Si le cinĂ©ma Français existe par une centaine de films chaque annĂ©e, il est bien entendu que dix ou douze seulement mĂ©ritent de retenir lâattention des critiques et des cinĂ©philes, lâattention donc de ces Cahiers. » 2014 AnnĂ©e Truffaut. Exposition Ă la CinĂ©mathĂšque de Paris, rĂ©trospectives, cĂ©lĂ©bration institutionnelle, reconnaissance gĂ©nĂ©rationnelle. UnanimitĂ© pour louer lâhĂ©ritage dâun des pĂšres fondateurs de la Nouvelle Vague. Lâexposition de la CinĂ©mathĂšque, riche de documents et Ă©mouvante par instants, sâachĂšve pourtant par une sĂ©quence troublante la projection dâune vidĂ©o oĂč lâon voit de jeunes comĂ©diens interprĂ©ter une scĂšne de Truffaut, parler. Qui sont-ils ? DâoĂč viennent-ils ? Pourquoi nous les montre-t-on se montrer ? Ils jouent mal, nâont rien Ă dire. La sĂ©quence est gĂȘnante. Leurs noms sont affichĂ©s la moitiĂ© ou presque sont des fils/fille de »âŠGarrel, Haenel, Bonitzer, etc. Le metteur en scĂšne Vincent Macaigne adoubĂ© par la critique pour son dernier spectacle au Théùtre de la ville de Parisest bien entendu de la partie. De quoi sont-ils le nom ? De lâhĂ©ritage aux hĂ©ritiers, il nây a quâun pas il est franchi, sans que personne ne sourcille. CinĂ©ma, théùtre, mĂ©dia, mĂȘme rĂ©seau, mĂȘme processus de lutte des places quelle que soit la vacuitĂ© du propos et de la dĂ©marche. Mais finalement, est-ce si surprenant de voir le cinĂ©ma de Truffaut aboutir au conformisme creux et plat des annĂ©es 2010 ? Le lyrisme et lâexploration du soi prĂ©sents dans ses films ont prĂ©figurĂ© le dĂ©lire Ă©gotique de la sociĂ©tĂ© du spectacle qui tĂ©lĂ©ramise le cinĂ©ma comme les arts du spectacle. OĂč sont Jean Eustache, Philippe Garrel, scandaleusement absents, eux, de la rĂ©trospective, les seuls Ă avoir travaillĂ© le versant nĂ©gatif de la naĂŻvetĂ© truffaldienne ? Godard, Ă peine Ă©voquĂ©, leur brouille, ses raisons personnelles et artistiques, inexistante. AgnĂšs Varda, Jacques Demy, et dâautres enfants cinĂ©matographiques de Truffaut, laissĂ©s de cĂŽtĂ©. Tous ces auteurs qui ont travaillĂ© formellement lâhĂ©ritage de Truffaut sont remplacĂ©s par une jeunesse dĂ©jĂ vieillie par les combats mondains. De lâexposition, je ne garde que ceci un objet fĂ©tiche qui nâa dâautre consistance quâun plaisir vide et Ă©phĂ©mĂšre. Alors mĂȘme que les portes Ă©taient ouvertes, elles se referment sur la jeune arriĂšre-garde française. DĂ©finitivement Godard, Garrel, Eustache. De 2014 Ă 1954. Cette annĂ©e-lĂ , Truffaut publie un article demeurĂ© cĂ©lĂšbre Une Certaine Tendance du CinĂ©ma français. 60 ans plus tard, quelle boucle enchevĂȘtre ce propos novateur Ă ce qui sâen est suivi? Quelle crĂ©ativitĂ© le théùtre français a-t-il donnĂ© Ă voir dans une annĂ©e marquĂ©e notamment par le Festival dâAvignon prĂ©sidĂ© par Olivier Py, le conflit des intermittents, le Festival dâAutomne, et dâautres manifestations encore ? Je laisse de cĂŽtĂ© la question de savoir pourquoi le propos de Trufaut sâest finalement retournĂ© contre lui, et comment, aprĂšs Les 400 coups, il a pu reproduire le cinĂ©ma archaĂŻque quâil abhorrait. La force du texte, elle, reste intacte ; elle tient Ă lâabsolue actualitĂ© du propos, mais presque en nĂ©gatif. Truffaut oppose cinĂ©ma de texte et cinĂ©ma de metteur en scĂšne, cinĂ©ma de la tradition et de la qualitĂ© » et cinĂ©ma dâauteur. Il Ă©crit Ă un moment Eh bien je ne puis croire Ă la co-existence pacifique de la Tradition de la QualitĂ© et dâun cinĂ©ma dâauteur.» La guerre que sâapprĂȘtent Ă mener Truffaut et ses futurs-amis, câest le refus de la Tradition et de la QualitĂ©, cette position est irrĂ©conciliable. Et bien pourtant, 2014 a vu se poursuivre le processus inverse la fusion des deux et leur dilution rĂ©ciproque. Je gĂ©nĂ©ralise, il y a bien entendu des exceptions Ă cela HypĂ©rion de Marie-JosĂ©e Malis, Bit de Maguy Marin, et dâautres encore, mais elles sont relĂ©guĂ©es Ă la marge. Je me souviens du âPy-ĂȘtreâ Festival dâAvignon 2014, son inconsistant théùtre du retour au texte». Comme si le salut pouvait venir dâune divine poĂ©tique qui suffirait Ă faire oeuvre. Des mots-valises entendus Ă foison, comme pour faire oublier que lâheureux Ă©lu posait les siennes absolument partout, et entendait que cela se voie. Câest donc cela Une certaine tendance du théùtre français. Mettre en avant le verbe pour sâexposer Ă la pleine lumiĂšre, au risque que le verbeux et le verbiage peinent Ă masquer les ambitions personnelles. Mais ce nâest pas tout car, comme lâĂ©crit Truffaut Vive lâaudace certes, encore faut-il la dĂ©celer oĂč elle est vraiment. » Lâadaptation de LâIdiot par Vincent Macaigne, par exemple, est-elle drapeau rĂ©volutionnaire ou sac plastique, effigie cynique de la sociĂ©tĂ© de consommation ? OĂč se trouvent la prise de risque vĂ©ritable, la violence symbolique ? Peut-on croire Ă la subversion par les cris, par le cru, par une dĂ©bauche dâimages et de moyens⊠quand câest peut-ĂȘtre en rĂ©alitĂ© la subvention qui est recherchĂ©e, qui se trame, qui se joue derriĂšre ces appareils ? Poursuivons avec Truffaut Le trait dominant du rĂ©alisme psychologique est sa volontĂ© anti-bourgeoise. Mais qui sont Aurenche et Bost, Sigurd, Jeanson, Autant-Lara, Allegret, sinon des bourgeois, et qui sont les cinquante mille nouveaux lecteurs que ne manque pas dâamener chaque film tirĂ© dâun roman, sinon des bourgeois ? » Il suffit de remplacer ces noms par ceux de la nouvelle gĂ©nĂ©ration ». La bourgeoisie, câest la reproduction sociale, par le capital, les codes, le rĂ©seau, la culture ; la reproduction dâidĂ©es, par le conformisme. Câest la lutte des places, peu importe ce quâon y fait, ce quâon y dit il faut en ĂȘtre. Que propose le jeune metteur en scĂšne Sylvain Creuzevault comme pensĂ©e politique dans Le Capital ? La dĂ©construction permanente rire de tout pour Ă©viter de penser quoi que ce soit. Rire entre soi de rĂ©fĂ©rences communes, ni approfondies, ni complexifiĂ©es. Et que dire de âRĂ©pĂ©titionâ de Pascal Rambert ? LĂ encore, la dĂ©construction comme cache-misĂšre, comme jeu de miroirs, et peu importe sâil ne reflĂšte rien dâautre que le vide. La tentative initiĂ©e par Philippe Quesne de mettre en scĂšne lâenfance dans Next Day ? Mais oĂč sont donc les enfants de Nanterre, ceux quâon trouverait par exemple dans les Ă©coles de la ville ? Nous avons des apothicaires qui font leurs comptes au lieu dâartistes capables de nous aider Ă penser le monde contemporain. Dans une sociĂ©tĂ© en crise, oĂč sont les marginaux, les dĂ©laissĂ©s, les exclus ? On a beau chercher, on ne les voit pas. Il est plus que temps dâouvrir la scĂšne et les théùtres aux acteurs sociaux, aux prĂ©caires, aux enfants, aux personnes issues de lâimmigration, Ă tous ceux qui nâappartiennent pas au monde de la culture Quelle est donc la valeur dâun cinĂ©ma anti-bourgeois fait par des bourgeois, pour des bourgeois ?» demande Truffaut. Quelle est donc la valeur dâun théùtre anti-bourgeois fait par des bourgeois, pour des bourgeois ? Des portes sont ouvertes en 2014, certaines oeuvres ont marquĂ© les esprits celles dâAngĂ©lica Liddell, Pippo Delbono, RomĂ©o Castellucci, Matthew Barney, William Forsythe, proposĂ© un dispositif radical, Ă la mesure des enjeux contemporains. En 2015, il faudra creuser ce sillon. Car il vient de loin, et ne date pas dâaujourdâhui sur mon fil dâactualitĂ© Facebook, un ami renvoie au blog de Pierre Assouline qui retranscrit sa discussion avec Mickael Lonsdale. Ce dernier Ă©voque Beckett, qui avait dĂ©jĂ perçu cet enjeu Ă lâĂ©poque AprĂšs sa mort, jâai relu tout ce quâil a Ă©crit. Jâai compris quâil ne parlait que des pauvres, des fous, des clodos, des dĂ©traquĂ©s, des rejetĂ©s de la sociĂ©tĂ©, alors que depuis des siĂšcles, le théùtre nous faisait vivre certes des situations tragiques mais auprĂšs de rois, de puissants. Sans son humour, ce serait intenable. Sa compassion pour lâhumanitĂ© est incroyable. Je lâai bien connu dans sa vie privĂ©e discrĂštement, il aidait les gens, les secourait lorsquâils Ă©taient malades. Sa femme lâayant fichu dehors Ă cause de leurs disputes, il vivait dans une maison de retraite tout prĂšs de chez lui ; mais quand elle est morte, il a prĂ©fĂ©rĂ© rester parmi mes semblables » disait-il, au lieu de rentrer chez lui. JusquâĂ la fin, il faisait les courses pour un couple qui ne pouvait plus se dĂ©placer. La gĂ©nĂ©rositĂ© de cet homme ! DĂšs lors que lâon essaie de sauver les gens, câest de lâordre de lâamour, donc Dieu est lĂ . Mais de tout cela, on ne parlait pas en marge des rĂ©pĂ©titions. Pourtant jâai créé ComĂ©die dont on peut associer la diction Ă celle des monastĂšres. Recto tono ! Une vitesse de mitrailleuse ! Sans inflexion ni psychologie. Une machine ! MĂȘme si son inspiration pouvait ĂȘtre picturale, le Caravage surtout quâil allait voir en Allemagne. En attendant Godot est nĂ© de la vision dâun tableau. Pour le reste, Beckett câĂ©tait saoĂ»lographie totale. » / Sylvain Saint-Pierre â Tadorne Ătiquettes Angelica Liddell, Maguy Marin, Marie-JosĂ© Malis, Pippo Delbono, RomĂ©o Castellucci, Sylvain Crevezault, Vincent Macaigne, William Forsythe Pourquoi nâĂ©cris-tu plus sur le Tadorne ? ». Parce que le théùtre ne me donne plus la parole »⊠Depuis la rentrĂ©e le processus avait dĂ©jĂ commencĂ© au festival dâAvignon, gĂ©nĂ©ration Py, je suis un spectateur passif, en attente dâune expĂ©rience qui ne vient pas. Je ressens un fossĂ©, un gouffre, entre des gestes artistiques verticaux et ma capacitĂ© Ă les accueillir, avec mes doutes, mes forces et mes questionnements. Je reçois des propos qui ne me sont pas adressĂ©s, juste pensĂ©s pour un microcosme culturel qui adoube, exclut, promeut. A lui seul, il a souvent Ă©tĂ© public dâun soirâŠnotamment lors du festival de crĂ©ation contemporaine Actoral Ă Marseille. Ce que jây ai vu mâest apparu dĂ©sincarnĂ©, hors de propos parce que sans corps. Le spectacle dit vivant » sâest rĂ©vĂ©lĂ© mortifĂšre le rapport au public nâest plus LA question. Il y a bien eu le metteur en scĂšne japonais Toshiki Okada avec Super Premium Sof Double ». Son Ă©criture oĂč se mĂȘlent mouvements et mots est une avancĂ©e pour relier corps et pensĂ©e visant Ă nous dĂ©crire lâextrĂȘme solitude des travailleurs japonais qui trouvent dans les supermarchĂ©s ouverts la nuit de quoi puiser lâĂ©nergie dâun espoir de changement. Je suis restĂ© longtemps attachĂ© Ă ces personnages Ă priori automatisĂ©s dans leurs gestes, mais oĂč se nichent des interstices oĂč la poĂ©sie prend le pouvoir. Il y a bien eu La noce » de Bertolt Brecht par le collectif In Vitro emmenĂ© par Julie Deliquet au TGP dans le cadre du festival dâAutomne Ă Paris. Une table, un mariage, une famille et des amis. Câest magnifiquement jouĂ©, incroyablement incarnĂ© pour dĂ©crire cette Ă©poque les annĂ©es 70 oĂč la question du corps Ă©tait politique. Mais une impression de dĂ©jĂ vu GwenaĂ«l Morin, Sylvain Creuzevault me rend trop familier avec le jeu des acteurs pour que jây voie un théùtre qui renouvellerait sa pensĂ©e. Il y a eu Vincent Macaigne avec âIdiot! parce que nous aurions dĂ» nous aimerâ, chouchou des institutions et de la presse depuis son dernier succĂšs Ă Avignon. Ă peine arrivĂ© au Théùtre de la Ville Ă Paris, le bruit est une violence. Vincent Macaigne et ses acteurs sâagitent dans le hall et dans la rue. Les mĂ©gaphones nous invitent Ă fĂȘter lâanniversaire dâAnastasia, lâune des hĂ©roĂŻnes de Lâidiot » de Fiodor DostoĂŻevski. En entrant dans la salle, nous sommes conviĂ©s Ă monter sur scĂšne, pour boire un verre »âŠAinsi, le public est chauffeur de salle, rĂ©duit Ă un Ă©lĂ©ment du dĂ©cor. Il rĂšgne une ambiance insurrectionnelle quelques spectateurs sont sur scĂšne tandis quâun acteur le Prince observe, immobile, illuminĂ© par un faisceau de lumiĂšre. Câest fascinant parce que le sens du théùtre sâentend. Mais cette force va rapidement sâĂ©puiser. Parce que Vincent Macaigne sâamuse comme un gosse Ă qui lâon aurait donnĂ© tout lâor du monde ici, lâargent public coule Ă flot pour transposer cet Idiot en Ă©vitant de passer par la case politique. Car il nâa aucun sens politique on se casse la gueule pour faire diversion genre humour plateau de tĂ©lĂ©, on gueule pour habiter les personnages, on noie le propos dans une scĂ©nographie dâun type parvenu au sommet parce que les professionnels culturels sont aveuglĂ©s par le pouvoir de la communication. Macaigne leur rend bien tout respire la vision dâun communicant. JusquâĂ cette scĂšne surrĂ©aliste Ă lâentracte oĂč, face au bar, il pousse un caisson tandis que se tient debout le Prince. Macaigne pousseâŠinvite le public Ă applaudir mais qui ne rĂ©pond pas. La scĂšne aurait pu faire de lâimage, mais Macagine est pris Ă son propre piĂšge il fait du trĂšs mauvais théùtre de rue. Mais quâimporte, le jeune public et une classe sociale branchĂ©e y trouvent leur compte le théùtre peut aussi faire du bruit et de lâimage, cĂ©lĂ©brer le paraĂźtre et la vacuitĂ© de lâĂ©poque. On se perd trĂšs vite dans les personnages parce que lâeffet prend le pas sur la relation souvent rĂ©duite Ă un geste, une interpellation, parce que les dialogues sont Ă lâimage dâun fil de discussion sur Facebook. Avec Vincent Macaigne, le théùtre est un produit de surconsommation. Câest pathĂ©tique parce que les acteurs se dĂ©battent en gueulant et que cela ne fait jamais silence; parce que Macaigne se fait une Ă©trange conception du public Ă son service. Câest pathĂ©tique parce que ce théùtre du chaos ne crĂ©e aucun dĂ©sordre il profite juste de nos errances. Il y a bien eu Impermanence » du Théùtre de lâEntrouvert, spectacle dit jeune public » co-diffusĂ© par le Théùtre Massalia et la CriĂ©e de Marseille. Dans la salle, une fois de plus, beaucoup de professionnels. Il y a trĂšs peu dâenfants. Au cĆur de la Belle de Mai, il nây a aucune famille de ce quartier trĂšs populaire. Jeune public ou pas, la fracture sociale est la mĂȘme. Le théùtre dit contemporain ne sâadresse plus au peuple. Sâadresse-t-il seulement aux enfants alors que mon filleul de 9 ans ne voit pas toute la scĂšne parce quâil est trop petit le théùtre ne dispose dâaucun coussin pour lui? La feuille de salle est un texte trĂšs hermĂ©tique Ă lâimage dâune piĂšce qui reprend tous les poncifs de la crĂ©ation contemporaine. Au cours de ce voyage théùtral sans but, lâartiste Ă©voque la perte de sens » on ne saurait mieux Ă©crire. Ici se mĂ©langent musique vrombissante, images, numĂ©ro allĂ©gĂ© de cirque, marionnette inanimĂ©e. Tout est mortifĂšre Ă lâimage dâun pays pĂ©trifiĂ© dans la peur de faire. Toutes les esthĂ©tiques sont lĂ pour satisfaire les programmateurs. Câest dĂ©courageant de constater que les logiques de lâentre soi sont maintenant imposĂ©es aux enfants. Dans ce paysage morose, il y a une lueur dâespoir. Elle vient dâun metteur en scĂšne, Jacques Livchine, qui rĂ©pond JosĂ©-Manuel GonçalvĂšs, directeur du 104 Ă Paris aprĂšs son interview dans Telerama. Un paragraphe a retenu mon attention Il y a quelque chose qui ne va pas dans le théùtre, il nây a pas de projet commun, rien ne nous relie les uns les autres, On est dans le chacun pour soi, le ministĂšre de la Culture est incapable de nous donner le moindre Ă©lan. Les petites sources de théùtre ne deviennent pas des ruisseaux ou des riviĂšres qui alimenteraient un grand fleuve, non, câest le marchĂ© libĂ©ral, la course aux places, aux contrats, les symboles se sont envolĂ©s, nous sommes tous devenus des petits boutiquiers comptables. Il faudrait se mettre tous ensemble pour dire quâon en a marre, quâil faut que nos forces sâadditionnent pour une seule cause, celle de retrouver âla fibre populaireâ. On a besoin dâun dĂ©fi collectif, le théùtre ne doit plus sâadresser Ă un public, mais Ă la ville toute entiĂšre. » Ce dĂ©fi ne se fera pas avec le ministĂšre de la Culture et ses employĂ©s obĂ©issants. Il se fera Ă la marge, par la base, par un long travail de rĂ©appropriation de lâart par ceux qui veulent que la relation humaine soit au centre de tout. Les théùtres subventionnĂ©s ont depuis longtemps abandonnĂ© ce centre-lĂ pour jouer Ă la pĂ©riphĂ©rie afin de maintenir leurs pouvoirs et leurs corporatismes. Pascal BĂ©ly â Le Tadorne. Ătiquettes Julie Deliquet, Toshiki Okada, Vincent Macaigne Trois annĂ©es aprĂšs la crise des subprimes, trois artistes du Festival dâAvignon sâemparent du sujet pour en restituer leur vision Nicolas Stemann Les contrats du commerçant, une comĂ©die Ă©conomique», Thomas Ostermeier Un ennemi du peuple» et Bruno Meyssat 15%». Premier Ă©pisode avec Nicolas Stemann pour la reprĂ©sentation la plus chĂšre aprĂšs celles de la Cour dâhonneur entre 29 et 36 âŹ; Ă ce prix-lĂ , il reste encore des places. Il sâavance sur la scĂšne pour nous prĂ©venir la piĂšce est longue un compteur de pages trĂŽne sur le plateau, bloquĂ© Ă 99 et il nâest pas nĂ©cessaire de lire en continu les surtitres effectivement, le texte dElfriede Jelinek est une interminable logorrhĂ©e verbale Ă propos des consĂ©quences de la spĂ©culation financiĂšre sur lâĂ©conomie rĂ©elle. Nicolas Stemann prĂ©cise que nous pouvons quitter les gradins de la cour du LycĂ©e Saint-Joseph pour nous dĂ©saltĂ©rer au bar et visionner âles contratsâ. ManiĂšre Ă©lĂ©gante pour dĂ©finir ce spectacle comme une installation. Ces principes de prĂ©caution Ă©tant posĂ©s, la piĂšce peut dĂ©buter. Feuillets Ă la main, les acteurs Ă©grĂšnent le texte tout en le ponctuant de diffĂ©rentes performances. Le mistral sâinvite pour faire voler ce texte soporifique en Ă©clats de papier. Les corps des acteurs en disent bien plus que les mots qui dĂ©filent tels des cours de la bourse sur les chaines dâinformation. La succession de performances met en scĂšne les ravages dâun systĂšme financier hors de contrĂŽle sur la vie dâun couple de retraitĂ©s. Je mâennuie trĂšs vite comme si ces images, mĂȘme mĂ©taphoriques, mâĂ©taient familiĂšres. En effet, la danse contemporaine et les arts plastiques vĂ©hiculent les symboles du corps marchand» depuis longtemps sans faire explicitement rĂ©fĂ©rence Ă la crise financiĂšre. Ă cet instant, ce théùtre-lĂ nâinvente rien. Tout au plus recycle-t-il des procĂ©dĂ©s scĂ©niques au profit dâun texte bien heureux dâĂȘtre ainsi valorisĂ©! Lâabsence de dramaturgie provoque la farce, malgrĂ© de belles images» de corps ensanglantĂ©s, de corps crucifiĂ©s Ă la dĂ©rive et de scĂšnes de boulimie de billets de banque qui tournent au vomi⊠LassĂ©, je prends la tangente vers le bar oĂč le prix des consommations nâa rien Ă envier Ă ceux pratiquĂ©s sur la Place de lâHorloge. On y discute, mais de quoi? Des spectateurs naufragĂ©s couverture sur les Ă©paules errent dans le jardin, mais vers oĂč? Ătrange image que ces attroupements comme si le besoin de lien social prenait le pas sur les performances! Est-ce une mĂ©taphore de notre inconscience face Ă la crise? Je dĂ©cide de ne pas regagner ma place. Je me positionne Ă lâentrĂ©e du couloir entre scĂšne et jardin, tel un observateur attentif pour ne rien perdre de mon regard critique. Situation totalement inĂ©dite en vingt ans de frĂ©quentation du Festival! Je savoure cette liberté⊠Câest alors que Vincent Macaigne metteur en scĂšne dâun Hamlet dĂ©capant lors de lâĂ©dition de 2011 du Festival sâinsurge dans les gradins. Il veut stopper la piĂšce. De ma place, je comprends trĂšs vite que câest un jeu de rĂŽles calculĂ©. Il finit par monter sur le plateau. La scĂšne est assez pathĂ©tique dĂ©sinvolte, il semble dĂ©couvrir le texte. Mon attention est dĂ©tournĂ©e par un enfant comĂ©dien» prĂ©cĂ©demment dĂ©guisĂ© en superman qui quitte le plateau par les coulisses. Câest la fille de Vincent Baudriller, directeur du Festival dâAvignon. Ainsi, la farce tourne vite Ă la mise en scĂšne dâun milieu qui jouit du dĂ©sordre gĂ©nĂ©rĂ© par la crise ici symbolisĂ© par lâĂ©clatement de la reprĂ©sentation oĂč la performance et les arts plastiques prennent le pouvoir sur la dramaturgie. Aucun systĂšme de pensĂ©e nâĂ©merge de ce théùtre, tout au plus une amusante dynamique dâun jeu de rĂŽles» oĂč le spectateur non averti ignore des enjeux par quel processus cet enfant est-il arrivĂ© sur scĂšne? Que se joue-t-il entre Vincent Macaigne, Nicolas Stemann et la Direction sachant que le lendemain, on me dit que Stanislas Nordey, artiste associĂ© en 2013 du Festival, endossera le rĂŽle?. Il y a dans ces contrats» bien dâautres transactions» et dâautres comĂ©dies Ă©conomiques» oĂč le public nâest finalement quâune variable dâajustement ses dĂ©placements sont mĂȘme orchestrĂ©s Ă des fins de mise en scĂšne fuite au-dehors ou vers le bar; quâimporte !. Au Théùtre des IdĂ©es, Ă©vĂ©nement programmĂ© au sein du Festival, ClĂ©mence HĂ©rout rapporte dans son blog lâintervention dâAlain Badiou Le théùtre reprĂ©senterait ainsi la tension entre transcendance et immanence de lâidĂ©e». Ce soir, nous en sommes trĂšs loin. Infiniment loin. Comme si la crise de 2008 avait rĂ©ussi Ă faire plonger certains artistes joliment subventionnĂ©s dans la mise en scĂšne du cynisme avec une esthĂ©tique irrĂ©prochable pour amuser le bourgeois Ă dĂ©faut dâinviter le peuple Ă rĂ©flĂ©chir sur son avenir. Pascal BĂ©ly, Le Tadorne. Les contrats du commerçant, une comĂ©die Ă©conomique» de Nicolas Stemann au Festival dâAvignon du 21 au 26 juillet 2012. Ătiquettes Alain Badiou, Nicolas Stemann, Vincent Baudriller, Vincent Macaigne Ce fut le succĂšs du dernier Festival dâAvignon. Une oeuvre rare. Le Théùtre National de Chaillot Ă Paris lâaccueille du 2 au 11 novembre 2011 avant une tournĂ©e jusquâen fĂ©vrier 2012 Grenoble, Mulhouse, Douai, OrlĂ©ans, Nantes, Luxembourg, Valenciennes. Retour dâAvignon⊠Cela devait arriver. Non que cela fut prĂ©visible, mais attendu. Depuis quelques jours, il se trame un drame derriĂšre les murs du CloĂźtre des Carmes au Festival dâAvignon. AprĂšs Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre» de Vincent Macaigne dâaprĂšs Hamlet» de William Shakespeare, de nombreux spectateurs semblent sonnĂ©s par cette proposition qui dĂ©passe lâentendement. Je nâai pas pleurĂ©. Je me suis mĂȘme amusĂ© avec le chauffeur de salle. Fini lâattente. Le théùtre est ouvert dĂšs notre installation. Sur le gazon bien amochĂ© et boueux de la scĂšne, un homme harangue la foule avec une chanson dĂ©bile. Il invite le public Ă monter sur le plateau. Les jeunes ne se font pas prier. Et ça dureâŠLa caste journaliste vieillissante se demande avec inquiĂ©tude comment cela va finir. Cet espace intermĂ©diaire entre théùtre et rĂ©alitĂ© en dit long sur les intentions de Macaigne il faut nous mettre en condition, en assemblĂ©e. Quitte Ă se foutre de notre gueule. Je nâai pas pleurĂ©. Jâai juste tremblĂ© pour Hamlet. Depuis le temps, je mâhabitue Ă sa folie. Mais ce soir, câest tout un systĂšme qui devient fou. Le corps du pĂšre gĂźt encore dans une fosse ouverte dâeau boueuse tandis que le mariage de Claudius avec la mĂšre dâHamlet tourne Ă la farce populaire dâune Ă©mission pour temps de cerveau indisponible. Nous rions Ă notre dĂ©cadence. La boue est notre merdier. Les personnages se dĂ©patouillent pour exister dans ce dĂ©cor de terre piĂ©tinĂ©e, dâarriĂšre-cour de salle dâattente dâentreprise de communication, de logement prĂ©caire en tĂŽle et verre probablement dessinĂ© par le metteur en scĂšne institutionnalisĂ© et friquĂ© FrĂ©deric Fisbach, prĂ©sent au Festival avec Juliette Binoche, actrice squelettique. Comment comprendre la tragĂ©die dâHamlet si lâon ne pose pas le contexte dans lequel elle interagit? Vincent Macaigne ne sâattarde pas beaucoup sur le spectre, rĂ©duit Ă un furet empaillĂ©. Inutile de sâaccrocher Ă lâau-delĂ . Ici bas, suffit. Les mythes commencent sĂ©rieusement Ă nous emmerder. Hamlet nâest pas fou, il souffre. Mais comment un tel systĂšme politique peut-il entendre la souffrance? Il est dĂ©calĂ©. Inaudible. Totalement inaudible. Ă devenir dingue. Dâailleurs, ils gueulent tous pour se faire comprendre. Mais comment en sommes-nous arrivĂ©s lĂ ? Car je nâai pas tardĂ© Ă faire un lien cette scĂšne est notre Europe, notre boueux pays de France oĂč un saltimbanque au pouvoir transforme lâart en bouillon de culture⊠Cette scĂšne est dĂ©gueulasse. Ils puent tous la mort. Cela gicle de partout. Comme un corps institutionnel agonisant, Ă©puisĂ© par la traĂźtrise aux idĂ©aux, mais encore vivant, car le cynisme leur donne lâĂ©nergie vitale dâorganiser le chaos pour le maĂźtriser Ă leur profit. Hamlet nâest pas fou il lutte pour sa chairâŠ.Mais le systĂšme va lâemporter. Ne reste que le théùtre. Entracte. Hamlet reprend la main. Installe un théùtre oĂč il met en scĂšne son enfance. Aux origines. Quâa vu Hamlet quâil nâaurait pas dĂ» voir? Mais cette mise en abyme ne rĂ©siste pas. Le théùtre se fond dans le systĂšme politique jusquâen Ă©pouser les jeux comment ne pas penser Ă la nomination controversĂ©e dâOlivier Py Ă la tĂȘte du Festival dâAvignon en 2014 ?. Je nâai toujours pas pleurĂ©. Je me suis immobilisĂ©. Face Ă tant de beautĂ© apocalyptique. La folie du Royaume et sa dĂ©chĂ©ance emportent le dĂ©cor du CloĂźtre des Carmes balayĂ© par un chĂąteau fort gonflable prĂȘt Ă nous sauter Ă la gueule. Notre Europe forteresse est une bĂąche rustinĂ©e maculĂ©e du sang des corps des migrants. Car le théùtre de Macaigne, câest de la chair Ă canon contre le pouvoir, offerte par des acteurs jusquâau-boutistes qui donnent lâimpression quâils pourraient mourir sur scĂšne. Macaigne ne disserte plus. Il convoque un théùtre dâimages, quasiment chorĂ©graphique pour repenser lâEurope, il faut organiser nous-mĂȘmes le chaos, et arrĂȘter de sâaccrocher Ă des mythes empaillĂ©s. Ă partir de ses dĂ©combres, nous reconstruirons, torche Ă la main. Vincent Macaigne pose un acte celui de MONTRER, alors que nous sommes saturĂ©s dâanalyses et de paroles. Il nâa probablement rien de plus Ă dire que ce qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dit. Or, Ă lâheure oĂč le chaos sâinstalle, qui sait aujourdâhui montrer en dehors des visions molles⊠Et si resentir lâimage théùtrale Ă©tait une forme de pensĂ©e? Je me lĂšve pour applaudir. OĂč est Vincent Macaigne ? Peut-ĂȘtre dĂ©gueule-t-il. Pascal BĂ©ly, Le Tadorne. Le regard de Francis Braun. Il faut, câest un ordre, ĂȘtre tĂ©moin de ce Miracle. Il faut participer Ă ces heures de libertĂ© jouissive, vivre cette aventure shakespearienne indĂ©finissable avec la troupe de Vincent Macaigne dans Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre» dâaprĂšs Hamlet» de William Shakespeare. Il faut voir Le CloĂźtre des Carmes, lieu du Sang versĂ©, devenir le lieu de tous les possibles, de tous les dĂ©lires. Il faut le voir vivre dâune façon diffĂ©rente il a Ă©tĂ© investi totalement pour cette occasion par un cabinet de curiositĂ©s baroque et intrigant sur un sol un gazon vert fanĂ© avec eau croupissante. Nous sommes conviĂ©s par un chauffeur de salle pour une cĂ©rĂ©monie joyeuse et terrible. On hĂ©site entre un happening hippy baba et un spectacle de fin dâannĂ©e ; on se demande Ă quelle sauce on sera trempĂ©sâŠles gens descendent, des gradins sur la scĂšne, commencent Ă danserâŠon attend et ce sera tout Ă la fois. Ce soir, Hamlet revisitĂ© va devenir Lâ?uvre Théùtrale universelle dâun mec imprĂ©visible et sans contrainte. Ce sera le fait dâun artiste qui explose Ă la fois de sa folie et de son dĂ©lire. On le sait intelligent, dĂ©sarmant, on ne sait pas si cela va durer dix minutes, une heure, ou toute la nuitâŠou sâil va sâen aller. Au bout de quelques minutes, câest certain nous allons oublier le temps pendant quatre heures, nous allons ĂȘtre assis, rivĂ©s Ă nos fauteuils, bloquĂ©s hilares, sidĂ©rĂ©s et Ă©bahis. Lâesprit de Vincent Macaigne, qui sâagite avec les machinistes en haut des gradins, comme un chef dâorchestre, est totalement dĂ©bridĂ© et contrairement au slogan nĂ©on posĂ© en enseigne sur le mur dâen face âŠil y aura pas de miracles ce soir »âŠMais, de CE MIRACLE, on pourra se souvenir⊠Câest Hamlet, lui, sa famille, son trĂŽne, son palais qui nous sont racontĂ©s, mais câest aussi la TragĂ©die de ce Prince du Danemark revisitĂ©e sur un gazon piĂ©tinĂ©, semĂ© dâembĂ»ches irrĂ©parables. Câest une vie de crime intemporelle relatĂ©e sur un champ dĂ©vastĂ©. Câest hier et aujourdâhui sang mĂȘlĂ©, câest une OphĂ©lie en pleine inquiĂ©tude, câest une mĂšre qui nâen peut plus de possĂ©der ; câest bien sur Hamlet, jeune enfant qui se souvient. Câest son histoire fondue enchaĂźnĂ©e Ă notre actualitĂ© qui sâexprime sous nos yeux et devenons alors les otages-bienveillants-volontaires dans un cloĂźtre ouvert Ă toutes les Folies. Folies de la mise en scĂšne tour Ă tour explosive, sereine, calme ou dĂ©sespĂ©rĂ©e. Folies des lumiĂšres, soudainement crĂ©pusculaires, parfois hivernales, soudainement glacialesâŠLe cauchemar ou le rĂȘve partent en fumĂ©eâŠdes rĂ©elles fumĂ©es nous enveloppent ponctuellement. Les comĂ©diens nous surprennent tout le temps, ils nous font rire et nous coupent la respiration. Nous sommes Ă chaque seconde secouĂ©e de sentiments diffĂ©rents. Nous sommes dĂ©stabilisĂ©s, dĂ©rangĂ©s, enthousiastes, parfois inquiets. Plus les minutes passent, plus les corps-spectateurs se figent silencieusement dans le respect et lâeffroi. Des litres de sang se dĂ©versent sur un corps qui meurt. Câest lâInstant terrifiant incarnĂ© par des comĂ©diens incroyables. Nous sommes happĂ©s, nous ne savons plus distinguer lâhistoire et le prĂ©sent. Câest Ă la fois le spectre de Pippo Delbono qui hurle sans quâon le comprenne, câest Angelica Liddell qui joue de son corps, de ses seins, de son sexe, câest aussi le Sang de Jan Fabre, mais câest surtout le monde du corps de Vincent Macaigne. Il y avait avant Pina et aprĂšs PinaâŠil y avait avec Angelica Liddell, maintenant lâhistoire shakespearienne ne pourra vivre sans le cadavre laissĂ© par Vincent Macaigne. dans les murs du CloĂźtre des CarmesâŠ. Câest lui LâENFANT du festival, car il naĂźt ce soir Ă nos yeux. Offrons-lui le TRONE quâil mĂ©rite, quâon le couvre dâHONNEURS, quâon le salue, et que lâon reconnaisse en lui CELUI par qui un autre THEATRE arriveâŠ. Proclamons-le âŠNotre Nouveau Prince de Hambourg, crions haut et fortâŠVive LE PRINCE et vive sa folie. Ce fut, je dois dire, exceptionnel. Monsieur Vincent Macaigne, Nouveau Prince en Avignon⊠Francis Braun, Le Tadorne. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre» de Vincent Macaigne. TournĂ©e ici. Ătiquettes Vincent Macaigne Il faut, câest un ordre, ĂȘtre tĂ©moin de ce Miracle. Il faut participer Ă ces heures de libertĂ© jouissive, vivre cette aventure shakespearienne indĂ©finissable avec la troupe de Vincent Macaigne dans Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre» dâaprĂšs Hamlet» de William Shakespeare. Il faut voir Le CloĂźtre des Carmes, lieu du Sang versĂ©, devenir le lieu de tous les possibles, de tous les dĂ©lires. Il faut le voir vivre dâune façon diffĂ©rente il a Ă©tĂ© investi totalement pour cette occasion par un cabinet de curiositĂ©s baroque et intrigant sur un sol un gazon vert fanĂ© avec eau croupissante. Nous sommes conviĂ©s par un chauffeur de salle pour une cĂ©rĂ©monie joyeuse et terrible. On hĂ©site entre un happening hippy baba et un spectacle de fin dâannĂ©e ; on se demande Ă quelle sauce on sera trempĂ©sâŠles gens descendent, des gradins sur la scĂšne, commencent Ă danserâŠon attend et ce sera tout Ă la fois. Ce soir, Hamlet revisitĂ© va devenir Lâoeuvre Théùtrale universelle dâun mec imprĂ©visible et sans contrainte. Ce sera le fait dâun artiste qui explose Ă la fois de sa folie et de son dĂ©lire. On le sait intelligent, dĂ©sarmant, on ne sait pas si cela va durer dix minutes, une heure, ou toute la nuitâŠou sâil va sâen aller. Au bout de quelques minutes, câest certain nous allons oublier le temps pendant quatre heures, nous allons ĂȘtre assis, rivĂ©s Ă nos fauteuils, bloquĂ©s hilares, sidĂ©rĂ©s et Ă©bahis. Lâesprit de Vincent Macaigne, qui sâagite avec les machinistes en haut des gradins, comme un chef dâorchestre, est totalement dĂ©bridĂ© et contrairement au slogan nĂ©on posĂ© en enseigne sur le mur dâen face âil y aura pas de miracles ce soir»âŠMais, de CE MIRACLE, on pourra se souvenir⊠Câest Hamlet, lui, sa famille, son trĂŽne, son palais qui nous sont racontĂ©s, mais câest aussi la TragĂ©die de ce Prince du Danemark revisitĂ©e sur un gazon piĂ©tinĂ©, semĂ© dâembĂ»ches irrĂ©parables. Câest une vie de crime intemporelle relatĂ©e sur un champ dĂ©vastĂ©. Câest hier et aujourdâhui sang mĂȘlĂ©, câest une OphĂ©lie en pleine inquiĂ©tude, câest une mĂšre qui nâen peut plus de possĂ©der ; câest bien sur Hamlet, jeune enfant qui se souvient. Câest son histoire fondue enchaĂźnĂ©e Ă notre actualitĂ© qui sâexprime sous nos yeux et devenons alors les otages-bienveillants-volontaires dans un cloĂźtre ouvert Ă toutes les Folies. Folies de la mise en scĂšne tour Ă tour explosive, sereine, calme ou dĂ©sespĂ©rĂ©e. Folies des lumiĂšres, soudainement crĂ©pusculaires, parfois hivernales, soudainement glacialesâŠLe cauchemar ou le rĂȘve partent en fumĂ©eâŠdes rĂ©elles fumĂ©es nous enveloppent ponctuellement. Les comĂ©diens nous surprennent tout le temps, ils nous font rire et nous coupent la respiration. Nous sommes Ă chaque seconde secouĂ©e de sentiments diffĂ©rents. Nous sommes dĂ©stabilisĂ©s, dĂ©rangĂ©s, enthousiastes, parfois inquiets. Plus les minutes passent, plus les corps-spectateurs se figent silencieusement dans le respect et lâeffroi. Des litres de sang se dĂ©versent sur un corps qui meurt. Câest lâInstant terrifiant incarnĂ© par des comĂ©diens incroyables. Nous sommes happĂ©s, nous ne savons plus distinguer lâhistoire et le prĂ©sent. Câest Ă la fois le spectre de Pippo Delbono qui hurle sans quâon le comprenne, câest Angelica Liddell qui joue de son corps, de ses seins, de son sexe, câest aussi le Sang de Jan Fabre, mais câest surtout le monde du corps de Vincent Macaigne. Il y avait avant Pina et aprĂšs PinaâŠil y avait avec Angelica Liddell, maintenant lâhistoire shakespearienne ne pourra vivre sans le cadavre laissĂ© par Vincent Macaigne. dans les murs du CloĂźtre des CarmesâŠ. Câest lui LâENFANT du festival, car il naĂźt ce soir Ă nos yeux. Offrons-lui le TRONE quâil mĂ©rite, quâon le couvre dâHONNEURS, quâon le salue, et que lâon reconnaisse en lui CELUI par qui un autre THEATRE arriveâŠ. Proclamons-le âNotre Nouveau Prince de Hambourgâ, crions haut et fort âVive LE PRINCE et vive sa folieâ. Ce fut, je dois dire, exceptionnel. Monsieur Vincent Macaigne, Nouveau Prince en Avignon⊠Francis Braun, Le Tadorne. A lire le regard de Pascal BĂ©ly. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre» de Vincent Macaigne au Festival dâAvignon du 9 au 19 juillet 2011. Ătiquettes Vincent Macaigne
Avaitil un lien avec le vol des cartons dans les Alpilles ? Faudra voir ça de plus prĂšs avec Georges et Sylvain. Je commandai une autre biĂšre et bientĂŽt, fataliste, je me dis : « AprĂšs tout, hĂ© ! ce nâĂ©tait que de vieux bouquins. » Pourtant, ce Nostradamus, en 1603, cet « Oustau » en 1689, et ce Hoche, ce Carnot et cet Expilly Je sentais lĂ un parfum dâhistoire, et peutDĂ©solĂ© ! nous n'avons rien trouvĂ© correspondant Ă Au moins j aurai laisse un beau cadavre Lancez une autre recherche ou dĂ©couvrez nos derniĂšres publications ! "Laal Singh Chaddha" et si Forrest Gump portait un turban ?Mercredi 17 ao?t 2022 Et si Forrest Gump portait un turban et dĂ©gustait des golgappas plutĂŽt que des chocolats ? LâidĂ©e est audacieuse mais aurait mĂ©ritĂ© que le rĂ©alisateur indien de "Laal Singh Chaddha" se lâapproprie davantage. Si lâintrigue rĂ©serve forcement peu de... La musique, sa muse au MusĂ©eMardi 16 ao?t 2022 Morceaux choisis de la saison 2022-2023 de MusĂ©e en Musique, prĂ©sentĂ©e par Pascale Galliard, prĂ©sidente et directrice artistique, au dĂ©but de l'Ă©tĂ© dans l'auditorium du musĂ©e de Grenoble. 85 000⏠pour soutenir la filiĂšre musicale en IsĂšreMercredi 20 juillet 2022 Le DĂ©partement de lâIsĂšre et le Centre national de la musique CNM ont signĂ© mardi 19 juillet aux Abattoirs Bourgoin-Jallieu une convention Ă 85 000⏠pour soutenir la filiĂšre isĂ©roise de la musique et des variĂ©tĂ©s. Trois douceurs Ă la galerie du LosangeMardi 19 juillet 2022 SĂ©verine Martinez, Ălodie Guilland et Eleonora Burry la galerie du Losange, quartier Championnet Ă Grenoble, rĂ©unit trois artistes autour du thĂšme de lâenfance. Des doutes sur la survie du festival MusilacMardi 19 juillet 2022 Coup de semonce dans le monde des festivals aprĂšs la dĂ©claration fracassante de RĂ©mi Perrier Ă nos confrĂšres du DauphinĂ© LibĂ©rĂ© la 20e Ă©dition de Musilac, qui sâest achevĂ©e le 10 juillet au bord du lac du Bourget Savoie, pourrait ĂȘtre la... Marina FoĂŻs Ma libertĂ© dâactrice est de ne pas surveiller »Lundi 18 juillet 2022 Ă lâaffiche tout lâĂ©tĂ©, et notamment dans le film-choc As Bestas de Rodrigo Sorogoyen au cĂŽtĂ© de Denis MĂ©nochet, Marina FoĂŻs raconte en compagnie du rĂ©alisateur espagnol lâaventure de ce tournage. Et se livre sans fausse pudeur sur son mĂ©tier... Taika Waititi Jâai soumis Thor Ă sa âcrise de la quarantaineâ »Mercredi 13 juillet 2022 De retour aux manettes, Taika Waititi imprime sa patte lĂ©gĂšrement iconoclaste et usant volontiers de dĂ©rision pour ce quatriĂšme opus consacrĂ© au dieu nordique. Ă la clef, des rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques surprenantes, des innovations techniques... L'Autre Colo votre enfant a-t-il une Ăąme dâartiste ?Vendredi 8 juillet 2022 Il reste des places pour LâAutre Colo, la proposition du CCN2 pour les enfants de 11 Ă 14 ans qui auraient la fibre artistique â et montagnarde. Du 24 au 30 juillet, le centre chorĂ©graphique de Grenoble propose de les emmener en montagne pour des... Le Bouillon A du chef AribertVendredi 8 juillet 2022 Ouvert depuis mai dernier, en plein cĆur de la presquâĂźle grenobloise, le Bouillon A du chef Ă©toilĂ© Aribert rencontre dĂ©jĂ beaucoup de succĂšs. Nous ne sommes pas faits prier pour manger Ă cette table populaire et raffinĂ©e. Paysages rĂ©volutionnaires cieux rĂ©vĂ©lateursVendredi 8 juillet 2022 GrĂące Ă une judicieuse sĂ©lection dâune trentaine de tableaux, lâexposition Le paysage rĂ©volutionnaire permet dâenvisager ce genre pictural Ă lâaune des Ă©vĂšnements qui marquent la France de la fin du XVIIIe siĂšcle. Pointu mais passionnant. Au Théùtre en Rond rira bien en 2022 - 2023 !Vendredi 22 juillet 2022 Au Théùtre en Rond de Sassenage, l'une des salles oĂč lâon rit beaucoup dans lâagglo, la nouvelle saison sâapplique toujours Ă montrer la pluridisciplinaritĂ© de lâhumour !
Ilavait emmenĂ© avec lui un petit cadeau pour lui mĂȘme. Une bouteille de Vodka, une de Pasoa et une autre bouteille de Manzana. Que de l'alcool pur, Jag n'avait envi de faire des cocktail, il voulait simplement oubliĂ©s ses malheurs.
ï»żPubliĂ© le mardi 18 octobre 2011 Ă 16h25 Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Reneric et Sylvain Sounier Un Hamlet en colĂšre comme on ne lâa jamais vu. Pertinent et audacieux, le metteur en scĂšne Vincent Macaigne prĂ©sente une version trĂšs libre et contemporaine de la piĂšce de Shakespeare. Ăa sent bizarre⊠Il y a quelque chose de pourri. On Ă©touffe, ça manque dâair. Hamlet ou la dĂ©nonciation dâun monde confinĂ©, repliĂ© sur soi. Hamlet selon Vincent Macaigne joue le rĂŽle dâun rĂ©vĂ©lateur. Ce quâil voit uneEurope calfeutrĂ©e, apeurĂ©e . Hamlet va secouer tout ça. Il a soif dâabsolu. Est en quĂȘte de vĂ©ritĂ©. AprĂšs un Idiot ! prĂ©sentĂ© en mars 2009 au Théùtre National de Chaillot â librement adaptĂ© du roman de DostoĂŻevski â Ă la beautĂ© convulsive, drĂŽle, saturĂ©e et surtout passablement Ă©nervĂ©, Vincent Macaigne embraye sur Hamlet, un idiot » lui aussi Ă sa façon. Du prince Mychkine au prince du Danemark, il nây a quâun pas ou presque. Car Hamlet met les pieds dans le plat, fait exploser les codes, ouvre lâespace du plateau, le viole, est violĂ© par lui. Vincent Macaigne aborde la piĂšce en remontant Ă la lĂ©gende danoise dont sâinspira Shakespeare. Il imagine Hamlet enfant, amoureux dâOphĂ©lie. Un Hamlet qui prendrait sa source dans le conte. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Mais aussi un Hamlet du XXe siĂšcle . La brume sâest dissipĂ©e. Câest en pleine lumiĂšre quâapparaĂźt le fantĂŽme du pĂšre. Hamlet affronte la rĂ©alitĂ© avec les armes du théùtre. Un théùtre qui agirait comme rĂ©vĂ©lateur ; dont lâobjectif est de dĂ©voiler le monde tel quâil est, dĂ©pouillĂ© de ses illusions ; le théùtre de Vincent Macaigne. Hugues Le Tanneur PrĂ©sentation Le conte originel danois dont Shakespeare sâest inspirĂ© pour Ă©crire Hamlet nous servira de point de dĂ©part, telle une âBibleâ. Il sâagit de crĂ©er lâespace dans lequel exploseront la violence et lâart dâHamlet, personnage en quĂȘte dâabsolu et de vĂ©ritĂ©, et de prolonger le cri dĂ©sespĂ©rĂ© de Shakespeare lui-mĂȘme implorant par la chair dâHamlet la vĂ©ritĂ©. Nos recherches tendront vers cette question quâest-ce que ne pas avoir sa place quand on est en colĂšre ? Hamlet est un appel Ă la colĂšre. Un appel dâair en germe dĂšs lâenfance. Hamlet se retourne contre sa propre gĂ©nĂ©ration qui sâest soumise Ă lâacceptation. Il lâappelle Ă la colĂšre. Il travaille comme nous Ă emmener la gĂ©nĂ©ration prochaine. Câest la seule chose Ă faire, pour Hamlet, pour nous. Un sacrifice pour la suite. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre sera bien sĂ»r lâhistoire dâun poĂšte dâun homme de théùtre. Dans un monde oĂč la chair et la violence sont recluses, quâest-ce que lâabsolu? Dans un théùtre fermĂ©, quâest-ce quâun geste pulvĂ©risateur ? Nos interrogations seront parallĂšles, un monde sâasphyxie et que fait lâart existe-t-il encore, et comment ? Nous ne voulons pas coller au texte de Shakespeare mais en rĂ©vĂ©ler les puissances contradictoires quand le royaume Ă©touffe, il nây a pas dâautre choix pour la jeunesse que de sâexalter, pas dâautre choix pour Hamlet que de venir trouer ce qui lâentoure. Cette quĂȘte de lâabsolu, câest une nĂ©cessitĂ© inscrite dans la chair de chacun de nous depuis le dĂ©but de notre travail. Nous la poursuivrons dans un rapport naĂŻf et violent au conte, en refusant absolument lâabstraction et le cynisme. Tout sera expĂ©rimentĂ© sur le plateau en improvisations, de façon brute, avec la libertĂ© dây ajouter mes propres textes, ceux des comĂ©diens, des extraits de journaux, les textes de SĂ©nĂšque, ceux de Nietzsche, ou dâautres encore. Nous partirons dâune rage, de son germe on voit Hamlet et Laerte enfants. Hamlet et OphĂ©lie sont dĂ©jĂ amoureux. DĂ©jĂ les enfants jettent des pierres, lancent des mots racistes, câest une sociĂ©tĂ© ludique et cruelle, violente qui Ă©merge. La civilisation semble reprendre le dessus mais elle Ă©volue dos Ă une jeunesse qui exulte. Le Danemark se capitonne, se protĂšge de plus en plus, et sâembourgeoise. Nous allons jouer face Ă ce repli. Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Nous voulons un espace concret pour Ă©vacuer toute tentation de placer Hamlet dans les nimbes et la brume . Nous serons dans le rĂ©el et dans sa vĂ©ritĂ© grotesque. La scĂ©nographie sera concrĂšte, elle sera dĂ©terminĂ©e par la profusion des corps. Câest un fantĂŽme dĂ©gagĂ© de tout brouillard et de toute aura qui parlera Ă Hamlet. Il sera en chair et en odeur, le pĂšre rĂ©incarnĂ©. Nous Ă©cartons la question de la folie, pour tout recadrer sur la violence du geste. Shakespeare inscrit le théùtre au coeur du plateau. Hamlet prend le théùtre comme un engin de la rĂ©alitĂ© et de vĂ©ritĂ©. Nous voulons faire de cette matiĂšre un objet théùtral brut , un geste en quĂȘte de vĂ©ritĂ©, un pamphlet sur lâart et la culture . Ce qui nous intĂ©resse prĂ©server lâhumour et le burlesque de cette tragĂ©die qui nâest tragĂ©die que par bĂȘtise. Faire un théùtre sale et sans politesse, qui ne soit pas lâinstrument dâune pensĂ©e ou dâun discours, mais qui se dĂ©pouille au contraire de toute intelligence pour rĂ©vĂ©ler la naĂŻvetĂ©, lâabsurditĂ© et la poĂ©sie de ses situations. Vincent Macaigne, septembre 2010 Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre Le théùtre de Vincent Macaigne AnimĂ© par la farouche volontĂ© de faire entendre la voix du théùtre dans un monde en crise, le comĂ©dien Vincent Macaigne est devenu metteur en scĂšne pour sâexprimer sur un plateau transformĂ© en champ de bataille des corps et des idĂ©es. Affrontant goulĂ»ment la mort Ă travers diffĂ©rentes versions dâun Requiem sans cesse retravaillĂ©, la combattant par une dĂ©bauche dâartifices revendiquĂ©s et magnifiĂ©s, il assĂšne avec force sa confiance en un art théùtral capable de maintenir lâhomme dĂ©bout. Jouant dâune certaine forme de naĂŻvetĂ© dans sa rencontre avec les mythes fondateurs, il sait construire sa dĂ©construction, refusant toute gratuitĂ©, mais dĂ©fendant lâurgence de lâacte artistique. Câest cette urgence qui a Ă©galement fait de lui un auteur, mĂȘlant sa voix Ă celle des grands dramaturges quâil admire Shakespeare ou DostoĂŻevski. Réécrivant LâIdiot, il charge le hĂ©ros de ses propres angoisses et de ses propres espoirs quâil parvient Ă faire incarner par des comĂ©diens auxquels il demande un engagement physique total. Une implication de chaque instant qui les oblige Ă ne pas faire semblant, Ă prendre tous les risques pour faire surgir la vĂ©ritĂ© qui se cache derriĂšre les rituels dâun théùtre bousculĂ©. Aller jusquâau bout de lâaction, ne rien nĂ©gliger pour rĂ©chauffer les rĂȘves et mĂȘme les accĂ©lĂ©rer, opposer Ă la violence du monde la violence dâun art oĂč la parole est directement adressĂ©e, quâelle soit cri de colĂšre, de dĂ©sespoir ou dâamour pour une humanitĂ© malmenĂ©e, voilĂ tout ce qui se retrouve au coeur du travail de Vincent Macaigne, joyeux dĂ©sespĂ©rĂ© qui ne sâavoue jamais vaincu. Jean-François Perrier, pour lâĂ©dition 2011 du Festival dâAvignon Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.Aumoins j'aurais laissĂ© un beau cadavre - (CRDP) de l'acadĂ©mie FR English Deutsch Français Español PortuguĂȘs Italiano RomĂąn Nederlands Latina Dansk Svenska Norsk Magyar
Jezza McMurphyModĂ©ratueur Messages 13776Age 30Groupe 8===D-',',D - ; Date d'inscription 21/02/2007Sujet Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre de et par Vincent Macaigne Ven 4 Nov 2011 - 1614 PiĂšce de théùtre Ă©crite et montĂ©e par Vincent Macaigne qui s'est inspirĂ© de Hamlet de Shakespeare. Macaigne est rĂ©putĂ© pour ses mises en scĂšnes provocs, ici il malmĂšne bien l'histoire de Hamlet tout en conservant l'esprit. Ca passe Ă Chaillot au TrocadĂ©ro, et ça va sĂ»rement passer en province je sais qu'ils vont jouer Ă OrlĂ©ans. Franchement j'ai adorĂ©, c'est assez ouf, y a beaucoup de sexe et de violence autant verbale que physique, et c'est assez drĂŽle aussi, parfois absurde. Faut quand mĂȘme avoir une certaine approche du théùtre, parce qu'ils font des propositions osĂ©es, mais pour ceux que ça intĂ©resse hĂ©sitez pas c'est une vraie expĂ©rience par contre c'est 3h30 avec entracte de 20 minutes mais on voit pas passer le temps. esthĂ©tiquement c'est trĂšs beau surtout la deuxiĂšme partie, et c'est bouscule vachementShad Les Cris 20 Messages 9723Date d'inscription 14/09/2011Sujet Re Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre de et par Vincent Macaigne Mer 7 DĂ©c 2011 - 2059 jeposteunpeupourcomblerlevide-La piĂšce est fidĂšle a Hamlet ou les rĂ©fĂ©rences ne se ressentent pas sur scĂšne ?Jezza McMurphyModĂ©ratueur Messages 13776Age 30Groupe 8===D-',',D - ; Date d'inscription 21/02/2007Sujet Re Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre de et par Vincent Macaigne Mer 7 DĂ©c 2011 - 2334 dans la trame ouais, pis c'est les mĂȘmes personnages. AprĂšs c'est contemporain donc en gros quand tu regardes bah ça a rien Ă voir en fait, ça baise, ça frappe, ça gueule... enfin c'est
AU MOINS J'AURAIS LAISSE UN BEAU CADAVRE d'apres Hamlet de William Shakespeare adaptation, mise en scene, conception visuelle et scenographique Vincent Macaigne scenographie Benjamin Hautin, Julien Peissel accesoires Lucie Basclet lumieres Kelig Le Bars son Loic Le Roux assistanat Marie Ben Bachir technique et production Festival d'Avignon avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodilphe Poulain, Pascal Reneric, Sylvain Sounier October 2011 1,927 views
Sicela vous est dĂ©jĂ arrivĂ©, jâimagine que vous avez assistĂ© Ă Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scĂšne de 32 ans a adaptĂ© Ă sa maniĂšre un incontournable de Shakespeare : Hamlet. Quand je vous parle de « sa maniĂšre », câest une maniĂšre dĂ©concertante, câest du sang, câest de la violence et pourtant câest si
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Sils avaient un doute pourquoi ne l'ont ils pas formulé, je serai resté. Pour conclure, de par l'incompétence de ce personnel, je n'étais pas aux cÎté de ma Maman quand elle est partie, et maintenant c'est moi qui culpabilise. J'aurai été plus en paix si j'avais été prÚs d'elle dans les tous derniers instants et j'en
Pascal RĂ©nĂ©ric son actualitĂ© culturelle DĂ©couvrez toute l'actualitĂ© culturelle prĂ©sente, passĂ©e et future de Pascal RĂ©nĂ©ric, que l'on a dĂ©jĂ pu voir dans 17 spectacles et 8 films Ă Paris. Spectacle Ă l'affiche avec Pascal RĂ©nĂ©ric Retrouvez tous les spectacles programmĂ©s Ă Paris et ses environs dans lesquels Pascal RĂ©nĂ©ric est prĂ©sente. RĂ©servez vos billets directement via notre billetterie en ligne. Du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023 ComĂ©die et tragĂ©die tout ensemble, Ă chaque instant, cette piĂšce est un classique Ă©brĂ©chĂ©, bizarre, trĂšs drĂŽle et trĂšs dur. Une Ćuvre dâhier pour aujourdâhui. Sa programmation en images Mieux connaĂźtre l'artiste... la biographie Date de naissance 1 mai 1976. Pascal RĂ©nĂ©ric est un acteur, comĂ©dien et rĂ©alisateur français. Ayant passĂ© son enfance Ă Meudon, dans les Hauts-de-Seine, il pratique le théùtre dâimprovisation au sein de la LISA, parrainĂ©e par Jacques Livchine. Fils et petit-fils dâingĂ©nieurs, il poursuit Ă Paris des Ă©tudes supĂ©rieures scientifiques Ă lâESME. ParallĂšlement, il suit les ateliers du soir du Théùtre National de Chaillot avec AbbĂšs Zahmani. Puis il intĂšgre le CNSAD, promotion 2001. En 2001, mis en scĂšne par Jacques Lassalle dans L'Ecole des femmes, il rencontre Olivier Perrier et son village dâHĂ©risson. Il y rĂ©alise trois films. En 2005, commence une longue collaboration avec Vincent Macaigne. Il joue le prince Mychkine dans LâIdiot !, Hamlet dans Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, et joue dans son premier long mĂ©trage Pour le rĂ©confort. Il collabore aussi avec Cyril Teste Direct, Electronic City, Reset. Pascal RĂ©nĂ©ric est remarquĂ© en Jean Moulin pour Jean-Marie Besset, en Treplev chez Philippe Adrien, en Bottom avec Georges Lavaudant et en Goloubkov chez Macha Makeieff. Il est ensuite Monsieur Jourdain dans les 250 reprĂ©sentations du Bourgeois gentilhomme mis en scĂšne par Denis PodalydĂšs en 2012, dont les derniĂšres se jouent Ă l'OpĂ©ra royal de Versailles en 2022. Il est Ă l'affiche de Gatsby le magnifique au Théùtre du ChĂątelet en 2022, aux cĂŽtĂ©s de Sofiane Zermani et Lou de LaĂąge. En tant qu'acteur au cinĂ©ma, il est notamment Ă l'affiche de Quâest-ce quâon va faire de Jacques ? de Marie Garel Weiss, de La Vraie Famille de Fabien Gorgeart 2021 et de Notre Dame brĂ»le de Jean-Jacques Annaud 2022. Tous les Ă©vĂ©nements culturels passĂ©s avec Pascal RĂ©nĂ©ric Pascal RĂ©nĂ©ric a dĂ©jĂ jouĂ© Ă Paris ou dans sa rĂ©gion ! DĂ©couvrez les Ă©vĂ©nements culturels, ainsi que les films, dans lesquels l'artiste est apparue ces derniĂšres annĂ©es. Spectacles au théùtre et Concerts 17 2023 - Théùtre des Bouffes du Nord L'Orage Jeu PiĂšces de théùtre / du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023. D'Alexandre Ostrovski, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2022 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu PiĂšces de théùtre / du 9 juin 2022 au 19 juin 2022. De MoliĂšre, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs, chorĂ©graphie Kaori Ito, composĂ© par Jean-Baptiste Lully, dirigĂ© par Christophe Coin. 2022 - Théùtre du ChĂątelet Gatsby le magnifique Jeu Spectacles musicaux / du 16 fĂ©vrier 2022 au 20 fĂ©vrier 2022. De Francis Scott Fitzgerald, mise en scĂšne Alexandre Plank, dirigĂ© par Issam Krimi. 2020 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu OpĂ©ras / Ballets-Danse / du 11 juin 2020 au 21 juin 2020. De MoliĂšre, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2020 - Les GĂ©meaux Architecture Jeu PiĂšces de théùtre / du 24 janvier 2020 au 1 fĂ©vrier 2020. Texte, mise en scĂšne et installation Pascal Rambert. 2019 - Théùtre des Bouffes du Nord Architecture Jeu PiĂšces de théùtre / du 6 dĂ©cembre 2019 au 22 dĂ©cembre 2019. De et mise en scĂšne Pascal Rambert. 2018 - Le Forum - La Bellevilloise Concert Classique / du 25 mars 2018 au 25 mars 2018. Pascal RĂ©nĂ©ric comĂ©dien, Momo Kodama piano et OlivĂ© baryton, au programme Ćuvres de Debussy. 2017 - TGP - Théùtre GĂ©rard Philipe La Fuite ! ComĂ©die en huit songes... Jeu PiĂšces de théùtre / du 29 novembre 2017 au 17 dĂ©cembre 2017. Mise en scĂšne Macha MakeĂŻeff . 2017 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme OpĂ©ras / Ballets-Danse / du 12 janvier 2017 au 15 janvier 2017. De MoliĂšre, Jean-Baptiste Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2015 - Théùtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 26 juin 2015 au 26 juillet 2015. De MoliĂšre et Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2014 - Théùtre Nanterre-Amandiers Idiot ! Parce que nous aurions dĂ» nous aimer PiĂšces de théùtre / du 4 novembre 2014 au 14 novembre 2014. D'aprĂšs Fiodor DostoĂŻevski, adaptation et mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2014 - Théùtre de la Ville Idiot ! Parce que nous aurions dĂ» nous aimer PiĂšces de théùtre / du 1 octobre 2014 au 12 octobre 2014. D'aprĂšs DostoĂŻevski, mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2014 - La Colline - Théùtre national Trafic PiĂšces de théùtre / du 8 mai 2014 au 6 juin 2014. De Yoann Thommerel, mise en scĂšne Daniel Jeanneteau, Marie-Christine Soma. 2014 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 6 fĂ©vrier 2014 au 9 fĂ©vrier 2014. De MoliĂšre et Jean-Baptiste Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs, direction musicale Christophe Coin. 2012 - Théùtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 19 juin 2012 au 21 juillet 2012. ComĂ©die-ballet de MoliĂšre, musique Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2011 - Chaillot â Théùtre National de la Danse Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre PiĂšces de théùtre / du 2 novembre 2011 au 11 novembre 2011. D'aprĂšs "Hamlet" de William Shakespeare, mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2010 - TGP - Théùtre GĂ©rard Philipe Reset PiĂšces de théùtre / du 4 fĂ©vrier 2010 au 21 fĂ©vrier 2010. De et mise en scĂšne Cyril Teste. Filmographie 8 2021 - La Vraie Famille interprĂ©tation Maxime Drame / France / RĂ©alisĂ© par Fabien Gorgeart Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placĂ© chez eux par lâAssistance Sociale depuis lâĂąge de 18 mois, qui a dĂ©sormais six ans. 2021 - Le Parfum Vert interprĂ©tation Vlad ComĂ©die / France / RĂ©alisĂ© par Nicolas Pariser 2019 - Alice et le Maire interprĂ©tation Xavier ComĂ©die dramatique / France / RĂ©alisĂ© par Nicolas Pariser En panne d'idĂ©es, un Ă©dile en charge de la ville de Lyon depuis 30 ans retrouve un second souffle grĂące Ă une jeune et brillante philosophe. 2017 - Pour le rĂ©confort interprĂ©tation Pascal Drame / France / RĂ©alisĂ© par Vincent Macaigne Un frĂšre et une sĆur doivent vendre un terrain dont ils ont hĂ©ritĂ© Ă des gens restĂ©s sur place, dĂ©cidĂ©s Ă faire de l'argent et qu'ils mĂ©prisent. 2016 - L'IndomptĂ©e interprĂ©tation Pierre Drame / France / RĂ©alisĂ© par Caroline Deruas Ă la Villa MĂ©dicis, une Ă©crivaine pensionnaire, venue avec son mari et sa fille, se lie d'amitiĂ© avec une photographe qui perçoit des phĂ©nomĂšnes Ă©tranges. 2012 - Le Bourgeois gentilhomme interprĂ©tation Monsieur Jourdain Retransmission - Théùtre / RĂ©alisĂ© par MoliĂšre MaĂźtre de musique, maĂźtre Ă danser, maĂźtre d'armes ou de philosophie, billets doux, rendez-vous secrets monsieur Jourdain s'est mis en tĂȘte des idĂ©es de noblesse et de galant homme. 2004 - Les Parrains interprĂ©tation RĂ©my / Max ComĂ©die dramatique / France / RĂ©alisĂ© par FrĂ©dĂ©ric Forestier Quatre anciens truands se retrouvent aprĂšs vingt ans de sĂ©paration. Un problĂšme se pose lorsqu'il s'agit de partager le fruit d'un hold-up ! 2000 - Bon plan interprĂ©tation Lionel ComĂ©die / France / RĂ©alisĂ© par JĂ©rĂŽme Levy 3 filles et 2 garçons se refont en 10 jours le bon vieux plan du routard estival. Des coffee-shops d'Amsterdam en galĂšres de squatts et rencontres ahurissantes, ils se font plein de souvenirs pour le jour oĂč ils seront rangĂ©s des sacs Ă dos. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles Ă Paris. RĂ©seaux sociaux Suivez-nous sur Instagram, Facebook ou TwitterAllerau contenu; Aller au menu ; Aller Ă la recherche « Billet prĂ©cĂ©dent-Billet suivant » "Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre" Par L. CarrĂ©, 20 janvier 2014. Lien permanent programme Tale spĂ©cialit Ă©. Hamlet; Shakespeare; Terminales L; Sur ce site, vous trouverez d'autres photos du spectacle de Vincent Macaigne et de sa relecture d'Hamlet (dĂ©jĂ
n° 132 juin 2011 © CHRiStOPHE RAyNAuD DE LAgE/fEStiVAL DâAVigNON La reprĂ©sentation de la violence On pourra construire un parcours autour des rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques que convoque Vincent Macaigne Massacre Ă la tronçonneuse, les films de Quentin Tarantino, de Leos Carax, Orange MĂ©canique de Stanley Kubrick, IrrĂ©versible de Gaspard NoĂ©. Afin dâĂ©largir la rĂ©flexion sur la reprĂ©sentation de la violence, on pourra aussi aller voir du cĂŽtĂ© de la performance expĂ©riences de violence rĂ©elle, telles que celles des activistes viennois Ă utiliser avec des Ă©lĂšves avertis, de Marina Abramovic la performance Bellystar, par exemple ou, plus accessible Ă tous, le travail de lâisraĂ©lienne Sigalit Landau qui fait du hulahoop avec du fil barbelĂ©. Enfin, pour rĂ©flĂ©chir Ă la place accordĂ©e au spectateur pendant la reprĂ©sentation, on pourra proposer aux Ă©lĂšves une mise en perspective historique. On pourra dâabord repartir du théùtre Ă©lisabĂ©thain, afin que les Ă©lĂšves mesurent que certaines libertĂ©s laissĂ©es au spectateur pendant la reprĂ©sentation de la piĂšce de Vincent Macaigne font directement Ă©cho au théùtre Ă©lisabĂ©thain, oĂč le spectateur avait le droit de manifester sa prĂ©sence. Pour cela, on pourra visionner un extrait du film 30 30 Shakespeare in love, notamment le passage de la reprĂ©sentation de RomĂ©o et Juliette. Il serait intĂ©ressant de comparer ce type de théùtre avec des expĂ©riences bien plus extrĂȘmes, comme celle, par exemple, du Living Théùtre, qui a investi, lui aussi, le cloĂźtre des Carmes en 1968. Le Théùtre de lâopprimĂ© dâAugusto Boal peut ĂȘtre aussi un point de dĂ©part intĂ©ressant. On pourra aussi rĂ©flĂ©chir Ă des dispositifs scĂ©nographiques salle/scĂšne. On pourra montrer aux Ă©lĂšves des plans de salles et les comparer. On pourra commencer par une comparaison entre un théùtre Ă lâitalienne et un théùtre Ă©lisabĂ©thain. Dans un second temps, on pourra travailler sur certaines salles qui ont cherchĂ© Ă construire autrement le rapport au public. Les projets de théùtre circulaire dâAntonin Artaud, le théùtre de lâuniversitĂ© amĂ©ricaine Ă Baylor Texas et ses sept scĂšnes qui entourent le spectateur. On pourra aussi consulter le dossier consacrĂ© au spectacle Ciels de Wajdi Mouawad, collection PiĂšce dĂ©montĂ©e », CRDP de Paris/Festival dâAvignon, n° 83, 2009, qui rend compte de la rechercher scĂ©nographique du metteur en scĂšne piece/ 132 juin 2011 Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre DâaprĂšs William Shakespeare Adaptation, mise en scĂšne et conception visuelle Vincent Macaigne ScĂ©nographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel Accessoires Lucie Basclet LumiĂšres Kelig Le Bars Concepteur son LoĂŻc Le Roux Assistanat Marie Ben Bachir Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier Production festival dâAvignon Coproduction théùtre national de Chaillot Paris, MC 2 grenoble, Centre dramatique national OrlĂ©ans/ Loiret/Centre, Les théùtres de la Ville de Luxembourg, La filature â scĂšne nationale de Mulhouse, le PhĂ©nix â scĂšne nationale Valenciennes, Compagnie friche LâHippodrome â scĂšne nationale de Douai Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-france, la Direction rĂ©gionale des Affaires culturelles dâĂle-de-france et la Spedidam. Avec la participation artistique du Jeune théùtre national. Par son soutien, lâAdami aide le festival dâAvignon Ă sâengager sur des coproductions. Créé au Festival dâAvignon le 9 juillet 2011. ReprĂ©sentations du 9 au 19 juillet 2011 relĂąche le 14. TournĂ©e âą du 2 au 11 novembre 2011 Théùtre national de Chaillot Paris âą du 16 au 25 novembre 2011 MC2 Grenoble âą les 5 et 6 janvier 2012 La Filature â scĂšne nationale de Mulhouse âą les 11 et 12 janvier 2012 LâHippodrome â scĂšne nationale de Douai âą du 18 au 20 janvier 2012 Centre dramatique national OrlĂ©ans / Loiret / Centre âą du 25 au 27 janvier 2012 Le Lieu unique â scĂšne nationale de Nantes âą le 8 fĂ©vrier 2012 Grand Théùtre de Luxembourg âą les 14 et 15 fĂ©vrier 2012 Le PhĂ©nix â scĂšne nationale de Valenciennes Nos chaleureux remerciements Ă lâĂ©quipe artistique particuliĂšrement Ă Vincent Macaigne et Marie Ben Bachir qui a permis la rĂ©alisation de ce dossier dans les meilleures conditions, ainsi quâĂ la MC2 grenoble, la Societas Raffaello Sanzio, Esprit ouvert, les impressions nouvelles, Dieter Lesage, les Ăditions ĂrĂšs, Ludovic fouquet et Agathe Poupeney. tout ou partie de ce dossier sont rĂ©servĂ©s Ă un usage strictement pĂ©dagogique et ne peuvent ĂȘtre reproduits hors de ce cadre sans le consentement des auteurs et de lâĂ©diteur. La mise en ligne des dossiers sur dâautres sites que ceux autorisĂ©s est strictement interdite. Contacts 4CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille 4festival dâAvignon 4Cie Vincent Macaigne ComitĂ© de pilotage Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP Patrick LAuDEt, igEN Lettres-théùtre Sandrine MARCiLLAuD-AutHiER, chargĂ©e de mission Lettres, CNDP Marie-Lucile MiLHAuD, iA-iPR Lettres-théùtre Auteur de ce dossier Caroline VEAuX, Professeur agrĂ©gĂ© de Lettres modernes Directeur de la publication Jacques PAPADOPOuLOS, Directeur du CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Responsable de la collection Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP ResponsabilitĂ© Ă©ditoriale Marie fARDEAu et LoĂŻc NAtAf, CRDP de lâacadĂ©mie de Paris Dominique BuiSiNE, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Chef de projet Ăric ROStAND, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Coordination Festival dâAvignon Laurence PEREz, directrice de la communication et des publics Camille COuRt, assistante de communication et relations publiques Maquette et mise en pages Brigitte EMMERy, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille DâaprĂšs une crĂ©ation dâĂric guERRiER © tous droits rĂ©servĂ©s ISSN 2102-6556 ISBN 978-2-86614-535-4 Retrouvez sur4 lâensemble des dossiers PiĂšce dĂ©montĂ©e » Ce dossier est Ă©ditĂ© par le CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille 31 31JV9dpRg.