Interdiction aux catholiques de se convertir au protestantisme 1680, interdiction aux catholiques de se marier avec des protestants 1680, exclusion des protestants des offices de notaire, procureur et huissier 1682, interdiction de sortir du royaume sans la permission du roi 1682, ou encore interdiction d’exercer les professions de libraire, imprimeur, mĂ©decin ou chirurgien 1685. Dans le BĂ©arn et surtout le Poitou, oĂč opĂšre l’intendant RenĂ© de Marillac, un pallier supplĂ©mentaire est franchi. Des opĂ©rations ciblĂ©es visent les protestants pour les faire abjurer leur foi et les convertir au catholicisme. Ce sont les dragonnades. Le terme de dragon » dĂ©signe un soldat combattant Ă  pied, mais se dĂ©plaçant Ă  cheval. Les rĂ©giments de dragons ont Ă©tĂ© créés en 1668 et se sont dĂ©jĂ  illustrĂ©s en Bretagne pour mater la rĂ©volte antifiscale des bonnets rouges de 1675. Les dragonnades reposent sur un double principe l’intimidation physique et la contrainte financiĂšre. Les familles protestantes visĂ©es sont contraintes de loger chez elles les soldats jusqu’à ce qu’elles abjurent. Une fois l’objectif atteint, ils logent dans la maison voisine. Piller et dĂ©truire Les dragons, bien souvent, n’hĂ©sitent pas Ă  piller et Ă  dĂ©truire. Les protestants qui acceptent de se convertir sont dispensĂ©s de loger des dragons pendant deux ans. Dans le Poitou et le BĂ©arn, les dragonnades ont des effets tangibles, mĂȘme si les rĂ©actions protestantes sont de diverse nature certains prennent la fuite quand d’autres tentent d’adresser des plaintes au roi. Mais acculĂ©s, harcelĂ©s, des dizaines de milliers abjurent. Les dragonnades continuent aprĂšs l’édit de Fontainebleau qui rĂ©voque l’édit de Nantes ; elles s’étendent alors aux provinces du nord de la France. Inscrit au fer rouge, le souvenir des dragonnades restera longtemps un traumatisme pour les protestants du Royaume. Encore aujourd’hui, le terme mĂȘme de dragonnade charrie l’imaginaire de la lĂ©gende noire » des huguenots, comme le rĂ©sume l’historien Patrick Cabanel dans son Histoire des protestants en France S’il est un mot pour dĂ©crire Ă  lui seul la tragĂ©die française du protestantisme, comme pogrom dans le russe antisĂ©mite, c’est bien celui-lĂ . » Sources Les protestants dans la France moderne Didier Boisson et Hugues Daussy, Belin, 2006. Histoire des protestants en France Patrick Cabanel, Fayard, 2012. Pour une lecture en mode zen, tĂ©lĂ©chargez gratuitement l’application RĂ©forme Abonnez-vous Ă  RĂ©forme Ă  partir de 5 €/mois magazine hebdomadaire

En1964, le 2e régiment de chasseurs renaßt et reprend les traditions du glorieux 2e régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2e régiments de chasseurs, composés d'appelés et équipés d chars AMX 30, veillent aux marches de l'Est et s'entraßnent au combat de type Centre-Europe. La professionnalisation de

jeudi 11 juin 2015, par La mission assignĂ©e Ă  mon groupement est la suivante ‱ Dans un premier temps, dĂ©boucher de la crĂȘte de Longegoutte, progresser de part et d’autre de la Moselotte, puis, se couvrant face Ă  GĂ©rardmer, prendre pied sur la route des crĂȘtes entre le Hohneck et le Schweisselwasen ; ‱ Dans un deuxiĂšme temps, dĂ©ferler sur Guebwiller et le Hartmannswillerkopf. De son cĂŽtĂ©, la I re renforcĂ©e des parachutistes du colonel Faure, des commandos, de la brigade indĂ©pendante Alsace-Lorraine Malraux, du corps franc PommiĂšs et du I er bataillon du Charolais, doit couvrir au plus prĂšs le flanc sud de mon groupement, d’abord en s’emparant du Thillot, puis en se portant sur la vallĂ©e de la Thur par les cols de Bussang et d’Oderen ; ‱ Enfin, la Ire maintiendra la liaison avec le I er vers Champagney et liera son action Ă  celle de la Ire en occupant le ballon d’Alsace et en descendant la vallĂ©e de la Doller vers Masevaux. ChargĂ© de l’effort principal avec un groupement Ă©quivalant Ă  deux divisions, j’ai pleinement conscience de l’importance comme de la difficultĂ© de la mission qui m’incombe, mais j’ai une entiĂšre confiance dans la valeur de l’outil de combat mis Ă  ma disposition. C’est tout d’abord ma division, la 3e forgĂ©e en AlgĂ©rie au lendemain du dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui lui a insufflĂ© son dynamisme et son ardent esprit offensif. Il lui a donnĂ© sa cohĂ©sion. Cette division, c’est lui qui l’a conduite de victoire en victoire en Italie, du Garigliano Ă  Rome et Ă  Sienne. C’est lui qui, aprĂšs le dĂ©barquement sur les cĂŽtes de Provence Ă  la mi-aoĂ»t, l’a lancĂ©e, dans un Ă©lan irrĂ©sistible, sur Toulon, oĂč elle a fait tomber par dĂ©bordement les rĂ©sistances allemandes tandis que quelques bataillons, Ă©paulĂ©s par les goums, jetĂ©s tĂ©mĂ©rairement sur Marseille, libĂšrent cette ville, arrachĂ©e Ă  un adversaire trĂšs supĂ©rieur en nombre. C’est lui enfin qui, de Marseille, pousse la 3e par la route dĂ©tournĂ©e des Alpes jusqu’au Jura oĂč, arrĂȘtĂ©e, Ă  bout d’essence et de munitions, elle n’en tente pas moins, avec ses avant-gardes, de barrer aux troupes allemandes en retraite, l’accĂšs Ă  la trouĂ©e de Belfort. Les 2e et 3e comptent parmi les quatre groupements que j’avais rĂ©ussi Ă  former au Maroc dans la clandestinitĂ© aprĂšs l’armistice. Je connais personnellement leurs cadres et surtout je connais la valeur de ces goumiers berbĂšres, descendants authentiques des guerriers d’Annibal de qui ils ont hĂ©ritĂ© la fougue, la rusticitĂ© et un attachement total Ă  leurs chefs. AprĂšs la rupture du front allemand du Garigliano, ces goumiers n’ont-ils pas Ă©tĂ© le fer de lance de l’offensive alliĂ©e sur Rome, Ă  travers les monts Aurunci et Lepini. Le 2e du colonel de Latour n’a pas, il est vrai, participĂ© Ă  la campagne d’Italie. Retenu en Corse oĂč il avait libĂ©rĂ© Bastia, il devait ĂȘtre le meilleur artisan de la conquĂȘte de l’üle d’Elbe par le gĂ©nĂ©ral de Lattre. En Provence, les I er, 2e et 3e avaient apportĂ© Ă  la 3e pour la libĂ©ration de Marseille un concours dĂ©cisif. Ce qui contribue Ă  me donner confiance dans le succĂšs de ma mission, c’est l’engagement, Ă  la droite de mon groupement, de la Ire du gĂ©nĂ©ral du Vigier, dont les unitĂ©s brĂ»lent du dĂ©sir de dĂ©boucher victorieusement en Alsace. Malheureusement, les Vosges sont le terrain le plus impropre Ă  la manoeuvre de grandes unitĂ©s blindĂ©es. Toutes les routes, tous les chemins de montagne conduisant vers la ligne des crĂȘtes, Ă  travers l’épaisse forĂȘt vosgienne, seront barrĂ©s hermĂ©tiquement par des abattis successifs, truffĂ©s de mines, battus par des feux prĂ©cis d’artillerie, d’armes antichars et de mortiers. Pour dĂ©border ces obstacles, la Ire disposera d’une infanterie d’élite parachutistes, zouaves, » choc », commandos d’Afrique dont les effectifs, toujours insuffisants, seront rapidement usĂ©s. Quant Ă  l’aviation, du fait d’un ciel en permanence bouchĂ© par le brouillard ou d’épais nuages, avec seulement quatre jours d’éclaircies en trois mois, elle sera, comme d’ailleurs l’aviation allemande, hors d’état d’éclairer et d’intervenir dans le combat. En dĂ©finitive, de toutes les armes d’appui, seule l’artillerie, malgrĂ© les difficultĂ©s d’observation en pleine forĂȘt et par un temps toujours couvert, apportera le concours le plus constant et le plus efficace Ă  notre infanterie. Elle le fera par la prĂ©cision et la rapiditĂ© du dĂ©clenchement de ses tirs, mais surtout par la puissance de ses concentrations dans toute la mesure permise par la pĂ©nurie d’obus. Aux heures les plus critiques de la bataille, le gĂ©nĂ©ral Besançon, dont l’ 3 sera frĂ©quemment renforcĂ©e par la valeur d’une ou deux artilleries divisionnaires, opposera aux plus violentes contre-attaques allemandes un barrage infranchissable. Mon plus sĂ©rieux handicap sera le glissement constant vers le nord des divisions amĂ©ricaines voisines 3e, puis 36e menace de crĂ©er un vide sur mon flanc gauche.. C’est la conjugaison de ces divers facteurs, positifs et nĂ©gatifs, qui va dĂ©terminer le dĂ©roulement des opĂ©rations de mon groupement du 3 octobre au 24 dĂ©cembre 1944, le facteur dĂ©terminant demeurant, de bout en bout, l’acharnement du commandement allemand Ă  nous interdire l’accĂšs Ă  la plaine d’Alsace en jetant devant nous dans la .dĂ©fense et dans la contre-attaque, la totalitĂ© des rĂ©serves dont il pourra disposer. sources article du GĂ©nĂ©ral Guillaume Historia magazine 1969 Lesjours se suivirent et les rĂ©giments succĂ©dĂšrent aux rĂ©giments, sans nombre et sans fin. Pendant ce temps Ă  Chamlion, au Gravier, Ă  BĂšcherelle et dans le fond de la vallĂ©e, depuis le moulin de la Forge jusqu’à celui des Bruts, tout Ă©tait calme : pas un seul ennemi n’avait Ă©tĂ© aperçu dans la rĂ©gion, et c’est Ă  peine si on entendait au loin des rumeurs inquiĂ©tantes.

Hier, Ă  l'occasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de l'abolition de l'esclavage, les deux prĂ©sidents de la RĂ©publique, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont assistĂ© Ă  l'inauguration d'un monument dans les jardins du Luxembourg. Les mĂ©dias n'ont retenu de cette journĂ©e que "la complicitĂ© entre les deux prĂ©sidents, et leur bonne humeur" !Pourtant au moment oĂč la cĂ©rĂ©monie dĂ©butait avec un chant rĂ©volutionnaire de 1794, La LibertĂ© des nĂšgres, dans la foule des anonymes, relĂ©guĂ©e bien loin des officiels des cris fusaient de toute part " C'est un scandale, c'est NOUS les descendants, c'est nous les descendants..."" On est des chiens !"" Y'a que des blancs !"" Les blancs d'un cĂŽtĂ©, les noirs de l'autre..."" On ne se fait pas respecter !"Un peu plus loin un homme dialogue fermement avec un agent de sĂ©curitĂ© " Cette commĂ©moration, c'est fait pour nous mettre en colĂšre."L'agent de sĂ©curitĂ© lui lance "Taisez-vous!"Et l'homme d'exploser " On s'est tu pendant trĂšs longtemps, si on se tait encore aujourd'hui, personne ne saura qu'on est en colĂšre, c'est un scandale..."Une fois encore, on aura pu assister Ă  cette nĂ©gation de la population noire qui vit en France. Hier, il y avait le cercle des officiels, des parlementaires et des cĂ©lĂ©britĂ©s en trĂšs grande majoritĂ© des blancs. Un comble tout de mĂȘme pour cĂ©lĂ©brer l'abolition de l'esclavage. Puis il y avait le reste du monde, et lĂ , comme par hasard, une grande majoritĂ© de un vĂ©ritable scandale. Mais, hier soir Ă  la tĂ©lĂ©vision, cette honteuse discrimination fut occultĂ©e par "les deux prĂ©sidents souriants et mĂȘmes complices"...

Paroleset fichier mp3 C'est nous les descendants des régiments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil
je transfĂšre le post et comme tu le dit tĂ©nardier il n'Ă©tait pas a sa place Re Sidi Bel Abbes par tenardier Hier Ă  1454je sais que ca n'a rien avoir mais j'ai pas pu m'empecher, trop de souvenirs!!!![url= y a jamais de boudin pour les belges ? sont sympas les belgestenardier Messages 44Date d'inscription 06/04/2010Age 44Localisation Digne les bains par tenardier Hier Ă  1459C'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs, les spahis, les gourmiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos fiers coursiersToujours prets Ă  servirA vaincre ou Ă  mourirNos coeurs se sont unisPour la Trompette au garde Ă  vous, sonnez Ă  l'Ă©tendardEt que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun, un peu d'air du pays au fond du coeurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos viesA la Patrie. 3. La piste est difficile et toujours nous appellePar les Monts pelĂ©s de Taza, de Ksar's Souk, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les Ksour ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendartsEt suivrons partout hardiement l'Ă©clat des trois couleursEnsemble nouc reprendrons demain le chemin du dĂ©partEt pour le pays seront prĂȘts Ă  lutter sans nulle Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute,Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant!L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courageEt dans ce combat glorieux revivront tous nos y a jamais de boudin pour les belges ? sont sympas les belges Cest nous Les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans rĂ©pit
Archives d'Algérie Archives algériennes en ligne Lien vers le site des archives d'Algérie Informations numérisées disponibles sur le site L'état civil des européens a été constitué, selon les rÚgles métropolitaines, en double exemplaire pour la période 1830 - 1962 en ligne jusqu'en 1912. Les microfilms ont fait l'objet d'une numérisation et d'une base alphabétique des actes de 1830 à 1904, aux noms et prénoms. Cette indexation n'est malheureusement pas parfaite certaines communes peuvent manquer et l'orthographe des noms peut varier et donc rendre les recherches plus fastidieuses . => Retour vers la page d'accueil Lien brisé, informations concernant les archives de ce département ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous
LEMPIRE ZOULOU. Il y a 200 ans, l'Afrique australe a connu de grands bouleversements : des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette période est restée connue sous le nom de Mfécane, l'affrontement. Le Mfécane a d'abord opposé des peuples d'éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers.
David Lisnard prĂ©sidait la cĂ©rĂ©monie du souvenir en hommage aux Harkis morts pour la France devant le momnument dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire des Combattants d’Afrique du Nord, au cimetiĂšre de l’Abadie. Je tiens chaque annĂ©e – encore plus dĂ©sormais en tant que maire – et ressens toujours une gra
nde Ă©motion, Ă  participer Ă  vos cĂŽtĂ©s Ă  l’hommage que nous rendons aux Harkis morts pour la France. Cette cĂ©rĂ©monie s’inscrit dans le cadre de la journĂ©e nationale du souvenir créée en 2001 par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Jacques Chirac, afin d’exprimer de façon solennelle, Ă  ces combattants, Ă  leurs familles et Ă  leurs descendants, l’attachement, le respect, la reconnaissance de la Nation pour leur engagement sous le drapeau français. Notre devoir est lĂ  aujourd’hui. Notre devoir est dans l’affirmation que ces hommes se sont couverts d’honneur. Notre devoir est de souligner le sacrifice, les sacrifices qu’ils ont consentis par patriotisme. Notre devoir est de rappeler le sort de ces combattants, au lendemain de ce que l’histoire a appelĂ© les accords d’Evian, ces combattants forcĂ©s Ă  l’exil ou Ă  une mort atroce en reprĂ©sailles Ă  leur loyautĂ© envers la France. Ce devoir, nous l’accomplissons ensemble cet aprĂšs-midi. Nous l’assumons ensemble dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur mĂ©moire, dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur engagement, dans la fidĂ©litĂ© Ă  leur glorieux mĂ©rite. Car il nous revient, Ă  nous, Ă  nous tous, de saluer le courage, l’honneur, et le sacrifice de ces hommes. La guerre d’AlgĂ©rie n’a fait que confirmer le lien qui unissait depuis plus d’un siĂšcle dĂ©jĂ  ceux que l’on appelait alors indigĂšnes », et qui composaient les bataillons de soldats puis les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens, comme membres Ă  part entiĂšre de l’armĂ©e française, oĂč il faut le dire et le rappeler ils se sont illustrĂ©s dans les campagnes du Second Empire, de la IIIe RĂ©publique, puis des deux Guerres mondiales. Oui, la guerre d’AlgĂ©rie a mis en scĂšne, dans un dĂ©chirement inexorable, l’engagement de ces combattants musulmans, marchant dans les pas de leurs pĂšres et de leurs grands-pĂšres, pour dĂ©fendre les idĂ©aux de la France, protĂ©ger leurs familles, rester libre sur cette terre d’Afrique du Nord oĂč s’était construite leur histoire et enracinĂ©es leurs vies. Oui, la guerre d’AlgĂ©rie a jouĂ© le destin de nos compatriotes Harkis bien au-delĂ  du cessez-le feu, les plongeant, comme beaucoup de Pieds-noirs, dans une insupportable tourmente, livrĂ©s Ă  la haine et Ă  la violence extrĂȘme du FLN. Nous en souvenir, c’est dĂ©jĂ  rendre justice Ă  nos frĂšres. Nous incliner devant leur mĂ©moire, c’est accepter comme notre propre histoire la tragĂ©die qui fut la leur et exprimer Ă  leurs descendants, Ă  ceux qui ont vĂ©cu le dĂ©racinement vers la mĂ©tropole, que si la reconnaissance de la France et la prise en charge de leur population n’ont pas toujours Ă©tĂ© Ă  la hauteur, c’est un euphĂ©misme, de l’idĂ©e qu’ils s’en faisaient et pour laquelle ils s’étaient battus, le peuple de France lui, et en particulier le peuple de Cannes, sait, salue et rend hommage Ă  votre communautĂ© que rien ne peut dissocier de la communautĂ© nationale, de la communautĂ© cannoise. Le sang de vos frĂšres et de vos pĂšres a rejoint celui de nos soldats, de nos poilus, de nos rĂ©sistants, le sang de nos hĂ©ros. Leur sang, votre sang, coule avec le nĂŽtre, car il s’agit du mĂȘme, dans les veines de la France. Et l’Etat doit aller au bout de son devoir moral envers eux, envers vous. C’est une question d’éthique et de justice. C’est une question de dignitĂ©. J’y suis attachĂ© ici Ă  Cannes, vous le savez, et je m’y emploie dans cet esprit. Mon attachement Ă  cet hommage solennel auquel je participe chaque annĂ©e Ă  vos cĂŽtĂ©s en est un modeste tĂ©moignage parmi d’autres. Bien sĂ»r, notre commĂ©moration ne soigne pas toutes les blessures, bien sĂ»r elle ne rĂ©sout pas tous les problĂšmes du quotidien ; mais elle pose un acte de reconnaissance majeur des massacres de Harkis en AlgĂ©rie, du dĂ©racinement des survivants, et de la longue nĂ©gligence de la nation Ă  leur Ă©gard. Elle donne du sens Ă  l’engagement digne et respectable des harkis. Savoir, c’est se souvenir », selon la formule d’Aristote. Eh bien cet aprĂšs-midi, mes chers amis, nous posons un acte de savoir, nous posons un acte de connaissance, nous posons un acte de reconnaissance qui doit interpeller la conscience collective de notre citĂ©, la conscience collective de notre pays, vers une meilleure comprĂ©hension de la tragĂ©die qui s’est jouĂ©e de l’autre cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e, en particulier entre 1954 et 1962, et vers un plus grand respect pour ces combattants et leurs descendants. C’est le souhait que je forme ici, devant vous et avec vous, dans ce lieu de vĂ©ritĂ©. C’est l’engagement que je prends devant vous et avec vous en cette pĂ©riode oĂč l’actualitĂ© tend parfois aux amalgames. Il est essentiel de dire les choses, il est essentiel d’affirmer et de tenir dans nos valeurs communes, pour faire face aux dangers de notre Ă©poque, aux nouveaux extrĂ©mismes et terrorismes, pour surmonter la barbarie, la barbarie djihadiste islamiste, qui s’exprime chaque jour un peu plus et bafoue l’hĂ©ritage de nos aĂźnĂ©s. Comment aujourd’hui ne pas avoir une pensĂ©e Ă©mue, indignĂ©e, combattante, pour HervĂ© Gourdel. A l’issue de notre cĂ©rĂ©monie, je partirai rapidement vers Saint-Martin-VĂ©subie oĂč je tiens, au nom de Cannes et au nom des Cannois, Ă  participer au rassemblement qui est organisĂ© ce soir en souvenir d’HervĂ© Gourdel, avec sobriĂ©tĂ©, par respect pour ses proches qui, Ă  juste titre, veulent qu’aucune rĂ©cupĂ©ration ne soit faite mais aussi pour affirmer la combattivitĂ© d’une sociĂ©tĂ© française qui doit aujourd’hui, alors que l’ennemi est clairement identifiĂ©, se mobiliser, se souder. Il est temps de sortir des facilitĂ©s et des amalgames. Il est temps de dire que ce djihadisme, que cet islamisme qui est une perversion de la religion musulmane, est un nouveau totalitarisme violent, destructeur, morbide et mortifĂšre, et meurtrier, comme l’était le nazisme, comme l’était le communisme soviĂ©tique. Nous n’avions plus d’ennemi depuis la chute du mur de Berlin. Nous avons un ennemi, sachons en tirer la force de nous rassembler, de nous rĂ©unir. Cet ennemi, il s’oppose bien sĂ»r Ă  tous les hommes libres, mais il n’est pas un ennemi de l’Occident. Ce n’est pas un ennemi des chrĂ©tiens et des juifs. C’est un ennemi de toute l’humanitĂ©, de tous les hommes libres. Tous les chrĂ©tiens, tous les juifs, tous les musulmans, tous les athĂ©es, tous les bouddhistes, tous les hommes qui ont une vision de la dignitĂ© humaine et de l’indĂ©pendance doivent se rĂ©unir et se souder pour affronter Ă  l’extĂ©rieur par les armes lorsque cela est nĂ©cessaire, par la diplomatie lorsque cela est possible, Ă  l’intĂ©rieur par une action policiĂšre et judiciaire digne, forte, cette idĂ©ologie qui est une idĂ©ologie holistique, qui s’attaque Ă  tous les pans de la vie humaine. Nous devons le respect Ă  nos aĂźnĂ©s qui se sont battus pour la France et pour la libertĂ©, quelle que soit leur origine les harkis Ă©taient souvent des musulmans. Ce devoir, c’est un devoir de mĂ©moire. Mais c’est aussi un devoir de combattivitĂ© et donc un combat d’espoir. Et dans cet esprit, que la guerre menĂ©e en ce moment mĂȘme, y compris sur le territoire algĂ©rien, en parfaite entente entre Paris et Alger – quel bouleversement –, nous donne l’occasion d’un rapprochement durable, sans la faiblesse de l’ignorance, sans la faiblesse de la repentance et dans le respect rĂ©ciproque des braves, d’un rassemblement respectueux, digne, oĂč la France respecte l’AlgĂ©rie et oĂč l’AlgĂ©rie respecte la France, ces deux terres qui ont tout pour s’unir et travailler ensemble. La France peut et doit ĂȘtre fiĂšre de ses Harkis, de ses Pieds-noirs, de ses RapatriĂ©s, de toutes les forces supplĂ©tives qui ont versĂ© leur sang pour elle. Je suis fier des Harkis, des Pieds-noirs, des RapatriĂ©s, de toutes les forces supplĂ©tives qui ont montrĂ© la voie de l’honneur, du courage, et du sacrifice, tout simplement la voie du patriotisme. Le respect leur est dĂ», le respect vous est dĂ». Ils ont combattu, vous avez combattu pour le pays. Le souvenir de ceux qui nous ont quittĂ©s est prĂ©cieux, leur visage est notre honneur. Que la gloire leur soit rendue, partout oĂč ils reposent. Vive la RĂ©publique ! Vive la France ! »
Cavaleried’Afrique C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs les spahis les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous
LES TROMPETTES D’AÏDA C’est nous les descendants des rĂ©giments d’Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l’étendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d’air du pays au fond du coeur C’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros
Etbien moi , je trouve les rĂ©sultats fantastiques. Evidemment si nous voulons des renseignements Ă  200 ou 300 ans nous risquons d'ĂȘtre déçus. Regardons beaucoup plus loin 3Ăš, 4Ăš siĂšcle et peut ĂȘtre mĂȘme avant, lĂ  c'est fascinant. J'ai 36% Ecossais Irlandais et Gallois et une partie de ma famille est bretonne. Tout commence Ă  s
Les symboles de la LĂ©gion ÉtrangĂšre Les traditions Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre Les traditions de la LĂ©gion Ă©trangĂšre font partie intĂ©grante de son patrimoine et de sa culture. Elles ont Ă©tĂ© forgĂ©es au cours des ans, sont aujourd’hui garantes de son identitĂ© et de son unitĂ© et restent un facteur essentiel d’intĂ©gration et de cohĂ©sion. Certaines sont trĂšs anciennes et trouvent leurs origines dans des coutumes antĂ©rieures Ă  la crĂ©ation de la LĂ©gion Ă©trangĂšre. D’autres sont plus rĂ©centes ; leur adoption prouve la capacitĂ© de la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă  s’adapter Ă  son temps et dĂ©montre que ces traditions ne sont pas figĂ©es, mais sont appelĂ©es Ă  Ă©voluer. Legio patria nostra - La LĂ©gion pour patrie Servant avec le statut Ă  titre Ă©tranger », le lĂ©gionnaire sert la France Ă  travers la LĂ©gion... La devise Legio patria nostra est apparue sans que l’on sache vraiment ni comment, ni depuis combien de temps. Pour les kĂ©pis blancs, elle reflĂšte le sentiment commun de faire partie d’une unitĂ© d’élite et d’appartenir Ă  une mĂȘme famille. L’idĂ©e de patrie, moteur essentiel pour toute autre troupe, laisse le lĂ©gionnaire souvent indiffĂ©rent ; c’est lĂ  qu’intervient le mystĂšre de la LĂ©gion. Car, l’homme qui a rompu avec son passĂ©, son cadre social, son milieu familial, va reporter sur la LĂ©gion son besoin d’idĂ©al et ses affections déçues. Il identifie bientĂŽt l’idĂ©e de LĂ©gion Ă  l’idĂ©e de patrie, au point de lui sacrifier tout avec une infinie gĂ©nĂ©rositĂ©. Celui qui en a acceptĂ© les durs lois et rĂšglements, celui qui a servi avec loyautĂ©, honneur et fidĂ©litĂ© une institution qui lui a un jour offert un asile, celui-lĂ  peut s’enorgueillir d’ĂȘtre un digne citoyen lĂ©gionnaire. Legio patria nostra ! La devise Honneur et fidĂ©litĂ© » Les drapeaux de l’armĂ©e française portent tous les mentions RĂ©publique française » et Honneur et patrie ». Cette derniĂšre est remplacĂ©e, depuis le 30 dĂ©cembre 1920, par Honneur et fidĂ©litĂ© » sur les drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers. Les kĂ©pis blancs sont particuliĂšrement fiers de cette particularitĂ©, car elle Ă©voque l’attitude glorieuse de la LĂ©gion au combat, l’esprit d’abnĂ©gation et le respect de la parole donnĂ©e, s’il le faut, jusqu’au sacrifice suprĂȘme Les couleurs Vert et Rouge Il est trĂšs difficile de dire Ă  quelle pĂ©riode exactement les couleurs Vert et Rouge sont apparues Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Bien souvent adoptĂ©es avant qu’une dĂ©cision ne vienne en officialiser l’usage, on les a vues apparaĂźtre et s’imposer peu Ă  peu. Pour rĂ©sumer on peut dire qu’elles ont Ă©tĂ© hĂ©ritĂ©es des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1835. On les retrouve sur les fanions des compagnies, sur les Ă©paulettes des lĂ©gionnaires, sur les tambours de musiciens. La grenade Ă  sept flammes C’est au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale que la grenade, ornement rĂ©servĂ© Ă  certaines unitĂ©s d’élite de l’armĂ©e française, se voit attribuer sept flammes dont deux en retour, le plus souvent accolĂ©es, et une bombe creuse portant le numĂ©ro du rĂ©giment. On doit son dessin au cĂ©lĂšbre aquarelliste et ancien lĂ©gionnaire Rosenberg. On la retrouve sur tous les frontons des quartiers de LĂ©gion, sur tous les fanions, sur les uniformes des lĂ©gionnaires. EmblĂšmes et fanions Les emblĂšmes drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers portent l’inscription "Honneur et FidĂ©litĂ©" en lieu et place de l’inscription "Honneur et Patrie", en vigueur dans le reste de l’armĂ©e française. Ils portent tous la mention "Camerone 1863". La LĂ©gion a le privilĂšge de disposer des emblĂšmes de ses rĂ©giments disparus et des anciens drapeaux des rĂ©giments actuels. Ils sont conservĂ©s par le musĂ©e d’Aubagne et une partie d’entre eux est exposĂ©e dans la crypte. Les fanions des compagnies et escadrons sont vert et rouge sur l’avers, diagonale descendante, le vert contre la hampe. Le revers prĂ©sente les couleurs rĂ©glementaires correspondant Ă  la numĂ©rotation de l’unitĂ©. Le salut C’est l’expression mĂȘme de la discipline, la manifestation spontanĂ©e du respect envers le supĂ©rieur. Celui-ci, par la qualitĂ© de sa rĂ©ponse, doit prouver qu’il en est digne. Le salut au caĂŻd A l’arrivĂ©e du Chef de corps au quartier, chaque matin, ou dans tout poste tenu par une unitĂ© lĂ©gion, le poste de police lui rend les honneurs. Le clairon sonne " Au CaĂŻd ", suivi par le refrain du Boudin, avant qu’il ne passe la Garde en revue et que chacun se prĂ©sente Ă  haute voix. Tous ceux qui entendent les sonneries se mettent au gare-Ă -vous, face Ă  l’entrĂ©e, jusqu’à la fin de son exĂ©cution. Lorsque le " CaĂŻd " est jouĂ© par une batterie, les tambours saluent de la main entre chaque roulement. Dans certaines circonstances particuliĂšres, l’exĂ©cution de la sonnerie " Au CaĂŻd " est une manifestation de courtoisie destinĂ©e Ă  honorer une haute autoritĂ© trĂšs liĂ©e ou ayant servi Ă  la LĂ©gion, les anciens Chefs de corps de LĂ©gion, par exemple. Le GĂ©nĂ©ral commandant la LĂ©gion Ă©trangĂšre est accueilli par la mĂȘme sonnerie, suivie des seize premiĂšres mesures du " Boudin ". Le boudin " Le Boudin "est la marche officielle de la LĂ©gion. Ce titre, Ă  lui seul, Ă©voque la merveilleuse aventure des KĂ©pis Blancs. Mais quelle est donc l’histoire de cette marche, que nous considĂ©rons tous comme " la Marseillaise " lĂ©gionnaire ? Les origines du mot, comme celles du thĂšme du cĂ©lĂšbre refrain, sont assez mal connues. Les uns pensent au rouleau de toile long de 52 centimĂšres roulĂ© sur le sac ou portĂ© en bandoulliĂšre, et qu’on appelait volontier boudin, les autres Ă  une origine plus gastronomique. La mĂ©lodie serait inspirĂ©e d’une oeuvre de Rameau, d’une adaptation du refrain du 67Ăšme en 1862 , ou d’une dĂ©cision impĂ©riale prise en CrimĂ©e ou en Italie. Il est difficile de trouver une origine exacte. Mais peu de temps avant le dĂ©part du RĂ©giment Ă©tranger en janvier 1863 pour le Mexique, c’est Monsieur Wilhelm, Chef de musique qui dirigeait la fanfare du 2 Ăšme Etranger qui compose Ă  partir de ce thĂšme des 16 mesures imposĂ©es depuis 1840, une marche qui est devenue la marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre " le Boudin ". L’origine de cette marche remonte Ă  1860, Ă©poque Ă  laquelle , le Roi des Belges envoya des hommes Ă  la France, afin qu’ils fussent incorporĂ©s dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Ils y furent notamment traitĂ©s de " Tireurs au cul " par une majoritĂ© d’Allemands qui composaient Ă  ce moment lĂ  l’essentiel de la LĂ©gion. Quant aux paroles, il semble qu’elles aient connues des variantes dues Ă  l’imagination fertile des lĂ©gionnaires. Les paroles actuelles ont probablement Ă©tĂ© adoptĂ©es vers 1870, alors que le roi des Belges avait demandĂ© que ses sujets ne combattent pas en France et que de nombreux Alsaciens-Lorrains s’engageaient Ă  la LĂ©gion. Pour terminer, nous ne sauront sans doute jamais si les paroles sont dues aux Ă©paules des lĂ©gionnaires ou Ă  leurs estomacs, mais il est indĂ©niable que " le Boudin " est un morceau qui exalte l’amour profond du lĂ©gionnaire pour son drapeau et pour sa patrie d’adoption. Si l’on ne salue pas pendant l’exĂ©cution du Boudin, on l’exĂ©cute et on le chante au garde-Ă -vous Le pas LĂ©gion Le pas LĂ©gion est cadencĂ© Ă  88 pas/minute 120 pas/minute pour le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral et 140 pas/minutes pour les chasseurs alpins & chasseurs Ă  pied. Cette cadence est hĂ©ritĂ©e du rythme de dĂ©placement des armĂ©es de l’Ancien RĂ©gime et de l’Empire, dont le rĂ©giment Hohenlohe, duquel la LĂ©gion Ă©trangĂšre a conservĂ© nombre de traditions. Le kĂ©pi blanc Le kĂ©pi blanc tel que nous le connaissons aujourd’hui, objet de fiertĂ© pour le lĂ©gionnaire et symbole distinctif de la LĂ©gion pour le public, n’est portĂ© que par les militaires du rang ; officiers et sous-officiers coiffant un kĂ©pi ... noir ! S’il n’a pas toujours Ă©tait de couleur blanche symbole de puretĂ©, on peut dire qu’il est officiellement devenu blanc Ă  partir du 14 Juillet 1939, lorsque les lĂ©gionnaires ont pour la premiĂšre fois dĂ©filĂ© sur les Champs ElysĂ©es vĂȘtue de ladite coiffure. Depuis, il symbolise la LĂ©gion Ă©trangĂšre et son port est interdit Ă  tout autre troupe. Le bĂ©ret vert D’abord portĂ© par les lĂ©gionnaires parachutistes formation créée en 1948 en Indochine par le chef de bataillon Morin pour se distinguer des parachutistes et autres troupes d’élite de l’armĂ©e rĂ©guliĂšre », il n’a Ă©tĂ© officialisĂ© qu’à partir de 1957. La lĂ©gende dit qu’il aurait Ă©tĂ© rapportĂ© en ExtrĂȘme-Orient par un officier de retour de permissions. A la fin des annĂ©e 1950, son port n’est plus rĂ©servĂ© aux seuls lĂ©gionnaires para, il est Ă©tendu Ă  l’ensemble des unitĂ©s de LĂ©gion. Les Ă©paulettes Vert et Rouge En 1868, la suppression des compagnies d’élites instaure pour chaque subdivision d’arme des Ă©paulettes aux couleurs distinctives ; dĂšs lors, la couleur actuelle des Ă©paulettes corps vert et franges rouges est attribuĂ©e Ă  la LĂ©gion. On pense que le choix de ces deux coloris est Ă  attribuer Ă  l’uniforme des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1855. On les retrouve sur les fanions des compagnies et sur les tambours de musiciens. La ceinture bleue Longue de 3,40 Ă  3,60 mĂštres et large de 13 Ă  17 centimĂštres, la ceinture de laine bleue a Ă©tĂ© officiellement attribuĂ©e Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre en 1882. Son rĂŽle initial Ă©tait surtout pratique, car, portĂ©e lors de la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie, elle devait protĂ©ger des affections intestinales dues notamment aux grands Ă©carts de tempĂ©rature entre le jour et la nuit. Elle se portait sous la capote ou la veste. La cravate verte Avant le deuxiĂšme conflit mondial, la couleur de la cravate portĂ©e Ă  la LĂ©gion n’était pas dĂ©finie. Son apparition s’est faite Ă  compter de 1945, du fait de la rĂ©cupĂ©ration de surplus de cravates vertes, provenant des Chantiers de jeunesse. Le port n’a pas Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ© dĂšs cette date et il faudra attendre 1947 pour voir l’ensemble des lĂ©gionnaires porter cette nouvelle marque distinctive. Les chevrons d’anciennetĂ© De nos jours, la LĂ©gion est la seule dĂ©tentrice de cette vieille tradition des chevrons d’anciennetĂ©, dont l’origine remonte Ă  une dĂ©cision royale de 1771. SupprimĂ©s, puis remis au goĂ»t du jour Ă  de nombreuses reprises, ils sont instituĂ©s une derniĂšre fois en 1948. Un chevron correspond Ă  cinq ans d’anciennetĂ©, deux chevrons Ă  dix, etc. Seuls les militaires du rang et les sous-officiers subalternes sont autorisĂ©s Ă  les porter. Le gilet d’armes Les origines du gilet d’arme remontent Ă  l’ArmĂ©e d’Afrique et Ă  la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie. Mais sont port devient obligatoire, Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre, seulement dans les annĂ©es 1950. DĂšs lors, il sera uniquement de couleur verte, ce qui n’était pas le cas auparavant... Comportant dix-huit petits boutons dorĂ©s ou argentĂ©s, il n’est portĂ© que par les officiers et les sous-officiers supĂ©rieurs. Les jeunes officiers doivent avoir assistĂ© au moins une fois Ă  la commĂ©moration du combat de Camerone avant de pouvoir le porter. Les plis de la chemise Parce que Rigueur » n’est pas un vain mot Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre ... Les chemises des lĂ©gionnaires comportent des plis rĂ©glementaires. Ils sont dĂ©finis avec une prĂ©cision qui ne tolĂšre pas l’à-peu-prĂšs ; leur exactitude est vĂ©rifiĂ©e avec le plus grand des sĂ©rieux par les supĂ©rieurs en charge de leurs subordonnĂ©s. C’est ainsi que le jeune lĂ©gionnaire apprend dĂšs son incorporation Ă  travailler finement, prĂ©cisĂ©ment. On lui inculque le soucis du dĂ©tail », on lui transmet l’amour du travail bien fait » et cela passe aussi par sa tenue vestimentaire. Certains plis doivent ĂȘtre espacĂ©s de 5,3 cm, d’autres de 3,5 cm !!! Alors, prĂȘts Ă  relever le dĂ©fi ? Les pionniers Les pionniers sapeurs sont apparus en France dĂšs le XVIIIe siĂšcle. Mais la crĂ©ation des pionniers Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre ne date que du XXe siĂšcle. Ils perpĂ©tuent la tradition de bĂątisseuse que s’est forgĂ©e la LĂ©gion Ă  travers le monde. Les pionniers, tous barbus, portent une hache et sont revĂȘtus d’un tablier de buffle. Le tablier et la barbe sont des hĂ©ritages du XVIIIe siĂšcle, le fait de porter sur l’épaule droite la hache et non le fusil, tĂ©moigne de la vocation de bĂątisseur des pionniers. Ils doivent par leur action permettre au reste de la troupe d’avancer en Ă©change de quoi, celle-ci doit les protĂ©ger. Ce sont les prĂ©curseurs. C’est d’ailleurs cette notion, dĂ©jĂ  prĂ©sente dans la Grande ArmĂ©e napolĂ©onienne, que l’on retrouve lorsqu’à la parade on les voit prĂ©cĂ©der les lĂ©gionnaires en armes, ainsi que le drapeau du rĂ©giment et le chef de corps. La poussiĂšre La poussiĂšre est une cĂ©rĂ©monie qui semble tirer son origine d’une coutume de l’armĂ©e d’Afrique, et notamment des colonnes mobiles. L’eau Ă©tait rare, parfois plus que le vin, aussi avant le repas prenait-on le temps de rincer les vers avec une goutte de vin que l’on se gardait bien de jeter. Le cĂ©rĂ©monial traditionnel correspond aux commandements suivants, chacun s’assure que son verre contient un peu de vin, rouge en gĂ©nĂ©ral - " Attention pour la poussiĂšre ! " Les convives au garde-Ă -vous, tiennent leur verre Ă  la hauteur du menton, coude droit collĂ© au Envoyez ! Puis le popotier, ou le maĂźtre de chant, entonne " Le Boudin " , prĂ©cĂ©dĂ© ou non du refrain de l’unitĂ©. La popote La popote des officiers, et tout particuliĂšrement celle des lieutenants est le lieu oĂč se cultivent et se perpĂ©tuent certaines traditions moins solennelles mais dont l’importance ne sauraient ĂȘtre mĂ©sestimĂ©es, ne serait-ce que par le sens d’un certain cĂ©rĂ©monial, d’un certain goĂ»t du panache, qu’elles dĂ©veloppent. A cette rĂ©union qui n’a pour but que de resserrer les liens de camaraderie, doivent rĂ©gner une gaietĂ© et une atmosphĂšre de bon aloi. Elle est organisĂ©e dans une enceinte militaire, ses participants se doivent donc d’y avoir une tenue et une conduite irrĂ©prochables. Le menu Le popotier lit le menu traditionnel dans toutes les popotes de l’armĂ©e française, avec toutefois une lĂ©gĂšre variante propre Ă  la LĂ©gion. Il ajoute " ... de l’avancement dans l’armĂ©e française en gĂ©nĂ©ral, et de la LĂ©gion EtrangĂšre en partuculier , ce dont je serai, d’ailleurs, le dernier et ĂŽ combien indigne bĂ©nĂ©ficiaire ". Puis le popotier invoque le Saint-Patron de la LĂ©gion. Il est d’usage aussi d’invoque le Saint-Patron des Ă©ventuels invitĂ©s d’honneur. Noel - FĂȘte de famille lĂ©gionnaire NoĂ«l Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre est La fĂȘte de famille par excellence. DĂ©passant le cadre religieux, tous les lĂ©gionnaires ne sont pas chrĂ©tiens, il est toujours fĂȘtĂ© avec ferveur et enthousiasme. Dans tous les coins du monde oĂč l’on fĂȘte la nativitĂ©, NoĂ«l est souvent la seule occasion de rĂ©unir la famille. C’est cet aspect qui est revendiquĂ© sous la grenade Ă  sept flammes. Souvent loin de chez eux, de leur famille de sang », quand elle existe encore !, les kĂ©pis blancs retrouvent avec leurs chefs, leurs camarades, un peu de cette chaleur familiale laissĂ©e derriĂšre eux. Le soir de NoĂ«l, ils festoient, chantent, s’amusent, s’offrent des cadeaux, au sein de leur nouvelle famille, leur famille de cƓur », leur famille d’adoption », constituĂ©e de frĂšres d’armes, de personnes avec lesquelles ils ont pour habitude de tout partager... le pire, mais aussi le meilleur. Camerone - La LĂ©gion honore ses morts Camerone est le nom de la ville mexicaine oĂč une poignĂ©e de lĂ©gionnaires s’est illustrĂ©e le 30 avril 1863, au cours d’une bataille Ă©pique. Ces braves soldats se sont opposĂ©s pendant toute une journĂ©e Ă  plus de 2000 Mexicains. Les cinq survivants qui avaient promis Ă  leur chef mourant de ne pas se rendre Ă  cours de munitions, chargĂšrent Ă  la baĂŻonnette. En se sacrifiant, ils permirent Ă  un prĂ©cieux convoi de passer la mission Ă©tait remplie. Depuis, le combat a fait date il est devenu symbole de la fidĂ©litĂ© Ă  la parole donnĂ©e et de la mission remplie quel qu’en soit le coĂ»t. DĂ©sormais, chaque 30 avril, oĂč qu’ils se trouvent, les lĂ©gionnaires commĂ©morent cet Ă©vĂ©nement. Chants et marches de la LĂ©gion Ă©trangĂšre A la diffĂ©rence du chant de popote oĂč la gaĂźtĂ©, la fronde et l’humeur se rĂ©pondent, du chant de bivouac aux accents parfois nostalgiques, toujours sentimentaux, le chant de marche » a pour quadruple but de soutenir les Ă©nergies, d’affirmer la cadence, de fondre quarante timbres en un seul chant, ce qui Ă©veille en chacun le sens profond de la collectivitĂ©, et de donner Ă  la superbe d’une troupe en mouvement un prolongement sonore qui la valorise Il n’est pas ici question de commenter son utilitĂ©, de vous persuader, s’il en Ă©tait besoin, de son influence bĂ©nĂ©fique ni de justifier de son importance. Le fait est lĂ . La LĂ©gion Ă©trangĂšre est, une fois encore, la troupe qui sait, qui doit, qui chante le mieux au monde. Ce patrimoine flatteur doit ĂȘtre reçu avec fiertĂ©, certes, mais il nous appartient de le transmettre, non seulement sans le laisser de dĂ©prĂ©cier, mais aussi en y apportant – pourquoi non ? - encore plus de flamme, encore plus d’ampleur, encore plus de rĂ©sonance. La Musique De tous temps, la Musique principale de la LĂ©gion Ă©trangĂšre a occupĂ© une place privilĂ©giĂ©e dans la faveur du public. A la puissance d’exaltation qui rayonna des musiques de marche et au prestige dont jouissent les fameux " KĂ©pis Blans", elle ajoute son allure solennelle et Ă©clatante, expression la plus directe de la personnalitĂ© lĂ©gionnaire. Son histoire commence avec celle de la LĂ©gion, créée par l’ordonnance royale du 10 mars 1831. A cette date, le nombre des musiciens est rĂ©glementĂ© par les habitudes militaires de l’époque. C’est pourquoi, la Musique de la LĂ©gion, Ă  ses dĂ©buts, comprend un effectif plus que modeste, avec uniquement un chef de musique, un sous-chef de musique, et seulement ving-sept exĂ©cutants. Il faudra alors de trĂšs nombreuses annĂ©es de travail et d’efforts pour que la Musique soit en Ă©tat de se produite dignement face au public. MalgrĂ© ses modestes moyens, la musique se fera remarquer par ses qualitĂ©s musicales. DĂšs 1860, le nombre des excĂ©cutants atteint quarante musiciens. Elle est dirigĂ©e Ă  cette Ă©poque par Monsieur WILHELM. c’est lui qui composera la cĂ©lĂšbre marche de la LĂ©gion " le BOUDIN ". L’orchestre Ă  corde est crĂ©e vers la fin de l’annĂ©e 1887. Au dĂ©part, son rĂ©pertoire se compose d’oeuvres populaires connues, puis s’étoffera d’oeuvres musicales de plus grandes envergures. Dissous lors de la dĂ©claration de la Guerre 14-18, la Musique reverra la jour dĂšs la paix rĂ©tablie. A ce moment, l’essor grandissant de l’harmonie et de l’orchestre symphonique, grĂące Ă  un rĂ©pertoire trĂšs Ă©tendu est remarquable. Nous assistons Ă  l’ñge d’or de la Musique , par sa batterie et ses fifres, trompes et trompettes de cavalerie. Pourtant en 1940, la Musique est Ă  nouveau dissoute puis renait en 1946. Si l’harmonie reste prestigieuse, l’orchestre Ă  corde a complĂštement disparu. La batterie conserve ses caractĂ©ristiques propres avec ses fifres et son chapeau chinois, et le port particulier des tambours qui facilite la cadence lente. Aujourd’hui, la Musique de la LĂ©gion Ă©trangĂšre effectue de trĂšs nombreux dĂ©placements en France et Ă  l’Etranger. Elle a le privilĂšge de faire dĂ©filer d’une maniĂšre particuliĂšrement remarquable nos rĂ©giments de KĂ©pis Blancs, par son pas lent hĂ©ritĂ© des rĂ©giments de Hohenlohe, et immortalisĂ©s par nos anciens autour du monde au service de la FRANCE. Le Chapeau Chinois Le chapeau chinois est un instrument de percussion comportant un pavillon de cuivre perchĂ© sur un bĂąton, garni de clochettes et de grelots, que l’on agite comme un hochet. En outre, il est ornĂ© de queues de cheval. Origine des Queues de Cheval Coutume d’origine islamique, adoptĂ©e par les rĂ©giments d’afrique qui, suivant l’exemple de l’ennemi, ont pris l’habitude d’exposer devant la tente du chef, la queue du cheval tuĂ© sous lui au combat. Ainsi Ă©tait dĂ©montrĂ©e la valeur, le courage du commandant, tĂ©moignage tangible de son ardeur au combat. On peut donc penser que le chapeau chinois, instrument de percussion, Ă©tait en mĂȘme temps un emblĂšme traditionnel et symbolique. Les fĂȘtes des rĂ©giments En plus des fĂȘtes communes Ă  toute la LĂ©gion, chaque rĂ©giment commĂ©more une des dates les plus marquantes de son histoire, ou la fĂȘte de son saint patron. - 1er 23 avril Saint Georges- 2Ăšme 2 septembre El-Moungar- 3Ăšme 14 septembre PercĂ©e de la ligne Hindenbourg- 22 novembre Sainte-CĂ©cile- 2Ăšme 29 septembre Saint-Michel- 6Ăšme 1 octobre CrĂ©ation du rĂ©giment- 4Ăšme 15 novembre CrĂ©ation du rĂ©giment- 5Ăšme 4 dĂ©cembre Sainte Barbe Sources Monsieur LĂ©gionnaire

Lesdieux des combats nous accueilleront Alors festoierons et ripaillerons En ton honneur O mort qui rĂŽdait sur nos chemins. La cavalerie d'Afrique (sur l'air des Trompettes d'AĂŻda de Verdi.)

C'est nous les Africains...Je vous poste la cĂ©lĂšbre chanson de l'armĂ©e coloniale C'est nous les Africains Qui revenons de loin Nous venons des colonies Pour sauver la Patrie Nous avons tout quittĂ© Parents, gourbis, foyers Et nous avons au cƓur Une invincible ardeur Car nous voulons porter haut et fier Le beau drapeau de notre France entiĂšre Et si quelqu'un venait Ă  y toucher Nous serions lĂ  pour mourir Ă  ses pieds Battez tambours, Ă  nos amours Pour le pays, pour la Patrie Mourir au loin C'est nous les Africains ! I Nous Ă©tions au fond de l'Afrique Gardiens jaloux de nos couleurs, Quand sous un soleil magnifique A retenti ce cri vainqueur En avant ! En avant ! En avant ! II Et lorsque finira la guerre Nous reviendrons dans nos gourbis ; Le cƓur joyeux et l'Ăąme fiĂšre D'avoir libĂ©rĂ© le pays En criant, en chantant en avant ! Un petit hommage Ă  mon grand pĂȘre qui a fait l'Indochine et l'AlgĂ©rie dans les tirailleurs sĂ©nĂ©galais Re C'est nous les Africains... InvitĂ© 21/6/2008, 2246Bonsoir,Je me permets de mettre les deux couplets manquant, pour contribuer Ă  cet hommage... Couplet IIPour le salut de notre empire Nous combattons tous les vautours La faim, la mort nous font sourireQuand nous luttons pour nos amoursEn avant ! En avant ! En avantCouplet IIIDe tous les horizons de FranceGroupĂ©s sur le sol africainNous venons pour la dĂ©livranceQui par nous se fera demainEn avant ! En avant ! En avant !Belle chanson de 1915AmtsPier Re C'est nous les Africains... Ulrich von Hassel 24/6/2008, 1922Oui ces chants et cette Ă©poque sont assez Ă©mouvants et font un peu sortir de certains prĂ©jugĂ©s... Re C'est nous les Africains... Major cowburn 24/6/2008, 2013Sous de Gaulle ce fut un chant sĂ©ditieux,ça valait la "cabanne"Major cowburnGĂ©nĂ©ral de DivisionNombre de messages 1192Date d'inscription 17/02/2008 Re C'est nous les Africains... InvitĂ© 24/6/2008, 2058Ulrich von Hassel a Ă©critOui ces chants et cette Ă©poque sont assez Ă©mouvants et font un peu sortir de certains prĂ©jugĂ©s... Bonsoir, Certains prĂ©jugĂ©s ? La question a 1000 euros Lesquels ? Amts Pier Re C'est nous les Africains... InvitĂ© 24/6/2008, 2100GREG ACE a Ă©critC'est un des chants que je chantais pendant mon service. GREG. Moi je ne l'ai jamais chantĂ© normal plus de service militaire ... Amts Pier Re C'est nous les Africains... CM 7/7/2008, 2347Major cowburn a Ă©critSous de Gaulle ce fut un chant sĂ©ditieux,ça valait la "cabanne" C'est vrai que c'est aussi le chant de l'OAS, du FN etc..... CMCMCaporal-chefNombre de messages 35Date d'inscription 25/01/2008 Re C'est nous les Africains... InvitĂ© 8/7/2008, 0741La Cavalerie d'AfriqueC'est nous echo bis les descendants des rĂ©giments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers et les goumiers. Gardiens echo bis et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques, Sous l'ardent soleil, chevauchant, sans rĂ©pit, leurs fiers coursiers. Toujours prĂȘts Ă  servir, Ă  vaincre ou Ă  mourir, Nos coeurs se sont unis, pour la Patrie. Trompettes echo bis au garde Ă  vous sonnez, sonnez Ă  l'Ă©tendard, Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs nos trois couleurs. Le souffle echo bis de la France anime la fanfare, Et met Ă  chacun un peu d'air du pays au fond du coeur. C'est notre volontĂ©, de vaincre ou de lutter, De consacrer nos vies Ă  la Patrie. La piste echo bis est difficile et toujours nous appelle. Par les Monts pelĂ©s de Taza, de Ksar'souk, de Midelt et de Midelt. L'Ă©lan echo bis de Bournazel vers le Tafilalet, Sur les Ksours alliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs. Ensemble echo bis nous referons gaiement flotter nos Ă©tendard, Et suivrons partout hardiment l'Ă©clat des trois couleurs. Ensemble echo bis nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part, Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur. Soldats, echo bis toujours devant, toujours la tĂȘte haute, Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent en avant ! L'ennemi echo bis nous trouvera le coeur plein de courage. Et dans ce combat glorieux revivront tous nos hĂ©ros. Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum DavidLisnard prĂ©sidait la cĂ©rĂ©monie du souvenir en hommage aux Harkis morts pour la France devant le momnument dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire des Combattants d’Afrique du Nord, au cimetiĂšre de l’Abadie. Discours de David Lisnard, Maire de Cannes et Vice-PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral Ă  l’occasion de la 12Ăšme journĂ©e nationale en hommage aux Harkis
Imprimer DĂ©tails CrĂ©ation 13 fĂ©vrier 2010 Écrit par INous sommes descendants des fiers dragonsDe l'ImpĂ©ratrice, nos escadronsvainqueurs Ă  Austerlitz, A IĂ©na, La MoskovaOnt fait l'impossible et vont encore bien au-delĂ IIComme notre griffonTour Ă  tour aigle et lionNous sommes soldats du ciel et de la terreParachutiste un soirCommando le lendemainLes armes Ă  la main pour suivre notre destinNous irons nous battre un jourPour l'honneur et pour l'amourDe la libertĂ© de la patrieIIICes charges que l'on empoigneDeviennent nos compagnesQuand nous partons la nuit vers l'inconnuDisparaĂźtre dans les boisLa mission faisant foiDans la pluie, le vent, nous restons Ă  l'affĂ»tC'est ça notre destinC'est de vivre en clandestinSilence, discrĂ©tion, c'est notre but Auteur ...Compositeur ...Origines ...
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2 Effectifs africains. L’Afrique fournit dans son ensemble 407 000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armĂ©e française. Sur ces 407 000 hommes, 218 000 Ă©taient des Dix ans de protestation Cette recrudescence dans le 94 intervient alors que plusieurs vidĂ©os camĂ©ras de surveillance ayant filmĂ© des attaques d’une extrĂȘme violence contre des Asiatiques ont tournĂ© de façon virale sur les rĂ©seaux sociaux et les forums de la communautĂ©, suscitant des rĂ©actions exaspĂ©rĂ©es. La colĂšre est d’autant plus forte que ces agressions ne sont pas nouvelles entre dĂ©cembre 2015 et l’étĂ© 2016, ce ne sont pas moins de 140 femmes, toutes asiatiques, qui subirent ce type d’attaques le long de la ligne 183. ArrĂȘtĂ©s peu aprĂšs, les agresseurs se sont rĂ©vĂ©lĂ©s mineurs. [2] C’est en 2010 que, pour la premiĂšre fois, Ă  Belleville, et Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, plusieurs milliers de Chinois descendent dans la rue, excĂ©dĂ©s d’ĂȘtre la cible privilĂ©giĂ©e d’une petite dĂ©linquance qui voit dans les Chinois » – cette dĂ©nomination englobant tous les Asiatiques – des proies idĂ©ales. [3] Ils ont la rĂ©putation d’avoir du liquide sur eux, quand ils reviennent du travail ou quand ils vont Ă  des mariages, et peu d’entre eux portent plainte quand ils sont agressĂ©s, soit parce qu’ils sont en situation irrĂ©guliĂšre et Ă©vitent les contrĂŽles policiers, soit parce que, mĂȘme munis de papiers lĂ©gaux, ils ne maĂźtrisent pas ou peu le français. Le 22 juillet dernier, le comitĂ© SĂ©curitĂ© pour tous » du 94 Ă©mettait un communiquĂ© interpellant les pouvoirs publics sur ces agressions qualifiĂ©es Ă  juste titre de sexistes et racistes » et rĂ©itĂ©rant leurs demandes, Ă  savoir l’extension de la vidĂ©o-surveillance [4], le renforcement des patrouilles de police et de celles de la RATP dans les zones sensibles », ainsi qu’un statut de jeune adulte » pour les agresseurs qui, quand ils sont mineurs, sont peu pĂ©nalisĂ©s. [5] Cette association s’est fait connaĂźtre en 2016 lors de l’agression mortelle de Shaolin Zhang, travailleur chinois Ă  Aubervilliers. [6] Plusieurs dizaines de milliers d’Asiatiques, majoritairement chinois, avaient alors dĂ©filĂ© dans Paris demandant la sĂ©curitĂ© pour tous ». En 2017, une tout autre manifestation rassemblait lĂ  aussi plusieurs milliers de Chinois aprĂšs qu’un policier de la Bac avait abattu chez lui Shaoyao Liu, un pĂšre de famille. Le policier coupable vient de bĂ©nĂ©ficier d’un non-lieu le 11 juillet 2019, au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense. [7] Ce dĂ©ni de justice, habituel dans les cas de violence policiĂšre, a entraĂźnĂ© un modeste rassemblement Ă  l’appel de la famille indignĂ©e et la constitution d’un comitĂ© demandant Justice pour Shaoyao » Ă  l’instar des autres victimes des brutalitĂ©s policiĂšres. Comment apprĂ©hender cette apparente contradiction vouloir d’un cĂŽtĂ© plus de policiers et de l’autre dĂ©noncer leur impunitĂ© quand ils jouent aux cow-boys ? Cette demande sĂ©curitaire met trĂšs mal Ă  l’aise la gauche radicale et les organisations antiracistes. Exiger plus de rĂ©pression alors mĂȘme que celle-ci vient de franchir un saut qualitatif contre les manifestations est incomprĂ©hensible et indĂ©fendable pour beaucoup. De plus, la qualitĂ© des agresseurs n’arrange rien. Car la plupart du temps, il faut se rendre Ă  l’évidence, ces derniers sont issus d’autres communautĂ©s minoritaires, originaires d’Afrique du Nord ou sub-saharienne, discriminĂ©s et en butte Ă  l’arbitraire policier. Comment donc concilier la lutte antiraciste que l’on appellera classique » pour plus de facilitĂ©, et la prise en compte de la souffrance rĂ©elle des Chinois » de Belleville, d’Aubervilliers ou d’Ivry ? Jusqu’à prĂ©sent, la gauche radicale et les organisations antiracistes ont Ă©tĂ© absolument incapables de rĂ©soudre ce dilemme qui met Ă  mal les rĂ©fĂ©rences et modes de pensĂ©e habituels. Le malaise dure depuis dix ans. Et c’est trĂšs dommage, car certains ne manquent pas d’en profiter. Une communautĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne Ce malaise de la gauche radicale Ă  apprĂ©hender la communautĂ© asiatique, dont on pourrait dire cyniquement qu’elle a le mauvais goĂ»t de ne pas rĂ©pondre aux lieux communs sur l’immigration europĂ©enne ou post-coloniale, ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui frappe en premier lieu, c’est l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© nationale et sociale des Asiatiques de France. DerriĂšre le nom caricatural de Chinois » voir de Noichs », on trouve aussi bien des vrais » Chinois de Chine continentale que d’ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatique – Vietnam, Cambodge, Laos –, ou des Philippines travaillant comme nounous dans les beaux quartiers. On classera CorĂ©ens et Japonais parmi les expatriĂ©s, cette expression ayant un sens bien plus social plus que racial contrairement aux États-Unis oĂč ils forment d’importantes communautĂ©s sur la cĂŽte Ouest, ils sont en petit nombre Ă  Paris. MalgrĂ© leur invisibilitĂ© rĂ©currente, rappelons que la prĂ©sence asiatique est ancienne en France. Elle est d’abord liĂ©e aux deux guerres mondiales. Celle de 14-18 voit la prĂ©sence de plusieurs rĂ©giments de tirailleurs annamites et de milliers de Chinois engagĂ©s contractuellement pour les travaux de terrassement ou dans les usines. Et quand Ă©clate la Seconde Guerre mondiale, des milliers de travailleurs forcĂ©s vietnamiens sont emmenĂ©s en France. On leur doit, entre autres, le riz de Camargue. On croise aussi de nombreux intellectuels indochinois investis dans la lutte pour l’indĂ©pendance de leur pays. Mentionnons le militant trotskyste Ta Thu Thau [8] qui, Ă©tudiant Ă  Paris va faire connaĂźtre la mutinerie de Yen Bay en 1930, ainsi que la figure tragique du philosophe Tran Duc Thao qui rentre au Vietnam en guerre en 1952 [9]. À la fin de la guerre d’Indochine en 1954, et la partition du pays, plusieurs milliers de Vietnamiens issus de couples mixtes ou de veuves vietnamiennes d’un soldat français accompagnĂ©es de leurs enfants, arrivent en France. C’est une population souvent trĂšs pauvre, dont beaucoup iront dans les Camps d’accueil des rapatriĂ©s d’Indochine CARI. Leur arrivĂ©e et leur sort misĂ©rable laissent indiffĂ©rent. La France, empĂȘtrĂ©e dans une autre guerre coloniale en AlgĂ©rie, a d’autres chats Ă  fouetter. On les oublie et leurs camps serviront en 1962 pour les harkis. Aujourd’hui, c’est la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration qui a choisi de faire connaĂźtre cet Ă©pisode dans des films comme AllĂ©e des Jasmins » ou Sous tes doigts » [10]. Le choc des boat-people À la fin des annĂ©es 1960, la guerre du Vietnam est au centre des luttes de la jeunesse radicale du monde entier. Pour toute une gĂ©nĂ©ration, il ne fait pas de doute que l’Indochine rĂ©volutionnaire, dont Ho Chi Minh est la figure emblĂ©matique, vaincra les AmĂ©ricains et leurs alliĂ©s fantoches » du Sud. 1975 voit le triomphe de cette lutte. Successivement en avril 1975, Pnom Penh et SaĂŻgon tombent aux mains des rĂ©volutionnaires. L’image des hĂ©licoptĂšres amĂ©ricains quittant en toute hĂąte le palais prĂ©sidentiel, restĂ©e dans toutes les mĂ©moires, est le symbole de cette dĂ©route cinglante. AprĂšs les Français, c’est au tour de la plus grande puissance mondiale d’avoir Ă©tĂ© dĂ©faite par les petits bo doĂŻ aux semelles de caoutchouc. Mais quatre ans plus tard, la gueule de bois est rude aprĂšs des mois d’affrontements plus ou moins larvĂ©s, le Vietnam intervient au Cambodge en dĂ©cembre 1978, chassant les Khmers rouges et rĂ©vĂ©lant l’ampleur du gĂ©nocide, mais dĂ©clenchant en retour la colĂšre du protecteur chinois de Pol Pot [11]. En fĂ©vrier 1979, les troupes chinoises entrent au Vietnam et ravagent le Nord, lĂ  oĂč le Vietminh avait connu ses premiĂšres grandes victoires face aux Français en 1950. Le rĂȘve – ou l’illusion – de Bandung est bel et bien mort et enterrĂ© en 1979. À cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement la crise des boat people », c’est-Ă -dire la fuite Ă©perdue de centaines de milliers de Vietnamiens du Sud qui, par tous les moyens et au risque de leur vie, affrontent sur des rafiots de fortunes surchargĂ©s, non seulement la mer de Chine, mais aussi les pirates qui pillent, violent et tuent ces proies faciles. De nombreux Chinois Ă©tablis de longue date Ă  SaĂŻgon sont parmi les rĂ©fugiĂ©s. En France, la crise prend une dimension particuliĂšre est-ce dĂ» Ă  l’histoire coloniale qui lie les deux pays ou au poids du mouvement communiste dont Ho Chi Minh et Giap sont des figures mythiques ? Sans doute les deux, suscitant la mobilisation des intellectuels dont la quasi-totalitĂ© avait soutenu la lutte du Vietnam contre les AmĂ©ricains. La scĂšne emblĂ©matique de cette campagne est la confĂ©rence de presse tenue par les frĂšres ennemis Jean-Paul Sartre et Raymond Aron en juin 1979, appelant le prĂ©sident de la RĂ©publique ValĂ©ry Giscard d’Estaing Ă  ouvrir largement les portes du pays aux rĂ©fugiĂ©s [12]. Ce sera chose faite puisque la France va accueillir plus de 100 000 boat-people. Entre invisibilitĂ© et fantasmes Soyons honnĂȘtes, tant VGE que Mitterrand feront correctement le boulot. Aide au logement, Ă  l’emploi, cours de français, octroi rapide du statut de rĂ©fugiĂ© politique, accession Ă  la nationalitĂ© française, tout est fait pour faciliter l’intĂ©gration des nouveaux venus. Ce n’est pas leur race » qui leur vaut ce traitement que pourraient envier bien des migrants d’aujourd’hui, mais leur provenance, celle d’un pays faisant partie du bloc soviĂ©tique. La droite, puis le gouvernement socialiste ne seront pas fĂąchĂ©s de mettre en avant leur triste sort de victimes du communisme, comme ce fut le cas pour les Hongrois en 1956. Le but est de fondre les rĂ©fugiĂ©s dans le creuset français ». Et les rĂ©fugiĂ©s vont y mettre du leur. Avec l’humiliation propre aux vaincus, ils vont se faire tout petits et se faire oublier mĂȘme si naissent alors les premiers grands Chinatowns, dans le 13e arrondissement et Ă  Belleville qui deviennent autant de promenade exotiques. L’écrasante majoritĂ© va connaĂźtre le dĂ©classement social. [13] Le restaurant chinois » entame sa longue marche et avec lui toute une sĂ©rie de fantasmes comme les chats et les chiens qui disparaĂźtraient, sous-entendu dans les plats servis. Il n’est jusqu’à l’absence de dĂ©linquance qui n’attise la rumeur ne dit-on pas qu’on ne retrouve jamais les cadavres des voyous ? Cette invisibilisation n’est pas propre Ă  la France ce cinĂ©ma amĂ©ricain qui dĂ©roule les chefs-d’Ɠuvre sur la guerre du Vietnam et dont on raffole ne les traitera pas mieux. La fĂ©rocitĂ© hilarante de l’écrivain amĂ©ricano-vietnamien VietThanh Nguyen Ă©pingle dans son roman Le Sympathisant prix Pulitzer 2016 [14] cet Hollywood qui raconte une guerre du Vietnam oĂč les Vietnamiens sont au choix de pauvres victimes ou d’infĂąmes Ă  la gauche radicale, dire qu’elle ne s’est peu intĂ©ressĂ©e Ă  ces rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©rangeaient politiquement relĂšve de la litote. Pourtant, dix ans avant la chute du mur de Berlin, c’est bien en 1979 et en Asie que s’est effondrĂ©e dĂ©finitivement l’espĂ©rance messianique nĂ©e de la rĂ©volution d’Octobre. Elle ne s’intĂ©resse pas beaucoup plus Ă  ce qu’ils sont devenus quarante ans aprĂšs, Ă  tort car c’est un parcours qui pourrait ĂȘtre riche d’enseignements. Les Chinois de France Une autre Ă©migration bien plus massive va bouleverser ce paysage asiatique presque trop tranquille, celle des Chinois de Chine continentale. L’accession en 1978 de Den Xiaoping Ă  la tĂȘte du Parti communiste chinois oĂč il allait rester pendant 20 ans va lancer cet oxymore si incongru pour des marxistes, l’économie socialiste de marchĂ© ». Son but ? Faire de la Chine une grande puissance, sinon la premiĂšre, ce qu’elle n’est guĂšre malgrĂ© son siĂšge permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. Moderne Guizot, Deng proclame Il est glorieux de s’enrichir », ce qui ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. Mais Ă  cĂŽtĂ© de la caste des Princes rouges » et de cette nouvelle bourgeoisie qui s’est de fait copieusement enrichie, les privatisations et la liquidation de secteurs entiers de l’économie d’État, vont entraĂźner des inĂ©galitĂ©s sociales ravageuses poussant des millions de paysans pauvres et d’ouvriers au chĂŽmage vers les mĂ©galopoles chinoises oĂč ils vont constituer un prolĂ©tariat corvĂ©able Ă  merci, faisant du pays, l’atelier du monde ». Les plus audacieux de ces misĂ©reux vont faire ce que des centaines de milliers d’autres firent avant eux, ils vont partir au loin chercher un avenir meilleur. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1990, plusieurs dizaines de milliers de Chinois arrivent en France dans un flux rĂ©gulier. Si certains peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un regroupement familial en faisant jouer la prĂ©sence d’un parent dĂ©jĂ  Ă©tabli, la plupart viennent de façon irrĂ©guliĂšre et se retrouvent avec le statut peu enviable de sans-papiers. Souvent endettĂ©s auprĂšs d’un passeur, Ă  qui ils doivent rembourser de trĂšs grosses sommes, ils sont Ă  la merci d’un contrĂŽle policier qui signifiera l’expulsion du territoire. Combien sont-ils ? Difficile Ă  dire comme le montrent les estimations qui parlent de 600 000 Ă  900 000, voire un million d’Asiatiques, Chinois et ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatiques et leurs descendants. Ce qui est sĂ»r, c’est que la France abrite la plus importante communautĂ© chinoise d’Europe. Dans la premiĂšre gĂ©nĂ©ration, beaucoup travaillent au sein de la communautĂ©, restaurants, textile, maroquinerie, articles de Paris... Au fil des annĂ©es, ils ne sont plus cantonnĂ©s Ă  Belleville ou au 13e, ils sont bien prĂ©sents dans les 10e et dans le 3e arrondissements, dans la banlieue sud qui jouxte la porte de Choisy, dans la banlieue nord, Ă  Saint-Denis, Ă  Pantin... Mais c’est surtout Aubervilliers qui est aujourd’hui l’épicentre l’économique de la communautĂ© chinoise avec la crĂ©ation en 2006 de l’immense Centre international France-Asie CIFA, agrandi en mars 2015 par le Fashion Center qui est l’un des plus importants centres d’achat en gros d’Europe. [15] Ce vaste ensemble de boutiques et de stockage qui draine tout ce qui a trait au prĂȘt-Ă -porter au sens large vĂȘtements, lingerie, accessoires, maroquinerie, bijouterie fantaisie... Ă©tait au dĂ©part destinĂ© Ă  remplacer le Sentier oĂč un immobilier rĂ©sidentiel aux prix astronomiques a succĂ©dĂ© Ă  la vieille activitĂ© de la communautĂ© juive. Mais bien plus qu’une simple zone Ă©conomique, le Fashion Center est le symbole de ce qui caractĂ©rise aujourd’hui la communautĂ© chinoise, ce qui la distingue des vagues d’immigration antĂ©rieures, qu’elles soient europĂ©ennes ou post-coloniales, et qui est Ă  l’origine des agressions qu’elle subit de façon rĂ©currente, depuis plus de 10 ans. Un racisme du ressentiment Par bien des traits, les Chinois de France ressemblent aux immigrĂ©s qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s pauvretĂ©, relatif entre-soi protecteur, statut prĂ©caire, menaces policiĂšres et... luttes. En 1997, les Chinois de Paris manifestent massivement dans le mouvement des sans-papiers ; en 2007, une Chinoise de 51 ans sans-papiers, paniquĂ©e par l’arrivĂ©e de la police, trouve la mort aprĂšs s’ĂȘtre dĂ©fenestrĂ©e pour Ă©chapper Ă  un contrĂŽle, provoquant protestations et manifestations. Des conditions donc trĂšs diffĂ©rentes de celles qu’ont connues les boat-people de la fin des annĂ©es 1970. Comme partout, c’est une immigration de plus en plus fĂ©minine, comme l’a montrĂ© la grĂšve des manucures chinoises en 2014, lutte largement soutenue et popularisĂ©e par la CGT, il faut le souligner [16]. Comme pour tous les migrants aprĂšs trente ans de prĂ©sence, la diffĂ©renciation sociale s’est accentuĂ©e entre premiers arrivĂ©s, naturalisĂ©s, seconde gĂ©nĂ©ration et nouveaux venus. Mais la diffĂ©rence radicale entre l’immigration chinoise et l’immigration italienne, portugaise, algĂ©rienne ou malienne, c’est ... qu’elle vient de Chine, c’est-Ă -dire de ce qui est aujourd’hui la deuxiĂšme puissance Ă©conomique mondiale. Jusqu’à prĂ©sent, les choses Ă©taient simples il y avait des pays pauvres, avec un fort surplus de population misĂ©rable, et il y avait des pays riches, qui manquaient de main-d’Ɠuvre. Donc les premiers envoyaient dans les seconds, lĂ©galement ou pas selon les pĂ©riodes, ce surplus de population. En retour, celle-ci serrait les dents et se serrait la ceinture pour envoyer un pĂ©cule le plus important possible Ă  la famille restĂ©e au pays. Ce schĂ©ma est toujours d’actualitĂ©, y compris pour une grande partie de l’immigration chinoise. On ne rappellera jamais assez l’importance des transferts financiers pour un grand nombre de pays du Sud », que ce soit le Mexique, les Philippines ou le SĂ©nĂ©gal par exemple. Simplement, dans le cas des Chinois, il est compliquĂ© par le fait que les flux financiers entre la Chine et la France ne sont pas seulement l’Ɠuvre des immigrĂ©s en 2018, le dĂ©ficit commercial de la France avec ce pays Ă©tait de 30 milliards de dollars. Et il faut y ajouter les investissements chinois en France, en trĂšs forte hausse, mĂȘme s’ils sont plus ou moins rĂ©ussis, comme le rachat de l’aĂ©roport de Toulouse. [17]À sa petite Ă©chelle, c’est aussi ça le sens du Fashion Center d’Aubervilliers dont nous parlions plus haut, dans ce dĂ©partement qui est le plus pauvre de France. Un autre exemple peut ĂȘtre donnĂ© par l’explosion du tourisme chinois. LĂ  aussi, si l’on compare avec des immigrations antĂ©rieures, en l’occurrence europĂ©enne, on perçoit bien les points communs et la grande diffĂ©rence. Le regard sur les Italiens et les Espagnols s’est modifiĂ© quand leur position sociale a changĂ© quand ils ont cessĂ© d’émigrer et sont passĂ©s, pour dire les choses rapidement, du statut de maçon ou femme de mĂ©nage Ă  celui de touristes. L’hostilitĂ©, ou tout du moins la condescendance mĂ©prisante a disparu car ce n’était plus des pauvres qui prenaient les boulots les plus durs, mais des Ă©gaux qui venaient dĂ©penser de l’argent. Le problĂšme avec les Chinois, c’est qu’ils sont simultanĂ©ment migrants... et touristes. Qui plus est des touristes qui comptent, non seulement par leur nombre, plus de 2,2 millions en 2018 et ce chiffre ne cesse d’augmenter, mais surtout par leurs dĂ©penses, supĂ©rieures Ă  4 milliards. Encore peu coutumiers des cartes de crĂ©dit, porteurs de fortes sommes en liquide, ces touristes sont d’ailleurs eux aussi une cible privilĂ©giĂ©e des pickpockets en tous genres. Ces larcins ajoutĂ©s aux agressions dont sont victimes les ressortissants chinois ont amenĂ© les autoritĂ©s chinoises Ă  hausser le ton Ă  plusieurs reprises et Ă  demander Ă  la France d’assurer la sĂ©curitĂ© de leurs citoyens ce qu’on ne saurait lui reprocher. C’est ce que fit en son temps le prĂ©sident Boumedienne lors de la vague d’agressions contre les ouvriers algĂ©riens en 1972. Et comme toujours dans ces cas-lĂ , la presse chinoise en a rajoutĂ©, faisant de certains quartiers de Paris et sa banlieue, de vĂ©ritables coupe-gorges. Or, il en coĂ»te cher de provoquer l’ire des rĂ©seaux sociaux chinois Dolce Gabbana et Versace l’ont appris voici peu Ă  leurs dĂ©pens et notre industrie du luxe sait trop bien ce qu’elle doit Ă  l’enrichissement spectaculaire de millions de Chinois. Le racisme anti-chinois et par extension anti-asiatique, car les agresseurs ne cherchent pas Ă  savoir si leur victime vient de Wenzhou ou du delta du MĂ©kong [18], est pour une trĂšs grande part, un racisme du ressentiment [19]. Une partie des quolibets dont ils sont la cible, les accents ou les traits physiques moquĂ©s, font hĂ©las partie du paquetage de l’étranger. Le mangeur de nems » a bien des points communs avec le macaroni » [20]. Mais les fantasmes qu’engendrent les Chinois et qui sont Ă  l’origine de leurs multiples agressions ont davantage de points communs avec l’antisĂ©mitisme qu’avec le racisme du mĂ©pris qui touchent d’autres communautĂ©s. Avoir de l’argent mĂȘme quand on a l’air pauvre, ĂȘtre fourbe et faire ses coups en douce, ĂȘtre puissant et voir les autres s’incliner... autant d’accusations qui sont communes aux juifs et aux Asiatiques. Il n’est jusqu’à l’éclatante rĂ©ussite scolaire des enfants ou la popularitĂ© des festivitĂ©s du Nouvel an chinois [21] qui se soient sujettes Ă  ressentiment pour des populations immigrĂ©es comme eux, qui ont le sentiment d’ĂȘtre laissĂ©es-pour-compte et de regarder passer le train de la mondialisation. Se faire un Chinois » devient alors une maniĂšre de faire payer Ă  plus fragile que soi tout ce que vous inflige une sociĂ©tĂ© dure aux faibles et douce aux puissants. Comprendre le ressort du ressentiment est une chose mais rester paralysĂ© devant des faits inadmissibles, en est une autre. ApprĂ©hender une rĂ©alitĂ© mouvante Quarante ans ont passĂ© depuis l’arrivĂ©e des boat-people, trente ans depuis le dĂ©but de l’immigration chinoise. Et la gauche radicale ne semble toujours pas savoir comment apprĂ©hender ces hommes et ces femmes. Voici un exemple, anodin mais qui en dit long. Dans la grande enquĂȘte de l’INED, Trajectoires et Origines, EnquĂȘte sur la diversitĂ© des population en France » [22], un fait saute aux yeux quant au parcours scolaire des descendants d’immigrĂ©s en France comparĂ©es au groupe majoritaire rĂ©fĂ©rent 48 % des enfants dont les parents sont originaires du Sud-Est asiatique Vietnam, Cambodge, Laos, obtiennent un diplĂŽme du supĂ©rieur, quand ils ne sont que 34 % dans la population majoritaire », soit 14 points de diffĂ©rence, ce qui est Ă©norme. Et pour ceux qui glosent sur le privilĂšge blanc », signalons que ce pourcentage est de 26 % pour les descendants d’Espagnols et d’Italiens, et de 28 % pour les Portugais, 20 points d’écart ! Cette diffĂ©rence, ahurissante, a-t-elle Ă©tĂ© analysĂ©e ? A-t-on essayĂ© de voir quel rĂŽle a pu jouer l’accueil reçu ? A-t-on essayĂ© de comprendre quelles Ă©taient les racines sociales, culturelles, familiales... de cette rĂ©ussite ? Point du tout. Que ces populations soient originaires d’anciennes colonies françaises pourraient amener une rĂ©flexion comparative avec d’autres populations qui ont cette histoire en commun. Point du tout. On pourrait aussi regarder le rapport qu’entretient la communautĂ© chinoise avec son pays d’origine et son pays d’accueil, et le comparer Ă  d’autres communautĂ©s. La Chine n’accepte pas la double nationalitĂ© [23], tout comme l’Inde, pour prendre un autre gĂ©ant asiatique. Les immigrĂ©s chinois doivent donc choisir, notamment pour les enfants nĂ©s ici. Et pourtant les liens culturels restent trĂšs forts mĂȘme en cas de mono-nationalitĂ© ». Trop forts d’ailleurs au goĂ»t de certains prompts Ă  soupçonner la 5e colonne » d’un pays qui fait peur Ă  beaucoup car perçu comme destructeur d’emplois. Le fameux pĂ©ril jaune » a suivi l’évolution de la Chine si la hantise de la submersion dĂ©mographique est toujours prĂ©sente, elle s’accompagne maintenant de la crainte Ă©conomique, alimentĂ©e par les appĂ©tits de ce pays hier sous-dĂ©veloppĂ© devenu aujourd’hui une puissance impĂ©rialiste. L’enjeu est de taille pour la gauche il est possible de rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes lĂ©gitimes des Asiatiques, sans dĂ©magogie sĂ©curitaire mais sans ĂȘtre dans le dĂ©ni par angĂ©lisme ou dĂ©sarroi. À Aubervilliers comme dans le 94, la communautĂ© s’organise tĂ©lĂ©phone et messagerie instantanĂ©e pour prĂ©venir les agressions ; apprentissage de l’autodĂ©fense pour les femmes, rondes rĂ©guliĂšres [24]. Il faut encourager cette auto-organisation, pointer les rĂŽles respectifs des associations et des pouvoirs publics et mettre en garde contre toute tentation de dĂ©fense privĂ©e qui n’aurait pour rĂ©sultat que de pourrir un peu plus les relations entre communautĂ©s. Il faut souligner que cette demande de davantage de policiers qui protĂšgent les citoyens, et qui ne jouent pas les ninjas, n’est pas propres aux Asiatiques comme le montre la lettre ouverte de maires de Seine-Saint-Denis dĂ©nonçant l’abandon de leurs communes par les pouvoirs publics [25]. Si la gauche ou les organisations antiracistes ne font pas ce travail, d’autres sont en embuscade. Car nombre d’ex-rĂ©fugiĂ©s, leurs enfants, la seconde gĂ©nĂ©ration chinoise votent et pour les sĂ©duire, la droite et l’extrĂȘme-droite font leurs choux gras de ces agressions et opposent d’honnĂȘtes travailleurs asiatiques Ă  des voyous noirs et arabes. On peut compter sur les mĂ©dias comme Russia Today pour relayer avec complaisance le moindre vol de portable et l’on connaĂźt hĂ©las la popularitĂ© de cette officine poutinienne. [26] Se couper de la communautĂ© asiatique, c’est non seulement ignorer une population dont l’incroyable dynamisme devrait pour le moins nous intriguer, mais c’est aussi laisser faire une Ă©volution politique qui est tout sauf une fatalitĂ©. Je ne crois pas que nous puissions nous permettre ce luxe. Paris, le 7 septembre 2019
Lesestimations de la population mondiale humaine indique qu'Ă  peine 2 millions avant les derniers 55 000 ans (53 000 Avant Christ) au moment des premiĂšres migrations hors d'Afrique de nos ancĂȘtres. Cela veut dire que nous sommes tous cousins mĂȘme si nous partageons des sĂ©quences gĂ©nĂ©tiques presque zĂ©ro de cet Ă©poch.
Emmanuel Macron souhaite rendre hommage aux soldats africains morts pour la France Ă  l’occasion du dĂ©barquement de Provence du 15 aoĂ»t 1944. Durant son discours prononcĂ© ce jeudi Ă  Saint-RaphaĂ«l, pour commĂ©morer cet Ă©vĂ©nement majeur de la Seconde Guerre mondiale, le chef de l’État a lancĂ© un appel aux maires allant dans ce sens. Les vies de ces hĂ©ros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. 
 Sans eux, nous ne serions pas. C’est pourquoi je lance aujourd’hui un appel aux maires de France, pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, la mĂ©moire de ces hommes qui rendent fiĂšre toute l’Afrique », a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron.
\n c est nous les descendants des régiments d afrique
Autotal dans l’armĂ©e française il a existĂ© 50 rĂ©giments de Tirailleurs d'Afrique du Nord, dont 30 AlgĂ©riens, et 40 rĂ©giments de Tirailleurs d'Afrique Noire. La participation des Tirailleurs d'Afrique du Nord Ă  la Grande Guerre est rĂ©compensĂ©e par une fourragĂšre accordĂ©e Ă  16 rĂ©giments. 8 Drapeaux de Tirailleurs d'Afrique du Nord sont dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur
28 Sep 2006 La force de ce film, avant mĂȘme sa sortie, est d’avoir participĂ© Ă  la reconnaissance publique, par delĂ  les cercles d’historiens, de l’engagement des tirailleurs maghrĂ©bins et d’Afrique noire contre la barbarie nazie. Ce sont en effet environ 233 000 militaires arabo-berbĂšres qui furent engagĂ©s en France ; les Africains, Antillais et Malgaches auraient fourni quant Ă  eux quelque 113 000 hommes aux rĂ©giments coloniaux. Et pourtant les inĂ©galitĂ©s de traitement, de statut, pendant la guerre comme aprĂšs la victoire, entre Français et indigĂšnes » furent le prolongement d’une incapacitĂ© Ă  reconnaĂźtre l’autre, celui que l’on a colonisĂ©, comme un Ă©gal. par RESF94 Certains nous disent qu’il ne sert Ă  rien de culpabiliser la France de son passĂ© colonial, au point mĂȘme de vouloir faire reconnaĂźtre le rĂŽle positif » de la colonisation dans un article de loi. Le passĂ© c’est le passĂ©, vaut mieux oublier pour ne pas exciter l’esprit de vengeance, n’est-ce pas ? Mais c’est confondre la science historique et l’idĂ©ologie, croire que le tabou cicatrise les plaies et surtout ne pas voir que le passĂ© revient dans le prĂ©sent pour s’y reproduire tant qu’il n’est pas reconnu. Chair Ă  canon » hier, chair Ă  patrons » aujourd’hui. Aujourd’hui, une famille algĂ©rienne vient de recevoir une invitation Ă  quitter le territoire comme rĂ©ponse au dossier envoyĂ© dans le cadre de la circulaire Sarkozy lui est pĂšre de trois enfants nĂ©s en France, scolarisĂ©s depuis plusieurs annĂ©es ; son propre pĂšre est français, dĂ©corĂ© pour son engagement pendant la seconde guerre ; son frĂšre est français Ă©galement. Mais lui, fils de tirailleur, aprĂšs avoir vĂ©cu en France, choisi la France, Ă©levĂ© ses enfants en France, devrait la quitter au motif que il ne fait pas suffisamment la preuve de son intĂ©gration » ! Que vont devenir les 80 % de refusĂ©s de la circulaire Sarkozy ? Monsieur Propre veut-il faire le grand nettoyage et atteindre son objectif affichĂ© de 25 000 expulsions dans l’annĂ©e ? Non Monsieur Propre sait trĂšs bien que ces familles ne seront pas toutes expulsĂ©es et qu’elles n’accepteront pas l’aide au retour pour la grande majoritĂ©. Mais peu importe le prix Ă  payer pour sa stratĂ©gie marketing de campagne prĂ©sidentielle. Et tant mieux si au passage, le travail illĂ©gal y gagne. Ces hommes et ces femmes deviendront alors de la chair Ă  patrons ; dĂ©localisation sur place qui permet alors d’aggraver les conditions de travail pour nous tous, en jouant sur la concurrence entre les pauvres et les salariĂ©s dans leur ensemble. CNE et la nouvelle loi sur l’immigration mĂȘme logique. Contrairement Ă  la dĂ©magogie de Sarkozy, il faut rappeler que tout le monde ne vient pas en France, l’immigration est stable depuis 1975 selon le dernier rapport de l’INSEE et sur les quelque 120 millions de migrants dans le monde, la grande majoritĂ©, prĂšs des deux tiers, n’immigrent pas vers le nord. Quelle est la barbarie d’aujourd’hui ? Un pĂšre qui a servi de chair Ă  canon, un fils qui n’a d’autre issue que de servir de chair Ă  patrons, ses enfants qui viennent Ă  l’école la peur au ventre. A Nevers et Ă  Soissons, les forces de police viennent interpeller Ă  6 heures du mat et chez elles les familles dĂ©boutĂ©es. Des Ă©coles transformĂ©es en piĂšge Ă  sans papiers Ă  Cachan, le 18 septembre, un pĂšre de famille, rĂ©sident du gymnase, arrĂȘtĂ© en allant chercher son fils. Cachan oĂč des centaines de familles sont parquĂ©es, ne pouvant mettre le nez dehors sans risquer d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©es, Cachan oĂč Sarkozy et son exĂ©cutant maintiennent, par leur refus d’une vraie solution, des hommes, des femmes et des enfants dans des conditions barbares. Chasse Ă  l’enfant ; chasse Ă  l’homme ; Ă©cole piĂšge Ă  sans papiers. La barbarie frappe Ă  nos portes, et certains veulent lui ouvrir la porte. Quel avenir voulons nous ? Ne soyons pas dupes, ne nous laissons pas diviser et mobilisons nous ensemble pour que chacun d’entre nous ait le mĂȘme droit au logement, aux papiers, et Ă  l’école. Les solutions existent, encore faut-il poser les bons problĂšmes. Etc'est vrai que dans les stalags, ils n'y ont fait, pour la plupart, que des passages ; le but de la Wehrmacht Ă©tant d'utiliser cette main d'oeuvre vitale pour l'Ă©conomie du Reich, ils Ă©taient dĂ©tachĂ©s dans des camps de travail oĂč ils Ă©taient aussi logĂ©s le plus souvent oĂč encore regroupĂ©s Ă  proximitĂ© dans "des camps secondaires". D'aprĂšs les rapports des visites

Yoro Diao a accrochĂ© sa barrette de dĂ©corations sur sa veste. Cette mĂ©daille, c’est l’Indochine, avec deux citations », prĂ©cise-t-il. ÂgĂ© de 89 ans, cet ex-adjudant-chef a passĂ© cinq ans et demi Ă  se battre au sein de l’armĂ©e française en tant que tirailleur sĂ©nĂ©galais, d’abord en Indochine, puis en AlgĂ©rie. J’ai terminĂ© en 1960 », l’ancien combattant originaire du SĂ©nĂ©gal se dĂ©place en s’appuyant sur une canne et vit dans un foyer gĂ©rĂ© par Adoma, l’ex-Sonacotra, Ă  Bondy Seine-Saint-Denis. Comme lui, ils Ă©taient une quinzaine Ă  ĂȘtre rassemblĂ©s, le 13 avril, dans une salle pour une rĂ©union avant le grand jour ». Certains avaient enfilĂ© le costume qu’ils porteront le 15 avril, Ă  l’ Hollande les accueillera en personne pour une cĂ©rĂ©monie de naturalisation. Vingt-sept tirailleurs, dont 18 venus de Bondy, recevront le document, un dĂ©cret, qui en fait des citoyens français. Nous sommes presque les derniers des tirailleurs, c’est important pour nous, nous en sommes fiers, insiste Yoro Diao. C’est grĂące Ă  madame Seck. »60 000 signatures sur une pĂ©tition Madame Seck » est AĂŻssata Seck. Cette petite-fille de tirailleur est adjointe PS aux anciens combattants Ă  la mairie de Bondy. Elle aide depuis plusieurs annĂ©es dans leurs dĂ©marches administratives la trentaine de vieux soldats africains qui rĂ©sident dans sa commune. À une exception prĂšs, aucun n’avait rĂ©ussi Ă  ĂȘtre naturalisĂ© jusqu’alors. Il leur fallait en effet pour cela rassembler des documents impossibles Ă  fournir pour eux, comme les actes de naissance de leurs grands-parents. Quand ils se sont engagĂ©s, on ne leur a pas demandĂ© autant de papiers », jeune socialiste a fini par lancer le 10 novembre dernier une pĂ©tition pour demander leur naturalisation sur le site L’initiative a recueilli 60 000 signatures, dont celles de parlementaires et d’artistes, et son Ă©cho a touchĂ© François recevant en dĂ©cembre son homologue sĂ©nĂ©galais Macky Sall, le chef de l’État s’est engagĂ© Ă  demander Ă  son administration de traiter avec bienveillance toutes les demandes de naturalisation de tirailleurs sĂ©nĂ©galais vivant en cimetiĂšre d’Arcachon, mĂ©morial des tirailleurs sĂ©nĂ©galais. / Georges Gobet/AFP Selon AĂŻssata Seck, une centaine d’entre eux se sont manifestĂ©s. AprĂšs les 27 qui auront droit aux ors de l’ÉlysĂ©e, les autres verront leurs cas traitĂ©s en prĂ©fecture. Il n’y aura pas de rupture aprĂšs la cĂ©rĂ©monie », affirme l’élue, qui veut Ă©largir la procĂ©dure Ă  tous ceux qui le souhaitent, au-delĂ  des soldats dits sĂ©nĂ©galais ». Moins d’un millier de personnes seraient concernĂ©es et il ne s’agit pas seulement d’une reconnaissance mesure insuffisante pour certainsLa plupart de ces hommes ĂągĂ©s sont venus dans l’Hexagone pour se faire soigner, leur passĂ© facilitant l’obtention d’un titre de sĂ©jour. Ils bĂ©nĂ©ficient d’une modeste pension de combattant, mais aussi d’une allocation vieillesse. Pour les toucher, ils ont obligation de sĂ©journer au moins six mois par en France, souvent dans des conditions prĂ©caires, sous peine de perdre leurs droits. NaturalisĂ©s, ils seront dĂ©barrassĂ©s de cette certains responsables associatifs, la mesure prise par François Hollande reste pourtant insuffisante. PrĂ©sident de MĂ©moire du tirailleur sĂ©nĂ©galais, Gaspard Mbaye a lancĂ© une autre pĂ©tition pour demander qu’elle soit Ă©largie aux descendants. Karfa Sira Diallo, qui dirige MĂ©moire et partage, rĂ©clame de son cĂŽtĂ© l’extension du dispositif aux tirailleurs restĂ©s en Afrique, ce qui contreviendrait au principe associant naturalisation et rĂ©sidence sur le sol l’Hexagone, beaucoup habitent seuls, dans des foyers, loin de leur famille, comme Yoro Diao, installĂ© depuis dix ans Ă  Bondy. Il espĂšre maintenant pouvoir enfin faire venir son Ă©pouse. La France est notre deuxiĂšme patrie, dit-il. On a chantĂ© la Marseillaise quand on Ă©tait petits et on a appris que nos ancĂȘtres Ă©taient les Gaulois. Mais nos grands frĂšres n’ont pas eu la chance de rencontrer un prĂ©sident de la RĂ©publique. »–––––––––––Un corps engagĂ© au Chemin des DamesLes tirailleurs ont Ă©tĂ© appelĂ©s sĂ©nĂ©galais parce que ce corps a Ă©tĂ© créé en 1857 au SĂ©nĂ©gal. Il regroupait en fait des soldats issus de toutes les colonies françaises existait aussi des tirailleurs venus d’Afrique du Nord, de Madagascar et d’Indochine. Les rĂ©giments ont Ă©tĂ© supprimĂ©s au fil de l’indĂ©pendance de ces diffĂ©rents territoires. Mais certains soldats ont servi jusqu’en dans les guerres coloniales comme dans les deux conflits mondiaux, les tirailleurs ont notamment participĂ© Ă  l’offensive du Chemin des Dames du 16 avril 1917 dont le centenaire est cĂ©lĂ©brĂ© dimanche.

c est nous les descendants des régiments d afrique
LeZéphyr est le surnom du soldat du 2e Bataillon d'Infanterie LégÚre d'Afrique, Chaque bataillonnaire avait donc son surnom. les Flores (ou les) régiments de votre aïeul, voilà le site idéal pour vos premiers pas dans le monde de la généalogie militaire. Tout y est bien expliqué : les régiments, leur casernement, leur parcours, les batailles, les combats, des
L’histoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons d’Egypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien d’entre nous ont entendu parler des anciens empires de l’Afrique de l’Ouest ? Le premier de ces empire, le Ghana, s’est dĂ©veloppĂ© de l’an 300 Ă  l’an 1300. Le Ghana Ă©tait alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers d’or. Au cours du Xe siĂšcle, quelques savants arabes commencent Ă  dĂ©crire les richesses des grands royaumes d’Afrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent rĂ©ellement le continent. D’autres s’inspirent des rĂ©cits des voyageurs. Les Ă©crits sur l’Afrique sont alors de plus en plus nombreux et trĂšs vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers EuropĂ©ens Ă  s’implanter en Afrique au dĂ©but du XVe siĂšcle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. L’Afrique de l’ouest prĂ©coloniale Les EuropĂ©ens Ă©tablissent des comptoirs le long des cĂŽtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, Ă  cette Ă©poque ose s’aventurer Ă  l’intĂ©rieur du vaste continent qu’ils nomment le “continent sombre”. Quasi absents au XIIe siĂšcle, des marchands europĂ©ens accĂšdent peu Ă  peu au commerce africain en ouvrant des comptoirs dans les villes du Maghreb. Au XVe siĂšcle, par exemple, on trouve Ă  Oran des marchands catalans, majorquins, castillans, gĂ©nois, vĂ©nitiens, pisans et marseillais Si tous se pressent ainsi dans le Maghreb, c’est bien pour l’or africain, dont l’importance pour l’économie europĂ©enne doit ĂȘtre questionnĂ©e. On sait bien que cet or a une importance primordiale pour les souverains maghrĂ©bins. Il leur permet de mener une politique de prestige passant par un monnayage d’or intensif. Pour les villes marchandes europĂ©ennes, quelques chiffres montrent que cet or n’est pas moins important En 1377, le bĂ©nĂ©fice net du commerce gĂ©nois avec l’Afrique s’élĂšve Ă  68 000 livres. Durant tout le XVe siĂšcle, la valeur globale du commerce africano-catalan dĂ©passe 500 000 dinars par an. Outre le commerce, l’or africain passe dans l’économie europĂ©enne par l’entremise des tributs versĂ©s par les royaumes maghrĂ©bins aux souverains castillans ou aragonais. La location de flotte de guerre ou de mercenaire est Ă©galement trĂšs lucrative. Le monopole des marchands arabo-berbĂšres sur le commerce transsaharien gĂȘne cependant autant les rois du Mali et du Songhay que les EuropĂ©ens dans les deux cas, il s’agit d’un monopole mal vĂ©cu. Ambassades, envois de cadeaux et autres Ă©changes de lettres ont cependant peu d’effets. Il en va de mĂȘme dans l’ocĂ©an indien, que les souverains successifs du Caire interdisent aux marchands europĂ©ens. Dans cet ocĂ©an, un grand commerce trĂšs actif est en place autour des deux plaques tournantes que sont Aden et Kilwa. Les commerçants Arabes, Indiens, IndonĂ©siens et Chinois 7 expĂ©ditions de Cheng Ho entre 1405 et 1433 viennent y Ă©changer Ă©pices, soie et porcelaine contre du fer, du bois, de l’ivoire et surtout l’or du Monomotapa, dont la production est estimĂ©e Ă  10t/an durant tout le XVe siĂšcle. L’EMPIRE DU GHANA LE WAGADU 750 -1204 Dans les premiĂšrs siĂšcles de notre Ăšre, le Wagadu, un petit royaume situĂ© entre le SĂ©nĂ©gal et le Niger, aux sources de l’or, et gouvernĂ© par le clan des CissĂ© Tounkara finit par dominĂ© l’ensemble des SoninkĂ©s, peuple d’agriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de “Kaya-Magan” ou “roi de l’or”. Les problĂšmes de successions Ă©taient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trĂŽne le fils aĂźnĂ© de la sƓur aĂźnĂ©e du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivĂ©s au IXe siĂšcle dans cette rĂ©gion qu’ils avaient appelĂ©e Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant “chef de guerre”. Il leur permit de s’installer Ă  cĂŽtĂ© de sa capitale, Koumbi Saleh, pour Ă©changer leurs produits contre de l’or, mais sous bonne surveillance, car il se rĂ©servait le secret des origines de cette matiĂšre prĂ©cieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallĂ©e du SĂ©nĂ©gal et la plus grande partie du delta intĂ©rieur du Niger. C’est au sein de cet empire trĂšs dĂ©centralisĂ© que seraient apparues les premiĂšres castes de marchands et d’artisans. De sa capitale, l’empereur rĂšgne sur un empire divisĂ© en provinces et royaumes avec une armĂ©e forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres l’aident Ă  gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocrates
, hommes de caste artisans, griots
 et esclaves prisonniers
. Il s’appuie sur une Ă©conomie trĂšs dĂ©veloppĂ©e l’agriculture prospĂšre au Sud, l’élevage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, cĂ©rĂ©ales, esclaves
 ; les mines d’or et de fer se rĂ©vĂšlent intarissables ; les transports se dĂ©veloppent. L’opulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. DĂšs 1042, des BerbĂšres convertis Ă  l’islam, les Almoravides, entreprennent la conquĂȘte du Wagadu. La ville d’Aoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve trĂšs affaibli et alors dĂ©bute son lent dĂ©clin par un dĂ©membrement progressif. Les populations de l’empire hostile Ă  l’islam, imposĂ© par la force, Ă©migrent vers le Sud ou l’Est. La nation se dĂ©peuple et ses armĂ©es se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la libertĂ© de se dĂ©tacher de l’empire qui va devenir un petit royaume. SimultanĂ©ment, ce qui faisait sa prospĂ©ritĂ© commerce, Ă©levage, agriculture, mines se trouve bien dĂ©sorganisĂ©. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce dĂ©velopper. L’un d’entre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante s’empare mĂȘme du Wagadu Ă  l’aube du XIIIe siĂšcle. Le dĂ©clin du Ghana Les sources insistent sur les relations compliquĂ©es » que le Ghana entretenait avec les BerbĂšres sahariens. La plupart du temps ces relations Ă©taient pacifiques, avant tout commerciales des BerbĂšres Ă©taient mĂȘme sujets du Ghana. Le point de friction rĂ©current entre les deux partenaires semble avoir Ă©tĂ© la ville commerciale d’Aoudaghost. Cette ville symbolise la tentation des deux parties de contrĂŽler les ressources de l’autre Ă  leur source pour se passer de son 990, Adouaghost passe briĂšvement sous le contrĂŽle des berbĂšres unifiĂ©s par un dĂ©nommĂ© Tilutane. Il semble mĂȘme qu’un roi du Ghana ait Ă©tĂ© assassinĂ© Ă  cette occasion. La ville est vite reprise, mais en 1054, les berbĂšres unifiĂ©s par le mouvement almoravide d’Ibn Yasin la reprennent, avant de pousser en 1076 jusqu’à Kumbi Saleh, qu’ils dĂ©truisent le massacre de ses habitants reste semble-t-il un enjeu mĂ©moriel important encore de nos jours. A cette date, les Almoravides contrĂŽlent donc seul le commerce transsaharien. Le Ghana s’est repliĂ© vers le sud sans disparaĂźtre tout Ă  fait il retrouve son indĂ©pendance en 1087, quand le dernier chef Almoravide meurt. La structure fĂ©dĂ©rale du Ghana ne rĂ©sista cependant pas Ă  ces revers de fortune les provinces qui avaient profitĂ© des guerres avec les berbĂšres pour prendre leur indĂ©pendance dont le Tekrour ou le Bambouk refusĂšrent de retourner dans le giron du Ghana. Des troubles durables gĂ©nĂšrent le commerce. Une nouvelle route commerciale Ă©vitant le Ghana et aboutissant Ă  Walata fut ouverte en 1224. PrivĂ© de ses ressources, le Ghana fut remplacĂ© par le Sosso, puis annexĂ©en 1241 par l’empire du Mali. Il semble en outre que la surexploitation des forĂȘts ait suscitĂ© une sĂ©cheresse durable, poussant les SoninkĂ©s Ă  l’exil. Cette sĂ©cheresse pourrait aussi correspondre Ă  l’optimum climatique mĂ©diĂ©val observĂ© en Europe Ă  cette pĂ©riode L’EMPIRE DU KANEM SituĂ© au croisement des routes de la vallĂ©e du Niger, des rĂ©gions forestiĂšres du Sud, de la vallĂ©e du Nil et de la MĂ©diterranĂ©e, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici c’est dĂ©veloppĂ© le royaume du Kanem au VIIe siĂšcle. Son souverain, le “maï”, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la prĂ©sence d’artisans mĂ©tallurgistes. GrĂące Ă  la cavalerie dotĂ©e de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il Ă©tait issu, assurĂšrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondĂ© sur l’esclavage La richesse du “Maï” du Kanem n’était pas fondĂ©e sur l’or, mais sur l’esclavage. “Son emprise sur ses sujets, Ă©crit un chroniqueur musulman de l’époque, est absolue. Il rĂ©duit en esclavage qui il veut.” Au cours de siĂšcles, la rĂ©gion ne cessa d’ĂȘtre le terrain privilĂ©giĂ© des chasseurs d’esclaves au profit du monde arabe, puis de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas complĂštement disparu dans la rĂ©gion et se perpĂ©tue Ă  l’occasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de l’empire du Kanem Au XIVe siĂšcle, le Kanem faillit succomber sous les coups d’autres nomades. Sa caste dirigeante se rĂ©fugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpĂ©tua son pouvoir sous ce nom jusqu’à la veille de l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, Ă  la fin du XIXe siĂšcle. L’EMPIRE DU MALI 1325-1546 Successeur du Ghana tombĂ© sous les coups des Almoravides en 1076, l’empire du Mali fut le premier Etat structurĂ© d’Afrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la rĂ©gion et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita Ă©tait le seul rescapĂ© des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tuĂ©s par Soumaoror KantĂ©, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci Ă©tait paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, n’en pouvant plus d’ĂȘtre la risĂ©e de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force Ă©tonnante. Craignant pour sa vie, il dut s’exiler et dĂ©cida, avec des alliĂ©s, de combattre Soumaoro qui avait enlevĂ© sa sƓur. Une nuit, la sƓur de Soundiata rĂ©ussit Ă  percer le secret de l’invincibilitĂ© de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armĂ©e des deux adversaires se trouvĂšrent face Ă  face, Soundiata tendit son arc et frappa l’endroit prĂ©cis de l’épaule de Soumaoro indiquĂ© par sa sƓur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en s’emparant des rĂ©gions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. L’empire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita Ă©tendirent son royaume et constituĂšrent un vĂ©ritable empire dont l’influence allait de l’Atlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi s’empara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint Ă  remonter sur le trĂŽne. Les empereurs se convertirent Ă  l’islam et divisĂšrent la sociĂ©tĂ© en castes, dominĂ©e par les guerriers, crĂ©ant ainsi une structure sociale encore trĂšs prĂ©sente aujourd’hui. L’empire du Mali se disloqua Ă  partir du XVe siĂšcle sous la pression du royaume de Gao et la rĂ©volte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pĂšlerinages Ă  La Mecque et favorisĂšrent le commerce musulman. En 1324, l’empereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tĂȘte d’un immense cortĂšge pour se rendre Ă  La Mecque. Il emportait des prĂ©sents ainsi que la plus grande partie de l’or conservĂ© depuis des gĂ©nĂ©rations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuĂšrent des aumĂŽnes comme tout bon pĂšlerin et dĂ©pensĂšrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la rĂ©gion pour plusieurs annĂ©es. Sous son rĂšgne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, l’encens, les livres. Du Sud partent les Ă©pices, le cuivre, l’or, l’ivoire et les esclaves. Les pays cĂŽtiers fournissent le miel, le kola, l’huile de palme et l’indigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, d’or, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impĂŽts permettent l’édification de somptueux bĂątiments tels que les mosquĂ©es de Tombouctou, DjennĂ© et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La premiĂšre caste Ă©tait celle des guerriers. Elle Ă©tait composĂ©e des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliĂ©es Ă  Soundiata, aux noms encore rĂ©pandus dans la rĂ©gion Alpha, CondĂ©, Camara et TraorĂ©. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les marabouts”gardiens de la foi”, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. L’EMPIRE SONGHAÏ 1464- 1591 Les royaumes vassaux de l’empire du Mali n’attendaient qu’une occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la rĂ©gion eut connu jusqu’à provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trĂŽne du petit royaume de Gao, chez les SonghaĂŻs, Ă©tabli sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança Ă  l’assaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de DjennĂ© assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intĂ©rieur du fleuve. SurnommĂ© “Ali le Grand”, il favorisa le commerce, crĂ©a une administration centralisĂ©e et prit l’habitude de rĂ©diger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piĂštre successeur et n’opposa aucune rĂ©sistance Ă  la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de l’armĂ©e appelĂ© ensuite “Askia Mohamed”. Ce coup d’Etat, fomentĂ© par les lettrĂ©s de Tombouctou, devait relancer l’islamisation de la rĂ©gion, trop lente Ă  leurs yeux. Askia Mohamed Ă©tendit les limites de son empire et favorisa le dĂ©veloppement des citĂ©s commerciales. C’est sous son rĂšgne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommĂ©e intellectuelle et commerciale. Il a laissĂ© l’image d’un grand bĂątisseur et d’un homme profondĂ©ment religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargĂ©e de garder un puits oĂč les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. SituĂ©e sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la citĂ© ne cessa de prospĂ©rer tant sous la domination des Maliens que sous celle des SonghaĂŻs. Avec DjennĂ© au Sud, elle Ă©tait la plaque tournante des Ă©changes entre les cĂ©rĂ©ales produites dans l’empire et le sel du dĂ©sert passĂ© sous le contrĂŽle des Askias. Cette richesse permettait d’entretenir nombres d’écoles musulmanes en relation avec les universitĂ©s du Maroc et d’Egypte. L’apogĂ©e de l’empire ArrivĂ© sur le trĂŽne grĂące Ă  un coup d’Etat en 1493, SarakollĂ© Mohamed TourĂ© ou Askia Mohamed adopte une politique inverse et islamise le royaume brutalement. AprĂšs son pĂšlerinage Ă  la Mecque, en 1496, il obtient au Caire le titre de Calife du Soudan, qui lĂ©gitime son pouvoir et ses conquĂȘtes. Il fait donc du Songhay un champion de l’Islam et fonde la dynastie des Askia 1493 – 1592. C’est sous son rĂšgne que l’empire atteint son apogĂ©e. MalgrĂ© l’affichage d’une puretĂ© islamique, le systĂšme de gouvernement mis en place par Askia Mohamed respecte certaines traditions paĂŻennes se combinant avantageusement avec la Charia. L’Askia lance des Djihad contre les peuples animistes, mais reste le pĂšre du peuple » et le garant de la fĂ©conditĂ©. Il rĂ©duit les Mosis razziĂ©s en esclavage parce qu’ils ne sont pas musulmans, mais son peuple croit encore aux Hole doubles, Ă  l’animisme dieu du fleuve Harake Dikko, dieu de la foudre Dongo et aux magiciens Sonanke, en lutte permanente contre les sorciers Tierke. Le gouvernement semble nĂ©anmoins moderne, rationnel, avec un partage des compĂ©tences bien dĂ©terminĂ© entre conseil, chancelier et diffĂ©rents ministres Hi Koy maitre de l’eau, Monjo agriculture et kalisa farma finances. L’empire est divisĂ© en deux provinces est et Ouest, dirigĂ©e chacune par un gouverneur, souvent un prince du sang. Douze provinces plus petites ou des villes sont confiĂ©es Ă  des gouverneurs fari ou koy, Ă  la tĂȘte d’une administration efficace, militarisĂ©e. Les royaumes vassaux ou tributaires conservent une indĂ©pendance thĂ©orique, mais l’Askia impose toujours son candidat lors des successions. Askia Mohamed crĂ©e Ă©galement une armĂ©e et une flotte permanente encadrĂ©e par des officiers professionnels. A l’inverse des rois du Ghana et du Mali, Askia Mohamed tente de dĂ©passer la structure clanique traditionnelle en s’appuyant sur l’islam comme moteur d’unification, mĂȘme avec les royaumes vassaux. En ce dĂ©but du DĂ©but du XVIe siĂšcle, le commerce demeure l’activitĂ© la plus lucrative, Or et sel avant tout, mĂȘme si la traite des esclaves prend une place de plus en plus grande. MalgrĂ© des permanences, on constate deux grands changements socio-Ă©conomiques La premiĂšre diffĂ©rence par rapport aux deux empires antĂ©rieurs est le dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© urbaine stable, fondĂ©e sur le commerce et la religion musulmane. Les trois principales villes de l’empire ont un rayonnement international Tombouctou rassemble 80 000 habitants. C’est Ă  la fois une ville sainte universitĂ© SankorĂ©, 180 Ă©coles coraniques spĂ©cialisĂ©es dans le droit malĂ©kite et la capitale Ă©conomique de l’empire. DjennĂ© 40 000 habitants domine le commerce avec l’Afrique Ă©quatoriale alors que Gao 100 000 habitants, la capitale politique, est plus orientĂ©e vers l’Egypte et l’Arabie. Ces villes cosmopolites oĂč les Songhay sont trĂšs minoritaires n’influencent nĂ©anmoins que trĂšs peu le monde rural qui s’islamise beaucoup plus lentement. La seconde diffĂ©rence est l’importance croissante des europĂ©ens, et notamment des Portugais, dans les Ă©changes commerciaux. Le fleuve Gambie devient donc une voie commerciale importante qui commence lentement Ă  dĂ©tourner le trafic transsaharien. Cette prospĂ©ritĂ© est menacĂ©e Ă  partir de 1510 par les royaumes maghrĂ©bins qui craignent que la puissance du SonghaĂŻ ne dĂ©bouche sur une mainmise de sa part sur les mines de sel du Sahara. Le commerce transsaharien est gĂȘnĂ© par ces tensions, interrompues par la mort d’Askia Mohamed en 1528. La fin de l’empire SonghaĂŻ FascinĂ© par le prestige de Tombouctou et la richesse supposĂ©e des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança Ă  la conquĂȘte de l’Empire SonghaĂŻ. Askia Daoud rĂ©sista vainement et la guerre civile dĂ©vasta le pays qui s’enfonça dans l’anarchie. Les gouverneurs marocains nommĂ©s par le sultan furent appelĂ©s “Armas” par la population Ă  cause des armes Ă  feu qui avaient assurĂ© leur victoire. Puis les sultans se dĂ©sintĂ©ressĂšrent du Soudan, trop Ă©loignĂ© de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la rĂ©gion Ă©quatoriale des hauts plateaux, la grande forĂȘt primaire a Ă©tĂ© peu Ă  peu dĂ©frichĂ©e par les agriculteurs. Les royaumes qui ont rĂ©ussi Ă  s’imposer, au cours des siĂšcles, sont fondĂ©s sur la possession du bĂ©tail. Les conditions climatiques ont longtemps constituĂ© un obstacle Ă  l’évolution des sociĂ©tĂ©s. Mais les techniques mĂ©tallurgiques, connues et employĂ©es depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinĂ©rants de dĂ©fricher des clairiĂšres dans la grande forĂȘt primaire qui n’était habitĂ©e jusque-lĂ  que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les PygmĂ©es sont les descendants. La culture du sorgho, puis de l’igname, favorisa l’augmentation de la population. Et les espaces dĂ©frichĂ©s, laissĂ©s en jachĂšre, permirent l’introduction de l’élevage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La lĂ©gende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouvernĂ© la rĂ©gion en donnant un rĂŽle dominant aux possesseurs de bĂ©tail. D’aprĂšs la tradition orale, Ruhanga, l’ancĂȘtre fondateur, avait trois enfants appelĂ©s Kana “petit enfant”. Afin de leur donner un nom, il les mit Ă  l’épreuve, confiant Ă  chacun un pot de lait Ă  transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda Ă  ses frĂšres, le deuxiĂšme en renversa la moitiĂ© et l’aĂźnĂ© tomba Ă  terre en perdant tout. Ruhanga dĂ©cida que ce dernier ne serait bon qu’à s’occuper des cultures, au deuxiĂšme, on confierait les soins du bĂ©tail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda L’origine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions Ă©voquent l’arrivĂ©e des Chwezis, des pasteurs de la vallĂ©e du Nil. Au XVIIe siĂšcle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans l’Ouganda actuel, s’émancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de “kabaka”. SituĂ© dans une rĂ©gion au sol fertile, bordĂ©e Ă  l’est par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, Ă©changeant de l’ivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siĂšcle, les premiers explorateurs europĂ©ens y furent accueillis avec beaucoup d’égard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, s’épuisĂšrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par l’intermĂ©diaire de Kigwa “celui qui est tombĂ©â€ et de son frĂšre Mututsi, qui a donnĂ© son nom aux Tutsis. Jusqu’à l’indĂ©pendance, la sociĂ©tĂ© rwandaise resta divisĂ©e en classes sociales sur le modĂšle imposĂ© par Ruhanga, le roi lĂ©gendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale oĂč la forĂȘt est Ă©paisse, les chefs de village qui ont cherchĂ© Ă  s’imposer ont dĂ» luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle “les rois forgerons”, maĂźtres en matiĂšre de fabrication d’outils pour dĂ©fricher la forĂȘt. Les Ă©changes avec le Portugal Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grĂące Ă  Ntinu Wene, un homme Ă  la poigne de fer. En contact avec le Portugal dĂšs le XVe siĂšcle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la rĂ©gion, fort de ses Ă©changes commerciaux plantes comestibles importĂ©es d’AmĂ©riques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassĂ©s sur la cĂŽte. C’est en cherchant un passage pour pĂ©nĂ©trer dans l’ocĂ©an indien que les Portugais le dĂ©couvrirent. Les premiĂšres relations donnĂšrent lieu Ă  des Ă©changes d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent mĂȘme faire leurs Ă©tudes en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les reprĂ©sentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume Ă  partir de l’üle de Sao TomĂ©, au large, qui leur servait d’entrepĂŽt d’esclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut mĂȘme obligĂ© de livrer des esclaves, capturĂ©s dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposĂšrent de livrer des esclaves kongolais et de dĂ©voiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armĂ©e fut vaincue et sa tĂȘte ramenĂ©e Ă  Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivĂ©e au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies Ă  l’intĂ©rieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la rĂ©gion correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur rĂ©putation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matiĂšre pour crĂ©er une monnaie. Au XVIIIe siĂšcle, ils Ă©taient les maĂźtres du commerce entre le Kongo, dominĂ© par les Portugais pourvoyeurs d’armes Ă  feu, et les cĂŽtes de l’ocĂ©an Indien oĂč ils contrĂŽlaient l’utilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. L’ABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpĂ© au centre de l’Ethiopie a permis Ă  une succession de royaumes chrĂ©tiens de rĂ©sister pendant des siĂšcles aux invasions qui bouleversĂšrent la Corne de l’Afrique. L’histoire de cette rĂ©gion, connue en Egypte antique sous le nom de “pays de Pount”, fut ponctuĂ©e de coups d’Etat, d’assassinats et d’intrigues de palais. Le royaume d’Axoum Les premiers habitants de l’Ethiopie Ă©taient apparentĂ©s aux populations de la Nubie. Au Ier millĂ©naire avant notre Ăšre, des Ă©migrants du YĂ©men s’installĂšrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom Ă  l’Abyssinie et le royaume d’Axoum finit par s’imposer. Axoum Ă©tait la plus grande puissance de la rĂ©gion quand son roi, Ezana 320-342 aprĂšs se convertit au christianisme. Les Axoumites dominĂšrent la mer Rouge et firent des expĂ©ditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec l’ExtrĂšme-Orient. En 1504, le royaume d’Aloa, avant-dernier des royaumes chrĂ©tiens de Nubie, dut cĂ©der devant la pression musulmane. Seule rĂ©sista l’Abyssinie, rĂ©fugiĂ©e dans son repaire montagneux. Mais les troupes d’invasion commandĂ©es pat l’imam Gragne et renforcĂ©es pat l’arrivĂ©e des Turcs en mer Rouge dĂ©vastĂšrent la rĂ©gion. L’empereur Claudius demanda alors l’aide des Portugais dont les caravelles venaient d’entrer dans l’ocĂ©an Indien. A l’issue des combats, les troupes de l’imam Grange durent quitter le territoire et les Portugais s’installĂšrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergĂ© copte souleva la population abyssinienne, contraignant le nĂ©gus roi Sousneyos Ă  abdiquer et Ă  expulser les jĂ©suites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, Ă  Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maĂźtres de la MĂ©diterranĂ©e, et avec le grand Mogol dont l’autoritĂ© s’étendait sur la plus grande partie de l’Inde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais Ă©difiĂ©s et dĂ©corĂ©s par des artisans indiens et arabes. MĂ©nĂ©lik C’est MĂ©nĂ©lik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui Ă©difia l’Ethiopie moderne. Reconnu comme nĂ©gus en 1889, il bĂątit un empire en annexant plusieurs rĂ©gions de la Corne de l’Afrique et en construisant Addis-Abeba la “nouvelle fleur”, une nouvelle capitale, loin de l’Abyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tentĂ© pour Ă©viter Ă  son empire d’ĂȘtre colonisĂ©. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de GuinĂ©e, la forĂȘt a empĂȘchĂ© la formation de grands empires. Mais Ă  partir du XVIe siĂšcle, l’établissement de comptoirs commerciaux europĂ©ens sur les cĂŽtes a favorisĂ© l’essor de citĂ©s marchandes grĂące Ă  leur artisanat, et mĂȘme, pour certaines, grĂące Ă  l’esclavage. Le travail des mĂ©taux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des rĂ©gions les plus peuplĂ©e d’Afrique. La culture organisĂ©e de l’igname depuis 6500 ans semble avoir favorisĂ© cette forte densitĂ© de population. C’est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu’on a trouvĂ© de superbes tĂȘtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre Ăšre ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en mĂ©tallurgie ne cessĂšrent de s’amĂ©liorer pour aboutir Ă  la confection de masques en bronze ou en laiton, vĂ©ritables oeuvres d’art. La citĂ© d’IfĂ© La ville d’IfĂ©, au sud-ouest du Nigeria, aurait Ă©tĂ© fondĂ© il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. AprĂšs la fondation d’IfĂ©, ses fils seraient partis chacun de son cĂŽtĂ© pour crĂ©er les citĂ©s de BĂ©nin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces citĂ©s, mais toutes reconnaissaient IfĂ© comme leur centre religieux et culturel. IfĂ© Ă©tait placĂ©e sous l’autoritĂ© de l’ “oni”, un roi-prĂȘtre qui prĂ©sidait aux rituels de la fĂȘtes des ignames. Les citĂ©s de BĂ©nin et Oyo BĂ©nin, au sud-est d’IfĂ©, entre dans l’histoire au Xe siĂšcle. Ses “obas” rois en font un Etat centralisĂ© qui bĂ©nĂ©ficie de l’affaiblissement d’IfĂ© et de l’arrivĂ©e des Portugais Ă  la fin du XVe siĂšcle. L’oba s’entoure de nombreux artisans qui exĂ©cutent des commandes faites pour l’aristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident l’oba Ă  rĂ©gler ses conflits avec les voisins. Sous l’influence portugaise, le BĂ©nin se lance dans la culture du palmier Ă  huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, l’ “afalin” roi ou “compagnons des dieux” Ă©tait secondĂ© par son fils aĂźnĂ© dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour Ă©viter que celui-ci ne tente un coup d’Etat aprĂšs la mort de son pĂšre, sept “oyomesis”, des dignitaires chargĂ©s de faire respecter la tradition, veillaient Ă  ce qu’il suive son pĂšre dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goĂ»t au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnĂšrent le glas d’Oyo qui sombra dans le dĂ©sordre. Le royaume du Dahomey Des Ă©migrants d’Oyo seraient Ă  l’origine du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Etat du BĂ©nin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie “enceinte fortifiĂ©e”, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au milieu du XVIIe siĂšcle pour servir de place forte. L’Etat Ă©tait trĂšs structurĂ© et le palais soumis Ă  une Ă©tiquette roi ne s’adressait jamais au peuple Ă  voix haute. Il communiquait avec lui par l’intermĂ©diaire du “mĂȘhou”, Ă©poux de sa seconde fille, qui devait avoir la mĂȘme apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis prĂšs de 3000 ans, l’ocĂ©an Indien est un important centre d’échanges. Des vents rĂ©guliers et des eaux calmes ont favorisĂ© les relations entre l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Arabie. Une civilisation originale et pacifique en est le rĂ©sultat. ArrivĂ©e des Shirazis Dans le Nord de l’ocĂ©an Indien, la mer d’Oman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de l’Afrique, l’encens et les Ă©pices pour la MĂ©sopotamie et l’Egypte. Puis les marins grecs profitĂšrent des vents de la mousson pour faire des Ă©changes sur les cĂŽtes africaines. A la fin du VIIe siĂšcle, ce sont les marchands arabes qui Ă©tablirent des comptoirs commerciaux dans les Ăźles et sur les cĂŽtes. Le principal Ă©tait Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux Ă  Shiraz, en Perse, poussĂšrent une partie de la population commerçante Ă  trouver refuge sur les cĂŽtes africaines. Ces Ă©migrants, appelĂ©s “Shirazis”, construisirent des palais et nouĂšrent des relations dans le monde musulman. Une population de mĂ©tis, les “Swahilis” “les gens du rivage”, ne tarda pas Ă  se constituer, usant d’une langue trĂšs favorable aux Ă©changes. Le commerce swahili connut son apogĂ©e au XVe siĂšcle avec l’arrivĂ©e sur les cĂŽtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar L’arrivĂ©e des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospĂ©ritĂ© swahilie qui ne put rĂ©sister aux armes Ă  feu occidentales. L’ocĂ©an Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siĂšcle. En 1840, le sultan d’Oman transfĂ©ra sa capitale dans l’üle de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de l’ivoire exportĂ© en Europe. En 1898, l’interdiction de l’esclavage et la mainmise de l’Allemagne sur les possessions continentales du sultan marquĂšrent la fin de la prospĂ©ritĂ© de l’üle. L’archipel des Comores Le nom des Comores vient de l’expression arabe “DjazaĂŻr el-Qamar” les Ăźles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre Ăźles de l’archipel, les Ă©migrĂ©s shirazis arrivĂ©s au XVIe siĂšcle fondĂšrent les sultanats, encore Ă  la tĂȘte de ces Ăźles aujourd’hui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des Ă©pices et parfois de piraterie, ne cessĂšrent d’ĂȘtre en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se dĂ©fendre contre les raids des pirates de Madagascar qui dĂ©barquaient souvent Ă  l’improviste pour emmener la population en esclavage. LE ROYAUME DE MADAGASCAR Madagascar s’est peuplĂ©e, il y a 2000 ans, d’Africains et d’immigrants indonĂ©siens. Sur l’üle jusqu’alors dĂ©serte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondĂšrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifiĂšrent le pays Ă  partir du XVIIIe siĂšcle. Des immigrants indonĂ©siens PoussĂ©s sur les cĂŽtes d’Afrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonĂ©siens ont probablement apportĂ© avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donnĂ© leur langue, le malgache, parlĂ© aujourd’hui par tous les habitants de l’üle. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royautĂ© sacrĂ©, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particuliĂšrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de l’unitĂ© malgache Ramboasalama, autrement dit “le chien bien portant”, l’un des lointains descendants du fondateur d’Antananarivo, prit le pouvoir, dans les annĂ©es 1790, sous le nom d’Andrianampoinimerina, “le Seigneur au cƓur d’Imerina”. Il fonda une administration forte oĂč les gouverneurs avaient autoritĂ© sur les chefs de clans locaux. Des assemblĂ©es de villages, les fokonolona, Ă©taient responsables devant les inspecteurs royaux. Il s’efforça en vain d’unifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en Ă©quilibrant la prĂ©sence des Français et des Anglais, dĂ©tenteurs des comptoirs sur la cĂŽte. La fin de l’indĂ©pendance De 1864 Ă  la conquĂȘte française en 1896, Rainilaiarivony fut le vĂ©ritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il s’efforça de prĂ©server l’indĂ©pendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar Ă  l’influence de l’Angleterre. Au grand regret de la France, et sous le rĂšgne de Ranavalona III, l’üle ne put rĂ©sister aux pressions Ă©trangĂšres. En 1890, le sort de Madagascar fut dĂ©cidĂ© en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais s’étaient partagĂ© la rĂ©gion. La France cĂ©da Ă  l’Angleterre son influence commerciale sur Zanzibar en Ă©change de Madagascar, qui fut annexĂ© en 1896. L’EMPIRE DU MONOMOTAPA les origines de l’empire Monomonata » est la version portugaise du mot Mwene Mutapa. Mutapa » signifiant les terres conquises » et mwene le seigneur ». Cette Ă©tymologie vient conforter la lĂ©gende de la fondation de l’empire dans la premiĂšre moitiĂ© du XVe siĂšcle, un prince du Zimbabwe nommĂ© Nyatsimba Mutota aurait Ă©tĂ© envovĂ© au nord du royaume pour y chercher de nouvelles mines de sel. Il aurait fait la conquĂȘte de ces terres qui appartenaient aux Shonas et aurait créé sa capitale, Zvongambe, sur les rives du ZambĂšze. Il devient donc le Mwene Mutapa ». Le successeur de Mutota, Matope, aurait fait la conquĂȘte des terres jusqu’à l’ocĂ©an indien, soumettant les autres royaumes Shona le Maniyka, le Kiteve et le Madanda. Le Monomotapa est donc un empire composĂ© d’une mĂ©tropole directement dirigĂ©e par l’empereur et de royaumes tributaires, qui conservent chacun leur roi et leurs traditions. Par contre, le commerce extĂ©rieur est entiĂšrement contrĂŽlĂ© par le Mwenemutapa, sous peine de mort. A noter que le Zimbabwe fait aussi partie de l’empire, mais n’est pas construit par le Monomotapa, qui ne fait que rĂ©cupĂ©rer ces constructions. Un empire prospĂšre Le commerce de l’Ivoire, du cuivre et le l’or avec les arabes venus du YĂ©men, les Hindous et mĂȘme les indonĂ©siens permet l’enrichissement de l’empire. Et cette richesse est mĂȘme antĂ©rieure Ibn Battuta relĂšve en 1331, lors de sa visite Ă  Kilwa, l’importance du port de Sofala. Les dĂ©couvertes archĂ©ologiques confirment l’existence d’un grand commerce verre syrien, faĂŻence persane, cĂ©ladon chinois. Le Monomotapa, protĂ©gĂ© des convoitises par les basses terres insalubres, les difficultĂ©s de navigation sur le ZambĂšze et le Limpopo et le secret bien gardĂ© de l’emplacement des mines, traite sur un pied d’égalitĂ© avec ces marchands. En tĂ©moigne la pĂ©nĂ©tration trĂšs lente de l’Islam dans l’empire, qui conserve sa religion traditionnelle animisme, culte des ancĂȘtres et rĂŽle primordial des Mkondoros, mĂ©diums responsables du maintient de la prospĂ©ritĂ© et des traditions. Les Portugais changent la donne a des dĂ©buts timides Les cĂŽtes du Mozambique prĂ©sentent plusieurs sites intĂ©ressants pour installer les relais nĂ©cessaires Ă  la navigation vers l’Inde. En 1516, des Portugais crĂ©ent donc des comptoirs Ă  Sofala et Kilwa, alors villes commerciales arabes importantes. Loin de rester de simples bases de ravitaillement, ces villes attirent des colons avides de partir Ă  la dĂ©couverte des mines du roi Salomon et de citĂ©s d’or » que la Bible situe dans ces rĂ©gions. Des aventuriers, les sertanejos », ne tardent pas Ă  s’enfoncer Ă  l’intĂ©rieur des terres. Marchands, ils deviennent aussi des conseillers et des interprĂštes des rois Shonas. Les Portugais restent cependant dans une position d’infĂ©rioritĂ© par rapport au Monomotapa. Les capitaines ou gouverneurs qui s’installent dans les comptoirs doivent payer Ă  l’empereur une trĂšs grosse somme d’argent, comme s’ils lui achetaient leur charge ou le droit de rĂ©sider. Ils doivent Ă©galement accepter une taxe de 50% sur toute marchandise qui est importĂ©e dans l’empire. Pour finir, Ă  intervalles rĂ©guliers, des Portugais sont massacrĂ©s, de façon Ă  leur rappeler la prĂ©caritĂ© de leur situation. b Une pression de plus en plus forte Au XVI siĂšcle, le Monomotapa devient une sorte de fantasme, visible sur les cartes Ă©ditĂ©es en Europe, qui exagĂšrent grossiĂšrement son importance en l’étendant de l’Angola au Mozambique. La pression portugaise s’accentue donc fortement. En 1561, Un missionnaire jĂ©suite rĂ©ussit Ă  convertir le Mwenemtutapa. Face Ă  la colĂšre de marchands musulmans, le roi se ravise et fait exĂ©cuter le missionnaire. C’est lĂ  le prĂ©texte rĂȘvĂ© d’une intervention portugaise. En 1568, plus de 1000 hommes, dirigĂ©s par Francesco Barreto, tentent de prendre le contrĂŽle des mines d’or et des zones de chasse aux Ă©lĂ©phants. Ils avancent jusqu’au haut ZambĂšze mais doivent se replier, suite aux maladies qui les dĂ©ciment. En 1572, cependant, les Portugais contrĂŽlent les plaines cĂŽtiĂšres. Ils sont dĂ©sormais des intermĂ©diaires obligĂ©s pour le commerce dont dĂ©pend la prospĂ©ritĂ© de l’empire. Ce dernier reste cependant puissant le contrĂŽle trĂšs rigoureux de la production aurifĂšre par le Mwenemutapa ne permet pas non plus aux Portugais de se passer de lui. En 1629, le Mwenemutapa se sent assez fort pour expulser les intrus. Il Ă©choue et les Portugais le dĂ©trĂŽnent pour installer Ă  sa place un fantoche, Mavura Mkande Felipe. Il signe avec eux un traitĂ© qui lui permet de conserver une indĂ©pendance de façade tout en vassalisant l’empire les Portugais ont dĂ©sormais la permission d’installer des comptoirs fortifiĂ©s dans tout le royaume et d’accĂ©der aux mines d’or
qu’ils s’obstinent Ă  ne pas croire Ă©puisĂ©es. Le prestige du Mwenemutapa est sĂ©rieusement affectĂ© par ce traitĂ©. Des successions difficiles permettent aux portugais de s’immiscer de plus en plus dans les affaires de l’empire en appuyant des factions rivales. Les royaumes tributaires cessent alors de payer et s’émancipent de plus en plus. La fin rĂ©elle de l’empire peut donc ĂȘtre placĂ©e en 1629, mĂȘme s’il survit encore durant des siĂšcles; Il semble que le commerce des esclaves ait Ă©galement jouĂ© un rĂŽle dans le dĂ©clin du Monomotapa, qui se trouvait Ă  la confluence des demandes arabes, perses, indiennes et europĂ©ennes. Une fois les ressources en or Ă©puisĂ©es, ce commerce a provoquĂ© une nette baisse de la population dans le sud-est de l’Afrique. c Un dĂ©clin qui n’en finit pas Au XVIIe siĂšcle, l’empire s’effiloche peu Ă  peu. Au sud du Monomotapa, la dynastie Rozwi crĂ©e le royaume Butwa. Cette rĂ©gion tributaire de l’empire refuse alors de payer les taxes et commerce directement avec les Portugais. Non seulement le Mwenemutapa se monte incapable de les chĂątier, mais il est en plus dĂ©posĂ© par les Portugais en 1663. Plus tard, en 1684, le Mwenemutapa Mukombe est battu Ă  la bataille de Mahvugwe par le changamire roi Rozwi, Dombo. En 1692, Ă  la mort du Mwenemutapa Mukombe, une Ă©niĂšme guerre de succession oppose le candidat des portugais et celui des Rozwi. AprĂšs moult massacres, les Rozwi rĂ©ussissent Ă  prendre le contrĂŽle des rĂ©gions aurifĂšres du Manyika. Ils sont dĂ©sormais plus puissants que le Mwenemutapa, au point d’imposer leur candidat au trĂŽne impĂ©rial en 1712. L’empire recouvre un semblant d’indĂ©pendance en 1720, lorsque les prĂ©occupations des Rozwi les portent plus au sud oĂč l’installation des Hollandais commence Ă  produire ses effets L’EMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, l’Afrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette pĂ©riode est restĂ©e connue sous le nom de MfĂ©cane, l’affrontement. Le MfĂ©cane a d’abord opposĂ© des peuples d’éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siĂšcle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivĂšrent du nord et s’installĂšrent au bord du ZambĂšze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant “bĂątard”, fils d’un des chefs et d’une danseuse rencontrĂ©e au marchĂ©. HumiliĂ© dĂšs l’enfance, Chaka dut aussi faire face Ă  la jalousie, le jour oĂč il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informĂ© de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Etre chef des Abatetwas ne suffit pas Ă  Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes Ă  condition qu’ils s’enrĂŽlent dans son armĂ©e, il rassembla tous les Ngunis sĂ©parĂ©s en petits clans souvent en conflit. Il les obligea Ă  abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour s’appeler dĂ©sormais les Zoulous, le “Peuple du Ciel”. Il organisa son armĂ©e en rĂ©giments de plus de 1000 soldats d’une mĂȘme classe d’ñge, les impis. Chaka Ă©tait implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps Ă  corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies Ă  large lame, des haches et un bouclier. Au retour d’une expĂ©dition, il fit exĂ©cuter ceux qui Ă©taient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs Ă©tait celle des “cornes de buffle”. Elle consistait Ă  harceler sans cesse l’ennemi pour le rabattre, Ă  la maniĂšre des deux cornes d’un buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le dĂ©cimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excĂšs et sa tyrannie lui avaient aliĂ©nĂ© jusqu’à ses plus fidĂšles lieutenants qui firent sĂ©cession. En 1827, Ă  la mort de sa mĂšre, il dĂ©crĂ©ta un deuil d’un an, interdisant Ă  quiconque de boire du lait et aux personnes mariĂ©es de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe n’acceptant pas le cĂ©libat s’enfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple MatabĂ©lĂ©. Chaka mourut victime d’un complot. 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Wilmot, Alexander, Monomotapa RhodĂ©sia; elibron classics, 2005 Histoire de l’Afrique ancienne, VIIIe-XVIe siĂšcle. la Documentation photographique N° 8075., Paris, mai 2010 Ressources IXe siĂšcle Yakub mention du Ghana, Gao Xe siĂšcle Al Masudi XIe siĂšcle Al Bakri Afrique de l’ouest – Ibn Butlan sur l’esclavage XIIe siĂšcle Al Idrisi Afrique de l’ouest kitab Rudjar et carte XIIIe siĂšcle Ibn SaĂŻd Soudan XIVe siĂšcle Ibn Battuta visite le Mali en 1352-1353 XVe siĂšcle Ibn Khaldun, kitab al zandj, chronique de Kilwa, 1530 sur le Monomotapa XVIIe siĂšcle Tarikh al sudan et Tarikh al fattash, chroniques Ă©crites Ă  Tombouctou Al Omari, Masalik el Absar fi Manalik el amsar, librairie orientaliste Paul Geuthner, paris 1927 Sur le Mali
DavidLisnard prĂ©sidait, vendredi dernier, la cĂ©rĂ©monie d’hommage aux Harkis , au cimetiĂšre de l’Abadie, Ă  l’occasion de la journĂ©e nationale instituĂ©e en 2001. Retrouvez, ci-dessous, l’intĂ©gralitĂ© de son intervention : Discours de David Lisnard,Maire de Cannes et Vice-PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral Ă  l’occasion de la 12Ăšme journĂ©e nationale en hommage aux
4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique Insigne rĂ©gimentaire du 4e RCA CrĂ©ation 1839 Dissolution 1962 Pays France Branche ArmĂ©e de Terre Type RĂ©giment de blindĂ©s RĂŽle Cavalerie Devise Ma vie est dans l'action Inscriptionssur l’emblĂšme Miliana 1842Taguin 1843Isly 1844 Balaklava1854Alsace 1914Uskub 1918 Mitrovitza 1918Medjez-El-Bab 1942AFN 1952-1962 Guerres guerre de 1870PremiĂšre Guerre mondialeDeuxiĂšme Guerre mondialeGuerre d'AlgĂ©rie FourragĂšres aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 DĂ©corations croix de guerre 1914-1918 deux palmescroix de guerre 1939-1945 une palmecroix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaivescroix de guerre serbe avec citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e Le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 4e RCA est un rĂ©giment de cavalerie de l'armĂ©e française, créé en 1839 et dissous en 1962. Ses traditions sont gardĂ©es par le 4e rĂ©giment de chasseurs. CrĂ©ation et diffĂ©rentes dĂ©nominations 1839 crĂ©ation du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique . 1856 dissous; devient chasseurs de la Garde impĂ©riale 1867 nouvelle formation du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique. 1944 dissous. 1948 le 4e rĂ©giment de spahis tunisiens devient 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 1959 dissous. Le 9e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique est renommĂ© 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique 1962 dissous. Historique des garnisons, campagnes et batailles 1839 Ă  1854 OrganisĂ© Ă  BĂŽne le 23 dĂ©cembre 1839[1] avec les 6e escadrons des 2e et 3e rĂ©giments de chasseurs d'Afrique et des dĂ©tachements des 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e, 9e, 11e et 12e dragons, des 1er, 2e, 3e, 5e, 6e et 7e lanciers et du 2e hussards. Il participe aux opĂ©rations militaires en AlgĂ©rie de 1839 Ă  1853 combat de Merjazergha en 1840 ; ExpĂ©dition de Miliana en 1841 ; expĂ©dition de l'Ouarensemis 1842 ; expĂ©dition contre les Beni Menasser, les Beni Menad, les Beni Madoun, Taguin 1843 prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale ; expĂ©dition contre les Flittas ; combat de l'Oued-Molah 1843 ; Isly 1844 ; expĂ©dition contre les Ouled-ali-ben-Hammed 1844 ; combat de Tifour, de la plaine de Mina, de l'Oued-Temba 1845 ; combat du Djebel-Sour 1848 ; siĂšge de Laghouat 1852 ; expĂ©dition des Babors 1853 Il participe le 11 novembre 1843 au combat de l'oued El Malah ou est tuĂ© le kalifat, Mohammed Ben Allel dit Sidi-Embarek, conseiller d'Abd-el-Kader et qui Ă©tait son vĂ©ritable homme de guerre[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Second Empire Le monument du 4e au MĂ©morail des chasseurs d'Afrique de Floing. Il participe aux opĂ©rations en CrimĂ©e de 1854 Ă  1856[1], avec l'ArmĂ©e d'Orient Balaklava oĂč aux ordres du colonel de ChampĂ©ron, il charge pour sauver la brigade lĂ©gĂšre anglaise de la destruction totale[2] Inkerman Le rĂ©giment est licenciĂ© le 5 avril 1856, une partie de ses effectifs formant le rĂ©giment des chasseurs de la Garde ImpĂ©riale[1]. Le 4e rĂ©giment de Chasseurs d'Afrique est recréé Ă  Mostaganem le 1er avril 1867[1], avec des dĂ©tachements du 1er, 2e, 3e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique, du 1er hussards et du 4e chasseurs. En 1870, il participe aux opĂ©rations dans le Sud-Ouest algĂ©rien. France 1870-1871 Au 1er aoĂ»t 1870, le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique fait partie de l'ArmĂ©e du Rhin. Avec le 2e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique du colonel de la MartiniĂšre, le 4e forme la 2e Brigade aux ordres du gĂ©nĂ©ral de Lajaille. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du gĂ©nĂ©ral Margueritte et deux batteries Ă  cheval, constituent la 1re division de cavalerie commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de division baron du Barail. Cette division de cavalerie Ă©volue au sein de la rĂ©serve de cavalerie ayant pour commandant en chef l'empereur NapolĂ©on III. - 7 aoĂ»t - de LunĂ©ville, la 1re division devait rejoindre Metz - 31 aoĂ»t 1870 - Bataille de Sedan Avec l'ArmĂ©e de la Loire, il fournit 2 escadrons au 2e rĂ©giment de marche de Chasseurs d'Afrique. 1871 Ă  1914 Sud-Oranais 1881-1882 Tunisie 1882 Pendant l'insurrection de 1881-1882, le rĂ©giment combat Ă  Chellaha 1881 ; contre les Beni-Guil, les Hamyan, les Sidi-Ckeik et au combat de TemaĂŻd-ben-Salem en 1882. PremiĂšre Guerre mondiale 1914 - Alsace 1918 ArmĂ©e française d'Orient - Uskub - Mitrovitza - LibĂ©ration de l'Albanie Entre-deux-guerres RĂ©giment Ă  cheval, le 4e RCA est partiellement motorisĂ© le 1er avril 1933 il reçoit deux escadrons d'automitrailleuses de dĂ©couverte AMD Laffly 50 3e et 4e escadrons. Le 30 octobre 1934, le 2e escadron du rĂ©giment est motorisĂ© avec le matĂ©riel Laffly 50 AM et Berliet VUDB[3] du 6e escadron du 1er rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie[4]. DeuxiĂšme Guerre mondiale Le 4e RCA est dĂ©ployĂ© face Ă  l'Italie fasciste, restĂ©e neutre au dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son 2e escadron est notamment rattachĂ© au 1er RCA de la 6e DLC[4]. Le 4e RCA est engagĂ© en 1942-1943 dans la campagne de Tunisie. DĂšs l'invasion de la Tunisie par les Allemands le 9 novembre, le 4e RCA reçoit l'ordre de ne pas intervenir[5]. Le rĂ©giment participe ensuite au premier combat le 19 novembre 1942 Ă  Medjez el-Bab[6]. En 1943, il doit ĂȘtre affectĂ© Ă  la 3e division blindĂ©e mais devient un rĂ©giment d'instruction, dissous en 1944. de 1945 Ă  nos jours Le 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique est recréé Ă  GabĂšs le 1er aoĂ»t 1948 par changement de nom du 4e rĂ©giment de spahis tunisiens[7]. Initialement dotĂ© d'automitrailleuses M8, le rĂ©giment reçoit en renfort 17 chars lĂ©gers M24 en 1951[8]. Le 4e RCA est dissous en 1959 aprĂšs le retrait français de Tunisie. Le 9e RCA de Batna, en AlgĂ©rie, est alors renommĂ© 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique[7]. Il est alors Ă©quipĂ© de chars lĂ©gers M24 et d'automitrailleuses M8[8]. Le 4e RCA est dĂ©finitivement dissous le 15 novembre 1962 Ă  Sissonne[7]. Traditions Devise Ma vie est dans l'action Insigne Insigne du 4e RCA - Type 1 Insigne du 4e RCA - Type 2 L'insigne premier modĂšle du 4e RCA prĂ©sente une mosquĂ©e dans un croissant, chargĂ© d'un Ă©cusson portant le numĂ©ro 4. Le second modĂšle, créé en 1959, est une reprise directe de l'insigne du 9e RCA, le numĂ©ro 9 Ă©tant remplacĂ© par le numĂ©ro 4. Étendard Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] DĂ©corations Sa cravate est dĂ©corĂ©e croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, croix de guerre 1939-1945 avec une palme, croix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaives, croix de guerre serbe avec citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e. il a le droit au port de la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Chant {{c'est nous les descendants des rĂ©giments d Afrique . gardiens, gardiens et dĂ©fenseurs d empires magnifiques }} Chefs de corps 1839-1842 colonel Martin de Bourgon 1842-1846 colonel Tartas 1846-1851 colonel Dupuch de Feletz[11] 1851-1852 colonel de Goussencourt 1852-1855 colonel Coste de ChampĂ©ron 1855-1856 colonel de Cauvigny 1860-1865 colonel Alexandre Bernard SimĂ©trius Francq, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Milianah AlgĂ©rie le 25 mai 1865[12] 1867-1869 colonel Champion Dubois de Nansouty 1869-1871 colonel de QuĂ©len 1871-1873 colonel Bonvoust 1875 colonel Innocenti 1883 colonel Letenneur 1887 colonel Courtiel 1895 lieutenant-colonel du Puch[13] 1897 colonel Michel-Wallon 1900 Bernard 1907-1914 Colonel de Buyer 1915-06/1917 ? 06/1917-1919 lieutenant-colonel Labauve 1919-1926 colonel de ClaviĂšre 1926-1928 lieutenant-colonel d'Aumale 1928-1931 colonel Vicq 1931-1934 lieutenant-colonel de Calonne d'Avesmes 1934-1937 colonel Marchal 1937-1940 lieutenant-colonel Quesnel 1940-1941 lieutenant-colonel Hallier 1941-1943 colonel Guy Le Couteulx de Caumont 1943-1943 lieutenant-colonel Jousseaume de la Bretesche 1943-1944 colonel de Truchis de Varennes 1944-1945 lieutenant-colonel de VandiĂšre de Vitrac 1948-1948 colonel R. Nicole 1948-1950 lieutenant-colonel Moissenet 1950-1953 lieutenant-colonel Roumiantsoff 1953-1957 lieutenant-colonel J. Blanc 1957-1959 lieutenant-colonel A. L'Eleu de la Simone 1959-1961 colonel M. Renoult 1961-1962 lieutenant-colonel H. Duclos de Bouillas Faits d'armes faisant particuliĂšrement honneur au rĂ©giment PersonnalitĂ©s ayant servi au sein du rĂ©giment Charles de Foucauld Maurice GĂ©minel Jean Larrieu Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ a b c et d Sicard et Vauvillier 1999, p. 9. ↑ il est devenu le rĂ©giment ami du 4e Light Dragoons, devenu 13e Hussards britannique. Tradition aujourd'hui reprise par le 4e Chasseurs ↑ Jean Tartare et François Vauvillier, La voiture de prise de contact Berliet VUDB », Guerre, blindĂ©s et matĂ©riel, Histoire & Collections, no 135,‎ janvier 2021, p. 33-48 ↑ a et b Jean Tartare et François Vauvillier, Automitrailleuse de dĂ©couverte Laffly 50 AM II », Histoire de guerre, blindĂ©s et matĂ©riel, no 132,‎ avril 2020, p. 53-62 ↑ Louis Audouin-Dubreuil, Au prestigieux rendez-vous de Carthage La guerre de Tunisie novembre 1942 - mai 1943, Paris, Payot, 1945 EAN 9782357023758, p. 15, 19 ↑ Pierre Darcourt, ArmĂ©e d'Afrique La revanche des drapeaux, La Table ronde, 1972 ISBN 978-2-7103-9346-7, lire en ligne ↑ a b et c Sicard et Vauvillier 1999, p. 72. ↑ a et b Sicard et Vauvillier 1999, p. 73. ↑ DĂ©cision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et Ă©tendards des corps de troupe de l'armĂ©e de terre, du service de santĂ© des armĂ©es et du service des essences des armĂ©es, Bulletin officiel des armĂ©es, no 27, 9 novembre 2007 ↑ ArrĂȘtĂ© relatif Ă  l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et Ă©tendards des formations des armĂ©es et services, du 19 novembre 2004 A NORDEF0452926A MichĂšle Alliot-Marie ↑ Issu de la famille Morand du Puch. ↑ Source LĂ©gion d'honneur et service intĂ©rieur des archives et dĂ©corations. Fils de Louis Bernard Francq, baron et colonel du 10e rĂ©giment de cuirassiers de 1809 Ă  1812 Auxonne 1766, Corbeil 1818. Source Service historique des armĂ©es et fort de Vincennes, plus Ă©tat civil de la ville de Paris. ↑ Neveu du colonel Dupuch de Feletz et aussi issu de la famille Morand du Puch. Voir aussi Sources et bibliographies Sur la vie d'un chasseur d'Afrique 4e RCA durant la grande Guerre, voir "L'Histoire d'un conscrit de 1913", d'Elie DUREL, Edilarge Ed Ouest France 2008. Jacques Sicard et François Vauvillier ill. FrĂ©dĂ©ric Robin, Les Chasseurs d'Afrique, Paris, Histoire & collections, coll. L' encyclopĂ©die de l'ArmĂ©e Française » no 1, 1999, 182 p. ISBN 978-2-908182-87-3. Historique du 4e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique depuis sa formation 1839 jusqu'Ă  la fin de la Grande Guerre 1919, Bizerte, Impr. française, 108 p., lire en ligne sur Gallica. Articles connexes RĂ©giments ayant participĂ© Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie par la France RĂ©giments des colonies Liste des rĂ©giments français RĂ©giment de cavalerie français Liens externes Historique succinct du 4e RCA durant la PremiĂšre Guerre mondiale Historique succinct du 4e RCA des origines Ă  1906 4e rĂ©giment de chasseurs Les rĂ©giments de chasseurs d'Afrique
Jerevois, sur la route, mon pĂšre secourant des malheureux soldats blessĂ©s et Ă©puisĂ©s qui s’efforcent de rejoindre les rĂ©giments en retraite. C’est la guerre, nous sommes en aoĂ»t 1914 ; j’aurai bientĂŽt cinq ans » Autre tĂ©moignage : « ‘L’Église doit subsister !’, c’est le mot d’ordre
18 fĂ©vrier 2014 - Seul le prononcĂ© fait foi DĂ©claration de M. François Hollande, PrĂ©sident de la RĂ©publique, en hommage aux anciens combattants musulmans, Ă  Paris le 18 fĂ©vrier 2014. TĂ©lĂ©charger le .pdf Monsieur le PrĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale,Mesdames, Messieurs les ministres,Mesdames, Messieurs les Ă©lus,Messieurs les reprĂ©sentants des cultes,Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,Monsieur le Recteur,C'est un moment, je le sais, particuliĂšrement Ă©mouvant pour vous. Non seulement de nous accueillir ici, mais de saluer la mĂ©moire des musulmans qui sont venus combattre, lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, puis ensuite lors de la Seconde pour libĂ©rer notre annĂ©e, la France va cĂ©lĂ©brer deux Ă©vĂ©nements majeurs le dĂ©but de la Grande Guerre et le commencement de la LibĂ©ration de notre pays avec le 70Ăšme anniversaire des LibĂ©rations. Dans ces moments cruciaux, dans ces deux moments historiques, des hommes sont venus du monde entier pour nous sauver. Et une grande part de ceux qui sont venus d'Afrique, Ă©taient des cette vĂ©ritĂ© simple que je suis venu rappeler aujourd'hui pour que personne n'oublie ou pire mĂȘme, pour que personne n'occulte cette vĂ©ritĂ©. C'est aux enfants de ceux qui sont venus combattre sur notre sol, un sol oĂč ils n'Ă©taient pas nĂ©s, que je tiens Ă  m'adresser aujourd'hui. Pour qu'ils soient fiers de ce qu'on fait leurs parents, leurs grands-parents, pour notre pays, pour la fais cet hommage, ici, dans un lieu chargĂ© de symboles la Grande Grande MosquĂ©e fut en effet construite au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, avec une intention bien particuliĂšre la reconnaissance de la Nation française Ă  l'endroit des soldats l'avez rappelĂ©, Monsieur le Recteur, cette mosquĂ©e est nĂ©e de la volontĂ© des MarĂ©chaux de France ceux-lĂ  mĂȘmes qui avaient Ă©tĂ© les chefs de ces soldats venus du monde entier, et pour beaucoup musulmans. Ces MarĂ©chaux de France voulaient qu'il y ait un lieu qui puisse saluer, rappeler, furent entendus puisque un vote du Parlement, le 29 juin 1920 le rapporteur en Ă©tait Edouard HERRIOT put dĂ©gager un budget destinĂ© Ă  la construction de la mosquĂ©e. Et c'est le PrĂ©sident Gaston DOUMERGUE qui inaugura ici ce lieu, le 15 juillet Grande mosquĂ©e est dĂ©sormais inscrite dans le paysage parisien. C'est un lieu de culte, mais aussi un lieu de culture, un lieu d'Ă©changes, oĂč toutes les religions se retrouvent, oĂč toutes les gĂ©nĂ©rations peuvent Ă©galement partager des moments de recueillement et toujours de fidĂ©litĂ© Ă  la Nation et Ă  la Grande mosquĂ©e devait permettre de saluer le sacrifice des musulmans qui avaient combattu, et pour beaucoup Ă©taient morts durant la PremiĂšre Guerre mondiale, mais Ă©galement des musulmans qui avaient combattu sous l'uniforme français, en CrimĂ©e en 1853, au Mexique, puis Ă  SedanTous ces Ă©vĂšnements n'Ă©taient pas forcĂ©ment des victoires et ne correspondaient pas toujours Ă  ce que l'on pouvait attendre de la France. Mais ces soldats Ă©taient venus. Ils Ă©taient venus pour marquer leur fidĂ©litĂ© et leur loyautĂ©, Ă  ce qui n'Ă©tait pas la RĂ©publique puisque j'ai Ă©voquĂ© la CrimĂ©e, le Mexique et Sedan c'Ă©tait l'Empire mais Ă  ce qui Ă©tait la nation c'est surtout par rapport Ă  la Grande Guerre que cette mosquĂ©e, cette Grande mosquĂ©e, ici Ă  Paris, avait Ă©tĂ© construite et le Recteur, je sais combien vous ĂȘtes attachĂ© Ă  ces Ă©vocations. Puisque c'est Ă  votre initiative, en 1992, qu'une plaque fut posĂ©e Ă  Verdun. Dix ans plus tard, vous avez dĂ©fendu l'idĂ©e d'un monument sur ce mĂȘme champ de bataille Verdun car beaucoup de soldats musulmans y avaient fait, lĂ -encore, la dĂ©monstration de leur courage et avaient payĂ© le prix du sang. Ce monument fut inaugurĂ© en 2006. Et aujourd'hui, c'est un projet que vous portez depuis plus de vingt ans, qui aboutit et qui trouve sa soldats que l'on Ă©voque aujourd'hui, c'Ă©tait qui ? Des tirailleurs, des goumiers, des spahis, parfois mĂȘme des zouaves. Tels Ă©taient les noms de leurs rĂ©giments. Qui Ă©taient-ils ? C'Ă©tait parfois des conscrits, parfois des engagĂ©s, parfois des combattants volontaires. Beaucoup venaient d'AlgĂ©rie 175 000, mobilisĂ©s pour la guerre de 1914. PrĂšs de 25 000 y laissĂšrent leur furent recrutĂ©s en Afrique noire 180 000 tirailleurs durant la PremiĂšre Guerre mondiale, essentiellement du SĂ©nĂ©gal. Mais nous avons eu aussi des Tunisiens, des Marocains, qui sont venus se battre en France. D'autres encore venaient de plus loin, des Comores, de Djibouti, et des actuels ces hommes se sont illustrĂ©s par leur bravoure et ont forcĂ© l'admiration de leurs chefs je citais les MarĂ©chaux de France. A la fin de la Grande Guerre, les unitĂ©s de maghrĂ©bins furent parmi les plus dĂ©corĂ©es de l'armĂ©e française. Les tirailleurs sĂ©nĂ©galais reçurent eux, le 28 avril 1919, l'hommage de Georges CLEMENCEAU, encore PrĂ©sident du Conseil, qui leur remit la Croix de ans plus tard, d'autres hommes, venus des mĂȘmes territoires, parfois fils des premiers, ont rĂ©pondu prĂ©sents Ă  l'appel du gĂ©nĂ©ral de GAULLE puis, ensuite, de la France pour aller combattre pour sa libĂ©ration. J'ai eu l'occasion de rendre hommage, Ă  Bastia, aux goumiers marocains qui jouĂšrent un rĂŽle majeur dans la libĂ©ration de la Corse en 1943, premier dĂ©partement Ă  pouvoir ĂȘtre libĂ©rĂ© en mĂ©tropole, annonçant ainsi la libĂ©ration de notre pays un an plus la libĂ©ration de notre pays par l'armĂ©e de Provence, 40% des effectifs Ă©taient des soldats musulmans. Je rappelle qu'en aoĂ»t 1944, l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral de LATTRE de TASSIGNY, Ă©tait composĂ©e d'un grand nombre de Français d'Afrique du Nord, de toutes confessions d'ailleurs juifs, catholiques, musulmans Au total, plus de 70 000 musulmans et sans doute davantage, participĂšrent Ă  la libĂ©ration de la gradĂ©s et tirailleurs seront faits compagnons de la LibĂ©ration par le gĂ©nĂ©ral de GAULLE. Et l'un, plus illustre que d'autres, fut le Roi Mohammed V. Le gĂ©nĂ©ral de GAULLE voulait ainsi dĂ©montrer, en faisant ces choix, que c'Ă©tait des hommes venant de partout qui avaient contribuĂ© Ă  la libĂ©ration de notre pays et qui resterait Ă  jamais des avons donc dĂ©voilĂ© deux plaques qui rappellent les rĂ©giments, pour la PremiĂšre Guerre, comme pour la Seconde. Mais nous avons aussi voulu, au-delĂ  de ce mĂ©morial, identifier les soldats qui ont laissĂ© leur vie sur notre territoire. Chacun pourra donc retrouver ici, Ă  travers ces bornes interactives, l'identitĂ© et le parcours de ces hommes. C'est une rĂ©paration qui est ainsi hommes n'Ă©taient pas des inconnus, mais ils Ă©taient des anonymes. Non pas que l'on voulait les oublier mais, puisqu'ils n'Ă©taient pas nĂ©s en France, sur notre territoire, ils ne pouvaient pas figurer sur les monuments aux morts. Il Ă©tait temps que nous puissions accomplir cet acte de justice. C'est fait aujourd'hui. Maintenant, les soldats musulmans tombĂ©s pour notre pays pourront ĂȘtre connus de tous et surtout de leurs propres enfants ou petits-enfants, qui retrouveront leur parcours, leur combat, leur est vrai qu'il est nĂ© une fraternitĂ© des armes Ă  travers ces conflits. Et cette Grande mosquĂ©e nous le rappelle. Il y a eu un lien trĂšs fort Ă©tabli, aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, entre l'Islam et la RĂ©publique, pour la dĂ©fense de la souverainetĂ© et de la libertĂ© de notre pourquoi cet hommage qui s'adresse aux morts est Ă©galement tournĂ© vers les vivants. C'est un appel au respect au respect des morts d'hier, ceux qui ont combattus pour nous ÂŁ au respect des morts d'aujourd'hui, Ă  travers l'obligation qui nous est faite de permettre dans nos cimetiĂšres d'avoir des carrĂ©s c'est aussi un appel au respect des vivants qui nous oblige Ă  lutter farouchement contre les discriminations, les inĂ©galitĂ©s, pire encore, le racisme, et Ă  ĂȘtre intraitables Ă  l'Ă©gard des paroles et des actes anti-musulmans, Ă  la profanation des lieux de cultes. S'en prendre Ă  une mosquĂ©e, comme encore la semaine derniĂšre Ă  Blois, ou s'en prendre Ă  une Ă©glise, Ă  une synagogue Ă  un temple, c'est s'attaquer Ă  l'ensemble de la communautĂ© personne dans notre pays, ne doit pouvoir ĂȘtre menacĂ©, ou pire mĂȘme agressĂ©, pour ses croyances pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public. Ce principe est inscrit depuis deux siĂšcles dans notre dĂ©claration des droits de l'Homme. Nous y sommes particuliĂšrement France, elle est riche de sa diversitĂ©, mais elle est forte de son unitĂ©. Une valeur essentielle nous permet de faire vivre ces deux exigences c'est la laĂŻcitĂ©. Pour que tous les citoyens puissent vivre ensemble, pour qu'aucun n'ait Ă  renoncer Ă  ses convictions, pour que nul ne puisse imposer sa religion Ă  l'autre, nos rĂšgles communes doivent ĂȘtre fixĂ©es par une seule loi la loi de la au nom de la laĂŻcitĂ© qu'est reconnu un Islam de France. Un Islam qui porte un message d'ouverture, de tolĂ©rance, de solidaritĂ©. Un Islam qui ait ses lieux et ses imams en parfaite harmonie avec les valeurs que nous partageons tous et qui doivent ĂȘtre formĂ©s en consĂ©quence, en lien avec nos universitĂ©s. Un Islam qui ait une reprĂ©sentation, et une place pour dialoguer avec l'Etat. Un Islam donc parfaitement compatible avec les valeurs de la l'ai dit, Mesdames et Messieurs, l'hommage que nous rendons aujourd'hui aux soldats musulmans morts pour la France s'adresse Ă  toute la communautĂ© nationale, et Ă  toutes celles et tous ceux qui, Ă  un moment, s'interrogent sur leur destin, sur leur place et parfois mĂȘme sur leur descendants de ces soldats, oĂč qu'ils soient, je leur dis ici ma gratitude. A ceux qui sont en France, devenus Français, pleinement Français, je leur dis aussi combien ils peuvent ĂȘtre fiers de leur pays et de leurs parents, et conscients que la RĂ©publique a une dette Ă  leur Ă©gard. La France n'oubliera jamais le prix du sang versĂ©. Elle gardera en mĂ©moire les noms de ceux qui se sont battus pour notre libertĂ©, sans distinction d'origine, ni de devoir de mĂ©moire honore une Nation. Il permet le rassemblement de tous, il rĂ©concilie les histoires personnelles familiales, parfois tourmentĂ©es. Il participe de la reconnaissance du parcours de chacun. Le devoir de mĂ©moire est aussi une contribution, non seulement Ă  ce que notre pays a Ă©tĂ©, mais Ă  ce qu'il peut ĂȘtre si nous ajoutons Ă  ce devoir de mĂ©moire le devoir de et nous en avons fait la preuve aujourd'hui nous partageons le mĂȘme destin, nous sommes dans la mĂȘme communautĂ© la Nation. Une Nation doit toujours regarder l'Histoire pour savoir comment elle peut prĂ©parer son avenir. C'est ce que nous avons fait ici dans ce lieu, la Grande mosquĂ©e, en reconnaissance pour tous ces soldats venus du monde entier nous donner notre libertĂ©, Ă  ces musulmans qui sont restĂ©s des musulmans jusqu'au bout, mais d'abord qui ont donnĂ© leur sang pour la
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